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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 20:50
Liberté, liberté chérie !
Cinq. Ils sont cinq camarades, salarié-e-s, syndiqué-e-s, militant-e-s et responsables de leur organisation syndicale, la CGT, qui incarnent aujourd’hui notre liberté.
 
Septembre 2010 : la France se mobilise contre le projet de loi de Sarkozy qui s’attaque au droit à la retraite. Le « Président des riches » est droit dans ses bottes et ne concerte aucun responsable syndical.
Ce 23 septembre, il est très tôt dans les rues endormies de Roanne. Mais 5 hommes et femmes, des parents, se sont levés plus tôt que d’habitude et vont préparer la grande manif prévue en milieu de matinée. Comme on le fait dans ces cas, le parcours du cortège est décoré. On plante le décor. On est là pour faire passer un message, pour que la manif soit vue, se fasse entendre...
7h du mat, une équipe de la BAC (Brigade Anti Criminalité) débarque tels des cow-boys et stoppent leur véhicule au frein à mains, à un mètre des jambes de l’un de nos camarades. Mains sur le capot, contrôle d’identité, embarquement au poste. Il faudra l’intervention au forceps du secrétaire de l’Union Locale  auprès du commissaire de police pour que celui-ci comprenne qu’il vaut mieux à deux heures d’une manif puissante relâcher les cinq hommes et femmes que ses équipes viennent d’arrêter.
On aurait pu ne pas avoir d’histoire plus longue à raconter, à faire connaitre. Mais le sous-préfet sarkozyste sur l’ordre du Préfet de la Loire et le député UMP Nicollin déposent plainte dans la semaine qui suit. Stupéfaction : les charges de dégradations de bâtiments publics et d’outrages sont retenues à l’encontre des 5 militants. Parce qu’un tag, le fameux « casse-toi pôv’ con ! » a été tracé sur un mur d’un bâtiment officiel, la Justice est mis en branle.
Face à la mobilisation solidaire le sous-préfet et le député ump font marche arrière. Ils retirent leurs plaintes. Mais le Procureur a voulu poursuivre sa tâche.
Le 13 septembre dernier en première instance, nos cinq camarades seront condamnés pour « dégradations légères » à 2000 €uros par personne et la décision d’inscription au casier judiciaire. Travailleurs de l’Etat, agents de la Fonction Publique Hospitalière, ces cinq travailleurs et travailleuses sont donc sous la menace de la perte de leur emploi qu’implique l’inscription au casier judiciaire. C’est véritablement révoltant.

Mais l’ignoble tient au comportement du Procureur. Chagrin que le Tribunal ne l’ai pas suivi sur le délit d’outrage, il fait lui-même appel de cette décision !

Lundi 15 Octobre, à 12h, notre mobilisation la plus imposante sera une chaine de solidarité au moment où les « 5 » entreront dans la 9 eme cour correctionnelle de Lyon pour le procès en appel. Ils ne seront pas seuls ! La CGT, le Comité de soutien aux 5, les responsables nationaux du Front de Gauche, dont Pierre Laurent, secrétaire national du PCF seront là. Nous serons là. Parce que leur liberté, c’est la nôtre et que nous ne baisserons pas les yeux. Relaxe pour les 5 de Roanne !

Vincent BONY
secrétaire départemental du PCF
 

Déplacements en bus depuis la Loire avec les UL CGT.
Téléphone de la CGT : 04 77 49 24 92

Rejoignez le comité de soutien : http://cgt-ul-roanne.fr

 
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