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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 10:14

 

Feu vert libanais au départ pour Chypre de l’un des navires humanitaires destinés à Gaza
   


22/06/2010

L'un des deux bateaux de militants libanais déterminés à briser, à partir du Liban, le blocus imposé à la bande de Gaza a reçu le feu vert des autorités libanaises pour se diriger vers Chypre, aucune ligne maritime directe n'existant entre Beyrouth et Israël ou les territoires palestiniens.
« Le ministre des Travaux publics et des Transports a donné son accord de principe pour nous diriger vers Chypre, à condition que notre bateau soit conforme aux critères en vigueur », a affirmé à l'AFP Thaer Ghandour, membre de Journalistes sans limites, une ONG libanaise participant à l'expédition.
Le cargo Julia, rebaptisé Nagi el-Ali, du nom d'un célèbre caricaturiste palestinien, se trouve actuellement au port de Tripoli, dans le nord du Liban, pour inspection.
Il rassemblera, selon les organisateurs, des dizaines de journalistes libanais et étrangers, tandis qu'un deuxième navire, le Mariam, regroupera une cinquantaine de militantes, dont 30 Libanaises. Ce navire attend toujours le feu vert des autorités libanaises. Les deux bateaux seront chargés d'aide.
Samedi, la représentante israélienne à l'ONU a estimé que l'État hébreu était en droit d'user de « tous les moyens » pour éviter que des militants se rendent par bateau du Liban à Gaza, ont affirmé samedi les médias israéliens.
« Nous sommes habitués aux menaces israéliennes. Nous allons poursuivre notre objectif et réaffirmer notre engagement qui est à caractère humanitaire », a indiqué M. Ghandour.
Le Hezbollah a souligné vendredi qu'il n'était pas impliqué dans le projet.
À Jérusalem, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a prévenu le Liban qu'il serait « responsable » si « une confrontation violente et dangereuse » avait lieu.
L'assaut mené le 31 mai par l'armée israélienne contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de « briser » le blocus avait coûté la vie à 9 passagers turcs.
Pressé après ce raid de desserrer l'étau sur la bande de Gaza, Israël a confirmé dimanche la levée de l'embargo sur tous les « biens à usage civil », tout en maintenant son blocus maritime pour empêcher l'importation de matériel de guerre dans ce territoire palestinien.
L'allègement du blocus de la bande de Gaza est « la meilleure décision qu'Israël pouvait prendre », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au lendemain de l'annonce de la levée de l'embargo sur les biens « à usage civil ».
« La décision du cabinet (de sécurité) de lever le blocus civil sur la bande de Gaza et de renforcer le blocus sécuritaire a été prise en coordination avec les États-Unis, le représentant du quartette (pour le Proche-Orient) Tony Blair et d'autres chefs de gouvernement », a expliqué M. Netanyahu lors d'une intervention devant la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement.
« C'est la meilleure décision que pouvait prendre Israël car elle retire au Hamas son principal argument de propagande et nous permet, ainsi qu'à nos amis dans le monde, de nous rassembler autour de nos revendications justifiées en matière de sécurité », a déclaré M. Netanyahu.
À propos des projets d'expéditions maritimes d'Iran et du Liban à destination de Gaza, le Premier ministre a estimé « qu'il s'agit de tentatives de l'Iran et du Hezbollah de forcer le blocus maritime et sécuritaire autour du Hamas ».
« C'est pourquoi la décision du cabinet (de sécurité) est aussi importante. Elle nous donne une raison légitime aux yeux de nos amis dans le monde pour renforcer le blocus sécuritaire tout en levant le blocus civil », a répété M. Netanyahu.

Le départ des bateaux iraniens retardé
Par ailleurs, le départ de deux bateaux d'aide humanitaire iranienne pour Gaza a été retardé à une date indéterminée, a indiqué hier un responsable du Croissant-Rouge iranien.
« La modification, selon les prescriptions de la Croix-Rouge internationale, de la cargaison devant être acheminée à Gaza ainsi qu'un certain manque de coordination internationale ont entraîné un retard dans le départ de la flottille du Croissant-Rouge », a dit Mohammad Javad Jafarian.
« Aucune date précise n'a encore été fixée pour ce départ », a précisé ce responsable de la branche jeunesse à l'organisation, cité par l'agence ISNA.
Le Croissant-Rouge iranien a annoncé début juin son intention d'envoyer deux bateaux chargés d'aide humanitaire et de volontaires à Gaza, dans une tentative de briser le blocus imposé depuis quatre ans.
Un bateau chargé d'aide humanitaire devait en principe partir au début de cette semaine, l'autre transportant des « travailleurs humanitaires volontaires » attendant le feu vert des autorités iraniennes pour des questions de « sécurité ».
« Les bateaux iraniens transporteront de l'aide humanitaire et n'auront aucune arme à bord (...) si bien que toute agression constituerait une violation des lois maritimes » internationales, a souligné M. Jafarian.
Le Croissant-Rouge iranien avait précisé que son opération devait se faire « en coordination avec le gouvernement turc ». Il avait aussi annoncé l'envoi séparé d'un bateau-hôpital vers les côtes de Gaza « dans un avenir proche ».
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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 13:29

Que veut le gouvernement égyptien ?



 

A la mi-juin, Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité, devait se rendre à Gaza, en passant par Rafah, pour manifester la solidarité française avec les Palestiniens victimes du blocus. Après lui avoir donné leur accord le 10 juin, les autorités égyptiennes l’en ont empêché à deux reprises : il a dû rentrer en France après deux jours d’attente inutile à la frontière, malgré l’intervention de l’ambassade de France.

Cette décision confirme les questions que pose le comportement du Caire dans la question palestinienne. Longtemps fer de lance, avec Gamal Abdel Nasser, de la solidarité arabe envers la Palestine, le régime égyptien, avec Anouar al-Sadate, a donné la priorité à ses intérêts, en alliance étroite avec les Etats-Unis d’Amérique. Depuis la victoire du Hamas aux élections législatives de janvier 2006 et l’embargo décrété contre Gaza, la peur de l’influence croissante des Frères musulmans a poussé le président Hosni Moubarak à une complicité de fait avec Israël, comme le prouve la construction par l’Egypte d’un mur souterrain à la frontière. Il est clair que, sans le concours égyptien, Gaza ne pourrait plus être une prison à ciel ouvert…

Après l’accueil scandaleux des « Marcheurs de la paix » venus du monde entier, en décembre dernier, l’interdiction faite à Jean-Claude Lefort de se rendre à Gaza nous interdit de rester silencieux. Si Israël porte la responsabilité politique et juridique de la situation à Gaza, l’Egypte y contribue donc, hélas, aussi.

Il est temps, plus que temps que l’Egypte, en charge des négociations de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, tienne sa place, toute sa place dans le soutien à la cause palestinienne et pour le respect du droit international.

Sa contribution à la levée totale et définitive du blocus en sera la meilleure preuve. Les militants de la paix, qui souhaitent en tout état de cause entrer à Gaza, le vérifieront avec vigilance.


Le Conseil national de l’AFPS, le 19 juin 2010.

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 12:29

Interview avec Elike Segbor (Représentant régional du Hcr en Afrique de l'Ouest) : "Le système de rapatriement des réfugiés mauritaniens est bloqué par l'Etat mauritanien"

Walfadjri

Quelque quinze mille Sénégalais sont réfugiés en Gambie et en Guinée-Bissau. Les statistiques sont du Représentant régional du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) en Afrique de l'Ouest. Au cours de l'entretien qu'il nous a accordé, à la veille de la célébration de la Journée mondiale du réfugié (20 juin), Elike Segbor revient sur les blocages qui plombent la poursuite de l'opération de rapatriement des réfugiés mauritaniens, bloqués au Sénégal depuis le début de l'année. A l'en croire, c'est au niveau de l'Etat mauritanien que cela stagne. Par ailleurs, il fait l'état des lieux de la situation des réfugiés en Afrique de l'Ouest.

Wal Fadjri : Le 20 juin sera célébré la Journée mondiale du réfugié sous le thème : ?J'ai tout perdu, mais l'avenir m'appartient'. Comment expliquez-vous ce thème ?

Elike Segbor : Le 20 juin est la Journée du réfugié. C'est une journée qui nous permet de nous souvenir de tous les réfugiés qui sont dans le monde et qui souffrent d'être déplacés, déracinés, désorientés, d'avoir tout perdu et essayent, vaille que vaille, de reconstruire leur vie. Le thème de cette année, c'est : ?J'ai tout perdu mais l'avenir m'appartient' qui permet de parler du sens de la perte. Le réfugié, c'est celui qui a tout perdu. Il a perdu sa famille, ses biens, tout ce qu'il avait. Il est déraciné et se retrouve souvent seul ou avec sa famille, dans un pays où il n'a pas choisi d'aller. C'est d'abord ce sens de la perte, de la peur de l'avenir. Il ne sait pas de quoi demain sera fait. Mais, en même temps, ?l'avenir m'appartient' parce qu'il y a cet espoir inaltérable. Et puis, les réfugiés ont foi en l'avenir, ils ne se laissent pas aller. Ils sont certes dans la déprime, mais ils se disent toujours que demain sera meilleur. Et c'est cela qui m'impressionne le plus, c'est-à-dire cette façon qu'ils ont de s'accrocher au peu qu'ils ont et, souvent, c'est vraiment très peu.

 

Wal Fadjri : A votre avis, où puisent-ils ce regain d'espoir ?

Elike Segbor : C'est d'abord humain. L'être humain croit en l'avenir. Quand vous parlez aux réfugiés, ils disent que cela ne peut pas rester comme ça. La situation doit changer et, quelque part, ça changera. Ils ajoutent qu'ils ne peuvent pas passer cinq à dix ans ou plus dans un pays pour rien.

 

Wal Fadjri : Mais les réfugiés mauritaniens qui, malgré leur volonté affichée de rentrer chez eux, sont bloqués au Sénégal, peuvent-ils s'approprier ce thème ?

Elike Segbor : Absolument ! Et pourquoi ce thème ne pourrait pas s'appliquer à eux ? Ce sont d'abord des réfugiés comme tout le monde. Par conséquent, ils ont le droit de garder espoir. Mais plus encore, depuis 2008, à la suite d'accord entre les gouvernements mauritanien et sénégalais et le Hcr, dans le cadre de ce que nous appelons Accord tripartite, il a été décidé de rapatrier les réfugiés mauritaniens. Cela a commencé et a bien marché. Nous avons rapatrié près de 20 mille personnes, exactement 19 108 personnes en deux ans, dont la majorité en 2009. Donc, il y a d'abord la réalité du rapatriement qui doit permettre aux autres qui ne sont pas encore partis de savoir que cela va aller. Je me rappelle de quelques interviews de ceux qui sont partis. C'était poignant de voir que quelqu'un qui a passé 20 ans dans un pays, soit aussi heureux de retourner chez lui alors que l'on aurait dû penser qu'il allait choisir de rester. Il faut dire que le peuple sénégalais a été très hospitalier, qu'ils n'ont pas souffert ici. Mais, cela ne remplace pas le retour au pays.

Nous avons rapatrié près de vingt mille personnes en deux ans, dont la majorité en 2009. Et il reste à rapatrier près de huit mille réfugiés mauritaniens qui se sont portés volontaires pour retourner chez eux'

 

Wal Fadjri : Seulement, le rapatriement devait finir depuis le 30 juin 2009 mais, tout est au point mort. Comment expliquez-vous cette situation ?

Elike Segbor : C'est assez simple. Il reste, selon nos statistiques, un peu plus de vingt-et-un mille réfugiés mauritaniens au Sénégal. C'est vrai que, dans nos plans, il reste encore rapatrier près de huit mille réfugiés qui se sont portés volontaires pour retourner chez eux. Et on aurait dû finir pendant le premier semestre de 2010. Malheureusement, le système a été bloqué. La partie mauritanienne a pris - je le dirai diplomatiquement - beaucoup de retard. Ce qui fait que, jusqu'à présent, le système est bloqué. N'empêche, nous faisons beaucoup d'interventions, à tous les niveaux, pour que les convois puissent reprendre. Mais je dois avouer que, jusqu'à présent, nous n'avons pas encore reçu de réponse positive.

 

Wal Fadjri : Quelles sont les raisons avancées par la partie mauritanienne pour expliquer ces blocages ?

Elike Segbor : Il n'y a pas de raison particulière. Quand nous sommes arrivés à la fin de l'année, il était question que l'on se revoie pour redémarrer le rapatriement dans le cadre de la commission tripartite. Mais, cette commission n'a pas eu lieu depuis six mois.

 

Wal Fadjri : Les responsabilités sont-elles partagées ?

Elike Segbor : Je ne dirai pas ça de cette façon. C'est la Mauritanie qui devait convoquer la réunion. C'est ce qui avait été décidé. Mais, jusqu'à présent, il n'y a rien.

 

Wal Fadjri : Quand vous dites Mauritanie, c'est le Hcr mauritanien ou l'Etat mauritanien ?

Elike Segbor : L'Etat mauritanien.

 

Wal Fadjri : Ce sont donc des questions qui dépassent l'action humanitaire.

Elike Segbor : Tout à fait ! C'est pour des raisons que nous ignorons.

 

Wal Fadjri : Ne serait-ce pas pour des raisons politiques ?

Elike Segbor : Nous supposons que cela ne peut être que ça, puisque l'on ne nous a rien dit. C'est une situation qui dépasse l'humanitaire. Sinon, nous sommes prêts, les camions sont prêts, les papiers également. Nous n'attendons que l'autorisation du pays d'origine des réfugiés qu'est la Mauritanie pour reprendre. C'est aussi simple et compliqué que cela.

 

Wal Fadjri : N'est-ce pas là une preuve que les Négro-Mauritaniens ne sont toujours pas les bienvenus dans leur pays ?

Elike Segbor : Je ne le dirai pas en ces termes parce qu'il y a une certaine ouverture qui a permis de rapatrier un nombre important de réfugiés. Quel est le blocage ? J'avoue que je ne sais pas. Nous sommes en face d'une conjoncture et nous nous posons des questions. Nos collègues de l'autre côté sont en train de voir ce qui se passe, mais ils n'ont pas encore de résultats. Est-ce seulement un blocage bureaucratique ? Est-ce que l'Etat n'a pas eu le temps de convoquer cette réunion pour permettre la reprise de l'opération ? Je ne saurais le dire.

 

Wal Fadjri : La communauté internationale a-t-elle des moyens d'exercer des pressions pour le respect de la volonté de ceux-là qui veulent retourner chez eux ?

Elike Segbor : Je ne parlerai pas en terme de pression puisqu'il s'agit d'un Etat souverain. Mais, ce que la communauté internationale fait dans de pareils cas, c'est de rappeler le pays à ses obligations.

 

Wal Fadjri : Cela a-t-il été fait ?

Elike Segbor : Bien sûr que cela a été fait et cela continue à être fait. La diplomatie, c'est quelque chose qui se fait en douce. On ne tape pas sur les tambours à gauche et à droite.

?Nous sommes en discussions avec le gouvernement sénégalais pour un grand programme d'intégration locale en faveur des réfugiés mauritaniens qui veulent rester'

 

Wal Fadjri : Et malgré tout, les autorités mauritaniennes sont restées sourdes ?

Elike Segbor : Pour le moment. Mais, nous ne désespérons pas que les opérations vont reprendre. Nous avons les dispositifs en place dans nos têtes, même si, par la force des choses, nous serons obligés de revoir le dispositif que nous avons sur le terrain. Nous attendons et nous espérons que cela reprendra.

 

Wal Fadjri : Et pour les réfugiés qui ont opté de rester au Sénégal, comment cela va se passer pour eux ?

Elike Segbor : Nous sommes en discussions avec le gouvernement sénégalais pour un grand programme d'intégration locale pour ceux-là qui veulent rester. Il faut rappeler que ce sont des gens qui sont là depuis plusieurs années. Mais, le fait d'être ici depuis plusieurs années ne veut pas dire, pour autant, que la personne est intégrée. Ainsi, ce que nous allons faire, c'est de développer avec le pays d'accueil, le Sénégal qui, je dois l'avouer, est très réceptif, un programme d'intégration locale.

 

Wal Fadjri : Que signifie un programme d'intégration locale ?

Elike Segbor : Lorsqu'on parle de programme d'intégration locale, on parle à la fois de l'aspect juridique de la chose, c'est-à-dire permettre aux gens de rester ici légalement, d'avoir tous les papiers qu'il faut pour résider légalement au Sénégal. On parle aussi d'activités génératrices de revenus. C'est bien que la personne soit là légalement, ait une résidence légale mais, il faut aussi l'aider à avoir de petits projets pour pouvoir vivre. C'est tout cela que nous sommes en train de voir. C'est-à-dire aussi permettre à tous ceux qui sont là d'avoir tous des droits de quelqu'un qui réside légalement dans ce pays. Il s'agit de l'accès au travail, à la propriété. Nous sommes en négociation avec le gouvernement sénégalais sur ces points. C'est compliqué parce que nos pays ont leurs propres problèmes et ce n'est pas toujours évident.

 

Wal Fadjri : Est-ce à dire que vous faites face à des obstacles pour la réalisation de ce programme ?

Elike Segbor : Non, il n'y a pas d'obstacles. Les discussions se poursuivent.

 

Wal Fadjri : A quel niveau se situent les complications ?

Elike Segbor : Il faut aussi accepter de se mettre à la place des pays. Dans les conventions, on reçoit les gens pendant qu'ils sont dans des difficultés avec l'espoir que, le moment venu, ils vont rentrer chez eux. Lorsque les gens veulent rester dans le pays d'accueil, c'est sûr qu'il faut voir avec les autorités dans quelle mesure, ils peuvent le faire, s'ils peuvent rester là où ils sont ou s'il faut les recaser dans d'autres zones. Ce sont ces négociations que nous faisons dans beaucoup de pays.

 

Wal Fadjri : Et quelle est l'option retenue pour les réfugiés mauritaniens ?

Elike Segbor : Nous n'avons pas encore décidé. Mais, je peux dire, sans crainte, que la plupart de ceux qui veulent rester, vont rester là où ils sont en ce moment.

 

Wal Fadjri : Nous savons également que des réfugiés mauritaniens sont au Mali et que le Hcr devait s'occuper de leur retour. Où en êtes-vous ?

Elike Segbor : Pour ce qui est du Mali, sur la demande du gouvernement malien, nous avions, à un moment donné, fait un recensement du côté de la ville de Kayes. Nous avions trouvé une dizaine de milliers mauritaniens dont 80 %, c'est-à-dire huit mille à peu près ont clairement exprimé leur désir de retourner librement chez eux. Nous sommes là-dessus pour que cela se fasse. Mais il y a un certain nombre de démarches politiques à faire. Il faut amener les deux pays et le Hcr à se réunir, d'abord, dans le cadre d'une commission tripartite, sur les modalités de retour. C'est un exercice compliqué parce qu'il faut se mettre d'accord sur le genre de documentation que le pays demande, sur les sites de retour des gens. Il faut aussi voir les bailleurs pour avoir les moyens nécessaires pour aider les gens à se rapatrier physiquement et à s'intégrer dans leur pays de retour. C'est du travail. Nous en sommes au début et nous espérons que tout pourra aller assez vite.

 

Wal Fadjri : En dehors de ces pays, vous prenez également en charge tous les pays de l'Afrique de l'Ouest. Quelle est la situation des réfugiés dans cette région ?

Elike Segbor : Effectivement, le bureau régional du Hcr d'ici couvre tous les pays de l'Afrique de l'Ouest, dont les quinze pays de la Cedeao. La situation des réfugiés dans cette zone a plusieurs formes. La première, peut-être la plus importante, c'est que les grandes guerres sont finies depuis des années, notamment au Liberia et en Sierra Leone. Des élections ont eu lieu dans ces pays. Cela a permis à la communauté internationale de rapatrier plusieurs centaines de milliers de personnes dans ces pays. Maintenant, nous faisons en sorte que le groupe de réfugiés qui reste, soit intégré. Pour la Sierra Leone, nous sommes allés très loin. Et au mois de décembre 2008, la clause de cessation a été déclarée.

 

Wal Fadjri : C'est quoi la clause de cessation ?

Elike Segbor : La clause de cessation est la clause par laquelle le Hcr et le gouvernement déclarent que les raisons pour lesquelles les réfugiés avaient fui massivement leur pays (pour ce qui est de la Sierra Leone, c'était la guerre) n'existent plus. Donc, tous les gens qui avaient fui à cause de la guerre perdent automatiquement leur statut de réfugiés. Il restera toujours des réfugiés sierra-léonais, c'est-à-dire des gens qui pourront prouver, individuellement, qu'il y a une raison particulière pour laquelle ils ne peuvent pas retourner. Mais ceux qui avaient massivement fui à cause de la guerre, ont perdu leur statut de réfugiés. Grosso modo, il faut retenir qu'il n'y a plus de réfugiés sierra-léonais liés à la guerre.

"Il y a quinze mille réfugiés sénégalais. On les retrouve en Gambie et en Guinée-Bissau'

 

Wal Fadjri : Peut-on revenir sur la situation des réfugiés dans la sous-région ?

Elike Segbor : Le plus grand groupe qui reste en Afrique de l'Ouest est constitué de Libériens. Ils doivent être au nombre de soixante-quatre mille sur lesquels nous planchons en terme d'intégration locale et, éventuellement, nous allons considérer la clause de cessation puisque les conditions sont réunies : la guerre est finie et des élections démocratiques ont eu lieu. Nous pensons que l'urgence est finie. Donc, la situation de clause de cessation s'appliquera dans un avenir proche. La procédure normale sera suivie.

Il y a d'autres groupes de réfugiés : les Sénégalais, les Ivoiriens, les Ghanéens, les Togolais, les Mauritaniens. Et puis, nous avons les petits groupes composés de Burundais, Rwandais. Mais, en tout et pour tout, nous avons plus de cent soixante dix-huit mille réfugiés dans la zone de l'Afrique de l'Ouest.

 

Wal Fadjri : Et quels sont vos objectifs pour ces réfugiés ?

Elike Segbor : Nous avons trois objectifs pour ces réfugiés. Le plus important, c'est de les intégrer localement là où ils sont. Pour le groupe qui reste, à l'exception des Ivoiriens qui sont dans une situation qui ne permet pas d'envisager le rapatriement, nous travaillons avec les gouvernements pour les intégrer dans les différents pays puisque, pour la plupart, le rapatriement est terminé. Nous essayons de leur trouver une solution durable. Nous pensons que le cadre paisible de la Cedeao nous permettra de réussir.

Le second objectif est de renforcer les capacités des pays à gérer les réfugiés. Il ne faut pas oublier que nous n'avons pas une vocation à vie. Nous sommes l'une des rares organisations dont le succès se mesure par notre départ du pays. Quand ça marche bien, nous fermons nos bureaux. Tout de même, nous essayons de former le pays à gérer le flux de réfugiés et nous apportons l'appui technique. Nous faisons, en quelque sorte, un contrôle de qualité.

La troisième chose que nous essayons de faire est de développer un bon partenariat avec les diverses organisations de la société civile, les Ongs, ainsi que les institutions régionales, les banques régionales. pour qu'elles nous aident dans notre travail d'assistance aux réfugiés. Cela se passe relativement bien. L'intégration de la zone nous offre un cadre unique pour mener à bien le travail. Je crois que c'est la seule partie de l'Afrique qui a tant de pays intégrés, qui sont sur les mêmes normes de la Cedeao. Cela nous permet de nous mouvoir librement, de mieux intégrer les gens et d'en finir avec les gens qui sont déracinés.

 

Wal Fadjri : Vous aviez, tantôt, parlé de réfugiés sénégalais. Quel est leur nombre et dans quels pays les retrouve-t-on ?

Elike Segbor : Ils sont au nombre de quinze mille. On les retrouve en Gambie et en Guinée-Bissau. Nous nous occupons d'eux dans le cadre d'un programme d'intégration locale, non pas pour qu'ils restent là-bas toute leur vie, mais pendant le temps qu'ils vivent là-bas. Ce programme leur permettra d'avoir les moyens de survivre et de subvenir à leurs propres besoins.

 

Wal Fadjri : Y a-t-il des démarches pour leur rapatriement au Sénégal ?

Elike Segbor : Il n'y a pas de démarches. En fait, ils n'ont pas demandé à rentrer. Or le rapatriement est quelque chose de volontaire. Il n'y a de rapatriement que de rapatriement volontaire même s'il est vrai qu'il y a le rapatriement spontané, c'est-à-dire ceux qui rentrent d'eux-mêmes sans rien nous dire. Donc, pour le moment, ils n'ont pas demandé à rentrer.

 

Propos recueillis par Elh Saidou Nourou DIA

WALFADJRI DU 18 JUIN 2010

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 19:00

 

FLAM- Gouvernement mauritanien: Controverse sur la situation des ex-réfugiés mauritaniens au Sénégal


Nouakchott, Mauritanie (PANA)- Le ministre mauritanien de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ould Boilil, a déclaré lundi que 19.048 réfugiés, dont 15.000 après le 6 août 2008, avaient regagné la Mauritanie pour être répartis selon leur propre choix sur 117 zones d'hébergement.

Selon le ministre, qui répondait à la question d'un député, ces sites sont répartis sur plusieurs centaines de kilomètres dans quatre régions situées le long de la vallée du fleuve Sénégal.

Il a également indiqué que les zones d'accueil des anciens réfugiés ont été dotées de tous les services sociaux de base: eau potable, habitats, écoles, centres de Santé.

Ces populations auraient en outre bénéficié de "terrain à usage d'habitation, de pièces d'état civil, d'animaux domestiques, de terres aménagées et d'une aide leur permettant de s'adonner à l'agriculture", conformément "au contenu d'un accord tripartite signé entre les gouvernements de Mauritanie, du Sénégal et le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR)".

Selon lui, il ne resterait encore au Sénégal que 2.484 citoyens mauritaniens "désireux de regagner le pays et les mesures relatives à la préparation des conditions matérielles et morales de leur retour ont été prises"

Cependant, les Forces de libération africaine de Mauritanie (FLAM), un mouvement nationaliste noir de la diaspora, ont publié lundi une déclaration pour attirer l'attention sur la situation "dramatique" des déportés négro mauritaniens qui continueraient de croupir dans des camps de fortune au Sénégal, au Mali et en Mauritanie dans l'oubli et l'indifférence générale.

Selon ce mouvement, 5.000 réfugiés inscrits et prêts pour le rapatriement sont toujours bloqués au Sénégal depuis janvier 2010.

Contrairement aux affirmations du ministre de l'Intérieur, les FLAM estiment que d'autres réfugiés attendent au Mali la signature d'un accord tripartite entre Nouakchott, Bamako et le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) pour regagner leur pays.

Les FLAM dénoncent également les conditions de plus de 20.000 anciens réfugiés, revenus au pays qui seraient cantonnés sur des sites de fortune dans la vallée du fleuve.

Selon les FLAM, le gouvernement refuserait de leur rétrocéder leurs terres de culture, de leur octroyer des pièces d'état civil et de viabiliser leurs sites qui seraient dépourvus de tout.



Nouakchott - 21/06/2010

Le porte-parole des FLAM
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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 15:16
Appel à la manifestation du 13 Juillet 2010 18H Place de la République (angle bd Magenta)

50 ans de Françafrique, ça suffit ! Arrêtons le soutien aux dictateurs !
Soutenons les peuples africains !



Le 14 juillet à Paris, des unités militaires de 14 pays africains défileront sur les Champs - Elysées, au côté des troupes françaises. Convoqués par Nicolas Sarkozy, les chefs d'État, amis de toujours de la France et des réseaux de la Françafrique : les Gnassingbé (Togo), Bongo (Gabon), Compaoré (Burkina Faso), Déby (Tchad), Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Biya (Cameroun) seront présents dans la tribune présidentielle.

Ceux-là, ainsi que d'autres dictateurs et putschistes, responsables pour certains du massacre d’une partie de leur population et du maintien de celle-ci dans la pauvreté, viendront s'assurer du soutien politique, économique et militaire et de leur enrichissement personnel auprès de leur ancienne puissance coloniale.

La France qui, durant la colonisation, avait abondamment pillé les ressources et utilisé les peuples comme réservoir de main d’œuvre, poursuit depuis 50 ans sa politique par tous les moyens, au détriment du développement des pays concernés, ce qui amène de nombreux africains à migrer pour nourrir leurs familles.

Dans la plupart des pays concernés, les gouvernements de la France ont éliminé ou se sont rendus complices des assassinats de leaders qui ont combattu pour l’indépendance de leur pays comme Patrice Lumumba, Medhi Ben Barka, Félix Moumié, Ruben Um Nyobé, Ernest Ouandié, Thomas Sankara, Sylvanus Olympio, Farhat Hached…

Les autorités françaises ont mis en place des dictateurs, intégrés dans les réseaux de la Françafrique où ils côtoient l’Etat major de l’Armée, l’Elysée et des grandes entreprises comme Total, Bouygues, Bolloré, ou Areva. De l’Afrique de l’Ouest au Maghreb où Ben Ali et Mohamed VI prospèrent sur le dos de leurs peuples, l’héritage du colonialisme est toujours présent.

Aujourd’hui encore, la plupart des élections dans ces pays sont truquées, les opposants souvent emprisonnés, parfois torturés ou assassinés, par ceux là même qui défileront le 14 juillet , avec la complicité des autorités françaises.

A cette politique françafricaine s’ajoute une agriculture exportatrice européenne et la recolonisation des terres qui détruisent les productions locales, accélèrent le réchauffement climatique et contraignent les paysans africains à fuir les campagnes ou à migrer vers l’Europe. Cette « Europe Forteresse » qui fabrique des sans papiers, les
exploite et les expulse sous couvert d'accords de réadmission codifiés dans la Directive Européenne de la Honte, au mépris de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

CONTRE :

· Le soutien de la France aux dictateurs qui vivent impunément des rapports néocoloniaux au détriment du développement de leurs pays et du bien-être des populations ;

· La torture, les massacres, les assassinats politiques, les trafics d'armes, et l'impunité de leurs auteurs et de leurs complices ;

· La vie chère et la hausse des produits de première nécessité ;

· Le pillage du continent par les pays riches par le biais de leurs multinationales, de la Banque Mondiale et du FMI ;

· L'impunité, la criminalité financière et les paradis fiscaux et judiciaires ;

· La politique africaine de la France menée par Nicolas Sarkozy et ses prédécesseurs.

POUR :

· La démocratie et des élections libres et transparentes ;

· Le respect des droits humains ;

· L'annulation de la dette illégitime payée par les peuples africains ;

· L'accès de tous à l'alimentation, à l’eau, à la santé, à l'éducation, à l'emploi, à l'habitat, et à la justice ;

· Une vraie mobilisation contre le Sida et le paludisme ;

· La régularisation de tous les Sans Papiers : Grévistes en lutte depuis 8 mois et Marcheurs partis de Paris le 1er Mai pour aller interpeller les dictateurs africains réunis à Nice le 31 mai, tous ensemble unis et déterminés dans un combat commun ;

· La fermeture des bases militaires françaises en Afrique et l’arrêt de l’aide militaire et policière française aux dictateurs sous couvert d’Aide Publique au développement.

Nous, organisations françaises et africaines, exigeons un partenariat entre l’Europe et l’Afrique pour le développement et l'émancipation de l'Afrique hors de la tutelle du gouvernement français.

Manifestons contre la Françafrique ! Place de la République, Paris, le 13 juillet, à 18 h.

Bal anticolonial, 20h30, au Ministère de la régularisation de Tous les Sans papiers, 14 rue Baudelique, 18ème, Métro Simplon, (ligne 4).




Premiers signataires :

Union des Populations du Cameroun, CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise), CNR-MUN (Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste Cameroun/Allemagne), Mouvement panafricaniste de Munich ( AK Panafrikanismus München), Fédération Congolaise de la Diaspora, CAAC
Comores, Attac Gabon, FTCR (Tunisie), La Voie Démocratique ( Maroc)

Sortir du Colonialisme, Survie, AFASPA, MRAP, Droits Devant, CEDETIM, IPAM, Afriques en lutte, Respaix Conscience Musulmane (RCM), Réveil des Consciences, « 93 au cœur de la République » (Aubervilliers) L'Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie (ACTIT), Ministère de la Régularisation de Tous les Sans papiers,

CNT, Union Syndicale Solidaires,

Les Alternatifs, NPA, la FASE, PCF, Les Verts
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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 15:07
Nouvelle grève générale prévue le 29 juin en Grèce

Par Reuters, publié le 17/06/2010 à 20:22

 

Les syndicats grecs des secteurs public et privé appellent à une grève de 24 heures le 29 juin pour protester contre les projets de réforme des retraites et du travail décidés par le gouvernement en contrepartie du plan d'aide internationale de 110 milliards d'euros accordé à la Grèce.

 

 

Un station de métro d'Athènes fermée pour cause de grève. Les syndicats grecs des secteurs public et privé appellent à une grève de 24 heures le 29 juin pour protester contre les projets de réforme des retraites et du travail décidés par le gouvernement en contrepartie du plan d'aide internationale de 110 milliards d'euros accordé à la Grèce. (Reuters/Yiorgos Karahalis)

"La manifestation concerne avant tout la réforme des retraites", a déclaré jeudi à Reuters Ilias Iliopoulos, secrétaire général de l'Adedy, fédération syndicale du secteur public.

Les syndicats s'opposent également à des mesures visant à faciliter les licenciements par les grandes entreprises et à augmenter la flexibilité du marché du travail.

Harry Papachristou, Myriam Rivet pour le service français

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 11:48
Plainte contre le président Taya : Les réfugiés mauritaniens constituent Me El Hadji Diouf

WALFADJRI


Le président Taya et leurs autres tortionnaires doivent être jugés au même titre que l’est aujourd’hui Charles Taylor et le sera demain Hissène Habré. Et pour qu’il en soit ainsi, les réfugiés négro-mauritaniens ont décidé de porter plainte et de constituer Me El Hadji Diouf, après avoir cloué au pilori la Raddho et les autres Ong si actives dans la défense des intérêts des victimes tchadiennes du régime de Habré et qui n’intéressent pas à leur sort.

Plus de vingt ans après les évènements tragiques de 1989 qui les ont poussés à partir en exil au Sénégal, les réfugiés négro-mauritaniens, qui portent toujours les stigmates des nombreuses exactions qu’ils ont subies, ne décolèrent pas. Constitués en un collectif des associations représentant les réfugiés négro-mauritaniens, ils entendent poursuivre leur combat ‘jusqu’à ce que justice soit rendue. Le gouvernement de Maouya Sidy Ahmed Taya et ses alliés doivent être jugés’, souhaitent-ils. Par la voix de Samba Amadou Niasse et Abdoulaye Diop, respectivement président de l’Union internationale des réfugiés et responsable moral de Sos Réfugiés, ils ont porté à la connaissance de l’ensemble de leurs camarades réfugiés torturés, castrés, émasculés, violés qu’ils ont ‘choisi Me El Hadj Diouf pour porter plainte contre tous leurs tortionnaires’.

L’intime conviction de nos interlocuteurs c’est que ‘s’il est admis que Charles Taylor est arrêté, Hissène Habré poursuivi pour des violations des droits de l’homme, il est admissible qu’à l’heure actuelle, où il y a encore 65 mille réfugiés répartis dans 276 sites et qui sont là depuis 1989, après avoir été torturés et spoliés de tous leurs biens, qu’ils portent plainte contre leurs tortionnaires actuellement en service’. S’adressant à la presse, à Saint-Louis, les représentants des réfugiés négro-mauritaniens n’ont pas manqué de clouer au pilori ‘l’attitude équivoque et incompréhensible de certaines Ong comme la Raddho qui n’ont pas jugé nécessaire de voler à (leur) secours’.

Ces réfugiés précisent qu’’on ne doit pas faire table rase de ce problème d’autant plus il y a eu, en 1989, 400 mille expulsés négro-africains. Dans ce lot, on dénombre 67 mille réfugiés négro-mauritaniens qui n’ont commis aucun crime si ce n’est celui d’être noir, et qui continuent de croupir au niveau de 276 sites tout en voyant l’éducation de leurs enfants compromise et en ne prenant part à aucune activité socio-économique. Bien sûr, on nous demande de pardonner mais, un tondu pardonne plus facilement qu’un castré’, martèlent-ils, visiblement décidés à faire la fête à leurs tortionnaires.

G. BARBIER -WALFADJRI
OULD TAYA LE DESPOTE
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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 21:28
FORUM-FLAMNET: Mauritanie : la réconciliation nationale à l'épreuve des faits

Par Kane Cherif- Journaliste- Rouen-France


Une agence nationale d'Appui et d'Insertion des Réfugiés en janvier 2008 et une journée nationale de réconciliation le 25 mars 2009. Deux actions concordantes pour promouvoir et dynamiser l'unité nationale . Mais sont-elles efficaces pour la cohésion sociale, à la veille du premier anniversaire de Ould Aziz au pouvoir ? Après 3 ans du lancement du mouvement de la réconciliation nationale, les mauritaniens de la diaspora s'interrogent sur la pertinence du règlement passif humanitaire qui bute toujours sur l'accès à la terre et la réinsertion socio-professionnelle des fonctionnaires .

Officiellement la réconciliation nationale remonte à 2007 après l'élection du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi qui en a fait son cheval de bataille en organisant des journées de concertation et de mobilisation pour le retour des déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali avec l'aide du Haut Commissariat des Réfugiés des Nations Unies (HCR NU). Résultats, en janvier 2008 près de 20 000 réfugiés sont rentrés et répartis dans leurs zones géographiques d'origine : Brakna, Gorgol, Trarza. Et le 25 mars 2009, le chef de la junte Mohamed Ould Abdel Aziz auteur du coup d'Etat le 6 août 2008 en visite à Kaédi demandait pardon à la communauté négro-africaine pour tous les crimes dont elle a été victime sous le régime de Ould Taya . Président élu en juillet 2009, il décréta le 25 mars journée nationale de réconciliation nationale. Un an déjà , ce sont des discours qui ont plus marqué le premier anniversaire que des actes. Le nouveau locataire de la Maison brune n'a pas fait mieux que son prédécesseur à part des promesses. Certes la première phase de retour des réfugiés du Sénégal est terminée. Reste les déportés du Mali. Les 20 000 à nouveau qui sont rentrés continuent de vivre dans des conditions précaires sous des tentes ou abris de fortune faute de moyens et de feuille de route très claire du gouvernement. Face à l'épineuse question de l'accès à la terre , le premier ministre Ould Laghdaf oppose un laxisme qui résulte d'une mauvaise appréciation de l'ampleur des dégats .Les nouvelles autorités n'ont pas eu le temps de corriger les erreurs du passé notamment cette loi foncière votée en 1983 et révisée en 2000 qui stipulait que « la terre appartient à la Nation ». Ce que les nouveaux arrivants ignoraient totalement parce que le régime de Ould Taya avait profité de leurs expulsions pour verrouiller toute revendication de ces terres de culture qui « sont considérées comme faisant partie du domaine des personnes privées et protégées en tant que telles les terres mises en valeur par ces dernières ». Au final sans une nouvelle loi , le problème terrien reste entier. Les anciens propriétaires savent que c'est quasi peine perdue dans la mesure où les blocages sont politiques au sein même de ceux qui sont chargés de faire évoluer la situation et qui font partie d'un lobby d'affaire dont les intérêts priment sur le collectif. Et pourtant la Mauritanie dispose à l'heure actuelle de 140 000 ha de terres cultivables dont seulement le tiers est aménagé. Le reste est parfaitement à la portée des réfugiés qui voient dans cette affaire un manque de considération. Et comble de malheur, ils n'ont pas compris que dans cette phase de reconstruction que le premier ministre Ould Laghdaf et son ministre de la culture aient déclaré publiquement la primauté de l'arabe sur tout. Une polémique qui relance le débat sur l'identité mauritanienne. Et personne ne comprend également que jusqu'ici l'initiateur de la symbolique de la prière aux morts continue de garder le silence par rapport à ce débat et par rapport au règlement du passif humanitaire. L'autre partie visible de l'iceberg mais qui ne fait pas encore l'objet d'un débat national c'est la volonté politique du président Ould Aziz de rétablir toutes les victimes du régime Ould Taya dans leurs droits. Pour l'instant seules quelques veuves des militaires négro-africains seraient indemnisés. L'initiative de recenser tous les fonctionnaires victimes des évènements de 89 à l'intérieur comme à l'extérieur du pays est malheureusement restée sans suite. Seuls quelques enseignants sur place ont bénéficié de cette réintégration dans la fonction publique. Au delà de la réparation matérielle, la réconciliation nationale ne peut être réglée sans vérité ni justice. Pour être plus crédible aux yeux de l'opinion nationale Ould Aziz devra penser à abroger purement et simplement la loi d'amnistie de 93 qui constitue un véritable obstacle à toute procédure judiciaire pénale pour tous les coupables dont l'ancien président Ould Taya exilé au Qatar ainsi que tous ces acolytes en activité ou pas en Mauritanie et ailleurs. La vérité sur les évènements de 89,hormis la dimension juridique la communauté négro-africaine est attachée aussi à la mémoire collective. Des milliers de mauritaniens ont été déportés au Sénégal et au Mali spoliés de leurs terres , de leurs maisons, de leur travail et d'autres des militaires ont été exécutés lâchement . C'est un devoir de mémoire pour les générations à venir pour que ces violations des droits de l'homme ne se répètent plus. La réconciliation de tous les mauritaniens est un enjeu national .Pour sortir de la pauvreté et de l'ignorance, la Mauritanie a besoin de tous ces fils haratin, maure, haalpulaar, sooninké et ouolof. L'avenir du pays en dépend.


www.flamnet.info
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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 08:42
AFP - 15/06/2010 à 07h02
Kirghizstan: des milliers de réfugiés fuient, accusent les forces régulières

De nouvelles violences interethniques ont eu lieu lundi dans le sud du Kirghizstan, chassant vers l'Ouzbékistan des flots de réfugiés dont beaucoup accusent les forces régulières kirghizes d'aider des bandes armées à commettre des massacres.

Photographe : Victor Drachev AFP :: L'armée kirghize, près de l'aéroport d'Och, le 14 juin 2010
photo : Victor Drachev , AFP

L'Ouzbékistan a annoncé lundi qu'il fermait sa frontière, ses capacités d'accueil étant saturées, et a demandé une aide internationale pour les dizaines de milliers de réfugiés qu'il a reçus depuis le début de la crise.

Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont "condamné" lundi "les actes répétés de violence" dans la république d'Asie centrale et lancé un appel au "calme, à un retour à l'état de droit ainsi qu'à une résolution pacifique des différends", selon l'ambassadeur du Mexique Claude Heller, qui préside en juin le Conseil.

Les membres du Conseil ont aussi souligné la nécessité de "soutenir de manière urgente la distribution d'aide humanitaire".

Le Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Navi Pillay, a exhorté l'Ouzbékistan et aussi le Tadjikistan à "laisser (leurs) frontières ouvertes" pour permettre aux réfugiés d'entrer. Elle a déclaré que les violences au Kirghizstan semblaient "orchestrées, ciblées et planifiées".

En quatre jours, les violences qui ont entraîné cet exode ont fait au moins 138 morts et 1.761 blessés, selon le ministère kirghiz de la Santé.

A Och, deuxième ville du Kirghizstan, des coups de feu sporadiques claquaient lundi dans les rues où des corps calcinés et des maisons incendiées témoignaient de la violence des combats, a rapporté un journaliste de l'AFP.

A Djalal-Abad, autre ville proche de la frontière ouzbèke, la situation restait aussi tendue et, comme à Och, des incendies faisaient rage, selon l'agence de presse kirghize AKIpress.

Etat pauvre d'Asie centrale, le Kirghizstan a une grande importance stratégique, accueillant à la fois une base militaire russe et une base militaire américaine cruciale pour le déploiement de troupes en Afghanistan.

Les violences ont éclaté dans la nuit du 10 au 11 juin à Och entre des Kirghiz et des membres de la minorité ouzbèke.

Le gouvernement a admis qu'il peinait à contrôler la situation malgré la mobilisation de l'armée, l'instauration d'un couvre-feu et l'ordre donné aux forces régulières de tirer sans sommation.

Mais parmi les réfugiés arrivés en Ouzbékistan, beaucoup racontaient que des bandes armées de Kirghiz soutenues par des hommes en uniforme des forces régulières avaient massacré les Ouzbeks.

"Sur la route vers la frontière, il y avait partout des corps de femmes brûlées et des transports de troupes blindés tiraient sur nous", a raconté à l'AFP Marhabo, une vieille femme.

Récit semblable d'un habitant d'Och. "D'abord les blindés sont venus, derrière eux des gens sans uniformes sont arrivés. Ils ont libéré la voie pour eux, et ils nous ont attaqués, ils tiraient sur nous dans la rue", témoigne Dildor Djoumabaïev, 38 ans.

Un officier d'une unité de blindés kirghize, Bakhtior Charipov, lui-même un Ouzbek, a témoigné dans le même sens. "Le ministère kirghiz de la Défense nous a ordonné de ne pas tirer sur des civils. Mais à Och, les militaires et la police ont ignoré ces ordres et aidaient les bandits à tirer sur les civils", a-t-il déclaré.

Selon le ministère ouzbek des Situations d'urgence, 60.000 réfugiés ont déjà été enregistrés dans la région d'Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan, chiffre qui ne prend pas en compte des milliers d'enfants.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a estimé pour sa part que quelque 80.000 personnes s'étaient réfugiées en Ouzbékistan.

La communauté internationale commence à se mobiliser pour tenter de ramener la paix et livrer de l'aide humanitaire.

A Moscou, l'ODKB, une alliance militaire dirigée par la Russie et groupant d'anciennes républiques soviétiques, dont le Kirghizstan, n'a "pas exclu" une intervention militaire pour mettre fin aux violences.

La réunion d'urgence de l'ODKB (Organisation du traité de sécurité collective) avait été convoquée par le président russe Dmitri Medvedev, qui a qualifié d'"intolérable" la situation au Kirghizstan.

Les Etats-Unis sont "en contact étroit" avec le Kirghizstan, l'ONU, l'OSCE et la Russie, et ils cherchent "une réponse internationale coordonnée", a déclaré le département d'Etat américain.

L'Union européenne a fait savoir qu'elle était prête à répondre aux besoins humanitaires "les plus urgents".

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé qu'il envoyait "une aide et une équipe d'urgence" en Ouzbékistan.

En avril, un soulèvement qui avait fait 87 morts avait chassé le président Kourmanbek Bakiev, portant au pouvoir l'actuel gouvernement provisoire.

Historiquement, les relations entre la minorité ouzbèke (15 à 20% de la population) et les Kirghiz sont tendues, notamment en raison de disparités économiques. De puissants groupes mafieux sont également actifs dans cette région.

 

 
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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 08:29

SPECIAL ANNIVERSAIRE DES FLAM: 26 ANS DE LUTTE ET DE REFUS DE L´OPPRESSION

 

26ème ANNIVERSAIRE DES FLAM

Par Docteur Mourtoudo Diop

PRESIDENT DEKAALEM/RDNM

 

Tout d'abord je remercie ALLAH Seigneur des mondes de m'avoir donné l'occasion de témoigner brièvement sur FLAM, en tant que témoin et acteur de l'histoire. En dépit des toutes les tentatives de liquidation par les gouvernements racistes et esclavagistes mauritaniens, FLAM a survécu contre vents et marrées, et continue de porter haut et fort le flambeau de l'espoir, la flamme de la liberté, de l'égalité et de la justice, car l'état mauritanien est le dernier bastion de l'apartheid en Afrique de l'Ouest, mais un apartheid sournois et hypocrite.

Les responsables mauritaniens n'ont cessé jusqu'ici de créer des actions néfastes et de les enterrer par le mensonge ; ils utilisent la religion pour légitimer l'injustice ; Mais un célèbre politicien américain avait bien dit : « On peut tromper un peuple en un temps, une partie du peuple tout le temps ; mais on ne peut pas tromper le peuple tout le temps ».

Un demi-siècle d'oppression, d'exploitation, de marginalisation des Noirs mauritaniens et le maintien affreux de l'esclavage a permis de rayonner le crédo politique de FLAM né sur des braises incandescentes.

FLAM, ce vaillant parti, dont je suis le père spirituel est fondé dans la clandestinité, dans un contexte où prévalait un parti unique, inique, parti de l'état mauritanien dirigé par Moctar Ould Daddah qui aspirait viscéralement à imposer une hégémonie raciale et linguistique. Des courants politiques chauvins, haineux et quinteux ont mené des pressions sur cet état barbare pour accélérer la marginalisation des communautés ethniques qui sont démographiquement majoritaires en Mauritanie, à savoir : les Haratines, les Haalpulaar'en, les Sooninké, les Wolofs et la minorité Bambara dans l'est du pays. Selon le Front Uni de l'Action Haratine (FUAH), ces derniers font 50% de la population mauritanienne. Cette force humaine est soumise à un abominable esclavage que beaucoup d'intellectuels Haratines n'ont cessé de combattre tels que Sid' El Moctar NDiaye, Bouyagui Abidine, Boubacar Messaoud, Bodjel Ould Houmeid, Messaoud Ould Boulkhaïr, Baba Ould Jidou, etc.

Actuellement FLAM et toutes nos organisations politiques patriotiques nationales se sont soudées pour éradiquer définitivement cet ignoble fléau de l'esclavage.

Par ailleurs, la langue, instrument de communication, véhicule des cultures, des connaissances et civilisations peut aussi, dans des régimes injustes comme la Mauritanie, être utilisée comme instrument d'assimilation culturelle et de domination raciale. Moctar Ould Daddah en usa pour revaloriser et promouvoir la langue arabe, ce qui est un droit que nous soutenons aussi. Ce qui est anormal, c'est qu'il évita de reconnaître ce même droit aux autres langues du pays à savoir : le Pulaar, le Sooninké, le Wolof, le Hassaniya et même le Bambara.

Sous prétexte que tous les mauritaniens sont musulmans, il décréta qu'ils sont arabes ; il radicalisa l'arabité au détriment de la Pulaarité, Wolofité, Sooninkité, Hassaniyanité et Bambarité.

Toutes ces cultures et langues ont cohabité, se sont empruntés mutuellement, dans les grands empires Ouest Africains appelés pays de l'or du Ghana, Tekrour, Mali, etc. où régnait l'égalité raciale. Ces empereurs nègres ont toléré en leur sein, bien qu'étant animistes, leurs frères maures musulmans ; ils ont permis la fondation de l'empire d'Aoudaghost dirigé par Tiloutan dans l'espace du Ghana. Jamais ils n'ont été persécutés, ni culturellement, ni racialement. Jamais ils ne leur ont fait subir le sort que Moctar Ould Daddah et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple nègre de Mauritanie. Nous accusons l'état injuste que nous combattons et non nos frères maures que nous aimons, respectons, avec lesquels nous voulons vivre ensemble dans un état débarrassé des carcans du racisme, du tribalisme, de l'esclavage, disons un état de droit soucieux de l'égalité, de la justice, de la solidarité et de la fraternité humaine.

Cette volonté délibérée de l'état mauritanien à subjuguer les noirs du pays, à effacer leurs langues, cultures et histoires, à les marginaliser des centres vitaux politiques, économiques, financiers, diplomatiques et autres, à pousser nos premiers intellectuels à combattre cet arbitraire à travers le mouvement des 19 en 1966 ; Ils ont été embastillés, réprimés. Daddah a organisé le premier massacre des noirs mauritaniens qui a produit une répercussion internationale.

La résistance s'amplifia, des documents acerbes intitulés CONSCIENCE NOIRE, L'ETAT ARABO-BERBERE ET LA REPRESSION DES NEGRO-AFRICAINS DE MAURITANIE et ceux du MOUVEMENT EL HOR furent publiés.

C'est l'occasion de rendre un vibrant hommage au Professeur Saïdou Kane Moustapha Boli, agrégé en sciences sociales, qui a fait six fois la prison et qui s'était mis toute sa vie au service des causes justes. Il a aussi comme l'officier des douanes Bâ Ibrahima Kassoum et tant d'autres héros contribué à la naissance des FLAM que célèbre son 26ème anniversaire.

 Ce parti de l'avenir est le résultat de la fusion de plusieurs partis politiques des mélanodermes de ce pays, naguère appelé Ganngari.  L'UDM, l'Union Démocratique de Mauritanie créée par le Professeur Saïdou Kane a vu le jour et a drainé une force immense de jeunes et de cadres. Des contradictions inhérentes à chaque organisation ont entraîné son éclatement. D'autres partis virent le jour ; le MPAM, l'ODINAM, le Mouvement des Étudiants et Élèves noirs  (MEEN). Cette dernière organisation a été en son temps le fer de lance qui croisait le fer contre les mouvements panarabistes intolérants. J'ai contribué au rapprochement et à la fusion de ces partis.

 

Le parti clandestin que nous avions en France appelé Union Démocratique des Nationalités (UDN) qui a mené des luttes épiques contre les chauvins de tous acabits et les faux marxistes devait être la section européenne des FLAM. Mais un tel voeu n'a pu se réaliser comme nous le voulions. La publication du Manifeste des FLAM de 1986 a coïncidé dans une période où la France a imposé la démocratisation des états africains à la Baule en France. Cette célèbre conférence était présidée par FRANCOIS MITTERRAND.

Profitant des élections pluralistes, supposées conduire à la démocratie FLAM a renouvelé le Manifeste de 1966, car, toutes les injustices annoncées à l'époque, ont été radicalisées et renforcées par le régime fasciste d'Ould Taya pour qui la Mauritanie est arabe.

Les Nassériens et les Baathistes et autres nihilistes négrophobes ont investi les rouages de l'état de la base au sommet pour y imposer leur idéologie obscurantiste qui a conduit aux évènements d'Oualata de 1986, à la purification ethnique décidée par Taya, Djibril Abdallah dit Semper et autres en 1989/91 ainsi qu'au génocide et aux fosses communes de la vallée du fleuve.

Ce drame contre lequel FLAM s'est dressé est sans précédent dans l'histoire de notre pays. La cause que FLAM défend est juste. Elle fait son chemin, beaucoup de maures blancs se sont désolidarisés de cette injustice. Nous combattons avec eux au sein du FNDD et de la CFD. Contrairement à KADHAFI, aux membres de la junte et tous les autres racistes qui gravitent autour d'elle.

La Mauritanie est d'abord africaine avant d'être arabe. Elle doit déclarer haut et fort non pas seulement son arabité, mais aussi sa Pulaarité, sa Sooninkité, sa Wolofité, sa Hassaniyanité et sa Bambarité. Nous sommes un peuple arc-en-ciel. Cette diversité raciale et ethnique est notre force, notre richesse que tous nos régimes doivent prendre en charge. C'est pourquoi, l'existence de FLAM, DEKAALEM, FURAM, M25, et autres qui constituent une même famille politique ainsi que les Organisations de tous les Haratines sont une chance de la Mauritanie d'aujourd'hui et de demain, qui aussi, inchaallah aura son BARACK OBAMA qui réalisera son rêve, réconciliera les coeurs par l'éradication définitive de l'esclavage, de la solution de la Question nationale et du passif humanitaire dans ces multiples facettes.

Nouakchott, le 13 Mars 2009

DR MOURTOUDO DIOP

PRESIDENT DEKAALEM/RDNM

 

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