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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 20:20

Une politique de croissance impose un appareil industriel soutenu par la puissance publique. Austérité.

Par Thierry Foucaud / 21 février 2013

 
Le texte ci-dessous est une version résumée de l’intervention prononcée.
La version définitive et intégrale sera très prochainement en ligne.

Les pays de l’OCDE connaissent une croissance de 1,5 %, la zone euro, une récession de 0,6 % - fruit amer des politiques d’austérité imposées aux peuples par l’Union européenne pour arriver coûte que coûte et quoi qu’il en coûte aux 3 % de déficit budgétaire.

La croissance est à Washington, à Pékin, pas à Paris ou Berlin, encore moins à Athènes. La loi de finances pour 2013 a été marquée par la hausse des impôts et le gel de la dépense publique ; le collectif a gagé le CICE, 20 milliards, par une augmentation du taux de TVA. Le concours d’idées est lancé pour réduire encore le déficit. Les uns proposent d’aller plus loin dans la flexibilité du marché du travail, comme si la solution était toujours plus de précarité ; les autres recommandent la fiscalisation des allocations ; d’autres encore suggèrent de geler les pensions de retraites et d’augmenter la CSG des retraités. Un patron américain se permet même d’insulter les travailleurs français. Et les dotations aux collectivités territoriales vont encore baisser.

M. Rémy Pointereau. - Voilà !

M. Thierry Foucaud. - Seule la croissance réduira les déficits, (Exclamations ironiques à droite) Même le FMI le dit. Mais une politique de croissance impose un appareil industriel soutenu par la puissance publique et un système bancaire mis en demeure de financer l’économie réelle et non la spéculation. L’austérité, c’est le déclin de l’Europe. La France doit porter une autre parole lors du Conseil européen des 14 et 15 mars prochains. Notre politique budgétaire doit rompre avec l’idéologie du traité de Lisbonne. Que compte faire le Gouvernement pour sortir la France de l’ornière des politiques libérales de la zone euro ? (Applaudissements sur les bancs du groupe CRC)

M. Jérôme Cahuzac, ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget . - J’ai entendu l’hommage que vous avez rendu au FMI, aux dirigeants de Washington et de Pékin. Faut-il appliquer aux salariés français les politiques sociales pratiquées en République populaire de Chine ? J’en doute. (Rires et « Très bien ! » à droite)

Au-delà de l’appréciation que nous pouvons porter sur ces pays avec qui nous avons des liens d’amitié, le Gouvernement a décidé d’une politique qu’il poursuivra parce qu’elle est nécessaire. La réduction des déficits et le désendettement sont indispensables. Aucune institution, aucun pays ami ne peut imposer à la France une politique que nous n’aurions pas librement décidée. Il s’agit de restaurer la souveraineté nationale : cela suppose de nous désendetter. Nous ne pouvons plus dépendre de l’emprunt, des marchés, des agences de notation. Nous poursuivrons notre politique d’ajustement structurel Rajouter de l’emprunt à l’emprunt n’a jamais créé de la croissance. Le déficit structurel, qui avait augmenté de un point de PIB depuis cinq ans, le Gouvernement commence à le réduire. (Exclamations à droite) Il est particulièrement difficile de procéder à un ajustement budgétaire dans la conjoncture actuelle. Nous le faisons, sans rajouter de l’austérité à je ne sais quelle rigueur. Nous aurons l’occasion de débattre, lors de la loi de finances pour 2014, de la politique économique du pays.



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