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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 15:05

 

Cyberattaques en Iran : une unité israélienne suspectée
Le général Amos Yadlin, commandant des services de renseignements militaires israéliens.
Le général Amos Yadlin, commandant des services de renseignements militaires israéliens. Crédits photo : IDF/Chameleons Eye/NEWSCOM/SIPA/IDF/Chameleons Eye/NEWSCOM/SIPA

Ses as de l'informatique peuvent frapper les centres de contrôle du monde entier.

La récente attaque des systèmes informatiques iraniens par le virus Stuxnet a attiré l'attention sur une unité israélienne spécialisée dans la guerre électronique, connue sous le nom d'unité 8 200. Constituée à l'origine pour écouter les télécommunications adverses, cette branche de l'Aman, les services de renseignements militaires israéliens, a depuis les années 1990 étendu son domaine d'action à la guerre informatique.

À cette époque, un informaticien du Shin Beth, les services de renseignements intérieurs, parvient, pendant un exercice de sécurité, à pénétrer dans le système informatique d'un important dépôt de carburant au nord de Tel-Aviv. La décision est alors prise de se prémunir contre d'éventuelles attaques de ce type, mais aussi d'étudier les nouvelles possibilités d'offensives informatiques. Le système de conscription israélien offre à l'armée un vivier important de spécialistes. L'unité 8 200 s'est pendant longtemps intéressée essentiellement aux linguistes, et se met à recruter dans les programmateurs et ingénieurs informatiques.

En décembre 2009, le général Amos Yadlin, commandant de l'Aman, avait annoncé pendant une conférence organisée par l'Institut d'études de sécurité nationale à Tel-Aviv, que le champ de bataille informatique faisait partie intégrante de la doctrine israélienne de défense. «Nous sommes totalement autonomes sur ce plan, et ne dépendons d'aucune assistance ou technologie étrangère. C'est un domaine qui est parfaitement connu par les jeunes Israéliens, dans un pays récemment baptisé la “nation des start-up”», avait expliqué ce général d'aviation, ancien de l'escadrille qui avait mené le raid contre la centrale nucléaire irakienne d'Osirak en 1980.

 

Curieuse panne

 

«Le cyberespace offre à de petits pays et à des individus une puissance jusqu'alors réservée aux grands États. Le potentiel existe pour appliquer des frappes… capables de compromettre les centres de contrôles militaires et économiques de puissances étrangères, sans limites géographiques», avait-il conclu.

La rumeur veut que de jeunes pirates informatiques aient été enrôlés dans l'unité 8 200. Les passerelles créées entre cette branche des services de renseignements et les entreprises informatiques israéliennes sont plus certaines. Les anciens de l'unité 8 200 sont nombreux à travailler dans le secteur informatique israélien, qui compte parmi les plus performants du monde, notamment dans le domaine des programmes antivirus.

Selon le magazine Jane's, spécialisé dans les questions de défense, le mystérieux raid de septembre 2007 contre des installations secrètes syriennes, attribué à l'aviation israélienne, aurait été précédé par une curieuse panne informatique des systèmes de radars et de DCA syriens.

Des indices découverts dans les algorithmes du programme Stuxnet, ayant infecté, entre autres, les systèmes informatiques iraniens, feraient référence à l'héroïne biblique Esther. Les liens éventuels entre cette offensive virtuelle et Israël ne seront sans doute jamais prouvés, mais la suspicion des milieux du renseignement est forte.

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 14:23

 

Danny Glover à Paris avec les Sodexo

mardi 5 octobre 2010, par Alessandro Vitagliano

 

Les syndicats français CGT et CFDT, avec leurs homologues américains, britanniques, colombiens, ont lancé depuis plusieurs mois une campagne dénonçant « une répression syndicale » chez Sodexo, notamment aux Etats-Unis, une accusation reprise récemment dans un rapport de Human rights watch (HRW) visant plusieurs grands groupes européens implantés aux USA.

Danny Glover les soutient en dénonçant « les salaires minimum payés aux Etats-Unis et qui ne permettent pas aux employés de s’en sortir » et les conditions de travail en Inde, au Maroc, en Guinée ou en République dominicaine.

 

Danny Lebern Glover, né le 22 juillet 1947 à San Francisco aux États-Unis, est un acteur, producteur et réalisateur américain.
Il est surtout connu du grand public pour son rôle de coéquipier de Mel Gibson dans la série de films L’Arme fatale et L’Evadé d’Alcatraz de Don Siegel, aux côtés de Clint Eastwood.
Fils d’employés postaux membres la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), il perpétue la tradition militante familiale.
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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 12:05

 

El agente de la CIA Carlos Alberto Montaner apareció en la televisión colombiana junto a golpista Lucio Gutiérrez
Por: Jean Guy Allard- Granma
Fecha de publicación: 04/10/10
 
Carlos Alberto Montaner, agente gusano anticastrista de la CIA
Credito: Archivo


Golpista Lucio Gutiérrez
La Habana, octubre 4 - Extraña pareja se apareció en NTN 24, el canal de televisión derechista de Colombia alineado con la FOX norteamericana: a unas horas del intento de golpe de Estado en Quito, el agente CIA Carlos Alberto Montaner, prófugo de la justicia cubana por terrorismo, se unió a uno de los líderes del fracasado complot de Ecuador, el ex militar Lucio Gutiérrez, para atacar al presidente Rafael Correa.

Lucio Gutiérrez fue expulsado del poder por una protesta popular el 20 de abril del 2005.

Montaner abrió el show denigrando al mandatario con falacias, a su manera: "Si a él (el presidente Correa) lo llegan a matar en ese momento (...) eso hubiera dado origen a un baño de sangre en el país, ¿por qué hizo eso?, esas cosas no se hacen. Ese no es un comportamiento presidencial —el haberse quitado la corbata y desafiar a los policías", dijo.

Calificando al mandatario de "hombre colérico" y de "persona que le cuesta mucho trabajo controlarse", Montaner —conocido precisamente por estas características— lo acusó de haber ido a reunirse con los policías sublevados para provocarlos. "No fue a buscar ni consenso, ni a conversar, fue a derrotar", lanzó.

Arrogante como siempre, Montaner llegó a ironizar que Correa quiso darse "la imagen de un Presidente repleto de testosterona, que es capaz de controlar la situación... y eso entre alguna gente, que es muy primitiva, que tiene poca educación, quizá eso despierta cierta simpatía".

Llamando con una deferencia inacostumbrada al mandatario defenestrado Lucio Gutiérrez, "señor ex presidente", Montaner le preguntó con una bella incredulidad: "¿Realmente usted tuvo la intención de tumbar a Rafael Correa del poder?".

Y el conspirador golpista le contestó con mucha solemnidad: "Saludos a todo el mundo democrático... desmiento las aseveraciones del presidente Correa de que habría habido un intento de golpe de Estado en el Ecuador. No ha habido no más que una protesta de los policías rasos, una protesta de la tropa de la policía".

Siguió con alegaciones acerca del "pésimo manejo económico que está realizando el presidente Correa" y "por eso intentó a través de una ley reducir los salarios de los policías".

"Tenemos un Presidente que no tolera la oposición", aseguró Gutiérrez a su entrevistador complaciente antes de preocuparse por la suerte de los conspiradores: "¿Qué va a pasar con la oposición? ¿Y quién va a hablar en nombre de la oposición?, que ya empieza a ser perseguida...".

Y Montaner añadió: "Ese es el problema, que no hay mecanismos internacionales de defensa de la oposición...".

Al margen de sus espectáculos mediáticos, Montaner es conocido por su apoyo fanático a los elementos más extremistas de la mafia cubanoamericana.

El año pasado se convirtió a partir del golpe de Estado contra el presidente hondureño Manuel Zelaya, el 28 de junio, en apologista furibundo del dictador Roberto Micheletti, al lado de la congresista norteamericana Ileana Ros-Lehtinen, y de otro cubanoamericano terrorista colaborador de la CIA, Armando Valladares.

Montaner se apareció repetidamente en Tegucigalpa para "defender los derechos humanos", mientras aplaudía cuando el régimen fascista hondureño lanzó su policía contra las manifestaciones de la Resistencia.

Diplomado del Inter-American Defense College (IADC) de Washington, Lucio Gutiérrez participó el 21 enero del 2000 en el golpe de estado contra el presidente constitucional Jamil Mahuad. En el 2002, se hace elegir a la presidencia. Una protesta popular lo expulsó del poder el 20 de abril del 2005 en medio de una fuerte represión que causó la muerte de un periodista, el fotógrafo chileno Julio García, y heridas a cientos de personas.

Nuestra Tele Noticias 24 Horas (NTN24) es un canal derechista de noticias propiedad de la cadena colombiana RCN Televisión que emite desde sus estudios de Bogotá, Colombia. 
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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 20:37
 

Huit vaisseaux de guerre israéliens contre le petit bateau juif irene parti pour gaza – israel a peur !

Le bateau  Irène affrété par des associations de juifs européens pour une paix juste et ayant à son bord 9 passagers juifs européens et israéliens ainsi que deux journalistes, parti de Famagouste à Chypre dimanche après midi a été arraisonné mardi par les forces israéliennes à 20 milles de Gaza.

Huit vaisseaux dont quatre équipés de canons ont encerclé le bateau qui avait réduit son allure aux premières sommations mais continuait vers Gaza. Itamar Shapira s'est adressé à l'armée et a lu avec un porte-voix en hébreu et en anglais la déclaration des passagers : « Notre bateau a été affrété par l'organisation européenne “Juifs pour la Justice pour les Palestiniens”. Nous ne sommes pas armés, nous sommes non-violents et déterminés à accoster au port de Gaza. Vous procédez à un blocus illégal  et nous nous ne vous en reconnaissons pas le droit. Sur ce bateau de Juifs pour la Justice pour les Palestiniens se trouvent des militants de la paix de tous âges dont un survivant du judéocide, un parent en deuil *et des Israéliens qui refusent de collaborer à l'occupation illégale de la Palestine ». (les témoignages sur notre site www.ujfp.org **)

Les soldats israéliens sont montés à bord et se sont montrés extrêmement violents surtout avec les militants israéliens, en particulier avec Yonatan Shapira  qui a reçu trois tirs de taser. Israël avait annoncé, apprenant que ce bateau avait pris la mer et sachant qui était à bord, que Yonatan bénéficierait à l'arrivée d'un traitement spécial. Il est en effet insupportable pour Israël qu’un ancien pilote de chasse agisse depuis près de dix ans aux côtés des militants israéliens, palestiniens, européens et américains en dénonçant en permanence l'occupation.

Tous les passagers ont été emmenés à Ashdod sur le bateau, sauf les frères Shapira qui ont été menottés et ramenés à terre sur un des vaisseaux de guerre. Tous les films et photos ont été confisqués et la cargaison d’aide pour Gaza également, les autorités israéliennes ayant déclaré qu’elle n’était pas humanitaire mais commerciale.

Cette initiative, même si le bateau n’est pas arrivé à Gaza, a pu montrer au monde entier que des Juifs se désolidarisent d’Israël alors que tout est fait par Israël et ses alliés pour entretenir un amalgame entre Juifs et Israël.

Le gouvernement français, fidèle allié d’Israël, qui n’hésite pas à porter de graves accusations contre les militants de BDS, n’a évidemment pas réagi à ce nouvel assaut de violence israélienne contre une expédition pacifique visant, une fois de plus, à dénoncer le blocus de Gaza et à exiger qu’il soit levé. Nous appelons l’Union européenne à mettre enfin à exécution l’article 2 de l’accord d’association avec Israël et donc de suspendre cet accord.

Plus que jamais, nous nous associons activement à la campagne de boycott, désinvestissement, sanctions (BDS).  Nous cesserons de boycotter l’Etat d’Israël quand il cessera de boycotter le peuple palestinien, de l’emmurer, de le priver de ses droits fondamentaux, de nourriture, de travail, de libre circulation, et de son droit à l’auto-détermination.

Bureau national de l’UJFP, 1er octobre 2010

* membre fondateur du cercle des familles juives et palestiniennes endeuillées ayant perdu des proches lors du conflit.

** voir :

 

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=807

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=808

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=809

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=810

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 22:20

Parti socialiste

 

 

Paris, le 17 septembre  2010

Communiqué de

  Jean-Christophe CAMBADÉLIS,

Secrétaire national à l¹Europe et aux relations internationales

 

 

 


 

CHILI

 

34 Chiliens d’origine Mapuche ont entamé depuis deux mois une grève de la faim. Ils sont détenus en vertu de lois d’exception héritées de la dictature militaire. Les délits qui leurs sont reprochés, concernant la gestion de la terre, qualifiés de terroristes, ont été confiés à la justice militaire. Ils demandent au contraire de pouvoir être jugés par la justice civile.

 

Le Parti socialiste adresse un message pressant aux autorités chiliennes afin qu’elles accordent aux revendications des grévistes de la faim une écoute permettant au plus tôt la fin de leur mouvement.

 

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 13:01

 

 

"La résistance est la voie pour restaurer la démocratie"

 

Un entretien exclusif pour Le Monde diplomatique en español



par Christophe Ventura 

publié : le
20 septembre 2010

http://www.marianne2.fr/Exclusif-pour-Zelaya,-Obama-ignore-le-coup-d-Etat-au-Honduras-1-2_a197682.html

 

Il y a un peu plus d’un an, le 28 juin 2009, un coup d’État organisé par des secteurs de la droite, les forces armées et mené avec l’accord, au moins tacite, de l’administration des États-Unis, renversait José Manuel Zelaya, président légitimement élu du Honduras (2006-2010). Depuis le 27 janvier 2010, Manuel Zelaya réside, exilé, en République dominicaine. De là bas, il dirige le Front national de résistance populaire (FNRP) et conduit le combat pour la restauration de la démocratie dans son pays.

Il vient d’être nommé, le 18 septembre 2010, député du « Parlacen » - Parlement centre-américain - qui constitue le forum politique régional du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, du Panama et du Salvador [ 1]. Pour le président nicaraguayen de cette institution, Jacinto Suárez, « il n’était pas concevable que ce parlement puisse prendre une position aboutissant à la négation des droits politiques du président Zelaya  ». De son côté, le FNRP considère qu’il s’agit d’un pas important vers la possibilité « que Manuel Zelaya puisse revenir de l’exil  ». Et ce, alors que le mouvement populaire hondurien vient de remporter une importante victoire politique malgré la persistance de la répression organisée par le gouvernement du nouveau président Porfirio Lobo. Près de 1,4 millions de honduriens [ 2] ont, en effet, signé une pétition du FNPR intitulée « Oui à la Constituante ! » en faveur de la refondation démocratique du Honduras.

Le Honduras est devenu un espace de confrontation politique et diplomatique entre, d’une part, les États-Unis et leurs alliés locaux (gouvernements de droite et de centre-gauche conservateurs [ 3]) et, d’autre part, les États progressistes [ 4] de la région. Ces derniers sont opposés au retour des ambitions impérialistes des États-Unis en Amérique latine et ne reconnaissent pas Porfirio Lobo.

Dans cet entretien réalisé à Saint-Domingue, le président Manuel Zelaya analyse la situation du Honduras, expose sa vision géopolitique de l’Amérique centrale et latine en général, et donne son point de vue sur le rôle joué par les États-Unis dans la région. Il juge également l’action de l’Union européenne et présente, en conclusion, sa stratégie pour rétablir la démocratie au Honduras.

 

Christophe Ventura : Un peu plus d’un an après le coup d’Etat dont a été victime le Honduras, et après les “élections” du 28 novembre 2009 qui ont installé Porfirio Lobo au pouvoir, quelle est la situation précise de votre pays au regard de la crise économique et sociale, la crise politique et démocratique, la répression et la violation des droits de l’homme, sujets peu abordés par les médias ?

Manuel Zelaya :Un coup d’Etat est une tragédie. Comme le décrit l’écrivain italien Curzio Malaparte, il s’agit d’une rupture surprenante et très violente. Une attaque d’un pouvoir de l’Etat contre un autre pouvoir de l’Etat. Dans le cas hondurien, les forces armées ont pris le pouvoir indirectement, par l’intermédiaire de civils. Dans mon pays, un an après, nous vivons les conséquences tragiques de l’arrivée au pouvoir d’une des oligarchies des plus extrémistes et criminelles d’Amérique centrale. Dix familles dirigent le pays. Elles contrôlent les ressources naturelles, énergétiques ainsi que les principaux moyens de production, les banques, les moyens de communication et les deux principaux partis politiques qui se sont répartis le pouvoir pendant les cent dernières années. Rares ont été les périodes démocratiques. Désormais, elles contrôlent totalement les trois pouvoirs de l’Etat et toutes les institutions, y compris les forces armées et la police.

Ces familles ont décidé d’utiliser les armes parce qu’elles avaient perdu le contrôle politique de l’Etat et n’avaient plus la capacité d’arrêter les réformes mises en place par notre gouvernement. Cette offensive a montré la fragilité des nouvelles démocraties d’Amérique centrale qui sont nées dans les années 80 avec les accords de paix et la fin supposée de la guerre froide.

Un an après le coup d’Etat, près de 99% des mesures mises en place durant les trois années et demie de mon gouvernement ont été annulées : la démocratie participative, le respect de la souveraineté populaire, la liberté économique et la liberté de la presse, et aussi la liberté en matière de relations internationales.

Le Congrès national, contrôlé par le nouveau président Porfirio Lobo et par Roberto Micheletti [ 5], a abrogé la loi de participation citoyenne qui donnait au peuple le plein accès au droit d’être consulté sur tous les sujets d’intérêt national. Il a remis en place le système que nous avions aboli qui permettait d’organiser, en faveur des grandes compagnies du capital international, la prolifération de contrats juteux dans la production de l’électricité. Il a mis fin à la réglementation que nous avions mise en place en matière de politique monétaire. Grace à elle, nous avions obtenu une baisse drastique des taux d’intérêt pratiqués pour le crédit au public. Il a également suspendu la loi sur le salaire minimum que nous avions instaurée.
Les privilèges accordés aux transnationales nord-américaines du pétrole, que nous avions supprimé, ont été restitués. Ce Congrès a cassé le traité international souscrit avec l’Alliance bolivarienne des peuples d’Amérique (ALBA) que nous avions signé avec les pays socialistes d’Amérique du Sud. Il a suspendu le projet de récupération de la base militaire de Palmerola qui était utilisée par le Commando Sud de l’Armée nord-américaine. Nous étions en train de faire de cet espace l’aéroport civil le plus grand d’Amérique centrale. En conclusion, l’économie est en récession. Elle est affectée par la réduction drastique des recettes. L’année fiscale se solde par une croissance négative de notre économie de - 4% accompagnée d’une baisse conséquente de l’investissement et de l’augmentation accélérée du nombre de pauvres.
Tout cela va à l’encontre des résultats de mon action. En trois ans, et pour la première fois dans l’histoire du Honduras, nous avions réduit l’extrême pauvreté de plus de 12 points et obtenu une croissance économique de 6 à 7 %.

Un an après le coup d’Etat, la situation politique est dramatique. Le pays est victime de fréquentes exécutions extrajudiciaires, de torture et d’assassinats politiques. Des neuf mille dénonciations de violations des droits de l’homme, plus de quatre mille correspondent à des cas de personnes emprisonnées, violées, torturées, sans compter les 166 assassinats de personnes qui portent d’évidents signes de torture et de viol. Toutes les victimes, femmes et hommes, sont des membres connus du Front national de résistance populaire (FNRP). Pour notre plus grande honte, les auteurs intellectuels et matériels du coup d’Etat et de ses crimes continuent d’assumer leurs fonctions. Ils ont même été promus aux plus hautes fonctions au sein du gouvernement de Monsieur Porfirio Lobo. L’impunité est au cœur du régime.

Nous pouvons affirmer que depuis le mois de novembre 2009, (qui correspond au moment où le gouvernement des Etats-Unis a donné son appui au régime du dictateur Micheletti pour organiser des élections sous pression et avec une persécution des opposants - et auxquelles ont participé seulement 30% des inscrits sur les listes électorales - ), Washington a assumé totalement la véritable conduite du pays. Et ce, tant sous le régime de Micheletti que sous celui de son successeur Porfirio Lobo en feignant d’ ignorer que celui-ci n’a pas fait un seul pas vers la restauration de la démocratie et du plein droit de notre peuple.

CV : Quelles sont vos relations avec le FNRP ? Quels sont les secteurs qui y sont les plus impliqués ? Quelles actions mène-t-il et quelles sont ses perspectives ?

MZ : Aujourd’hui, l’opposition s’est regroupée au sein de cette nouvelle force connue sous le nom de Front national de résistance populaire (FNRP). Le Front est né le même jour que le coup d’Etat, dans d’horribles conditions de répression. C’est une plateforme de lutte qui regroupe toutes les organisations sociales et politiques dont le but est de sauver la démocratie du groupe d’oligarques usurpateurs actuellement au pouvoir. Au mois de juillet dernier, durant sa première assemblée nationale, le FNRP m’a nommé coordinateur général du mouvement. Mes relations avec le FNRP se sont consolidées à travers la construction d’un objectif commun : refonder le Honduras. La conduite du Front opère de manière sui generis dû à ma condition d’exilé.

Aujourd’hui, le FNRP est limité dans ses actions. Mais, jour après jour, grandit au sein du peuple la nécessité d’avancer vers un système politique basé sur une plus grande participation citoyenne qui puisse, par des moyens pacifiques et participatifs, restaurer la légitimité institutionnelle de l’Etat. A court terme, le but du FNRP n’est pas de se convertir en parti politique car des forces de diverses tendances y sont impliquées : ouvriers, paysans, secteurs sociaux organisés, mouvements démocratiques qui ont surgi en opposition au coup d’Etat, socialistes, libéraux progressistes, ainsi que d’autres personnes provenant de secteurs politiques conscients de la nécessité de faire vivre les réformes que nous avions impulsées. Actuellement, nous travaillons à l’élaboration d’un projet de nouvelle Constitution.

Nous pourrions avancer plus si Washington ne se mêlait pas autant de la situation et si des membres de la communauté internationale aidaient à trouver des solutions au lieu de contribuer à masquer la réalité de ce qui se passe au Honduras. Je suis conscient que nous vivons dans un monde où il est difficile de penser librement. Quand un chef d’Etat décide de le faire, les droites internationales, avec leurs gouvernements et leurs partenaires régionaux, font le pari d’une « normalisation » forcée du statut quo et laissent impunis les auteurs de cette « rupture violente » qu’elles ont elles-mêmes encouragé.

 

CV : Que pensez-vous de la proposition des Etats-Unis et de Porfirio Lobo d’organiser la réintégration du Honduras à l’Organisation des Etats Américains (OEA) ?

MZ  : Les forces d’extrême droite de notre région et d’Amérique du Nord déploient, comme elles l’ont démontré publiquement, un plan de contrôle du Honduras et utilisent leur influence et des moyens de pression multiples pour créer la fiction d’une reconnaissance politique du gouvernement Lobo, même si elles savent pertinemment que s’est installé au Honduras un régime incapable de répondre à une seule des conditions de cette reconnaissance fixées par les organisations internationales.
Sans méconnaître le fait que, sur quelques questions secondaires, le président Lobo a fait preuve de bonne volonté, il faut tout de même rappeler qu’il contrôle tout l’appareil médiatique et qu’il a mis en place une politique de répression dans notre pays. Il n’existe aucun signe tangible de son gouvernement témoignant d’une volonté réelle de construire un dialogue avec sa véritable opposition, le FNRP, et de restaurer la démocratie. Ceci est le véritable accord entre Mme Hillary Clinton et Porfirio Lobo.

CV : Comment jugez-vous l’attitude de Washington et du Président Barack Obama ?

MZ :S’il est certain que le Département d’Etat nie sa participation au coup d’Etat, cela ne veut pas dire qu’il n’en était pas pleinement informé. Une des choses qu’il n’ignore pas est que le Commando Sud – qui contrôle la base de Palmerola – s’est associé à la CIA, aux militaires honduriens et à deux pouvoirs de l’Etat pour destituer le pouvoir exécutif. Il y a suffisamment de preuves aujourd’hui pour le démontrer. Et comme on dit en matière pénale, « A qui profite le crime ».
La Bible nous dit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ». Il est maintenant facile de comprendre pourquoi Washington s’obstine autant et quel est son intérêt à affirmer qu’au Honduras “tout est revenu à la normalité”.

CV : Certains médias affirment que Porfirio Lobo cherche à passer un accord avec vous. Le Secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, après avoir eu une entrevue avec Porfiro Lobo à Miami, est venu en République Dominicaine au mois de juillet pour vous rencontrer. Un accord serait-il possible ?

MZ :C’est une campagne médiatique. En réalité, les Etats-Unis, ainsi que ses acolytes impliqués dans le coup d’Etat, font tout pour empêcher mon retour. Les procédures judiciaires lancées contre moi par Micheletti durant la période où il a dirigé le « gouvernement de facto » devaient, selon la Constitution, être annulées. Elles ne l’ont pas été. Dans son rapport du 30 juin dernier, la Commission de haut niveau de l’OEA affirme clairement que ces procédures « relèvent de motivations politiques  ». Lobo et son gouvernement continuent d’engager de telles procédures contre moi dans le but de m’humilier et de m’obliger à me présenter devant un appareil judiciaire co-auteur du coup d’Etat. Pour que mes propres bourreaux deviennent mes juges. Une ruse grossière …

CV : La droite a repris le pouvoir au Panama. Le centre gauche conservateur gouverne au Costa Rica et au Guatemala. Il y a des ambiguïtés au Salvador, car le FMLN gouverne avec une base qui sympathise avec votre cause mais, en même temps, le président Mauricio Funès appuie la proposition de réintégration du Honduras au sein de l’OEA. Certains pays de l’Alba comme le Nicaragua, la Bolivie, Cuba, l’Equateur et le Venezuela sont en votre faveur. Dans ce contexte géopolitique international, comment analysez-vous la configuration de possibles alliances en Amérique centrale ?

MZ  : Le Honduras, comme le disent les experts qui travaillent sur les logiques du pouvoir, est aujourd’hui le laboratoire de la droite-extrême en Amérique latine. Une droite-extrême qui essaie de paralyser, au moyen de la peur, toute tentative de réforme. On perçoit clairement un retour aux politiques de répression du XXème siècle. Les castes militaires, qui ont causé tant de tort aux nations, sont de retour. Porfirio Lobo a récompensé les militaires qui ont fait le coup d’Etat en plaçant les plus importants de ces personnages dans son cabinet. Et ceci dans l’objectif d’envoyer un message aux présidents démocrates d’Amérique centrale et de les effrayer.

CV : Selon vous, quels sont les facteurs internes, régionaux, politiques et économiques qui peuvent expliquer ce coup d’Etat ?

MZ : Au fond, ce qui est totalement clair et prouvé, c’est que l’intérêt économique des transnationales américaines et de leurs affidés locaux l’a emporté au Honduras. Elles se sont senties mises en danger par les politiques menées par mon gouvernement. Et en particulier par notre association avec Petrocaribe et l’Alba, qui nous a permis d’avoir du pétrole à meilleur prix et de profiter de remises sur ce produit [ 6]. En un an, le Honduras a obtenu plus de bénéfices économiques et sociaux qu’il en a obtenus en dix avec les Etats-Unis… Au niveau intérieur, la crainte de la classe possédante suscitée par notre proposition de développer une démocratie participative basée sur l’exercice de la démocratie directe et de la souveraineté populaire a déclenché un séisme. Elle a eu peur de perdre ses privilèges traditionnels et le monopole des décisions politiques.

CV : Sur le plan politique et philosophique, plusieurs écoles nourrissent votre pensée. Vous vous définissez comme un “libéral prosocialiste”. Qu’est-ce que cela signifie ?

MZ  : Quand Adam Smith a formulé ses premières réflexions sur le libéralisme économique, il n’a pas écarté l’objectif social de celui-ci dans le sens d’une responsabilité assumée dans le processus de création de richesses. Mais nous devons comprendre que le concept de libéralisme économique, loin d’assurer de telles promesses, a évolué dans la direction contraire. Le néolibéralisme, la mondialisation du commerce, les échanges financiers spéculatifs et commerciaux licites ou non, les brevets, les subventions à l’agriculture et les politiques protectionnistes de l’Union européenne et de l’union Mexique - Etats-Unis - Canada sont des processus de perversion du libéralisme philosophique qui contient, lui, une promesse de justice.

Je considère qu’un processus libéral à but social doit organiser le transfert équitable à l’ensemble de la société des chances qui étaient jusqu’ici réservées à une élite. Il s’agit d’un processus de transfert qui doit s’orienter vers les principes du socialisme. Le libéralisme prosocialiste est un combat pour une liberté avec équité. C’est, au fond, une « idéologie de transition ».

CV : Vous êtes exilé en République dominicaine. Une partie de votre famille réside toujours au Honduras. Comment vivez-vous sur le plan personnel cette situation ?

MZ :L’exil est une torture pour la personne qui la subit, ainsi que pour sa famille. C’est un déracinement forcé. Tout ce qui a une signification profonde dans la vie d’une personne est affectée : la terre, les gens, la lumière, la Patrie… C’est particulièrement vrai et douloureux pour des personnes qui, comme nous, viennent d’une zone rurale où l’attachement à la terre nous enseigne de puiser profondément dans la racine des choses.

Ce qui a soulagé ce sacrifice, c’est l’hospitalité et l’affection du peuple dominicain, ainsi que celle du président Leonel Fernández et de sa famille. L’ambassadeur des Etats-Unis au Honduras, Hugo Llorenz (accepté à ce poste par mon gouvernement en 2008), qui avait apporté de l’aide à ma famille au début du coup d’Etat pour lui permettre de sortir du pays, n’a pas plus de droit que nous de respirer l’arôme des pins qui m’ont vu naître. Surtout lorsqu’il s’oppose maintenant activement à mon retour et promeut l’impunité de ceux qui ont mené, dans le sang, le coup d’Etat.

Durant trente ans, j’ai lutté avec mon peuple pour arriver à la présidence. Je suis un homme politique à temps complet. Quand je reviendrai au Honduras, je reprendrai le poste qui me correspond. Je ne serai pas candidat à la présidence car la Constitution l’interdit, mais je serai actif aux côtés de mon peuple en résistance. Pour ce faire, j’ai décidé de créer une Fondation pour la défense de la démocratie du XXIème siècle dont la vocation sera de la protéger de ses ennemis, qui sont ceux de nos peuples et de nos victoires.

CV : Quel serait votre message pour les Européens ? Quelles sont vos attentes concernant les gouvernements de l’Union européenne ?

 MZ :Je remercie les efforts faits par les pays de l’Union européenne, mais ils n’ont pas été pas suffisants… Encore moins pour un pays qui, comme le Honduras, a été gouverné pendant cinquante ans par les préceptes du “consensus de Washington” et qui, de ce fait, est devenu le pays d’Amérique latine le plus pauvre et inégal. Au début de la crise, l’Europe a montré une certaine force lorsqu’elle a condamné le coup d’Etat. Mais celle-ci lui a ensuite manqué pour exiger un processus de restauration de la démocratie. Elle a ensuite reconnu sans conditions le nouveau régime, par intérêt commercial et en opposition aux positions de nombreux mouvements sociaux européens et à la majorité des gouvernements d’Amérique latine. L’Union européenne a appelé Porfirio Lobo à signer l’Accord d’association qu’elle souhaite finaliser avec les pays d’Amérique centrale.

Méconnaissant les véritables problèmes d’une Amérique latine qui fait face à la réapparition du néofascisme militaire putschiste, l’Europe a accepté que le gouvernement de Porfirio Lobo résulte d’élections illégitimes conduites par une dictature. Elle n’a rien fait jusqu’à aujourd’hui pour empêcher la violation des droits de l’homme, pour contenir la répression et la persécution des résistants, et encore moins pour résoudre le problème de restauration de l’ordre démocratique.

Les processus sociaux et leurs avancées en Amérique latine et dans les Caraïbes ne pourront pas être freinés par les transnationales du commerce même lorsque ces dernières influencent des gouvernements ou renversent des présidents. Mon message aux droites européennes est donc le suivant : elles doivent commencer à comprendre que la démocratie ne se résume pas seulement à faire du business dans les pays d’Amérique latine. Il s’agit de respecter mutuellement les revendications légitimes de justice de nos peuples, de veiller sur nos institutions et le bien-être des citoyens et citoyennes.

Je dis aux peuples européens et au réseau d’organisations sociales qui nous appuient que nous ne disparaîtrons pas avant d’avoir réussi à restaurer la légalité constitutionnelle et la démocratie dans mon pays.

 

* Entretien réalisé par Christophe Ventura à Saint-Domingue (République Dominicaine) le 13 juillet 2010. Revu par Manuel Zelaya dans sa version finale du 27 juillet 2010.

Traduction réalisée par Sarah Testard


Documents joints

                   

Le monde diplomatique en español en  (PDF - 602 ko)


Notes

[1] Le Parlacen a été créé en 1991. La République dominicaine y est également représentée par le bias de députés de son Assemblée nationale désignés.

[2] Le pays compte près de 7,5 milions d’habitants.

[3] Le Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, El Salvador, le Panamá, le Perou, le Mexique et le Chili constituent le club des pays qui ont rétabli les relations commerciales et/ou diplomatiques avec le gouvernement de Tegucigalpa.

[4] Les membres de l’Alliance bolivarienne des peuples d’Amérique (Alba) - Antigua et Barbuda, Bolivie, Cuba, La Dominique, Equateur, Nicaragua, Saint-Vincent et les Grenandines, Venezuela - , ainsi que l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.

[5] Roberto Micheletti a conduit le « gouvernement de facto  » issu du coup d’Etat jusqu’aux « élections » du 28 novembre 2009.

[6] Petrocaribe est un accord passé à partir de 2005 entre le Venezuela et une quinzaine d’Etats de la Caraïbe et de l’Amérique centrale. Aux termes de cet accord, le Venezuela fournit du pétrole à des prix préférentiels, la différence avec le cours mondial faisant l’objet de prêts ou de fourniture de biens et de services en troc.


 

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 12:50

Lettre ouverte à Obama de comédiens et d’artistes nord-américains 

 

 La Maison Blanche
 1600 Pennsylvania Avenue
Washington, DC 20500-0004
 

 

  Monsieur le Président, 

 

 Nous, comédiens et artistes nord-américains, signataires de cette lettre, nous sollicitons votre attention pour que vous réexaminiez le cas de Gerardo Hernández, Ramón Labañino, René González, Antonio Guerrero et Fernando González, internationalement connus sous le nom des « Cinq Cubains », afin de leur rendre la liberté sans plus tarder.  

 

 Nous sommes profondément consternés de savoir que les Cinq cubains, qui n’ont commis aucun crime contre les États-Unis et qui n’ont jamais représenté de menace pour la sécurité nationale de ce pays, soient toujours emprisonnés depuis 12 ans. Les Cinq surveillaient seulement des groupes violents d’exilés cubains à Miami dont les actions avaient causé la mort de milliers de citoyens cubains. Ils protégeaient tout simplement leur pays contre des actes de terrorisme. 

 

 Monsieur le Président, imaginez que ce terrorisme ait été dirigé contre les États-Unis et interrogeons-nous : Que ce serait-il passé si avant le 11 septembre une poignée d’américains avait infiltré des groupes criminels et avait pu alerter les États-Unis de cette attaque imminente ? Serions-nous, comme nous le faisons aujourd’hui, à les diffamer pour leur engagement ? Notre gouvernement est coupable d’agir avec deux poids deux mesures. Alors qu’il maintient les Cinq Cubains dans les prisons fédérales, il y a de vrais terroristes – comme Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, les deux organisateurs de l’explosion en plein vol d’un avion cubain tuant 73 personnes – qui profitent toujours de l’asile et de l’impunité aux États-Unis.  

 

 Monsieur le Président, en ce jour de douzième anniversaire de l’arrestation des Cinq Cubains, nous en appelons à votre sens de la justice et nous vous demandons respectueusement, après que vous ayez revu les faits traitant de ce cas et en prenant en considération la longue période d’incarcération de ces cinq hommes, que vous accordiez à ces Cinq Cubains votre Amnistie Présidentielle afin qu’ils puissent retourner dans leur pays, chez-eux retrouver leur famille. Et que jusqu’à ce que votre décision prenne effet, vous accordiez le visa à Adriana Pérez et Olga Salanueva afin qu’elles puissent rendre visite dans le plus bref délai à leur époux respectif emprisonnés, Gerardo Hernández et René González. Sincèrement,

 Edward Asner,Jackson Brown, Ry Cooder, James Cromwell, Mike Farrell, Bruria Finkel, Richard Foos, Danny Glover, Elliott Gould, Chrissie Hynde, Greg Landau, Francisco Letelier, Esai Morales, Graham Nash, Bonnie Raitt, Susan Sarandon, Pete Seeger, Martin Sheen, Betty and Stanley K Sheinbaum, Andy Spahn, Oliver Stone, Haskell Wexler Nouveaux signataires adhérents à la Lettre à Obama de comédiens et d’artistes nord-américains Mairead Maguire, Irlanda, Premio Nobel de la Paz, Adolfo Pérez Esquivel, Argentina, Premio Nobel de la Paz, Oscar Niemeyer, Brasil, Noam Chomsky, EEUU, Eduardo Galeano, Uruguay, Alfonso Sastre, España, Pablo González Casanova, México , Frei Betto, Brasil , Michael Moore, EEUU, Sean Penn, EEUU, Benicio del Toro, Puerto Rico, Ignacio Ramonet, España-Francia, François Houtart, Bélgica, Alicia Alonso, Cuba, Atilio Borón, Argentina, Gianni Miná, Italia, Pedro Lemebel, Chile, Isaac Rosa, España, Ariel Dorfman, Chile, Manu Chao, Francia-España, Tristán Bauer, Argentina, Fernando Morais, Brasil, Piero Gleijeses, Italia-EEUU, Eric Toussaint, Bélgica , Luis Britto García, Venezuela, Emir Sader, Brasil, Héctor Díaz-Polanco, México, Silvio Tendler, Brasil , Víctor Flores Olea, México , Thiago de Mello, Brasil , Roy Brown, Puerto Rico , Daniel Viglietti, Uruguay, Danny Rivera, Puerto Rico, Martín Almada, Paraguay , Paul Leduc, México, Pascual Serrano, España , Belén Gopegui, España, Constantino Bértolo, España , Santiago Alba Rico, España, Arturo Corcuera, Perú , Hildebrando Pérez, Perú , Gilberto López y Rivas, México, Miguel Bonasso, Argentina, Stella Calloni, Argentina, Setsuko Ono, Japón-EEUU, Fernando Rendón, Colombia, Ana Esther Ceceña, México , Víctor Ego Ducrot, Argentina , José Steinsleger, México, Maurice Lemoine, Francia, Carlo Frabetti, Italia-España, Ángel Guerra Cabrera, Cuba, Beatriz Stolowicz, México , Carlos Fernández Liria, España, Luciano Vasapollo, Italia, Manuel Cabieses, Chile, Blanca Chancoso, Ecuador , Manuel Narváez, México, Carlos Fazio, México, Marilia Guimaraes, Brasil, Winston Orrillo, Perú , Pepe Viñoles, Uruguay-Suecia , Vicente Feliú, Cuba , Ricardo Flecha, Paraguay , Techi Cusmanich, Paraguay , Claudio Katz, Argentina , Fernando Buen Abad, México, Higinio Polo, España , Oscar Vega, Bolivia, Philippe Diaz, EEUU, Montserrat Ponsa, España, Wim Dierckxsens, Costa Rica, Guillermo Almeyra, Argentina-México , Hugo Moldiz, Bolivia , Tomás Palau, Paraguay  , Víctor Heredia, Argentina, Hernando Calvo Ospina, Colombia-Francia, Manuel Talens, España, Javier Couso, EspañaIrene Amador, Colombia-España, Marcello Guimaraes, Brasil , Antonio Maira, España, Cecilia Todd, Venezuela  , Manuel Góngora Prado, Perú Marielle Palau, Paraguay , Camilo Pérez Bustillo, México , Mertxe Aizpurua, País Vasco , Jane Franklin, EEUU, Matías Bosch, Rep. Dominicana, Pablo Plascencia Villegas, México Medardo Reyes Salinas, México Camilo Valqui Cachi, México, Joel Filártiga, Paraguay, Marcela Pérez Silva, Perú, Milagros Rivera, Puerto Rico, Carlos Verón, Paraguay, Nayar López Castellanos, México, Maria Cristina Soares  Paniago, Brasil, Aldo Rabiela, México, Marí­a Laura Sujet Vrandecic, Bolivia, Juan López Salazar, México, Alessandra Riccio, Italia, Pablo Romo, México, Enrique González Mojarro, México, Freddy Salazar, Bolivia, Gustavo Esteva, México, Agueda Galicia Jiménez, México, Carlota Villagra, Paraguay, Arturo Limón, México, Jesús Medea, México, Manuel Robles, Perú, Javier Naya Barba, México, Bruno Portuguez, Perú, Graciela de la Luz Domínguez, México, Luis Manuel Hernández Escobedo, México, Juan Carlos Monedero, España, Augusto Plaza Mendoza, Bolivia, Chiara Varese, Perú, Cutberto Pastor Bazán, México, Daniel Maldonado Félix, México, Aureliano Campos Cruz, México, Donaciano Robles Ceniceros, México, Eduardo Arroyo, Perú, Rodrigo González Barrios, México, José Albar Chavelas, México, Raúl Miranda Ocampo, México, David Corrales Zavalza, México, Erwin Flores, México, Ricardo Bajo, Bolivia, Guadalupe Pérez, Bolivia, Claudia Gómez Haro, México, Raúl González Allen, Paraguay, Guido España, Bolivia, Porfirio López Lugo, México, Roberto Sánchez, España, Jorge Ramón Centurión, Italia, Ezequiel Ander-Egg, Argentina, Reynalda Guzmán Álvarez, México, Fanny Palacios Izquierdo, Perú, Delfina Paredes, Perú, Federico García, Perú, Juan Estrada Aguirre, México, Félix Torre Haro, México, Gabriel Sequeira, Argentina, Jorge Castañeda Zavala, México, Túpac Amaru Sánchez Luna, México, Fernando Sánchez Cuadros, México, Griselda Esparza Flores, México, Reynaldo Naranjo, Perú, Francisco López Bárcenas, México, Gennaro Carotenuto, Italia, José Manuel Herrera García, México, Eduardo Ebendinger, Brasil, Rita Martufi, Italia, Grazia Ojeda del Arco, Perú, José Ramón Manuel Cambero Pérez, México, Heloísa Fernandes, Brasil, Gustavo Espinoza, Perú, Etna Velarde, Perú, Alicia Castellanos, México, Virginia Fontes, Brasil, Rosina Valcácel, Perú, Juan Cristóbal, Perú, Roberto Avila Arciniegas, México, Hassan Dalband, México, Ysabel Peredo Canedo, Bolivia, Gloria Estragó Bieber, Paraguay, Hélvio Alexandre Mariano, Brasil, Sergio Lessa, Brasil, Teresa Nava Alfaro, México, Ismael Bandolero Duran, Chile, Jaime Cervantes, México, Rosalina Martínez de la Paz, México, Luis Casabianca, Paraguay, Joao Pedro Stedile, Brasil, Liana Barradas, Brasil, Roberto Sandoval Castañeda, México, Lilia Solano, Colombia, José Francisco Gallardo Rodríguez, México, Miguel Ángel Fernández, Paraguay, José Luís Martínez Medina, México, Lourdes Peña Mojica, Bolivia, Luis R. Vera, Chile, Roberto Ruiz Cruz, México, Miguel Ángel Mu Rivera, México, Pilar Roca, Perú, Raúl Fierro Aroza, México, Saúl Paredes Flores, México, Sibalaune Sánchez Luna, México, Tanita Temoche, Perú, Vicente Otta, Perú, Alejandro Dausa, Bolivia, Victor Vacaflor, Bolivia, Alejandro Machicao Barbery, Bolivia, Casa de la Cultura "Los Compadres del Horizonte", Argentina.   

Carta a Obama de actores y artistas norteamericanos  

Casa Blanca
1600 Pennsylvania Avenue
Washington, DC 20500-0004
 

 

Estimado Presidente Obama, 

 

Nosotros, los que suscribimos esta carta, actores y artistas estadounidenses le pedimos que revise el caso de Gerardo Hernández, Ramón Labañino, René González, Antonio Guerrero y Fernando González, internacionalmente conocidos como los “Cinco Cubanos”, y que les conceda su inmediata libertad. Estamos sumamente consternados de que los Cinco Cubanos, quienes no cometieron ningún crimen contra los EEUU ni tampoco significaron una amenaza a la seguridad nacional de este país, llevan 12 años presos. Los Cinco monitoreaban las actividades de grupos violentos de exiliados cubanos en Miami, actividades que han resultado en la muerte de miles de cubanos. Ellos simplemente estaban protegiendo a su país contra futuros actos de terrorismo. Presidente Obama, imagínese que ese terrorismo hubiese sido dirigido contra los Estados Unidos. Nos preguntamos ¿qué hubiese sucedido si antes del 11 de septiembre un puñado de americanos hubiese infiltrado a los grupos criminales para alertar a los Estados Unidos de ese inminente ataque? ¿Estaríamos como ahora difamándolos por sus acciones? Nuestro gobierno es responsable de actuar con doble rasero. Mientras los Cinco Cubanos permanecen en prisiones federales, hay verdaderos terroristas –como Luis Posada Carriles y Orlando Bosch, quienes dirigieron la explosión de un avión cubano donde murieron 73 personas – disfrutando de refugio e impunidad en los EEUU. Estimado Presidente Obama, en el décimo segundo aniversario del arresto de los Cinco Cubanos, apelamos a su sentido de justicia y respetuosamente le pedimos que después de haber revisado los hechos de este caso y tomar en consideración el largo tiempo que estos hombres han pasado en prisión, le otorgue a los Cinco Cubanos una Clemencia Ejecutiva para que puedan regresar a su país, a sus hogares y sus familias. Y hasta que esto suceda, le otorgue visas a Adriana Pérez y Olga Salanueva para que puedan visitar de inmediato a sus esposos presos, Gerardo Hernández y René González. Sinceramente, 

Edward Asner,Jackson Brown, Ry Cooder, James Cromwell, Mike Farrell, Bruria Finkel, Richard Foos, Danny Glover, Elliott Gould, Chrissie Hynde, Greg Landau, Francisco Letelier, Esai Morales, Graham Nash, Bonnie Raitt, Susan Sarandon, Pete Seeger, Martin Sheen, Betty and Stanley K Sheinbaum, Andy Spahn, Oliver Stone, Haskell Wexler Nuevas firmas se adhieren a la Carta a Obama de actores y artistas norteamericanos Mairead Maguire, Irlanda, Premio Nobel de la Paz, Adolfo Pérez Esquivel, Argentina, Premio Nobel de la Paz, Oscar Niemeyer, Brasil, Noam Chomsky, EEUU, Eduardo Galeano, Uruguay, Alfonso Sastre, España, Pablo González Casanova, México , Frei Betto, Brasil , Michael Moore, EEUU, Sean Penn, EEUU, Benicio del Toro, Puerto Rico, Ignacio Ramonet, España-Francia, François Houtart, Bélgica, Alicia Alonso, Cuba, Atilio Borón, Argentina, Gianni Miná, Italia, Pedro Lemebel, Chile, Isaac Rosa, España, Ariel Dorfman, Chile, Manu Chao, Francia-España, Tristán Bauer, Argentina, Fernando Morais, Brasil, Piero Gleijeses, Italia-EEUU, Eric Toussaint, Bélgica , Luis Britto García, Venezuela, Emir Sader, Brasil, Héctor Díaz-Polanco, México, Silvio Tendler, Brasil , Víctor Flores Olea, México , Thiago de Mello, Brasil , Roy Brown, Puerto Rico , Daniel Viglietti, Uruguay, Danny Rivera, Puerto Rico, Martín Almada, Paraguay , Paul Leduc, México, Pascual Serrano, España , Belén Gopegui, España, Constantino Bértolo, España , Santiago Alba Rico, España, Arturo Corcuera, Perú , Hildebrando Pérez, Perú , Gilberto López y Rivas, México, Miguel Bonasso, Argentina, Stella Calloni, Argentina, Setsuko Ono, Japón-EEUU, Fernando Rendón, Colombia, Ana Esther Ceceña, México , Víctor Ego Ducrot, Argentina , José Steinsleger, México, Maurice Lemoine, Francia, Carlo Frabetti, Italia-España, Ángel Guerra Cabrera, Cuba, Beatriz Stolowicz, México , Carlos Fernández Liria, España, Luciano Vasapollo, Italia, Manuel Cabieses, Chile, Blanca Chancoso, Ecuador , Manuel Narváez, México, Carlos Fazio, México, Marilia Guimaraes, Brasil, Winston Orrillo, Perú , Pepe Viñoles, Uruguay-Suecia , Vicente Feliú, Cuba , Ricardo Flecha, Paraguay , Techi Cusmanich, Paraguay , Claudio Katz, Argentina , Fernando Buen Abad, México, Higinio Polo, España , Oscar Vega, Bolivia, Philippe Diaz, EEUU, Montserrat Ponsa, España, Wim Dierckxsens, Costa Rica, Guillermo Almeyra, Argentina-México , Hugo Moldiz, Bolivia , Tomás Palau, Paraguay  , Víctor Heredia, Argentina, Hernando Calvo Ospina, Colombia-Francia, Manuel Talens, España, Javier Couso, EspañaIrene Amador, Colombia-España, Marcello Guimaraes, Brasil , Antonio Maira, España, Cecilia Todd, Venezuela  , Manuel Góngora Prado, Perú Marielle Palau, Paraguay , Camilo Pérez Bustillo, México , Mertxe Aizpurua, País Vasco , Jane Franklin, EEUU, Matías Bosch, Rep. Dominicana, Pablo Plascencia Villegas, México Medardo Reyes Salinas, México Camilo Valqui Cachi, México, Joel Filártiga, Paraguay, Marcela Pérez Silva, Perú, Milagros Rivera, Puerto Rico, Carlos Verón, Paraguay, Nayar López Castellanos, México, Maria Cristina Soares  Paniago, Brasil, Aldo Rabiela, México, Marí­a Laura Sujet Vrandecic, Bolivia, Juan López Salazar, México, Alessandra Riccio, Italia, Pablo Romo, México, Enrique González Mojarro, México, Freddy Salazar, Bolivia, Gustavo Esteva, México, Agueda Galicia Jiménez, México, Carlota Villagra, Paraguay, Arturo Limón, México, Jesús Medea, México, Manuel Robles, Perú, Javier Naya Barba, México, Bruno Portuguez, Perú, Graciela de la Luz Domínguez, México, Luis Manuel Hernández Escobedo, México, Juan Carlos Monedero, España, Augusto Plaza Mendoza, Bolivia, Chiara Varese, Perú, Cutberto Pastor Bazán, México, Daniel Maldonado Félix, México, Aureliano Campos Cruz, México, Donaciano Robles Ceniceros, México, Eduardo Arroyo, Perú, Rodrigo González Barrios, México, José Albar Chavelas, México, Raúl Miranda Ocampo, México, David Corrales Zavalza, México, Erwin Flores, México, Ricardo Bajo, Bolivia, Guadalupe Pérez, Bolivia, Claudia Gómez Haro, México, Raúl González Allen, Paraguay, Guido España, Bolivia, Porfirio López Lugo, México, Roberto Sánchez, España, Jorge Ramón Centurión, Italia, Ezequiel Ander-Egg, Argentina, Reynalda Guzmán Álvarez, México, Fanny Palacios Izquierdo, Perú, Delfina Paredes, Perú, Federico García, Perú, Juan Estrada Aguirre, México, Félix Torre Haro, México, Gabriel Sequeira, Argentina, Jorge Castañeda Zavala, México, Túpac Amaru Sánchez Luna, México, Fernando Sánchez Cuadros, México, Griselda Esparza Flores, México, Reynaldo Naranjo, Perú, Francisco López Bárcenas, México, Gennaro Carotenuto, Italia, José Manuel Herrera García, México, Eduardo Ebendinger, Brasil, Rita Martufi, Italia, Grazia Ojeda del Arco, Perú, José Ramón Manuel Cambero Pérez, México, Heloísa Fernandes, Brasil, Gustavo Espinoza, Perú, Etna Velarde, Perú, Alicia Castellanos, México, Virginia Fontes, Brasil, Rosina Valcácel, Perú, Juan Cristóbal, Perú, Roberto Avila Arciniegas, México, Hassan Dalband, México, Ysabel Peredo Canedo, Bolivia, Gloria Estragó Bieber, Paraguay, Hélvio Alexandre Mariano, Brasil, Sergio Lessa, Brasil, Teresa Nava Alfaro, México, Ismael Bandolero Duran, Chile, Jaime Cervantes, México, Rosalina Martínez de la Paz, México, Luis Casabianca, Paraguay, Joao Pedro Stedile, Brasil, Liana Barradas, Brasil, Roberto Sandoval Castañeda, México, Lilia Solano, Colombia, José Francisco Gallardo Rodríguez, México, Miguel Ángel Fernández, Paraguay, José Luís Martínez Medina, México, Lourdes Peña Mojica, Bolivia, Luis R. Vera, Chile, Roberto Ruiz Cruz, México, Miguel Ángel Mu Rivera, México, Pilar Roca, Perú, Raúl Fierro Aroza, México, Saúl Paredes Flores, México, Sibalaune Sánchez Luna, México, Tanita Temoche, Perú, Vicente Otta, Perú, Alejandro Dausa, Bolivia, Victor Vacaflor, Bolivia, Alejandro Machicao Barbery, Bolivia, Casa de la Cultura "Los Compadres del Horizonte", Argentina

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 14:43

Instauration d'une loi contre le racisme : le MRAP solidaire du
gouvernement bolivien.

Le MRAP apporte tout son soutien à l'initiative du gouvernement bolivien de faire adopter une loi contre le racisme et toutes formes de discrimination.

La Chambre des députés de l'État plurinational de Bolivie a voté jeudi 9 septembre le projet de loi contre le racisme et toutes formes de discriminations. Le projet doit être approuvé par le Sénat où le MAS, parti du Président Evo Moralès est également majoritaire et il sera rediscuté avec la société civile en séance publique, ce qui représente une initiative extrêmement démocratique

Le MRAP salue cette volonté du gouvernement bolivien d'en finir avec les discriminations dans un pays où le racisme envers les populations indigènes constitue un lourd héritage des 500 ans de colonialisme puis de domination d'une oligarchie blanche qui, avant l'élection du Président Evo Moralès, accaparait tous les pouvoirs.

Deux organisations de patrons de presse, L'Association nationale de la presse (ANP) et l'Association de Radiodiffusion de Bolivie (Asbor) boliviens et une association de journalistes ont demandé au Sénat d'amender ce projet de loi. Elles demandent l'abrogation de l'article 16, au motif qu'il « limite la liberté d'expression ». Cet article
stipule « Le média qui autorise et publie des idées racistes et discriminatoires sera passible de sanctions économiques et pourra voir sa licence suspendue ».

Le MRAP, qui fut à l'origine de la loi de 1972 contre le racisme, votée à l'unanimité du Parlement français, rappelle que le racisme n'est pas une opinion mais un délit. L'argument invoqué de la « liberté de la presse » est également celui de l'extrême droite française, notamment du Front National, lequel demande l'abrogation de cette loi.

Le MRAP exprime son entière solidarité au gouvernement bolivien pour ce courageux projet face aux attaques dont il fait l'objet.

Paris, le 15 septembre 2010.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 16:55

LA HAVANE, 13 sept 2010 (AFP)

- L'ancien président cubain Fidel Castro affirme dans un article publié lundi que les expulsions de Roms de France montrent que le président français Nicolas Sarkozy est en train de devenir "fou", et s'inquiète de sa puissance nucléaire.
   Fidel Castro rappelle "que la France est la troisième puissance nucléaire de la planète" et affirme que "Sarkozy a aussi une mallette avec les codes pour lancer une des plus de 300 bombes qu'il possède".
   "Supposons que Sarkozy devienne soudain fou, comme il semble que cela est en train de se passer. Que ferait dans ce cas le Conseil de sécurité des Nations unies, avec Sarkozy et sa mallette?", se demande le leader de la révolution cubaine dans l'île communiste.
   Sarkozy a récemment ordonné le renvoi de Roms de France vers la Roumanie et
la Bulgarie, ce que le reste de l'Europe a condamné.
   "Est-ce que cela a un sens moral et éthique de lancer une attaque contre l'Iran, qu'ils condamnent pour son intention présumée de fabriquer une arme de ce type? Où est la sagesse et la logique de cette politique?", demande le dirigeant cubain, qui agite depuis plusieurs mois la menace d'une guerre nucléaire en cas d'attaque contre l'Iran.
   "Que se passera-t-il si l'extrême-droite française décide d'obliger Sarkozy à appliquer une politique raciste en contradiction avec les normes de la Communauté européenne". "Le Conseil de sécurité pourrait-il répondre à ces deux questions?"
Vendredi, Fidel Castro, 84 ans, avait estimé que les Roms expulsés de France étaient victimes d'une "espèce d'holocauste racial", ce que Paris avait jugé "inacceptable".
   "Cette utilisation de l'holocauste par M. Castro montre son  ignorance de l'histoire et son mépris des victimes. De tels propos sont inacceptables", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE à Bruxelles.
   "Que M. Fidel Castro s'intéresse enfin aux droits de l'Homme, ça c'est vraiment révolutionnaire", a-t-il ajouté.
   rd-mis/mdr/ca

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 12:34

ICRA News

L´activiste et prisonnier politique indigène tzotzil du Chiapas, Alberto Pathistan, est détenu depuis maintenant 11 ans. Une campagne de soutien au niveau international s´organise afin de récolter de nombreuses signatures pour obtenir sa libération.
 

ICRA a apporté son soutien à cette campagne.
Vous pouvez vous aussi signer la pétition lancée par Espoir Chiapas
.
Alberto, activiste indigéne tzotzil, est un membre de “l'autre Campagne” de l'ezln.
Il a été détenu en 2000 et sanctionné de 60 années de prison pour un délit qu'il n'a pas commis. Il a été accusé d'une embuscade contre la police en 1998 à laquelle il n'a pourtant pas participé. Cela fait 11 ans qu'il est en prison. Les accusations contre sa personne ont été portées par le président municipal du parti du PRI, qui avait orchestré contre Alberto une vengeance politique, comme cela a été démontré, avec le soutien du gouvernement de l'Etat du Chiapas. Les vrai coupables de l'embuscade criminelle n'ont jamais éte ni recherchés ni punis. Peu de temps apres l'armée a démantelé violemment la municipalité autonome zapatiste de San Jean de la Liberté avec des morts zapatistes et non zapatistes.

Au fil des années, Patishtán est devenu un symbole, défenseur et porte parole des prisonniers injustemment emprisonnés, surtout après à la grève de la faim des prisonniers politiques du Chiapas en 2007, convoquée par La Voz Del Amate, organisme adhérent à la sixième déclaration de la foret Lacandon, l'autre campagne, de EZLN.

A l'issue de ce mouvement qui dura plus de 40 jours dans certaines prisons, une cinquantaine de prisonniers de l'autre campagne, de l'EZLN, et de groupes catholiques proche du diocése de San Cristobal de Las Casas sont sortis libres des prisons. Seul Patishtán est resté en prison car sa libération ne dépend pas du gouvernement du Chiapas.

Au moment de son emprisonnement en 2000, Patishtán était un maître bilingue respecté travaillant pour la defense des droits des maîtres indigènes dans leur zone.

Aujourd´hui Alberto est donc devenu un défenseur des droits des prisonniers. A plusieurs reprises, différents organismes de droits de l'homme se sont vus refuser une visite par le directeur de la prison alors qu'ils avaient une autorisation formelle.

Depuis la france, nous manifestons notre respect et notre solidarité et nous exigeons son immédiate libération.

Merci de signer la pétition de soutien lancée par Espoir Chiapas

Dire la vérité et défendre le droit du prochain et de toute demande social, au Mexique et ses états, continue d´être un délit, bien que les autorités institutionnelle se fassent et se défassent des lois pour leur propre bénéfices. Cependant, les analphabètes, les dépourvus, les monolingues de langue indigène continuent d´être des victimes et de surpeupler les prisons du Mexique et leurs entités à cause de toute cette injustice, et après avoir été condamné pour de nombreuses années, ils sont obligés de réaliser leur peine d´un lieu a un autre, arbitrairement“. A.Pathistán

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