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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 08:19
Collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans »

Information aux 200 000 signataires de l’appel – mars 2010

 

 

« Pas de 0d e conduite »

vous invite à son 3e colloque scientifique et de société

« Les enfants au carré ? Une prévention qui tourne pas rond ! »

Prévention et éducation plutôt que prédiction et conditionnement

Samedi 19 juin 2010

Palais de la Mutualité – Paris

 

Programme et bulletin d’inscription sur

http://www.pasde0deconduite.org/IMG/pdf/programme_colloque_pasde0deconduite_19juin2010.pdf  

 

  

Argumentaire

Il y a quatre ans les pouvoirs publics tentaient de désigner, dès la crèche et l’école maternelle, les bébés supposés devenir délinquants.

 

Aujourd’hui encore, face aux difficultés des enfants et des familles, les réponses stigmatisantes et coercitives sont privilégiées:

• Les mesures de contrôle et de surveillance des parents en difficulté sont renforcées.

• Le secret professionnel dans le cadre de la prise en charge des familles est mis à bas au titre de la loi de prévention de la délinquance de 2007.

• Les mineurs sont fichés : avec le fichier base-élèves, le parcours scolaire de tous les enfants sera conservé pendant 35 ans ; et dès 13 ans les mineurs qui seront a priori soupçonnés de vouloir commettre un acte répréhensible seront inscrits dans le nouveau fichier Edvige.

• La suppression du Défenseur des enfants est annoncée, au moment des célébrations du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant.

 

Cette volonté de contrôle de l’enfance se manifeste également dans la mise en place de certaines pratiques professionnelles. Le projecteur n’est plus braqué seulement sur le dépistage prédictif des jeunes enfants turbulents. La focale s’est élargie à tous les enfants à travers des programmes dits de "promotion de la santé mentale" dès 24 mois. Est-ce compatible avec une prévention psychologique globale, prévenante, humanisante et éthique ?

 

Depuis 2006 le collectif Pasde0deconduite a engagé une réflexion sur les questions de politiques et de recherche en prévention psychologique, soin et éducation.  Colloques et publications ont démonté les fondements prétendument scientifiques des approches déterministes de la prévention.

 

 Ce 3ème colloque Pasde0deconduite explore les écarts respectifs qu’il y a entre prévention et prédiction, éducation et conditionnement.

 

Il s'agit notamment de :

 

• Mieux comprendre les hiatus entre prévention et  évaluation des comportements des enfants.

• Préciser en quoi l’accompagnement vers la socialisation est d’une autre nature que les apprentissages précoces de conduites adaptatives.

• Analyser les méthodes, leurs fondements théoriques, leur cadre d’application.

 

En effet comment une politique bénéfique pour l'enfance et la famille pourrait-elle émerger de la logique de contrôle qui prévaut actuellement ? Malmener la dimension éthique dans le rapport à l'enfant n’ouvre-t-il pas… sur une impasse ? Conformément à l'esprit de travail multidisciplinaire et citoyen  du collectif Pasde0deconduite, ces questions seront abordées sous les aspects psychologique, médical, éducatif, philosophique, sociologique et politique.

 

 

 

Les trois tables-rondes

 

• Adaptation, prévention : qu’est-ce qui rime, qu’est-ce qui prime ?

• De la socialisation à l’éducation, penser et grandir

• Enfance et famille : contrôle des billets ou invitation au voyage ?

 

Les intervenants

 

Daniel Calin,  philosophe, ex-formateur d’enseignants spécialisés, IUFM Paris

Pierre Delion, professeur de pédopsychiatrie Université Lille II

Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l’Education nationale

Vincent de Gaulejac, professeur de sociologie, Université Paris VII

Sylviane Giampino, psychanalyste, psychologue petite enfance, ANAPSY-pe

Bernard Golse, professeur de pédopsychiatrie Université Paris V

Roland Gori, professeur de psychopathologie Université Aix-Marseille I,  Psychanalyste

Tim Greacen, directeur du Laboratoire de recherche, EPS Maison Blanche

Marina Juienne, journaliste sciences et société

Christopher Lane, professeur de littérature anglaise aux États-Unis

Isabelle Millon, philosophe praticienne, directrice de l’Institut de pratiques philosophiques

Sylvain Missonnier, professeur de psychologie, Université Paris V

Michel Parazelli, professeur-chercheur, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Christine Simon-Lang, psychologue clinicienne, accueillante à "La maisonnée" de Strasbourg

Pierre Suesser, pédiatre en protection maternelle et infantile - SNMPMI

Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, Directeur de recherche Université Paris X

 

Les discutants

 

François Bourdillon (médecin de santé publique), Yvonne Coinçon (pédopsychiatre), Michel Dugnat (pédopsychiatre), Nathalie Georges (psychanalyste), Véronique le Mézec (psychologue de l’éducation nationale), Pascal Ourghanlian (enseignant spécialisé), Thérèse Petitpierre (psychologue), Gérard Schmit (professeur de pédopsychiatrie), Dominique Terres (pédopsychiatre)

 

 

Programme et bulletin d’inscription sur

 

 http://www.pasde0deconduite.org/IMG/pdf/programme_colloque_pasde0deconduite_19juin2010.pdf

 

Site de Pasde0de conduite : www.pasde0deconduite.org 

Mail : contact@pasde0deconduite.org

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 21:42

Rencontre Inter-laboratoires du CIEN

Lyon

 

                        Vendredi 9 avril 2010 à 21h

 

ARFRIPS Recherches & Promotion, 133 Grande Rue de la Guillotière

69007 Lyon Paf : 5 €

 

S’enseigner du désordre des Enfants et des

                    Adolescents

Un enfant, un adolescent : une institution au jour le jour

 

 

François-Xavier Fénérol, psychologue clinicien et les invités du CIEN :

Guillaume Coron (cadre socio-éducatif) ; Jérôme Lavirotte (psychiatre) ; Nadine

Michel (éducatrice spécialisée) ; Annie Prat (adjointe pédagogique) ;

Daniel Strozik

(directeur d’une institution), Fabienne Strozik (surveillante de nuit).

 

Question : Comment une clinique peut-elle orienter judicieusement l’ordonnancement du quotidien ?

Renseignements : Idriss OUBAÏD : 04.78.17.24.15 & Michèle RIVOIRE : 06.80.96.30.15

 

Le Champ Freudien

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 19:01

 

 

 

membres, adhérents et auditeurs libres d'Espace

 

PROCHAINES JOURNEES D’ETUDES d'Espace analytique

27 et 28 novembre 2010,

 

Maison des Cultures du Monde

101 boulevard Raspail

75006 Paris

Comité d’Organisation :

Danièle BRUN, Patrick LANDMAN,

Une brochure présentant les enseignements et les activités d’Espace analytique pour

l'année 2009/2010 est disponible au Centre Octave et Maud Mannoni.

Des informations supplémentaires sont données dans le Courrier interne.

 

La direction de la cure

Le terme de direction de la cure proposé par Jacques Lacan en 1958 est-il approprié à la méthode de Freud ? Est-il pertinent au regard des pratiques de l’analyse avec/et depuis Freud ?

Qui dirige la cure ? Est-ce un principe qu'incarnerait l'analyste en soutenant la "règle

fondamentale" ? Est-ce un agent institué par le dispositif de la "talking cure" et porté par le "discours du psychanalyste" ? Ou bien, la cure se dirige-t-elle par la mise en mouvement de l'inconscient ?

 

Que la cure ait une orientation suppose un point de visée au regard duquel elle s’ordonne. C’est une question éthique si l'acte analytique s'entend comme effet d'une parole qui permet un passage vers une façon nouvelle de faire avec son symptôme, voire de passer à l'analyste.

 

Espace analytique

Association de Formation Psychanalytique et de Recherches Freudiennes

Journées d’études

20 mars - 21 mars 2010

Maison de la Mutualité

24, rue Saint-Victor

75005 Paris

 

La direction de la cure

Comité d’organisation :

Vannina MICHELI-RECHTMAN,

Sabine PARMENTIER, Thierry SAUZE,

Bernard TOBOUL, Alain VANIER,

Catherine VANIER

Renseignements :

Espace analytique

Centre Octave et Maud Mannoni

12 rue de Bourgogne, 75007 Paris

Tél. : 01 47 05 23 09

espace.analytique@wanadoo.fr

www.espace-analytique.org

 

 

La direction de la cure

 

Journées d’études d'Espace analytique

20 mars - 21 mars 2010

Maison de la Mutualité

24, rue Saint-Victor, 75005 Paris

 

PROGRAMME DES JOURNEES


Samedi 20 mars

9h30-12h30 :

Introduction : Alain Vanier

Les différentes directions de la cure chez Freud

Modératrice : Hélène Petitpierre

Discutant : Eduardo Prado de Oliveira

Jacques Sédat : Le déclin de l’interprétation : de l’analyste interprète à l’émergence de la perlaboration

Bernard Toboul : Analyse finie/infinie : le « testament » de Freud (Marienbad, 1936)

Conrad Stein : Le principe du moindre mal

14h30-17h30 :

La direction de la cure dans l’histoire de la psychanalyse

Modératrice : Vannina Micheli-Rechtman

Discutant : Didier Lauru

Sabine Parmentier : Melanie Klein et la conduite du processus analytique

Jean-Pierre Lehmann : Winnicott : le management de la situation analytique

Thierry Sauze : Lacan et le processus de deuil dans la cure

 

PROGRAMME DES JOURNEES


Dimanche 21 mars

9h30-12h30 :

Direction de la cure : approches cliniques

Modératrice : Catherine Vanier

Discutant : Michel Leverrier

Philippe Kong : La psychose : réaménagements de la suppléance perverse

Claude-Noële Pickmann : Ce qui oriente la cure

Claude Boukobza : Peut-on parler d’une direction de la cure avec les enfants ?

Bernard Golse : La musique, l’interprétation et la direction de la cure avec les bébés

14h30-17h30 :

La direction de la cure dans la clinique contemporaine

Modérateur : Alain Vanier

Discutant : Gérard Pommier

Marie-Laure Susini : Qui dirige la cure ? Une question posée par la perversion

Vannina Micheli-Rechtman : La direction de la cure à l’épreuve du virtuel

Patrick de Neuter : Impuissance(s), castration(s) côté homme et côté femme aujourd’hui

Jean-Paul Mouras : Cure analytique et « clinique des marges »

 

La direction de la cure

Journées d'études d'Espace analytique

20 mars - 21 mars 2010

Maison de la Mutualité

24 rue Saint-Victor, 75005 Paris

 

BULLETIN D’INSCRIPTION

à renvoyer avec un chèque libellé à l'ordre de

Espace analytique

12 rue de Bourgogne 75007 Paris

Nom

Prénom.............................................................................

Adresse.............................................................................

.........................................................................................

Tél. ...................................................................................

Désire s’inscrire aux journées d’études des 20 mars et 21 mars 2010. Un reçu sera envoyé en même temps que

la carte d’entrée.

Tarif normal : 70 euros

Tarif étudiant : 40 euros (photocopie de la carte)

Tarif formation permanente : 200 euros

Prix de l'entrée inclus dans les cotisations pour les membres, adhérents et auditeurs libres d'Espace Analytique.

 

 
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 18:41

mardi 23 février 2010

Identité - Adelaïde Ortega

Adélaïde Ortega – psychanalyste, membre ECF

 Il y a un débat qui a fait la Une de tous nos journaux. Ne pas lire les articles des journaux qui traitent de cela, ni entendre ce qui s’en dit à la radio, ne pas parler de cela avec les autres. Ne rien penser à ce propos, ne rien vouloir ou ne rien pouvoir en savoir.

Dans ce domaine, tout n’est qu’opinions, préjugés, fictions creuses. C’est la chose dont il ne faut pas parler dans le monde civilisé au risque de tomber dans le sans fond de la bêtise. S’agit-il de résistance? De dénégation ? Forclusion ? D’où me venait cet interdit qui me conduisait au mutisme ? Chose trop intime pour être extirpée des limbes où elle se tient ? L’Extime en personne ! L’horreur est proche. Impossible de ne pas m’en mêler.

Donc j’écris. C’est devenu LE débat national pour l’année 2010 ! Pourquoi avoir réveillé le monstre, pourquoi vouloir le démasquer, le montrer ? Que nous veut-on avec cette politique qui parie pour le pire ? Au XXIème siècle, à la fin de la première décennie, un débat, sans mémoire et sans histoire(s), sur quelque chose qui n’existe pas : l’identité nationale. On veut la faire exister, consister. On nous assure qu’il ne faut plus avoir peur de dénoncer, de trahir, des valeurs et des personnes, on peut tout dire à propos de ceux qui sont nos étrangers. Sont-ils encore nos prochains ? Oui, nous dit le pape. Ils mendient aux portes des églises. Trop proches, alors ? Trop nombreux ? Ces êtres qui nous collent au regard, et nous mettent sous le regard des réalités inhumaines, des corps fatigués, sans abris, parlant des langues ignorées de nous, comme des bêtes. Jouissances ignorées de… nous-mêmes.
Pas beau à voir ? L’art contemporain nous a habitué à ce défaut de beauté qui caractérise notre époque. On a levé les voiles de la pudeur pour les besoins de la globalisation. Marché absolu : tout se vend, tout s’achète à n’importe quelle condition, et il n’est plus nécessaire d’envelopper les objets de jouissance dans des belles formes, là comme ailleurs. Jusqu’à nous faire admettre qu’il est bien –politiquement correct- de pouvoir montrer pour des bonnes causes, ce qui d’habitude, de par la tradition, ne se dévoilait que pour le pire. A la Biennale de Venise et dans une galerie parisienne, en 2009, des installations et des films montraient ces réalités…mais comment en parler ? Il semblerait que ces images de l’art empruntant leurs sujets aux images télévisuelles (documentaires montrant « le réel ») ne soient pas appréciées des amateurs. Il n’y avait pas de ça à la Dogana, à Venise chez un collectionneur mondialement connu ! Trop réaliste ? Pas assez fantastique ou spectaculaire ?

Ces œuvres portent une intention au-delà du monde de l’art, au-delà de la laideur, et de l’horreur « visible », au-delà du « faire pitié », elles montrent des paysages et des architectures bizarres, des zones étranges à la frontière de la vie humaine, des hommes qui vivent là, qui parlent, sans commentaires. Ces œuvres, en tant qu’art, demeurent là sous nos yeux dans des lieux paisibles, elles insistent, elles reviennent en boucle au lieu de filer derrière une autre info insipide. On croit avoir déjà vu, on croit savoir de quoi il s’agit, mais l’art ne dit rien de ces significations déjà là, il nous laisse dans la perplexité devant ce que produit notre monde : l’inquiétante étrangeté.
De quelque bord que l’on soit : de gauche, de droite, au centre, aux extrêmes, on dénonce : c’est insupportable, il faut faire quelque chose, il faudrait que leurs pays respectifs fassent en sorte de ne pas les laisser sortir. Fermer les frontières ! Selon la couleur politique, les moyens invoqués diffèrent, mais tous disent : qu’ils restent chez eux ! Qu’on arrête de se mélanger ! On ne retrouve pas ses petits.

Débat d’actualité, dans lequel s’engouffrent tous les ressentiments, toutes les haines de soi et de l’autre, de tous les autres. Pourquoi débattre en même temps que continuent des chasses à l’homme dans les bois. Causer pendant que des chercheurs inventent des détecteurs de CO2 -écologie ironique- produit dans les cachettes des camions, machines qui sont encore à perfectionner car les transports de légumes brouillent les signaux, des alarmes qui obligent les chauffeurs à descendre de leur cabine pour permettre des fouilles. Ils sont traqués, pourchassés, pour une question d’identité : ils sont « sans papiers ». A quoi bon ? A l’époque de la globalisation, tout se vend et tout s’achète. Ces êtres sans identité humaine sont purement des forces de travail qui cherchent à se vendre à n’importe quel prix, esclaves modernes dont les « passeurs » sont les modernes marchands. Leurs employeurs leur donneront un prix, une valeur monnayable, le temps d’être rattrapés par les lois et leurs hommes.
 
Problème : Immigration ? Intégration ? Assimilation ? Lisez : « notre nation s’est constituée au fil des siècles par l’accueil et l’intégration des personnes d’origine étrangère. » Dans ce conte de fées, les siècles se suivent et se ressemblent. Il ne manque pas, dans les débats organisés par les préfets, de témoignages d’étrangers qui ont réussi à s’intégrer, à s’adapter au monde environnant réduit au monde du travail et qui ont donc pu devenir français. Preuve que la France est une bonne mère, une bonne terre, d’accueil. N’y aurait-il plus d’historiens, plus de citoyens, de « martyrs » pour témoigner du contraire ? Des mots, des mots…

Solution : Des contrats de bonne conduite signés avec la Nation : voilà ce à quoi doit aboutir le processus dit « d’intégration », voilà à quoi sert le débat sur l’identité nationale. Il y a des passagers clandestins sur le navire France, mais il y a pire : des mauvais matelots qui risquent de le faire couler. On va leur apprendre à parler, à bien se tenir, à respecter la valeur des insignes de la France.
Conclusion : Evaluation ! Evaluation ! Qui veut évaluer ? Des appels d’offres sont lancés auprès de consultants pour établir des critères et des grilles d’évaluation du niveau d’intégration qui vaudra pour prétendre à la nationalité française. Qui veut être évalué ?
 
Pendant ce temps-là, l’Espagne distribue généreusement un passeport espagnol, voire la nationalité, à tous les enfants et petits-enfants de réfugiés de la guerre civile, sans plus preuves et de formalités que des dates et lieux de naissance.
 
*Ce texte a été publié dans Varia, Journal des Journée n°88, le 02 février 2010
 
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