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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 20:19



Le MRAP salue la récente décision de la Cour d’appel de Paris,  en faveur de la jeune policière Sihem Souid.


La Cour d’appel de Paris, comme précédemment les juges de première instance,  a relaxé la jeune femme, auteure du livre «  Omerta dans la police  ». Elle était poursuivie pour «  violation de secret  professionnel  », et six mois de prison avaient été requis à son encontre. Ses avocats évoquaient un «  montage  » du fait que, pour certains,  «  on n’a pas le droit dans la fonction publique de critiquer sa hiérarchie  ».

En effet, son livre paru le 14 octobre 2010 critiquait tant certains  abus de pouvoir, que le climat de racisme et de discrimination homophobe dont elle avait été témoin lorsqu’ elle était en service à la Police aux frontières (PAF, ex-Police de l’air et des frontières). Elle y décrivait notamment les ravages d’une politique "du chiffre" visant à augmenter le nombre des reconduites à la frontière, citait  aussi bien que les réflexions racistes de certains agents  - "Je vais contrôler des bougnes " - ou encore évoquait des humiliations à l’encontre de ressortissants étrangers.

Le MRAP, qui s’est toujours affirmé solidaire de Sihem Souid, a notamment organisé avec elle des conférences de presse conjointes et participé à des rassemblements de soutien, en particulier lors de son passage en conseil de discipline, le 24 mai 2011, en présence de deux membres de la co-présidence du MRAP.  Aujourd’hui, Sihem Souid demande à l’ex-ministre de l’Intérieur, Claude Guéant des «  excuses publiques  ». C’est en effet sous sa responsabilité ministérielle que la jeune policière avait été suspendue de sa fonction en juillet 2011 et privée de six mois de salaire.

Le MRAP demande, aujourd’hui, que  soit réparée cette injustice et que des excuses lui soient présentées.

Fait à Paris, le 06 mars 2013
 




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