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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 11:30
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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 11:26

           Marine Le Pen ment comme elle respire

La presse et les sondages disent : « Marine Le Pen a la cote dans le peuple »

 

 

 MAIS n'oublions pas :

 

Elle dit : "L’immigration est aujourd’hui d’origine planétaire. Elle peuple la France d’ayants droit pour qui, bien souvent, la seule affinité avec notre pays se limite aux avantages matériels qu’il leur procure. Cette immigration est poussée par le grand patronat pour qui elle est une délocalisation à domicile qui lui permet de compresser les coûts salariaux…"

Alors pourquoi s’en prendre aux OUVRIERS  immigrés plutôt qu’au grand patronat ?

Des ouvriers immigrés encore plus mal payés que les salariés français, ça arrange bien le PATRONAT. Ils sont présentés comme l’ennemi pour épargner le grand patronat qui profite de la condition de fragilité des immigrés ; et ne pas le mettre en accusation.

 

Elle ne dit pas le but du FN :DIVISER les salariés entre étrangers, immigrés et français.

Voilà qui explique pourquoi le Front national n'a pas du tout soutenu  le mouvement solidaire sur les retraites : ce mouvement les rassemblait, le Front national veut les diviser.

Le grand patronat utilise l’immigration pour faire diminuer les coûts salariaux ? Alors pourquoi faire la chasse aux immigrés plutôt que d'aller à la bataille sur les salaires ?

 

Elle ne parle jamais  de batailles syndicales, de manifestations ...

Si elle était au pouvoir elle supprimerait le droit de grève et celui de manifester, comme l'ont toujours fait les partis d'extrême droite lorsqu'ils sont au pouvoir.

Le Front national ne veut qu'aggraver la politique de Sarkozy

Rien n’est fait pour les laissés pour compte de la crise, à qui le Front national propose… une chasse à l’immigré pour le distraire de ses revendications ! Les mêmes que le pouvoir UMP chasse du moindre droit social, le Front national propose de détourner leur colère non contre les responsables véritables de leur situation, mais contre leurs voisins immigrés.

 

Vous êtes très en colère ? C'est normal ! Vous subissez une politique anti sociale infligée sans pitié par le gouvernement de Sarkozy et par les précédents,

MAIS ne vous trompez pas d'ennemi ! Votre ennemi c'est  le capitalisme qui vous exploite, pas les immigrés, encore plus exploités

 

Marine Le Pen veut que le peuple vote pour elle, elle raconte des mensonges pour mieux le séduire.

Marine Le Pen et le FN mentent pour mieux vous attirer !

"A gauche toute ; Ensemble…"   

 

Ce tract fait partie d'une série de plusieurs tracts consacrés au Front National,Demandez les autres aux distributeurs ou allez sur ce site

http://lafederation.org/

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 11:07

Les "désordres arabes" : alerte en Russie

 

 

Un "scénario égyptien" pour la Russie et dans l’espace ex-soviétique ? Le président de la Fédération de Russie, M. Dmitri Medvedev, a lui-même évoqué les conséquences que pourraient avoir, dans son pays, les bouleversements du monde arabe. Parlant le 22 février à Vladikavkaz, capitale de l’Ossétie du Nord, lors d’une réunion du Comité national antiterroriste, son propos résonna comme une alerte générale :

 

« Voyez la situation qui s’est créée au Proche-Orient et dans le monde arabe. (…) Dans une série de cas, il pourrait s’agir de désintégration de grands Etats à la population dense, de leur partition en petits morceaux. (…) Il est pleinement vraisemblable que s’y produisent des événements compliqués, y compris l’accès au pouvoir de fanatiques. Cela signifierait des troubles pour des décennies et la propagation de l’extrémisme. Il faut regarder la vérité en face. Ils ont déjà, auparavant, préparé un tel scénario pour nous, et ils essaieront a fortiori de le réaliser maintenant. Dans tous les cas, ce scénario ne réussira pas. Mais tout ce qui se passe là-bas aura un effet direct sur notre situation (…) (1). »

 

M. Medvedev n’a pas précisé qui étaient ces « ils » (« oni ») à la source du « scénario ». On peut penser aux deux figures de la subversion en ex-URSS : celle du projet de démantèlement de l’Etat russe exposé par le stratège américain Zbigniew Brzezinski et mis en œuvre via les « révolutions colorées », notamment en Ukraine (2), et celle du « terrorisme international », principalement attribué au « wahhabisme » venu d’Arabie saoudite et jugé responsable d’attentats incessants au Nord-Caucase et à Moscou.

 

Quelques jours auparavant, le 4 février, l’agence d’Etat ukrainienne Unian, de tendance nationaliste, publiait un article apocalyptique sur l’effondrement social de la Russie, annonçant l’imminence du « krach du monde russe », rappelant même la date prédite par M. Brzezinski : 2012, tiens donc, l’année de la prochaine élection présidentielle (3)…

Le 2 mars, le même président Medvedev félicitait cependant et décorait (4), pour ses 80 ans, M. Mikhaïl Gorbatchev. Or celui-ci est l’un des auteurs de la prédiction « égyptienne » pour la Russie, dont il critique depuis peu le régime avec virulence. Le dernier secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS (5)) et ancien président de l’URSS n’y est pas allé de main morte avec l’actuelle direction bicéphale du pays (6). A l’entendre, le régime russe serait « tchékiste » (7) et, si le manque de liberté de parole et d’élections y persiste, un « scénario égyptien » serait probable et se terminerait même de façon plus radicale (8). « Tout à fait possible », estime M. Serguei Mitrokhine, dirigeant du parti d’opposition extra-parlementaire Iabloko (9), pour qui « notre régime évoque de plus en plus le Proche-Orient ». A l’extrême droite, pour M. Alexandre Belov, chef du Mouvement contre l’immigration illégale (DPNI), formation xénophobe menacée d’interdiction, « la probabilité de scénario égyptien augmenterait fortement » si le DNPI était interdit.

 

L’ancien leader eltsinien et dirigeant – avec M. Garry Kasparov – de l’opposition libérale radicale (Autre Russie puis Solidarnost), M. Boris Nemtsov, promet quant à lui un sort « à la Ben Ali » à M. Poutine, cible centrale sinon unique d’une campagne pour une « Russie sans Poutine » (10). D’autres militants et analystes imaginent pour le printemps une « contagion arabe » dans les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale. Le régime dictatorial chancelant de M. Alexandre Loukachenko en Biélorussie n’est bien sûr pas oublié, lui qui subit déjà les sanctions de l’Union européenne, alourdies par l’Allemagne et le groupe de Visegrad (11). C’est le domino le plus vulnérable, l’appui de la Russie ne lui étant plus assuré. Mais en quoi les prédictions de « contagion arabe » sont-elles réalistes ? Relèvent-elles d’une tendance, habituelle en Russie, à dramatiser, ou trouvent-elles quelque fondement dans les situations de tous ces pays ?

 

L’évidence est que les révolutions arabes ne suscitent pas, en Russie et en ex-URSS, le même enthousiasme qu’en Europe – c’est le moins qu’on puisse dire. La sémantique des médias est éloquente : il est question surtout de « désordres », de « révolte », des « dégâts » en Tunisie, des « pillages » en Egypte. Le 31 janvier, Rossiiskaïa Gazeta, journal officiel du Kremlin, écrit : « Il est encore difficile de dire comment se terminera cette confrontation sanglante. Mais on pourrait s’imaginer quelles seraient les conséquences de la révolution égyptienne pour la région, le monde et la Russie. Dans l’ensemble, les émeutes en Egypte ne présagent rien de bon pour le monde. Car en cas de victoire de la démocratie, les partis islamistes radicaux haïssant la civilisation occidentale pourraient prendre le pouvoir dans l’un des plus grand pays d’Afrique. Et cela conduirait à l’apparition d’un Etat avec un gouvernement imprévisible tout près non seulement d’Israël, mais de l’Europe toute entière (12). »

 

L’appel d’Israël à défendre M. Moubarak a d’ailleurs été relayé. Radio Russie constate : Israël « fut le premier à prendre conscience de la dangerosité éventuelle des événements en Egypte ». Les révoltes arabes sont « sources de migraine » pour l’Europe et les Etats-Unis, ironise Andréi Fediachine, de l’agence RIANovosti, relevant la peur européenne de flux de réfugiés et, s’agissant de Bahreïn, l’inquiétude des Etats-Unis pour leur Ve flotte qui s’y trouve basée. Mais aussi celle de l’Arabie saoudite, qui soutient la minorité sunnite au pouvoir contestée par une majorité chiite soutenue par l’Iran – autre pays à « grands risques » révolutionnaires, et, ici, avec les encouragements appuyés des Etats-Unis.

 

Dans ce concert, de rares notes optimistes proviennent de la gauche radicale, solidaire des révolutions (13), et de la droite libérale, pour d’autres raisons. Le principal centre d’expertise politique de Moscou, le Centre Carnegie (de la Fondation américaine Carnegie), voit bien le désordre et les risques, mais comprend que les peuples ne pouvaient plus supporter leurs conditions de vie, et en appelle à une réflexion constructive (14). Non moins sensibles que les milieux du pouvoir au « terrorisme islamiste », et traditionnellement favorables aux politiques des Etats-Unis et d’Israël, les démocrates russes se félicitent de la chute des dictateurs, qui leur rappelle celles du Mur de Berlin et des « régimes communistes » il y a vingt ans. Ainsi, Andrei Makarine, dans Ejednievnyi Journal (« la Revue quotidienne ») du 24 février, décrit « le dictateur ordinaire » Mouammar Kadhafi comme une sorte d’anarcho-communiste inspiré de Lénine, Bakounine et Kropotkine. A cette même source, le 25 février, Andrei Soldatov met en relief le rôle des réseaux comme Twitter, non sans nous avertir que le Kremlin tentera de contrôler Internet et d’activer sa propre « école de blogueurs », appelée à des fonctions inédites dans les prochaines campagnes électorales. Novaïa Gazeta, journal-phare de l’opposition, appelle à la « liberté pour Facebook, iPhones et iPods (15) ! »

 

Dans l’immédiat, la Russie n’a pourtant pas à se plaindre. La hausse des prix du pétrole stimulera une croissance déjà forte, fondée sur les exportations de matières premières. Gazprom compensera, en Europe, les déficiences de la Libye en fournitures de gaz. Par contre, les demandes de l’UE en suppléments de pétrole ne peuvent être assurées. La presse russe rapporte que le rouble se renforce. Les capitaux spéculatifs pourraient affluer. L’inflation qui en résulterait n’affectera pas la rentabilité des groupes pétroliers et gazier : selon M. Vassili Solodkov, directeur de l’Institut bancaire du Haut collège d’économie, le coût d’extraction du pétrole des compagnies russes se situe entre à 10 et 15 dollars, « le reste est du bénéfice ».

La diplomatie russe avait misé, comme les Occidentaux, sur la « stabilité » du monde arabe et sur des liens renforcés avec l’Organisation de la conférence islamique, dont la Russie (17 % de musulmans) est membre depuis 2005. Ses services secrets ont négocié avec ceux de l’Arabie saoudite pour obtenir de celle-ci un moindre appui aux combattants arabes envoyés à la rescousse des rébellions en Tchétchénie et ailleurs au Nord-Caucase.

 

Face aux bouleversements, le ministre des affaires étrangères Serguei Lavrov marche sur des œufs : « La stabilité au Proche-Orient, déclare-t-il à la radio Ekho Moskvy, répond aussi bien aux intérêts de la Russie qu’à ceux des Etats-Unis. » Une coopération avec l’OTAN est envisagée pour « régler la situation ».

 

Quant à la Libye, en pleine guerre civile, c’est avec l’Arabie saoudite que Moscou s’accorde pour s’opposer, le 3 mars, « à toute ingérence, tant politique que militaire ». Or, l’intervention redoutée est celle, armée, des Etats-Unis, dont l’Arabie saoudite est, avec Israël, le principal allié au Proche-Orient ; et le bastion du conservatisme et du « wahhabisme » tant dénoncé par Moscou…

Le mot "révolution"
est connoté négativement

Le tableau ne manque pas de nuances étonnantes : la Russie est proche à la fois de l’Arabie saoudite, des Etats-Unis, de l’OTAN et d’Israël. Pas un mot d’encouragement aux peuples révoltés du monde arabe. Ceux-ci pourraient s’en souvenir : la « réactionnaire » Russie n’est pas une amie.

Pour comprendre, un bref coup d’œil rétrospectif s’impose.

La Nouvelle Russie n’est pas l’Union soviétique en réduction. Sa politique « décommunisée » ne consiste plus à soutenir des révolutions comme jadis celle de Gamal Abdel Nasser en Egypte, au temps de le grande « fraternité soviéto-égyptienne », ou encore le combat de l’Organisation de libération de la Palestine. Le mot « révolution » lui-même est chargé d’affects négatifs. Officiellement, depuis 1991 et dans les médias de toutes tendances (sauf communistes), la révolution de 1917 et le bolchevisme ont été voués aux gémonies. L’« anti-impérialisme » n’est plus de mise. Seul un pragmatisme commercial ou politique (faire contrepoids à d’autres puissances) peut amener Moscou à privilégier telle ou telle relation, par exemple avec M. Hugo Chávez au Venezuela, mais sans aucune intention « révolutionnaire ».

La diplomatie russe, libérée de la tutelle du département international du PCUS et des experts soviétiques du monde arabe, a promu une nouvelle vague de jeunes cadres sympathisants de l’Occident et d’Israël. Certes, après la lune de miel Eltsine-Clinton du début des années 1990, coïncidant avec la « thérapie de choc » économique inspirée par le FMI et les conseillers américains des « Chicago Boys » russes, les divergences sur la crise yougoslave et l’élargissement à l’Est de l’OTAN ont amené Moscou à une réorientation souverainiste et euro-asiatique de sa politique extérieure. D’abord sous l’impulsion de M. Evgueni Primakov, expert du monde arabe revenu à la tête de la diplomatie en 1996, ensuite sous la conduite du président Vladimir Poutine, brisant net en 2003 la stratégie pétrolière des oligarques « complices » d’Exxon-Mobil et de Chevron-Texaco (affaire Ioukos) et menant une contre-offensive efficace, politique ou militaire, aux « révolutions colorées » en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizistan.

Ainsi, la Russie a opéré un retour en force dans son « proche étranger » et sur la scène internationale, s’imposant comme une partenaire incontournable des Etats-Unis et de l’Union européenne. Dans la question israélo-palestinienne, tout en réaffirmant son soutien aux « droits du peuple palestinien », la Russie s’efforce de pratiquer une politique « équilibrée » entre les intérêts arabes et israéliens, ceux-ci étant en outre bien défendus, depuis peu, par l’influente diaspora juive de Russie en Israël, orientée à l’extrême droite. Une coopération s’est nouée entre les services secrets russes et le Mossad en matière de « lutte contre le terrorisme ».

 

Dans ce contexte, il est logique que Moscou ait, tout comme Washington, successivement soutenu puis lâché M. Moubarak, et que le Kremlin ait déclaré « cadavre politique » M. Mouammar Kadhafi, son ancien « ami » passé dans le camp occidental. Dans un contexte arabe imprévisible, Moscou entend affronter deux menaces : celle du « terrorisme islamiste », face auquel sa démarche sécuritaire rejoint celle des Occidentaux, et celle d’une relance éventuelle de « révolutions colorées » où ses intérêts sont toujours en conflit avec ceux des Etats-Unis, malgré l’amélioration sensible des rapports avec l’administration Obama. Or, ces deux menaces entrent en résonance avec les problèmes domestiques de la Russie et des Etats de la CEI (16).

Imaginaire ou pas, la propagation du « désordre » est déjà dans les esprits : sans savoir pourquoi ni comment, tout le monde semble avoir compris qu’après les révolutions arabes, le monde ne sera plus ce qu’il était.

« La frontière entre révolution et guerre civile est mince, écrit le journal officieux du Kremlin (17). Ce qui fut applaudi par les libéraux européens comme le renversement victorieux du tyran libyen Kadhafi, menace de se transformer en catastrophe humanitaire pour toute la région ». En quelques jours, la guerre et les ingérences occidentales en Libye ont changé la donne et le ton à Moscou. Une petite frange de nationalistes, « eurasiens » (18) et communistes radicaux organisent le soutien à Kadhafi (19). Des réfugiés russes, des diplomates ukrainiens rapportent une vision différente de celle des médias occidentaux, soupçonnés de préparer un « scénario yougoslave »…

Jean-Marie Chauvier
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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 11:00
L’égalité se gagne tous les jours et tout au long de l’année

lundi 7 mars 2011

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Les inégalités salariales et professionnelles entre les femmes et les hommes restent importantes : 27% en défaveur des femmes sur les rémunérations annuelles moyennes
C’est comme si elles n’étaient pas payées pour le travail effectué pendant tout un trimestre ! Non seulement elles font double journée mais en plus c’est gratuit !

 

Non reconnaissance des diplômes, carrières précaires et interrompues , temps partiel, discriminations dans les formations et les promotions, conditions de travail, de transport pénibles et conciliation entre vie personnelle et vie familiale improbable sont souvent leur lot.

 

Alors que les politiques publiques et les employeurs mettent à mal les droits de tous les salariés en matière d’emploi, de salaires, de retraite, de conditions de travail et de vie, le pacte de « compétitivité » dont on nous parle à l’échelon européen aggrave encore la situation pour les salariés en général et pour les femmes en particulier.

 


La place évidente que les femmes ont prise dans les manifestations et actions contre la réforme des retraites montre que ces inégalités entre les femmes et les hommes, tout au long de la carrière et leurs conséquences sur le montant des retraites sont maintenant bien perçues et insupportables !

 

La CGT a inscrit le 8 mars 2011 dans son calendrier de mobilisations : c’est une journée d’action dans les entreprises pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans le cadre de sa campagne pour la revalorisation de tous les salaires .

N’ont que trop tardé :

 


- La revalorisation du SMIC à 1600 euros qui réduirait immédiatement l’écart de salaire entre les femmes et les hommes puisque 80% des personnes rémunérées au SMIC sont des femmes.

 


- Les négociations, que nous réclamons sur le temps partiel érigé comme mode de gestion des personnels dans certains secteurs d’activité (83% sont des femmes).


- Les sanctions contre les employeurs qui n’ont pas fourni le rapport de situation comparée entre les femmes et les hommes alors que c’est obligatoire et contre ceux qui n’ont pas entrepris de négociations et des plans de réduction des écarts constatés.


- La mise en œuvre de plans dans la fonction publique qui n’est pas exemplaire-loin de là- dans le domaine.

 

Pour la CGT l’égalité entre les femmes et les hommes dans le travail et dans la vie n’est pas un supplément d’âme.


Le 8 mars n’est là que pour rappeler que l’égalité se gagne tous les jours et tout au long de l’année.
Parce que c’est une question de dignité et de justice.

Montreuil, le 7 mars 2011


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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 10:58

Soulèvements démocratiques au Sud de la Méditerranée
La France et l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne doivent
unir leurs forces pour accomplir leur devoir fondamental d’accueil.

Les Citoyens tunisiens, puis égyptiens, ont conquis pacifiquement sur
des régimes autocrates et prédateurs leur droit à un avenir meilleur, à
la liberté, à la démocratie et à la justice sociale. La concrétisation
de tant d’espoirs populaires exigera courage et sacrifices des citoyens
tunisiens et égyptiens mais aussi l’urgente solidarité des pays de la
rive Nord et de l’Union Européenne.

D’autres mobilisations tenaces se poursuivent depuis la mi-février au
Bahrein et au Yémen tandis qu’en Lybie s’est déchaînée, contre un Peuple
écrasé depuis plus de quarante ans, la violence autiste et meurtrière du
pouvoir dictatorial de Muammar KHADDAFI.

Lors de son allocution télévisée du dimanche 27 février, le Président de
la République Nicolas Sarkozy avait enfin dû prendre acte de l’immense
espoir des révoltes citoyennes qui se sont levées sur la rive Sud de la
Méditerranée, allant jusqu’à dire que « nous ne devons avoir qu’un seul
but : accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d’être
libres […]Si toutes les bonnes volontés ne s’unissent pas, ils peuvent
tout aussi bien sombrer dans la violence et déboucher sur des dictatures
pires encore que les précédentes ». Mais bien vite a refait surface dans
le discours présidentiel une soigneuse dramatisation des arrivées de
migrants fuyant les premières tourmentes : « Nous savons ce que
pourraient être les conséquences de telles tragédies sur les flux
migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme », en écho aux
propos de Silvio BERLUSCONI appelant à l’aide l’Union Européenne face à
des perspectives de « migrations bibliques » ou de Marine LE PEN
déclarant qu’il faut « repousser les migrants dans les eaux
internationales ».

Depuis de longues années l’Union Européenne et ses pays membres n’ont eu
de cesse d’exercer de fortes pressions pour obtenir des pays d’origine
des migrants, en particulier ceux du continent africain, qu’ils
s’engagent à empêcher le départ de leurs nationaux à destination de l’UE
– poussant certains pays à criminaliser les tentatives de départ des
« Harragas » – et à signer des accords de réadmission des Sans-papiers
expulsés.

Le MRAP appelle le gouvernement français et l’Union Européenne à cesser
de susciter, parmi les citoyens français et Européens, la peur d’une
invasion de réfugiés du Sud méditerranéen sur les rivages du Nord.

Il est urgent pour la France et l’ensemble des pays membres de l’Union
Européenne d’aller au-delà des peurs instillées pour unir leurs forces
et accomplir - face au péril de catastrophe humanitaire qui se profile -
leur devoir fondamental d’ouverture et d’accueil.

Paris, le 8 mars 2011.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr
Recevoir nos communiqués :

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 14:09

ARCHIBALD LE 9

 

 

 

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 13:56
08/03/2011 à 09h:28 Par Jeune Afrique

Selon Al-Jazira et deux journaux arabes, le "Guide" libyen Mouammar Kaddafi aurait entamé des négociations avec les insurgés pour quitter le pouvoir avec des garanties. La télévision d’État libyenne a démenti l’information.

 

La nouvelle surprend quand on connaît la mégalomanie du « Guide » libyen. Mais selon la chaîne de télévision Al-Jazira ainsi que deux journaux de langue arabe (l'un basé à Londres, l'autre aux Émirats arabes unis), le colonel Kaddafi aurait entamé des discussions avec les insurgés, représentés par le « Conseil national », sorte de gouvernement provisoire qui siège à Benghazi.

 

La chaîne qatarie citait des sources au sein de ce conseil, selon lesquelles Kaddafi aurait proposé une réunion du Parlement qui pourrait prendre des mesures afin qu’il démissionne avec des garanties. Selon ces sources, Kaddafi voudrait s’assurer que sa sécurité et celle de sa famille soient garanties, et qu’il ne sera pas jugé. L’offre aurait été rejetée car les insurgés refusent de lui offrir une sortie « honorable » et de porter atteinte à la mémoire de ses victimes.

 

Somme d’argent

Une source « proche du conseil », citée par l’agence de presse britannique Reuters, a également fait état d’une offre en provenance de Tripoli, selon laquelle le pouvoir serait confié au chef du Parlement et Kaddafi quitterait le pays avec une « certaine somme d’argent garantie ». D’après cette source, la question de cette somme d’argent serait une des conditions inacceptables pour le Conseil national.

 

Essam Gheriani, l’un des porte-parole de ce conseil, a affirmé ne pas avoir connaissance d’une telle offre. La télévision libyenne a pour sa part démenti toute discussion avec les insurgés.

 

Certains membres du Conseil national tentent-ils de faire passer Mouammar Kaddafi pour plus isolé qu’il ne l’est ? Et si cette offre était réelle, pourrait-il s’agit d’une ruse du « Guide » pour que l’insurrection baisse la garde ?

Il est encore trop tôt pour répondre à ces questions. Mais la position jusqu'ici très ferme du régime libyen commence à fléchir. Comme en témoigne notamment la diffusion lundi, par la télévision d’État libyenne, d’un appel au dialogue en direction des chefs de l’insurrection par la voix de Jadallah Azous Al-Talhi, un membre du régime et ancien Premier ministre.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 13:49
Couple, famille, parentalité, travail des femmes

Les modèles évoluent avec les générations

Alice Mainguené, division Études sociales, Insee

Résumé

Au cours des cinquante dernières années, les structures familiales se sont écartées peu à peu des modèles traditionnels. Les mentalités ont suivi l’évolution de la société concernant le couple : vivre en union libre et divorcer sont entrés et dans les mœurs et dans les mentalités. La diversité des parcours familiaux est aussi acquise : la moitié des personnes pensent que les femmes peuvent avoir et élever seules un enfant si elles le souhaitent.

 

Toutefois, en se plaçant du point de vue des enfants, les personnes affirment clairement l’importance du rôle des deux parents : elles estiment qu’un foyer avec deux parents est nécessaire à l’épanouissement de l’enfant ; elles ont peu d’a priori sur qui doit avoir la garde des enfants en cas de divorce ; elles trouvent préjudiciable au développement des enfants un père trop préoccupé par son travail.

 

Les opinions sur le travail des femmes ont beaucoup évolué : la moitié des 75-79 ans sont plutôt favorables à ce que, lors d’une crise économique, les hommes soient prioritaires sur les femmes pour obtenir un emploi, mais cet avis n’est plus partagé que par un adulte sur dix de moins de 30 ans. Néanmoins, dès lors que les jeunes enfants sont concernés, la moitié des adultes pensent que l’activité professionnelle de la mère peut être un facteur de souffrance pour l’enfant.

 

Hommes et femmes ont souvent des opinions proches. Toutefois, les femmes sont moins nombreuses à plébisciter le rôle des pères et les hommes s’inquiètent plus des conséquences possibles du travail des mères sur le bien-être des jeunes enfants.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 13:42

Synthèse : les inégalités entre les femmes et les hommes en France et en Europe

 


le 8 mars 2011

Les inégalités entre les femmes et les hommes se réduisent, mais on est encore loin d’atteindre l’égalité. Le tour de la question en France et en Europe par l’Observatoire des inégalités.

Les inégalités entre les femmes et les hommes en France et en Europe : principaux indicateurs      
    Hommes Femmes
Education      
Part des étudiants à l’université en France en 2009-2010   42,3 % 57,7 %
Santé      
Espérance de vie à la naissance en France en 2010   78,1 ans 84,8 ans
Espérance de vie à la naissance en Europe en 2008   76,4 ans 82,4 ans
Chômage      
Taux de chômage en France en 2010   9,4 % 9,1 %
Taux de chômage en Europe en 2010   9,6 % 9,5 %
Salaires      
Tous temps de travail confondus, en France en 2006, les femmes gagnent     26,7 % de moins
Pour des temps complets, en Europe en 2005, les femmes gagnent     23 % de moins
Emploi      
Taux de temps partiel subi en France en 2009   3 % 8,3 %
Pauvreté      
Taux de pauvreté en France en 2009 (au seuil de 50 % du revenu médian)   6,3 % 7,2 %
Taux de pauvreté en Europe en 2009 (au seuil de 50 % du revenu médian)   9,5 % 10,3 %
Conditions de vie      
Temps journalier consacré au travail domestique en France en 1999   2h01 3h26  
Vie politique      
Part des députés à l’Assemblée nationale française en 2007   81,5 % 18,5 %
Part des députés au Parlement européen en 2009   65,1 % 34,9 %
 

 

- Les inégalités entre les hommes et les femmes se réduisent en matière d’éducation



En France, les filles représentent 58 % des étudiants à l’université en 2009-2010 contre 43 % en 1960-1961. La situation s’est nettement améliorée ces cinquante dernières années. Mais les écarts persistent dans le choix des filières. Les filles représentent 70 % des étudiants en lettres et sciences humaines, mais moins de 30 % dans le domaine des sciences fondamentales. Déjà au lycée, les filles sont moins nombreuses en série scientifique. Les modes de vie, l’éducation ou le fonctionnement du système éducatif expliquent ces choix d’orientation différenciés.

 

- Les femmes vivent plus longtemps mais les écarts se réduisent

 

Si les femmes vivent toujours plus longtemps en France, l’écart d’espérance de vie à la naissance entre les hommes et les femmes s’est réduit entre 2000 et 2010 passant de 7,6 années en faveur des femmes à 6,7 années. Il faut dire que les modes de vie des hommes et des femmes se rapprochent, qu’il s’agisse de travail comme de consommation de tabac ou d’alcool. A 60 ans, l’écart d’espérance de vie en bonne santé (sans problème de santé gênant la vie quotidienne) n’est plus que de 1,3 année.

 

- Hommes et femmes : égalité……devant le chômage

  

Alors que, depuis les années 1970, le chômage des femmes en France a toujours dépassé celui des hommes, depuis 2009, les taux se sont rapprochés pour devenir équivalents : 9,4 % d’hommes sont sans emploi en 2010 ainsi que 9,1 % de femmes. Les femmes ont bénéficié des créations d’emplois dans le secteur des services, de la distribution aux emplois domestiques, en passant par l’enseignement ou la santé.

 

- Mais des conditions de travail plus défavorables pour les femmes

 

Des inégalités de salaire persistantes avec les hommes

Tous temps de travail confondus, les femmes touchent au total un salaire 27 % moins élevé que celui des hommes ou, dit autrement, les hommes gagnent 37 % de plus que les femmes. Pour des temps complets, les femmes touchent 19 % de moins. A poste et expérience équivalents, les femmes touchent 10 % de moins.

L’inégalité des salaires entre hommes et femmes est la plus forte chez les cadres (30,7 %) et donc parmi les salaires les plus élevés. A l’inverse, l’écart le plus faible se trouve parmi les employés (6,1 %), une catégorie majoritairement féminisée.

Les écarts de salaires ont nettement baissé depuis les années 1950. Mais depuis les années 1990, le rattrapage s’est interrompu, en partie parce que les femmes demeurent à l’écart des postes à responsabilités les mieux rémunérés, et qu’elles sont plus souvent employées dans des secteurs où les salaires sont bas tels que les services, le commerce, l’aide à la personne par exemple.

En Europe, l’écart de salaires est de 29,2 % pour des temps complets. Si on incluait les salaires à temps partiel, souvent contraints, les écarts seraient encore plus importants. C’est en Autriche que les inégalités de salaires sont les plus criantes : un homme gagne en moyenne 50 % de plus qu’une femme. Avec un écart de 15,5 %, la Belgique fait figure de bon élève. La France se situe en dessous de la moyenne européenne (29,2 %).

Le temps partiel subi est essentiellement féminin

Derrière cette « égalisation » avec les hommes face au chômage, se cachent des emplois de mauvaise qualité à temps partiel, souvent subi, de moindres responsabilités, etc. Les femmes demeurent largement défavorisées sur le marché du travail. 8,3 % des femmes salariées sont en situation de temps partiel subi, contre 3 % des hommes.

 

- Les femmes sont plus souvent pauvres que les hommes

 

7,2 % des femmes sont en situation de pauvreté contre 6,3 % des hommes (au seuil de 50 %). Cette précarité est plus grande après 75 ans où deux fois plus de femmes que d’hommes sont pauvres. Cela s’explique par le fait que les femmes vivent plus longtemps et qu’elles ont moins souvent occupé un emploi. Elles perçoivent des pensions très inférieures en moyenne.

Les jeunes femmes de moins de 30 ans sont aussi plus nombreuses que les hommes à connaître la précarité. Il s’agit notamment de mères célibataires avec de faibles revenus, qui perçoivent une allocation de parent isolé ou un maigre salaire à temps partiel.

En Europe, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à être pauvres (respectivement 10,3 et 9,5 % - au seuil à 50 % du revenu médian). Le travail féminin s’est développé dans tous les pays, mais la structure, les statuts et les conditions d’emploi demeurent globalement très défavorables pour les femmes.

 

- L’inégal partage du travail domestique

 

Que les femmes aient ou non un emploi, elles sont toujours les « championnes » du travail domestique, comparé aux hommes. En moyenne, les femmes consacrent 3h26 par jour aux tâches domestiques contre 2h01 pour les hommes. Avec l’arrivée d’un enfant, ce partage inégal perdure, voire se creuse.

En Europe, les hommes consacrent entre 30 et 70 % de temps en moins que les femmes aux tâches domestiques. Ils sont notamment quasiment absents de l’entretien du linge et du nettoyage. Conséquence de ces disparités, la durée du temps de loisir des hommes est nettement supérieure à celle des femmes. Une inégalité qui se répercute sur le temps professionnel des femmes, leurs loisirs, leurs engagements en politique, etc.

 

- Davantage de femmes dans la sphère politique mais on est encore loin de l’égalité

 

La loi de juin 2000 sur la parité a contribué à une meilleure représentation féminine dans les exécutifs nationaux et locaux. Mais seulement 18,5 % de femmes siègent à l’Assemblée nationale. Au rythme actuel de progression en nombre de sièges obtenus par les femmes, la parité devrait être atteinte…dans 25 ans. Au niveau local, seules deux femmes sont à la tête d’une région, alors qu’elles représentent près de la moitié des conseillers de ces instances. 13,8 % des maires sont des femmes, et celles-ci ne dirigent que 6 des 38 communes de plus de 100 000 habitants. Depuis les élections de 2009, le parlement européen compte 257 femmes sur un total de 736 députés, soit 34,9 %. Elles représentaient 30,3 % des élus en 2004. Une avancée, mais bien lente aussi.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 13:38

Victimes des violences sexuelles en RDC -
L’Onu publie un nouveau rapport saisissant


Les Nations unies viennent de publier un nouveau rapport sur des témoignages
de quelques unes des centaines de milliers de victimes des violences
sexuelles en République démocratique du Congo. Ce rapport constitue « un
tableau extrêmement saisissant des ressources et des efforts, au mieux
inappropriés et au pire inexistants, pour répondre à leurs besoins, allant
des soins médicaux et psychologiques, à leur situation socio-économique, le
manque d’accès à la justice, les compensations et autres formes de dommages
et intérêts », renseigne un communiqué de presse publié par le
Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Fort de 55 pages,
le rapport onusien publié jeudi 3 mars par un panel spécial de haut niveau
des Nations Unies, constitué par la Haut-commissaire des Nations Unies aux
droits de l’homme Navy Pillay, « est le résultat d’une mission de terrain de
17 jours par les trois membres du panel et leur équipe  dans sept localités
de trois différentes provinces et dans la capitale de Kinshasa. » Il est le
résultat des entretiens du panel avec 61 survivantes des violences
sexuelles, allant d’une petite fille violée alors âgée de 3 ans à une
grand-mère de 61 ans, sur leurs besoins actuels et sur leurs sentiments à
propos des recours et réparations qui leur sont actuellement disponibles.
Beaucoup d’entres elles ont fait des descriptions graphiques détaillées aux
membres du panel de ce qui leur était arrivé, ainsi qu’aux victimes de leur
quartier.  En plus de ces entretiens, des rencontres avec des représentants
des autorités provinciales et locales et des tables rondes ont été
organisées par le panel partout où il s’est rendu. A ces rencontres étaient
invités des représentants des autorités judiciaires, de la Société civile et
des organisations des Nations Unies présentes sur place.

Lors de leur tournée, les membres du panel ont appris le calvaire des
victimes qu’ils ont rencontrées soit individuellement, soit lors d’entretiens
de groupe. Il ressort de ces entretiens que certaines victimes ont «
contracté le VIH/SIDA du fait d’un viol, d’autres sont devenues enceintes et
ont eu des enfants après avoir été violées, certaines femmes victimes ont
été rejetées par leurs maris après le viol dont elles avaient été les
victimes, des enfants ont été violés, des victimes de viol ont saisi la
justice et d’autres ont été violées par des civils.

Le panel a également rencontré certaines victimes à besoins spéciaux, dont
une jeune fille atteinte de handicaps sensoriels, une jeune femme
malvoyante, et quatre hommes, dont deux avaient été victimes de viol et deux
autres avaient été agressés sexuellement d’autres manières.

Pour le panel, la paix et la sécurité restent des conditions préalables au
retour à une vie normale. Ainsi les victimes craignent que sans ces deux
facteurs « ce qu’elles pourraient recevoir aujourd’hui pour rebâtir leur
existence soit à nouveau détruit. »


La santé et l’éducation : priorité

La santé et l’éducation figuraient au nombre de principales priorités sur
lesquelles les victimes ont également attiré l’attention du panel. « Elles
souhaitent ardemment, dans bien de cas être pour autant en mesure de le
faire, envoyer leurs enfants à l’école.  Celles qui ont contracté le
VIH/SIDA sont profondément préoccupées de ce qu’il adviendra de leurs
enfants après leur mort. Nombre de victimes rencontrées par le panel ont été
chassées de chez elles. Ces femmes ont exprimé la nécessité des programmes
de réintégration socio-économique.»

«Le panel a été frappé par les différences entre les centres urbains et les
villages dans lesquels il s’est rendu », indique le rapport. «  Dans les
régions reculées, les infrastructures sont tellement réduites que l’accès à
une quelconque forme d’aide ou de réparation est pratiquement inexistant. En
dehors des villes, la plupart des femmes ne peuvent bénéficier d’une aide
médicale dans les 72 heures suivant le viol. De même, il n’existe pas de
prison ni de tribunal à une distance raisonnable, ce qui rend la détention
et la condamnation des auteurs extrêmement difficile et a pour effet de
placer la justice hors de leur portée. »

Même à Bukavu, principale ville du Sud Kivu, le panel a noté que « le
fonctionnaire de Police en charge des enquêtes concernant les violences
sexuelles disposait uniquement d’une moto, ce qui ne lui permettait pas de
transporter les personnes arrêtées dans des locaux de détention. »

Beaucoup de femmes ne déclarent pas les viols à la justice, soit à cause de
la peur d’être stigmatisées soit par un manque de  foi dans le système
judiciaire. « Il est inutile de déposer plainte » une femme a déclaré. « L’exemple
de ce qui était arrivé aux personnes violées avant moi m’a appris qu’il n’y
avait pas de justice».

Le panel a également rencontré des victimes des violences sexuelles qui ont
pu surmonter les multiples difficultés liées à la saisine de la justice, et
qui ont pu obtenir la condamnation de leur(s) violeur(s) ainsi que des
réparations sous la forme des dommages et intérêts.

Cependant, le rapport indique que «  les victimes ont fait part de leur
colère à la suite de l’évasion des condamnés des établissements
pénitentiaires où ils purgeaient leur peine, mais également parce qu’ils
avaient omis de payer les dommages et intérêts … même dans les cas où l’État
avait été condamné in solidum. »


Appel au paiement des dommages

Le rapport appelle l’autorité compétente au paiement des dommages-intérêts
déjà alloués, estimant le contraire entamerait fort son image. « Il s’agit
là d’un aspect extrêmement préoccupant pour les magistrats et fonctionnaires
de justice et les autorités publiques provinciales, de même que pour la
Société civile et les victimes elles-mêmes. Le défaut de paiement du montant
de ces dommages sape l’autorité du système judiciaire et la confiance des
victimes en celui-ci, » déclare le rapport, lançant un appel pour que des
mesures immédiates soient prises pour payer les dommages et intérêts déjà
alloués.

Le rapport remarque cependant que la plupart des victimes avec lesquelles s’est
entretenu le panel n’étaient pas en mesure d’obtenir justice des tribunaux
car elles n’étaient pas à même d’identifier leur(s) violeur(s) ou dans
certains cas les violeurs n’avaient pas été arrêtés. «  Les victimes ont un
droit à réparation qui inclut la restitution, l’indemnisation, la
réhabilitation, la liquidation et des garanties de non-répétition. Il est
nécessaire d’insister sur la responsabilité de l’État à cet égard, avec le
soutien de la communauté internationale.»

Le panel a entendu de multiples opinions concernant les avantages et les
inconvénients des réparations collectives par rapport aux réparations
individuelles, et il a été suggéré à maintes reprises que les deux types de
réparations étaient nécessaires.

Le panel recommande la mise en place, de manière prioritaire, d’un fonds
destiné à financer des réparations. La gouvernance du fonds de réparation
devra inclure des représentants de l’État de la RDC, des Nations unies, des
donateurs, de la Société civile et des survivantes elles-mêmes. Un tel fond
devrait bénéficier les victimes des violences sexuelles partout dans le
pays.

« Faire peser l’opprobre non sur les victimes mais sur les violeurs aurait
un impact très important sur la capacité des victimes à retrouver leur
dignité et à reconstruire leur vie, » ajoute le rapport. « La rupture du
silence et la mobilisation du soutien du public en faveur de ces victimes
pourraient constituer les formes de réparation les plus importantes. »

L’organisation des auditions, et notamment l’identification et la sélection
des victimes qu’a rencontrées le panel, a été effectuée conjointement par le
Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et l’hôpital
Panzi, en concertation avec le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits
de l’homme de la Monusco (BCNUDH). Les risques potentiels pour la sécurité
de chacune des victimes ont été évalués et des mesures ont été prises pour
veiller à leur sécurité, ainsi qu’à la confidentialité des audiences. Il a
été fait appel aux services des psychologues pour présélectionner chaque
témoin. Les psychologues étaient également disponibles avant les auditions,
ainsi qu’au cours de celles-ci et après.

Le panel était constitué de Kyung-wha Kang, haut-commissaire adjointe aux
droits de l’homme,  Mme Elisabeth Rehn, ex-ministre de la Défense de
Finlande et co-auteur du rapport du Fonds de développement des Nations Unies
pour la femme (UNIFEM) sur « Les femmes, la guerre et la paix », et le Dr
Denis Mukwege, directeur médical de l’hôpital Panzi de Bukavu (Sud-Kivu).




Marcel  AMIYETO



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