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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 15:26

Action Urgente:

 

Une dirigeante communautaire du mouvement de résistance à la mine Marlin de Goldcorp Inc. attaquée par balle

 

Le mercredi 7 juin, à environ 19h30, à San José Nueva Esperanza, San Miguel Ixtahuacán, département de San Marcos, Diodora Antonia Hernández Cinto a reçu un impact de balle par un inconnu. Deux jeunes hommes non identifiés se sont présentés devant chez elle, dans l'obscurité, en demandant l'hospitalité. Face son refus, ils lui ont demandé de leur vendre une tasse de café. Quand doña Diodora allait leur donner les cafés, l'un deux a tiré sur elle au niveau de la tête, blessant la femme à l'oeil droit et provoquant une importante perte de sang. Ensuite, les deux hommes sont partis en courant en direction de la communauté voisine de San José Ixcaniche. Doña Diodora a alors été emmenée au centre de santé de San Miguel Ixtahuacán, avec d'être transférée à l'hôpital de San Marcos puis, à l'hôpital Rososevelt de Guatemala Ciudad, où elle a été opérée dimanche 11 juin. Ses jours ne sont pas en danger mais l'on ignore encore les possibles séquelles de la blessure.

 

En outre, à environ 23h30 le même jour, au moment où les personnes qui s'étaient réunis en solidarité avec Doña Diodora sont revenues à la communauté d'Agel, deux tirs d'armes automatiques ont été entendus à environ 50 mètres de leurs maisons.

 

Jusqu'à présent, ni la Police Nationale Civile (PNC), ni le Ministère Public (MP) n'ont commencé leur travail d'enquête sur ce cas, malgré un dépôt de plainte au Ministère Public de San Marcos, nºMP166-2010-2818, réalisé le 8 juin 2010.

 

Doña Diodora Antonia Hernández Cinto fait partie du mouvement de résistance contre les violations aux droits humains de l'entreprise Montana Exploradora, filiale de Goldcorp Inc., qui exploite le projet minier Marlin. Elle s'était particulièrement engagée dans son village de Saqmuj, où l'entreprise Goldcorp a de forts intérêts d'exploration et où les habitants redoutent un impact sur leurs sources d'eau, ainsi qu'une violation de  leur droit au consentement libre et éclairé. Elle a été menacée à plusieurs reprises pour sa participation à ce mouvement.

 

Depuis 2005, les communautés Mayas affectées par la mine Marlin dénoncent des violations à leurs droits, des impacts sur leur santé, la pollution des sources d'eau, ainsi qu'une diminution de leurs libertés individuelles. Un exemple de cela est la violation à leur droit au consentement libre, préalable et éclairé, tel qu'il est protégé par les lois internationales sur la mise en place de projets en territoires autochtones.

 

Le 20 mai dernier, la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH), de l'Organisation des États Américains (OEA), a émis des mesures conservatoires pour le gouvernement guatémaltèque, lui demandant de suspendre les opérations de la mine Marlin, en raison d'une possible pollution de l'eau et de possibles effets sur la santé. La Commission demande également de prendre des mesures afin de protéger la vie des membres des communautés affectées de San Miguel Ixtahuacán et Sipacapa.

 

Le 23 juin, le gouvernement d'Álvaro Colom a annoncé qu'il se plierait aux mesures et suspendrait les opérations minières jusqu'à ce que la CIDH émette un jugement sur la plainte déposée par les communautés.

 

Le gouvernement guatémaltèque doit agir immédiatement afin de garantir la sécurité des dirigeants communautaires et de leurs familles. Des membres du Front de Défense de San Miguel (FREDEMI) et d'autres défenseurs des droits humains ont noté une augmentation des menaces reçues depuis la décision de l'État de suspendre les activités de Marlin. Ils redoutent des représailles des travailleurs de la mine et de l'entreprise.

 

Devant ces faits, vous pouvez envoyer lettres et fax afin de manifester votre préoccupation et rejet de ces faits, en demandant au gouvernement guatémaltèque de répondre aux requêtes suivantes faites par les communautés affectées:

 

1.    Que l'État garantisse la vie des personnes qui défendent leurs droits.

2.     Que les délégations départementales de la PDH et de la COPREDEH de San Marcos réalisent et remplissent leurs fonctions respectives, sur la base des droits du citoyen et conformément à la loi en vigueur dans le pays, de suivi des cas affectant les défenseurs des droits humains.

3.     Que l'État garantisse une enquête adaptée et rapide menée par le Ministère Public sur ce cas.

4.    Que l'État respectent entièrement les mesures conservatoires de la CIDH en faveur des communautés qui exigent le respect de leurs droits.

5.    Que l'État garantisse la Constitution Politique du pays et fondamentalement, les traités internationaux concernant les peuples autochtones.

 

Merci d'envoyer vos courriers et fax au gouvernement du Guatemala, avec copie au Ministère Public, au Procureur des Droits de l'Homme et à la Commission Présidentielle pour les Droits de l'Homme, demandant une enquête sur les faits et la protection pour les défenseurs des droits humains à San Miguel Ixtahuacán.

 

Modèle de lettre:

Estimado Sr. Presidente Alvaro Colom,

Escribimos con mucha preocupación por la situación actual en San Miguel Ixtahuacán, San Marcos. El 7 de julio la Señora Diodora Antonia Hernández Cinto fue baleada por dos hombres dentro de su casa a las 7:00 de la noche. Ella es conocida por su participación en la defensa de los derechos humanos ante la empresa Montana Exploradora/ Goldcorp Inc. y sus operaciones mineras en la mina Marlin. Es el primer ataque armado contra una activista anti-minera en este municipio.

Entendemos que el 23 de junio, el gobierno de Guatemala aceptó acatar las medidas cautelares emitidas por la Comisión Interamericana de Derechos Humanos. Aplaudimos esta decisión de la administración ya que muestra un respeto por los derechos humanos y las obligaciones internacionales de Guatemala. Sin embargo, es urgente y necesario que el gobierno cumpla con estas medidas lo mas pronto posible, y que tome medidas inmediatas para proteger a los pobladores en riesgo contra posibles represalias.

Urgimos una investigación inmediata y profunda sobre los hechos del ataque contra la Señora Diodora Hernández tanto como su acción inmediata para garantizar la seguridad de los defensores de derechos humanos en San Miguel Ixtahuacán.

Atentamente,

 

ENVOYER À:

Lic. Álvaro Colom
Presidente de la República
Casa Presidencial
6ª Avenida 4-18, Zona 1
Ciudad de Guatemala, Guatemala
Telefax: (502) 2221.4423 / (502) 2238.3579

AVEC COPIE À:

Doctor Sergio Fernando Morales Alvarado
Procurador de Derechos Humanos
12 Avenida 12-72, zona 1
Ciudad de Guatemala, Guatemala
Telefax: (502) 2424.1717
gmasariegos@pdh.org.gt / opdhg@intelnet.net.gt


Lic. María Encarnación Mejía de Contreras (interina)
Fiscal General de la República y Jefe del Ministerio Público
8ª Avenida 10-67, Antiguo Edificio del Banco de los Trabajadores, Zona 1
Ciudad de Guatemala, Guatemala
Telefax: (502) 2411.9124 / (502) 2411.9326
fiscalgeneral@mp.lex.gob.gt

 

MSc. Ruth del Valle
Presidenta de la Comisión Presidencial Coordinadora de la Política del Ejecutivo en materia de Derechos Humanos - COPREDEH
2 Av. 10-50 Zona 9, Ciudad de Guatemala, Guatemala, C.A. 01009
Fax (502): 2334-0119

copredeh@copredeh.gob.gt

Fiscalía Distrital de San Marcos
7a Avenida A 8-06, zona 1
San Marcos
Telfono: (502) 7760.4355, (502) 7760.1051
fdsanmarcos@mp.gob.gt

 

Lic. Rudy Castillo Ramirez
Auxiliatura de la Procuraduría de Derechos Humanos
5ta Calle 7-34, Zona 2
San Marcos, Guatemala

Telefax (502) 7760-8087

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 20:39
Après les régions : les dakarois manifestent contre les coupures de courant

 


Après plusieurs localités de l’intérieur du Sénégal, Dakar a pris le relais, dans la série de manifestations contre les coupures d’électricité intempestives. Les tailleurs et autres artisans établis au centre commercial des Hlm5 ont exprimé mercredi leur colère, face aux les délestages, qui causent un grand préjudice aux petites entreprises. Contre cet état de fait, les manifestants ont décidé de ne plus payer leurs factures d’électricité. Très remontés, ils menacent de s’en prendre aux agents qui oseront venir relever leurs compteurs.

Pour la plupart des tailleurs, ils exigent le départ du ministre de l’Energie Samuel Sarr. Mardi, un groupement de tailleurs avait lancé le mot d’ordre de « ne plus honorer les factures d’électricité », puisqu’ils n’arrivent plus à respecter les délais fixés à leurs clients pour la livraison des commandes.

La Senelec avait soutenu avoir investi 21 milliards de francs pour empêcher les coupures pendant le mondial, mais cette décision annoncée par le directeur de la société au cours d’une conférence de presse n’a jamais été suivie d’effet.

Auteur: senewebnews
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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 12:19

Mouhamadou Kaaw Touré : COORDINATION DES ORGANISATIONS DES REFUGIES MAURITANIENS AU SENEGAL

 
DECLARATION DE LA COORDINATION DES ORGANISATIONS DES REFUGIES MAURITANIENS AU SENGAL


La République islamique de Mauritanie fonde son existence juridique sur un immense territoire d’un million quatre- vingt sept mille sept cents kilomètres carré. Limitée au Nord par le Maroc et l’Algérie, elle est bordée à l’Ouest par l’océan Atlantique et dans ses flancs Est, Sud-est par le Mali et le Sénégal.

La Mauritanie accède à l’indépendance le 28 novembre 1960. Sa population est composées de trois communautés : la communauté négro-mauritanienne (Bambara, Soninké, wolof, Pulaar) ; la communauté Harratine d’origine négro-africaine et de culture arabo-berbère ; la communauté arabo-berbère constituée de différentes tribus subdivisées en clans.

Cette Diversité ethnique, culturelle et raciale qui caractérise la Mauritanie fera l’objet d’une remise en question fondamentale dès le lendemain de l’indépendance. Depuis lors, des événements tragiques viendront ponctuer son histoire notamment en 1966, 1979, consécutifs aux crises scolaires nées de la volonté manifeste des autorités de l’époque d’imposer l’arabe comme langue du système éducatif et administratif. C’est la persistance de cette crise identitaire qui conduira aux répressions, en 1986, contre la communauté négro-mauritanienne. Une répression menée par le système politique dominé par les arabo-berbères et dont les victimes se comptent particulièrement au sein de l’élite intellectuelle et militaire. Celle-ci atteindra son paroxysme en avril 1989, avec la déportation de dizaines de milliers de négro-mauritaniens au Sénégal et au Mali. Cette déportation massive sera accompagnée de purges à caractère raciste dans l’armée mauritanienne, d’actes de pillage, de vols de biens, d’expropriations, de viols, de rapts d’enfants, d`enlèvements, de disparitions et d’exécutions extrajudiciaires…

Le régime de l’ex-président mauritanien Sidi Ahmed Ould Taya principal responsable de ce qu’il faut appeler un génocide, et qui actuellement est exilé au Qatar, n’a jamais daigné reconnaitre la citoyenneté des négro-mauritaniens déportés et encore moins la responsabilité de l’Etat à travers ses forces armées et de sécurité qui se sont livrées à ce que l’organisation
des droits de l’homme Human Right Watch a qualifié de « terrorisme d’Etat » dans un rapport d’enquête publié en 1994 sur les violations massives des droits de l’homme en Mauritanie.

Toutefois, il est surprenant de constater que la première réprimande internationale concernant ce génocide de 1989 ne soit intervenue qu’en 2000 lors de la session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples(CADHP) tenue à Alger. Les recommandations issues de cette dite Session sont toujours d’actualité. A ce propos, la commission reconnait qu’il y a eu en Mauritanie « pendant la période allant de 1989 à 1992 des violations massives des droits de l’homme tels qu’énoncés dans la charte africaine ». A cet égard la CADHP recommande au gouvernement mauritanien : d’ordonner l’ouverture d’une enquête indépendante afin de clarifier le sort des personnes disparues ; d’identifier et de traduire en justice les auteurs des violations perpétrées à l’époque des faits incriminés ; de prendre des mesures diligentes en vue de la restitution de leurs pièces nationales d’identité aux ressortissants mauritaniens auxquels celles-ci ont été retirées au moment de leurs expulsions ; assurer le retour de ces derniers en Mauritanie ; ainsi que la restitution des biens dont ils ont été spoliés au moment de ladite expulsion etc.…

Par ailleurs, il aura fallu attendre août 2005, suite au coup d’Etat ayant évincé l’ex-président Taya, pour qu’en faveur d’une transition démocratique soit reconnue timidement l’existence des réfugiés mauritaniens. Ely Ould Mohamed Vall à la tête de cette transition ne sait pas en effet gêner lors de sa visite à Dakar de qualifier « les refugies mauritaniens d`aventurier ».Il reviendra au Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdalahi, démocratiquement élu le 19 avril 2007 de reconnaitre dans un discours spécial et solennel du 29 juin 2007, qu’ « au cours des années 80, notre pays a été le théâtre d’atteintes massives aux droits de l’homme qui devaient culminer en 1989-90-91. Des citoyens mauritaniens à l’intérieur et à l’extérieur du pays ainsi que des résidents établis en Mauritanie ont été victimes d’exactions graves et injustifiées. Des populations mauritaniennes paisibles se sont vues contraintes à quitter leur pays. Des atteintes cruelles à la dignité, des abus et dénis de droit d’une grande ampleur ont été commis ». Exprimant à cette occasion sa compassion au nom de la république à toutes les victimes de ce qu’il appelle les « années sombres », il dit partager l’intimité et la souffrance de chaque veuve, chaque orphelin, chaque réfugié, chaque opprimé blessé dans sa dignité. Estimant que pour assumer cette part « d’ombre dans notre passé requiert de faire preuve de tolérance et d’ouvrir dans notre histoire une nouvelle page où plus jamais ce genre de pratiques absurdes et d’un autre âge ne pourra se produire. C’est également pour cela que la recherche des voies et moyens appropriés pour le retour dans la dignité des concitoyens réfugiés, le règlement du passif humanitaire et l’éradication des séquelles de l’esclavage continuent de mobiliser nos efforts et nos réflexions ».


Pour ce qui est de l’esclavage, il faut noter qu’une loi criminalisant cette pratique odieuse dont est victime une frange importante de la communauté Harratine a été votée sous son régime, mais son application reste timorée dans la mesure où aucune plainte en justice contre les propriétaires d`esclaves n`a abouti. Concernant les réfugiés, le discours sera explicite et détaillé, le Président déclare que « Tous les mauritaniens réfugiés pourront retourner au pays et bénéficieront d’un programme de réinsertion dans leurs terroirs d’origine avec l’appui du HCR, de l’Etat mauritanien, de l’effort de la solidarité nationale et le concours de nos partenaires au développement. Des mesures seront mises en place pour s’assurer que tous les mauritaniens concernés pourront bénéficier de ce programme de retour organisé ».

Cet environnement propice dû, à la bonne volonté politique de l`Etat a été ponctué par des contacts entre les plus hautes autorités du pays et les réfugiés dans les pays d’asile en juillet et septembre 2007. Il s`en est suivi des concertations nationales sur la mobilisation pour le retour des réfugiés et le règlement du passif humanitaire des 20-21 et 22 novembre 2007 à Nouakchott ; sanctionnées par un rapport de synthèse consensuel. C’est dans ce contexte que le rapatriement des réfugiés mauritaniens du Sénégal a débuté en janvier 2008.

Toutefois, il convient de souligner que l’impact du coup d’Etat du 6 aout 2008- contre le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi- perpétré par une junte militaire dirigé par Mohamed ould Abdel Aziz aura eu pour conséquence, au plan psychologique, le découragement de bon nombres de réfugiés pourtant candidats au retour. Comme autre impact négatif de ce coup d’Etat soulignons le gel de la participation des donateurs et autres partenaires internationaux qui s’étaient pourtant engagés à appuyer politiquement et financièrement le rapatriement.

Selon les statistiques de la Délégation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le nombre des réfugiés mauritaniens actuellement au Sénégal se chiffre à « un peu plus de vingt-un mille » et à près de huit mille réfugiés « qui se sont portés volontaires pour rentrer chez eux ». Aussi faut – il mentionner le rapatriement de « près de 20000 personnes, exactement 19108 personnes en deux ans dont la majorité en 2009 ».

Par ailleurs, les engagements relatifs à l’insertion harmonieuse des rapatriés, dans leurs localités d’origine et tels que garantis par l’Accord Tripartite liant le Sénégal, la Mauritanie, et Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, n’ont pas été tenus. Il s’agit bien entendu d’un accord signé, en novembre 2007, par ces trois instances, et qui sert toujours de cadre légal pour le rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal.

A cet égard, le Forum National des Organisations des Droits de l’Homme en Mauritanie(FONADH) dans une déclaration publiée, à l’occasion de la dernière journée internationale des réfugiés du 20 juin, reconnait que « des progrès ont été réalisés en matière d’insertion des rapatriés par le biais de l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés(ANAIR) même si ceux-ci demeurent insuffisants ». Le FONADH de préciser que « ces avancées cachent mal les situations encore déplorables parmi celles-ci on peut citer : l’arrêt de l’opération de rapatriement décidé sans qu’aucune information ne soit donnée à l’opinion publique pour le justifier ; la suspension de la délivrance des pièces d’Etat civil aux rapatriés constitue une contrainte importante pour ces populations ; la persistance de la question la plus dramatique est celle liée au foncier touchant des populations d’agriculteurs qui n’ont plus de terres à la suite des événements 1989. Une situation jugée « grosse de conflits que les autorités doivent endiguer », toujours selon le FONADH. On peut déplorer, souvent, dans ce contexte conflictuel l’arrestation et la détention arbitraire de rapatriés par les autorités. Des rapatriés (ABASS SY et OUSMANE DIACK de DJOLI et IBOU DIOP de MADINA SALAM etc. et bien d`autres cas) qui n’ont commis comme seul crime que la revendication légitime de leurs terres cultivables occupées par des populations qui s’y sont installées après leurs déportations, en 1989. Ces situations déplorables ont conduit certains rapatriés à revenir au Sénégal.

De ce qui précède, il faut reconnaitre que le dossier des réfugiés mauritaniens est loin d’être clos, en attestent non seulement le nombre de vingt-un mille réfugiés mauritaniens présents encore au Sénégal, mais aussi les huit mille autres volontairement et régulièrement inscrits aujourd’hui et privés du droit au retour à cause d’une décision unilatérale et arbitraire du gouvernement mauritanien. En outre, les réfugiés candidats au retour s’inquiètent du fait que le gouvernement a laissé entendre qu’il prendrait de nouvelles mesures relatives à des nouvelles conditions de retour à savoir le « retour assisté » et non plus le « retour organisé et accompagné » par le H C R, autrement dit, un retour sous l’égide de la communauté internationale conformément à l’Accord Tripartite susmentionné et les conventions internationales en la matière.

C’est l’occasion, ici, de dénoncer vigoureusement la non validité et la non véracité des chiffres erronés avancés par les autorités mauritaniennes, par le biais de son ministre de l’intérieur, Monsieur Mohamed Ould Boillil, affirmant qu’il y a 2484 réfugiés mauritaniens au Sénégal inscrits pour le retour contrairement aux chiffres de 8000 indiqués, au mois de juin 2010, par le Délégué régional Monsieur Eliké Segbor du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés résident au Sénégal. Le ministre de l’intérieur frise le ridicule, quand il affirme qu’il n ya pas « d’expulsés mauritaniens au Mali » contredisant le HCR qui annonce officiellement avoir enregistré près de 10 000 mille réfugiés mauritaniens du Mali et qu’il n’attend pour démarrer leurs opérations de rapatriement que la signature d’un Accord tripartite entre le Mali, la Mauritanie et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, comme c’est le cas pour les réfugiés mauritaniens qui désirent toujours retourner dans leur pays.

Quant aux réfugiés mauritaniens ayant décidé de surseoir à leurs rapatriements, en attendant des conditions meilleures, leur situation est précaire. Cela en dépit des politiques d`intégration au Sénégal qui ont montré leurs limites. Ceci du fait des problèmes sociaux extrêmement difficiles (de santé, de scolarité, de logement, de nutrition..) qui accompagnent la vie quotidienne des réfugiés dont l’un des plus cruciaux est lié à l’illégalité administrative dans laquelle ils se trouvent et cela depuis la fermeture, en 2007, du Commissariat d’Appui aux Réfugiés et aux Personnes déplacées. Il s’agit de l’organisme chargé, au Sénégal, d’établir et de renouveler les documents d’identité des réfugiés.

En raison de la péremption des documents détenus par les réfugiés qui sont censés être prorogés chaque année, on peut affirmer sans aucun doute, que la quasi-totalité des réfugiés mauritaniens sont, d’un point de vue administratif, des illégaux. Cela remet en cause leur droit fondamental de circuler librement, de voyager car ne possédant de documents à cet effet et de travailler légalement afin de subvenir à leurs besoins. Ce qui est une violation flagrante des droits qui leur sont garantis par les conventions et protocoles internationaux en matière d’asile. D’ailleurs, il est utile de souligner que cette politique d’intégration est doublement négative pour les raisons suivantes. Premièrement, elle réconforte les autorités mauritaniennes, dans leur volonté de négation du droit des réfugiés à la citoyenneté. Deuxièmement, l’expérience a montré l’échec des tentatives d’intégration des mauritaniens attachés, pour la plupart, à la préservation de leur citoyenneté, malgré les politiques décourageantes ourdies contre celle-ci.

Nous ne saurions conclure cette déclaration, sans rappeler particulièrement les situations vulnérables des enfants et des femmes réfugiés. Ces dernières devenues chef de famille vivent souvent seules dans des conditions choquantes et insupportables. Nous dénonçons l’aspect dérisoire de cette politique d’intégration, à travers des contrats de prêt d’une modique somme de 249 700 f CFA. Des contrats rentrant dans le cadre de microprojets proposés aux réfugiés généralement aux femmes analphabètes et dont le suivi est assuré, par le service communautaire du Bureau d’Orientation Sociale du HCR (BOS) et l’Office Africain pour le Développement et la Coopération(OFADEC). Etant entendu, que ces prêts sont d’une durée d`un an et remboursables en 12 mensualités. Il est stipulé dans le cadre de ces contrats que les organismes chargés du suivi peuvent recourir à toute action légale pour recouvrir les fonds restants dus. Il est évident que nous refugiés mauritaniens victimes du déni de citoyenneté, suite aux déportations massives à partir de 1989 et après avoir résisté pendant près de vingt-un ans à toutes les tentatives de dissolution de notre appartenance à la Mauritanie, n’accepterons jamais ce type d’intégration dont le seul but est de nous faire renoncer à nos revendications légitimes d’être tout d’abord des citoyens mauritaniens.

Nous restons mobiliser pour faire échec à cette politique d’intégration qui ne fait que le jeu des autorités de notre pays, la Mauritanie qui, en faisant échouer le rapatriement commencé en janvier 2008, souhaiterait que nous nous fondions dans la population sénégalaise. Une intention de l`Etat Mauritanien qui, d`ailleurs, n`est pas nouvelle. Nous n’accepterons jamais ce marché de dupe et fustigeons toute complicité allant dans ce sens. Il est aussi à décrier le système sélectif et discriminatoire concernant le traitement, des dossiers des refugiés et ceux d`autres personnes, orchestré par certains responsables du HCR et du projet OFADEC.

L`OFADEC partenaire du HCR s`illustre par un manque de transparence dans l`octroi des bourses. Par exemple, comment comprendre qu`un refugié dont les enfants sont bénéficiaires d`une bourse scolaire et qui s`était vu notifié une erreur sur son document d’identification (récépissé), puisse percevoir une ou toute partie de cette bourse. Nous déplorons le caractère limité et irrationnel de l`assistance médicale qui n`est réservée qu` à des cas exceptionnels et s`avérant inefficace même dans les situations désespérées. Cette opacité, dans la gestion d`autres volets, est manifeste.

Aujourd’hui, la non prise en charge honnête de la question des réfugiés mauritaniens repose de façon évidente celle de la cohabitation entre les différentes communautés ethniques et culturelles de notre pays.

Une question remise à l’ordre du jour, par les propos incendiaires du Premier ministre Monsieur Mohamed Ould Laghdaf qui a provoqué des affrontements intercommunautaires dans le milieu universitaire, entre étudiants négro-mauritaniens qui ont exprimé vivement le rejet des ses propos d’une part, et les étudiants arabo-berbères qui les ont soutenus, d`autre part. En effet, celui-ci a affirmé, lors de la clôture des journées de promotion de la langue arabe tenues à Nouakchott le 1er mars 2010, que l’objectif de son gouvernement est de faire de la langue arabe la langue exclusive des « échanges administratifs, de l’éducation, de la recherche scientifique ». Et, à son ministre de la jeunesse et de la culture, Madame Cissè Mint Boyde de renchérir que les langues nationales à savoir le Soninké, le Bambara, le wolof et le Pulaar « sont des obstacles à l’émergence de la langue arabe ».

Il apparait, toujours, évident que la question linguistique et culturelle est incontestablement une source de discorde ; elle est à l’origine des violations massives des droits de l’homme, en 1989. Nous dénonçons, à l’occasion, l’obsession de l’arabité de la minorité hégémonique arabo-berbère. S’il est vrai que sa dénonciation, à l’instar d’une majorité du peuple mauritanien, des injustices subies par le peuple palestinien de la part d’Israël se justifie et ont conduit à la rupture, en 2010, des relations diplomatiques nouées en 1999 entre notre pays et l`Etat Hébreux.

En revanche le silence assourdissant de cette minorité hégémonique, quand il s’agit du dossier du passif humanitaire et de la question des déportations témoigne d’une hypocrisie aveuglante. N’oublions pas de rappeler que les manœuvres perfides de ce groupe complexé par l’arabité et tapi dans l’ombre, pour faire échec aux rapatriements et au règlement juste du passif humanitaire, sont dénoncées par les forces progressistes et démocratiques de la Mauritanie.

Aussi, compte tenu des enjeux du moment et de la nécessité d’agir conséquemment, la communauté des réfugiés mauritaniens exprime sa solidarité avec toutes les plaintes et actions en justice pendantes ou à venir contre les auteurs présumés des exactions inhumaines et dégradantes perpétrées contre la communauté négro-mauritanienne. En plus nous coordination des organisations des refugiés mauritaniens au Sénégal (CORMS) entendons mener des actions pratiques dans ce sens.

Les réfugiés réitèrent leur appel à la communauté internationale et à toutes les bonnes volontés, afin de trouver une solution durable et définitive à l’épineux dossier de la déportation et du passif humanitaire.

Dakar, le 11 juillet 2010


Les Signataires :



ASSOCITION POUR LA REINSTALLATION.

ASSOCIATION DES ETUDIANTS MAURITANIENS REFUGIES AU SENEGAL.

CELLULE DES REFUGIES MAURITANIENS DE THIES.

COLLECTIF DES REFUGIES MAURITANIENS POUR LA SOLIDARITE ET LES SOLUTIONS DURABLES.

COLLECTIF POUR LE RESPECT DES CONVENTIONS ET PROTOCOLES INTERNATIONAUX AUX REFUGIES.

COMITE DIRECTEUR DES REFUGIES MAURITANIENS AU SENEGAL.

COMITE DES ORGANISATIONS DES FEMMES REFUGIEES MAURITANIENNES AU SENEGAL.

MOUVEMENT DES REFUGIES MAURITANIENS POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L`HOMME.

SOS ENFANTS DEPORTES.

SOS REFUGIES A SAINT LOUIS.



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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 17:25

 

Il y a six mois, un tremblement de terre a dévasté ma terre natale : Haïti.

Depuis l'époque où j'étais membre du groupe The Fugees, et bien avant que je co-fonde Yéle Haïti, une ONG créée il y a cinq ans visant à lutter contre la pauvreté et trouver des solutions aux problèmes d'éducation, de santé, d'aide à l'enfance, de secours et d'environnement dans mon pays natal, je me suis fait la promesse de toujours attirer l'attention sur Haïti. Aujourd'hui, je me dois de veiller à ce que l'intérêt mondial porté à Haïti ne s'essouffle pas. Je souhaite seulement arrêter le processus de destructions.

Un an avant le tremblement de terre, je déclarais sur mon blog : "Si nous n'agissons pas maintenant, le navire continuera de couler". Haïti a encore besoin de notre aide, aujourd'hui plus que jamais. Beaucoup de promesses ont été faites après la catastrophe du 12 janvier, et nous voulons qu'elles soient tenues. Au sein de Yéle, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir.

La reconstruction d'Haïti nous tient à cœur à mon épouse Claudinette et à moi-même. Depuis le tremblement de terre, nous avons effectué de nombreux voyages là-bas. J'y étais le 13 janvier et plus récemment, fin juin. Nous avons observé la situation de nos propres yeux, nous avons écouté les gens sur place y compris le personnel permanent de Yéle et ses volontaires.

Conclusion : nous ressentons de la frustration. Les ruines et bâtiments effondrés n'ont pas disparu. Je pensais qu'en allant là-bas, j'allais voir des milliers de tracteurs sur chenille déblayant le sol mais je m'étais trompé.

J'en ai discuté avec Enrique Silva, professeur à l'université de Boston. Il m'a dit et je le cite : "La reconstruction d'Haïti va bien au-delà de l'effondrement spectaculaire des bâtiments et infrastructures. Il est également question ici de structures politiques, sociales et économiques qui ont certainement aggravé l'impact du tremblement de terre".

La reconstruction du pays a été retardée par des litiges fonciers, des barrages bureaucratiques, des problèmes de douanes, des divergences d'opinion quant à la stratégie à adopter et y compris des retards dans la réception des promesses de dons faites à Haïti. Selon Associated Press, seulement 2 % des 5,3 milliards de dollars de promesses de dons faites à moyen terme ont été reçus.

A cela s'ajoute maintenant la saison des ouragans qui commence dans un mois sans oublier que Port-au-Prince est balayé chaque jour par des tempêtes tropicales. Yéle Haïti s'efforce de transférer les gens vivant dans des tentes vers des petites maisons temporaires, mais le manque de terrains et de ressources limite notre champ d'action. Résultat : plus d'un million de mes frères et sœurs les plus vulnérables n'ont toujours pas d'abris décents.

NOUS DEVONS TOUS RENFORCER NOS EFFORTS POUR REDONNER ESPOIR

Je me suis également entretenu avec Jayne Fleming, avocate spécialisée dans les droits de l'homme, travaillant pour un prestigieux cabinet d'avocats qui lui permet de faire du bénévolat pour aider Haïti. Les histoires qu'elle m'a racontées m'ont horrifié et m'ont fait l'effet d'une seconde douche froide. C'est alors qu'une évidence s'est imposée à moi : je devais continuer à me battre pour Haïti. Jayne m'a expliqué que – et je la cite – "les gens vivent toujours dans des tentes montées à partir de chiffons, cartons et plastique. Le manque d'abris respectant les normes constitue non seulement une violation des droits de l'homme, mais de nombreux problèmes en découlent également. La population est exposée à un plus grand risque de blessures et de maladies parce qu'elle vit dans des conditions difficiles et insalubres. Les femmes, plus particulièrement, sont exposées à un risque plus élevé de violence et de viols étant donné qu'elles n'ont pas de maison où s'enfermer la nuit. Quant aux enfants, ils sont soumis à un risque plus important d'enlèvements, de trafic et prostitution parce qu'ils vivent dans la rue".

"J'ai interviewé plus de trente victimes de viol à Haïti, continue Jayne. Aucune de ces femmes ne pense que le gouvernement les protègera, jugera les criminels ou assurera leur sécurité. Par exemple, une femme a porté plainte pour tentative de viol à la police qui lui a conseillé d'en parler au président car ils avaient déjà entendu des dizaines d'histoires comme la sienne. Comment voulez-vous que les gens gardent espoir dans un environnement aussi hostile ?"

Beaucoup de promesses ont été faites à Haïti au cours des six derniers mois. Les Haïtiens se sentent abandonnés et commencent à penser que ces promesses ne seront pas tenues.

Avec Yéle Haiti, nous nous efforçons de tenir notre part de promesses. Au cours des six derniers mois, nous avons distribué 84 000 repas chauds, environs 7,5 millions litres d'eau, 700 plateaux-repas et 14 000 boîtes de conserve de nourriture. Nous avons également soutenu Airline Ambassadors dans le cadre de la distribution d'équipements médicaux et de médicaments aux victimes. Nous faisons venir des Etats-Unis des containers de nourriture, vêtements, lampes torches et du matériel médical. Nous avons fourni plus de 1 500 tentes et 870 bâches pour 34 tentes communautaires.

Nous plantons des arbres, créons des emplois et nous allons créer une communauté agricole durable et permanente pour 5 000 personnes près de Croix-des-Bouquets. Nous avons également l'intention de construire une grande cuisine au siège de Yéle Haïti à La Plaine où nous recruterons des femmes de la région et leur apprendrons à lire et faire du business tout en distribuant 15 000 repas par jour pour nourrir les gens qui meurent de faim.

Toutefois, nous devons tous renforcer nos efforts au cours des six prochains mois pour redonner espoir aux femmes, enfants et à toute la population et leur montrer que nous pouvons surmonter ce désastre. Il ne suffit pas de tenir ses promesses. Il faut aller au-delà et faire du suivi.
Heather Paul, PDG de SIS Children's Villages USA, m'a récemment dit : "Les gens ont besoin de voir des signes de progrès".

A MOYEN TERME, VOICI SELON MOI CE DONT HAÏTI A BESOIN :

Au cours des trois prochains mois :

La Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti doit débloquer 150 millions de dollars de promesses de dons pour assurer une sécurité publique cohérente et un plan de sécurité qui réponde aux problèmes de violence, d'enlèvement, de viol et d'abus sexuel qui règnent à travers le pays, particulièrement parmi les communautés les plus vulnérables. La Commission doit également débloquer 150 millions de dollars de promesses de dons pour mettre en place un programme sérieux destiné à nettoyer les ruines tout en permettant de créer des emplois pour les jeunes, les aider à se nourrir ainsi que leur famille. Ce programme doit également constituer le vrai commencement du processus de reconstruction et donner à tout le monde de l'espoir pour le futur.

Au cours des quatre prochains mois :

Les dirigeants de la Commission, les Nations unies, les anciens présidents américains George Bush et Bill Clinton devraient être appelés à s'engager eux-mêmes à collecter les milliards de dons faits par la communauté internationale pour secourir Haïti et assurer que ces dons soient vraiment reversés.

Une fois que ces objectifs seront atteints, que les Haïtiens seront vraiment en sécurité et auront retrouvé leur fierté, que les infrastructures seront de nouveau sur pied et que le pays sera lancé vers une nouvelle destinée, pourquoi ne pas se fixer des objectifs plus légers ? Pourquoi ne pas organiser une coupe du Monde de football à Port-au-Prince ?

Je souhaiterais terminer sur ces quelques mots du grand sage Gandhi : "La rupture d'une promesse laisse la porte ouverte au mensonge".

Je suis un guerrier, je ne peux rester sans rien faire quand des promesses ne sont pas tenues. Je n'abandonnerai jamais. J'espère que vous non plus.

Wyclef Jean, chanteur et producteur
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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 07:27
Quinze ans après, Srebrenica enterre encore ses morts

il y a 9 heures 56 min

Plusieurs centaines de milliers de musulmans bosniaques ont assisté dimanche à l'inhumation de 775 victimes du massacre de Srebrenica récemment identifiées, quinze ans après les faits. Lire la suite l'article

Le 11 juillet 1995, les forces serbo-bosniaques emmenées par le général Ratko Mladic s'emparaient de cette ville de l'Est de la Bosnie, que l'Onu avait déclarée "zone de sécurité".

Malgré la présence de 400 casques bleus néerlandais, près de 8.000 musulmans allaient être exécutés dans ce qui est considéré aujourd'hui comme le plus grand massacre commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dimanche, les cercueils drapés de vert, sont passés de main en main avant d'être portés en terre. Des femmes en pleurs murmuraient des prières, agenouillées près des tombes de marbre blanc.

"Il ne me reste rien", confie Hatidza Mehmedovic, 58 ans, en larmes, venue enterrer son mari et ses deux fils, tués à l'âge de 18 et 21 ans.

"Maintenant je peux seulement me battre pour que justice soit faite", ajoute-t-elle.

Un Croate de Bosnie, Rudolf Hren, a subi en 1995 le même sort que des milliers de ses voisins non serbes et était le seul à être enterré dimanche selon le rite catholique.

"Rudolf est enterré aux côtés de ses amis avec qui il est resté jusqu'au dernier jour", explique sa mère Barbara Hren, qui a perdu un autre fils lors des massacres.

Mladic et l'ancien président bosno-serbe, Radovan Karadzic, ont été inculpés de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Karadzic, jugé actuellement à La Haye, a rejeté tous les chefs d'inculpation, y compris celui relatif à Srebrenica.

L'Union européenne a fait de l'arrestation de Mladic une étape clé en vue d'une adhésion de la Serbie, où il pourrait se cacher.

"Karadzic est devant la justice et il est important que ce procès se termine et que justice soit faite, mais il est encore plus important que le commandant des forces serbes responsable de ces meurtres comparaisse devant la justice", a déclaré Stephen Rapp, ambassadeur itinérant des Etats-Unis en charge des crimes de guerre.

 

PILIER DE LA HONTE

Après le massacre, les Serbes avaient jeté les corps des victimes dans des charniers avant de les déplacer à l'aide de bulldozers dans des tombes plus petites pour tenter de dissimuler l'ampleur des faits.

Plus de 3.700 victimes ont été inhumées au Mémorial de Srebrenica-Potocari après avoir été extraites des charniers et identifiées.

Les autorités sont toujours à la recherche de restes humains déposés dans des tombes anonymes, comme celle découverte en juin dans le village de Zalazje, où des experts ont trouvé jusqu'à présent les restes de six victimes.

Le massacre continue de peser sur la vie politique bosniaque, marquée par les divisions entre Serbes, musulmans et Croates. Les musulmans reprochent à la communauté internationale de ne rien avoir fait pour empêcher le massacre.

En amont du cimetière, les survivants, épaulés par une ONG allemande, Zentrum für Politische Schönheit (Centre pour la beauté en politique) ont placé une affiche sur laquelle on peut lire "Onu pilier de la honte" pour dénoncer l'édification prochaine d'un monument censé illustrer le rôle de l'Onu dans ces événements.

Le monument, constitué de deux lettres géantes "UN" (pour ONU), fera huit mètres de haut et rassemblera plus de 16.000 chaussures, symbolisant les victimes.

La porte-parole de l'ONG allemande, Merima Spahic, a indiqué qu'il servirait de "métaphore de l'immense trahison de l'Onu en Bosnie qui n'est pas parvenue à protéger les victimes."

Marine Pennetier pour le service français

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 07:23
De jeunes Algériens condamnés pour avoir brûlé le drapeau de leur pays et brandi celui de la France

Mercredi 7 juillet, 21h14

Dix-huit jeunes Algériens ont été condamnés par un tribunal d'Annaba (est) à des peines allant de deux à huit ans de prison ferme pour "atteinte aux symboles de la nation", rapporte mercredi l'agence officielle APS.

Selon une source judiciaire citée par l'APS, ces jeunes ont brûlé le drapeau algérien et brandi le drapeau français au cours de manifestations organisées le 19 juin dernier dans la commune de Sidi Salem, dans la banlieue d'Annaba, pour réclamer des logements sociaux.

Six de ces jeunes ont écopé de huit ans de prison ferme, cinq autres de six ans, quatre de cinq ans et trois autres encore de deux ans. Ces peines ont été assorties d'une amende d'un million de dinars (10.000 euros) pour chacun des condamnés.

En 2009 déjà, quatre lycéens avaient été exclus de leur établissement et condamnés à des peines avec sursis pour avoir accroché un drapeau français en remplacement d'un drapeau algérien à Bab El Oued, un quartier de la capitale. AP

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 07:10
Six soldats américains, 12 civils tués en Afghanistan

Samedi 10 juillet, 17h37

Six soldats américains et 12 civils ont été tués samedi lors de diverses attaques dans l'est et le sud de l'Afghanistan, ont annoncé l'OTAN et les autorités locales.

D'après l'Alliance atlantique, quatre soldats américains ont été tués dans l'est de l'Afghanistan: l'un a été tué par des tirs d'armes légères, un autre est mort lorsqu'une bombe a explosé au passage de son véhicule, un autre encore a été tué dans une attaque de l'insurrection et un quatrième a péri dans une explosion.

Deux autres GI's ont été tués dans deux attaques distinctes dans le sud de l'Afghanistan. A chaque fois, une bombe a sauté au passage de leur véhicule. Par ailleurs, 11 civils ont été tués par des inconnus armés lors d'une embuscade contre leur minibus dans le secteur de Chamkani (est), selon les autorités locales, tandis que l'explosion d'une moto piégée a fait un mort à Kandahar (sud).

Les attaques de l'insurrection islamiste se sont intensifiées en Afghanistan, où les forces de la coalition ont enregistré 103 morts en juin, dont 60 soldats américains. AP

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 10:28

Appel national en faveur de l’Initiative Yasuni-ITT en Équateur Laissons le pétrole sous terre dans le parc Yasuni !

Nous, citoyens, militants pour l’environnement, collectifs et organisations écologistes, associations, partis politiques et syndicats, dénonçons l’échec du Sommet de Copenhague et appelons le gouvernement français et l’Union européenne à soutenir l’initiative Yasuni-ITT en Equateur.

Le projet ITT (sigle venant du nom des trois forages d’exploration qui se trouvent dans la zone : Ishpingo-Tambococha-Tiputini), porté par des mouvements sociaux, est une des initiatives proposée par gouvernement équatorien afin de lutter contre le réchauffement climatique global. Il s’agit de ne pas exploiter quelque 850 millions de barils de pétrole situés dans le Parc Yasuní, une réserve naturelle qui contient une des
plus importantes biodiversité dans le monde et qui est habitée par des communautés indigènes d’Amazonie, les Tagaeri, les Taromenane et les Oñamenane (des peuples indigènes qui vivent en isolement volontaire et qui font partie de la nationalité Waorani) .
L’Équateur possède une économie basée principalement sur la rente du pétrole qui représente 22,2% du PIB, 63,1% des exportations et 46,6% du Budget Général de l’État, pour l’année 2008. Les réserves de l’ITT représentent environ 20% des réserves totales connues dans le pays.

C’est donc une manne financière dont un pays aussi pauvre que l’Equateur ne peut se passer. Pourtant, la proposition du gouvernement équatorien est de ne pas exploiter ces réserves d’énergie fossile, alors que l’exploitation de ce pétrole lourd, pourrait rapporter à l’État entre 5 et 6 milliards de dollars (avec un prix d’environ 70 dollars le baril).
En échange, l’Équateur, partant du principe onusien de responsabilité commune mais différenciée pour les problèmes environnementaux globaux, demande à la communauté internationale une contribution à hauteur de 50% de la manne financière dont il pourrait disposer s’il exploitait ce pétrole. En effet, éviter les émissions d’environ 410 millions de tonnes de CO2, favoriser la conservation de la biodiversité en Amazonie, éviter
la déforestation, respecter les droits des peuples indigènes qui habitent cette terre, apportent des bénéfices à l’humanité dans son ensemble. C’est un pas vers la reconnaissance du climat comme bien public mondial et de la dette écologique des pays les plus pollueurs. L’échec du Sommet mondial de Copenhague qui devait aboutir à un accord contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre, afin de prolonger le Protocole de Kyoto pour la période après 2012, nous conduit à mettre nos gouvernements devant leurs responsabilités, notamment pour qu’ils s’engagent à appuyer des initiatives existantes. Le projet ITT représente en effet une amorce de transition écologique pour aller vers un modèle alternatif de développement non productiviste et respectueux de la «Madre Tierra», de la nature, pour l’Equateur et le reste du monde.
Il ne s’agit plus de faire des discours d’intention sur les impacts du réchauffement global et du changement climatique. Le monde a besoin d’actions concrètes et de la mise en place de véritables politiques publiques en matière d’écologie, appuyées sur les mouvements sociaux et les peuples concernés. Le projet ITT, menacé aujourd’hui par l’absence d’engagements qui conforte ceux qui s’y opposent, est une des premières
initiatives qui va dans ce sens-là ; il représente un exemple pour que l’économie post-pétrolière et la justice climatique deviennent réalité.

Nous appelons le gouvernement français ainsi que l’Union européenne à suivre l’exemple de l’Allemagne (qui s’est engagée à financer ce projet à hauteur de 50 millions d’euros par an, pendant 13 ans) et à apporter leur contribution, financière afin que l’Initiative Yasuni-ITT puisse se réaliser. Nous appelons aussi le gouvernement équatorien à poursuivre son projet, en lien avec les mouvements sociaux qui le portent.

Enfin, l’échec des négociations de Copenhague a montré qu’il était plus que jamais nécessaire que l’ensemble des mouvements sociaux et les sociétés se réapproprient le débat. C’est pourquoi nous nous engageons à nous mobiliser collectivement pour soutenir l’Initiative Yasuni-ITT et invitons les mouvements sociaux, les mouvements écologistes et plus globalement le mouvement altermondialiste à soutenir cet appel.

Pour plus d’informations :
http://www.yasuni-itt.gov.ec/

www.amazoniaporlavida.org

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 11:11
AFP - 03/07/2010 à 10h56
RD Congo: Plus de 200 morts après l'explosion d'un camion-citerne, un village dévasté

Au moins 200 personnes ont été tuées et des dizaines blessées vendredi soir dans l'est de la RD Congo à la suite de l'explosion d'un camion-citerne rempli d'essence qui a mis le feu à un village, selon un nouveau bilan communiqué à l'AFP samedi par la Croix-Rouge congolaise.

voir la démo
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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 11:08

 

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    Présidentielle/Guinée: un second tour
    AFP
    03/07/2010 | Mise à jour : 09:36

    L'ex-premier ministre guinéen Cellou Dalein Diallo et l'opposant historique Alpha Condé disputeront le second tour de la présidentielle en Guinée, après avoir remporté respectivement 39,72% et 20,67% des voix le 27 juin, selon les résultats provisoires officiels publiés hier.

    "Les deux candidats qui viennent en première position, à savoir par ordre M. Cellou Dalein Diallo et M. Alpha Condé, seront les deux candidats pour le deuxième tour", a publiquement annoncé le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Ben Sékou Sylla.

    Il s'exprimait tard dans la soirée devant la presse et les candidats, au cours d'une réunion au Palais du peuple à Conakry. Le président de la Céni n'a pas précisé la date de ce second tour, qui avait été initialement annoncé pour le 18 juillet.

    Selon la Céni, le troisième favori du scrutin, l'ancien Premier ministre Sidya Touré a recueilli 15,60% des suffrages. Vingt-quatre candidats - tous civils - briguaient la présidence de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, après un demi-siècle de dictatures.

    Il s'agissait de la première élection libre dans le pays depuis l'indépendance en 1958.

    Le FIGARO.fr


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