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Le blog de Martine valla
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Soins et soutien
victimes
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Demandeurs d'asile :
la France épinglée par le Comité contre la torture de l'ONU Dans son rapport rendu public le 14 mai dernier, le Comité contre la torture de l'ONU, après l'examen de la France, "déplore le fait qu'il ait été saisi de plusieurs allégations documentées relatives au renvoi d'individus vers des pays où ils risquaient d'être soumis à des actes de torture, peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants". Le rapport fait également état de préoccupations liées aux procédures dites "prioritaires" auxquelles ont été soumis 22% des demandes d'asile en 2009, une procédure qui ne garantie pas aux personnes victimes de la torture de déposer à temps un recours contre un refus initial de l'OFPRA (Office français de protection pour les réfugiés et apatrides). L'Association Primo Levi, qui est quotidiennement confrontée à ces dysfonctionnements juridiques en matière du droit d'asile, ne peut que se féliciter des conclusions du rapport du Comité contre la torture. L'Association reste par ailleurs mobilisée à quelques mois de la présentation du projet de loi Besson sur l'immigration et entend porter ses revendications au travers plusieurs manifestations et rencontres publiques ce mois ci. (Voir rubrique Engagements). |
Lettre de mai 2010 |
Violence politique et traumatisme |
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Engagements : L’Association Primo Levi fête cette année ses 15 ans d’existence. A l’occasion de cet évènement et de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, l’Association Primo Levi en partenariat avec la Chaire Santé et développement du Centre National des Arts et Métiers, vous invite à participer à une journée de réflexion et de débats le jeudi 24 juin 2010. Demandeurs d’asile : Entre accueil et rejet, comment se reconstruire? Voir le programme Réserver votre place dès maintenant ! Cliquez ici Projet de loi Besson sur l'immigration : réunion publique le 17 juin ! Constatant que le projet de loi - qui sera discuté à partir du 27 septembre au Parlement - vise a considérablement accroître le pouvoir de l'administration aux dépens des étrangers, plusieurs associations, dont l'Association Primo Levi présenteront le jeudi 17 juin à 18h30 un document d'analyse de ce projet de loi sur lequel elles travaillent de concert depuis des mois. Parmi les mesures et leurs effets qui préoccupent les associations, on peut citer - entre autres - l'allongement de la durée de rétention, l'élargissement de la zone d'attente ou encore de nouveaux obstacles pour l'accès à la demande d'asile. Lieu : Bourse du travail, rue Charlot (salle Hénaff) Entrée libre - Inscriptions recommandées ici Texte du projet de loi (tel que déposé au Conseil des ministres le 31 mars)
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Colloques et conférences : |
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Prendre soin : Savoirs, pratiques, perspectives (du 11 au 21 juin)
Intervention d'Eric Sandlarz, psychologue clinicien et psychanalyste de l'Association Primo Levi "Dévisager la victime, envisager le sujet" au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle Séminaire enfants et adolescents sur le thème "Trauma et transmission" Animés par Armando Côte et Omar Guerrero, psychologues cliniciens et psychanalystes au Centre de soins Primo Levi. Nous vivons dans une époque où la notion de trauma est de plus en plus employée, elle fait partie du discours commun. Son repérage dans la clinique est toujours d’actualité. Il s'agit de tenter de retracer à travers quelques textes de Freud et de Lacan, la fonction de cette notion, mais aussi à partir des cas issus de la clinique. Séminaire gratuit et ouvert à tous. Inscription préalable souhaitée. Mercredi 16 juin de 20h30 – 22h30 à l'Association Primo Levi 107 avenue Parmentier Paris 75011 (2ème étage) - 01 43 14 88 50 Inscivez-vous ! |
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Actualités de nos partenaires : |
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Amnesty International – Exposition Du 19 mai au 3 juillet 2010 à l’Hôtel de ville de Paris
Amnesty international présente « Dignité, droits humains et pauvreté », un projet photographique sur le rôle central des droits humains dans la lutte
contre la pauvreté par les photographes du collectif L’Œil Public.
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Mémoires n° 49 – Avril 2010 Soigner, écouter, témoigner : 15 ans de défis
L'Association Primo Levi fête ses 15 ans d'existence ! Depuis quinze ans, l’Association accueille, soigne et accompagne les personnes victimes de la torture et de la violence politique. A cette occasion, Mémoires revient sur ses premiers pas, les obstacles auxquels elle a dû faire face et met en perspective les nombreux défis qu’il lui reste à relever...
Au sommaire du ce numéro spécial : ● « Reconstruire une vie ». Témoignage de Madame B. suivie au Centre de soins depuis neuf ans. Propos recueillis par Sibel Agrali, directrice du Centre de soins ● « Ce que les enfants nous apprennent » par Armando Côte et Omar Guerrero psychologues cliniciens au Centre Primo Levi. ● « Quinze ans de politique d'écueil ». Regard critique sur le droit d'asile par Didier maille, responsable social et juridique du Comede ● « Réflexion permanente ». Interview d'Helena d'Elia, psychologue clinicienne et responsable du Centre de formation de l'Association Primo Levi.
Et aussi : Engagement associatif: Paroles de bénévoles. Interview et portraits de bénévoles de l'Association Défis: Pérenniser les moyens de prendre soins
Informations et bulletin
d’abonnement sur www.primolevi.org Rubrique Informer.
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A paraître : actes du colloque 2009 de l'Association ! |
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Clinique : éthique et
politique
Les enjeux éthiques et politiques dans le soin aux personnes victimes de la torture et de la
violence politique.
Sortie en juin 2010 -
La torture d’État brise l’homme dans sa chair et sa dignité, elle fait taire, réduit au silence des sociétés entières et détruit la confiance de l’homme en l’homme. Aujourd’hui, ceux qui ont subi la torture et qui parviennent à se frayer un chemin jusqu’en Europe sont confrontés à une autre violence politique, celle qui les condamne souvent à l’errance, à la clandestinité. Quand les institutions du pays d’accueil ne reconnaissent pas les souffrances passées, elles empêchent la reconstruction de ces personnes, l’apaisement de leurs séquelles physiques et psychiques, mais aussi leur réintégration dans le tissu social. Cette reconnaissance symbolique est, sinon absente, reportée, se perdant dans les méandres d’une administration encline à mettre en doute leur parole, politique de fermeture oblige. À la répression vécue dans le pays d’origine, aux souffrances inhérentes à l’exil, s’ajoute la précarité qui les place en marge de notre société, dite d’accueil.
Commandez votre exemplaire dès aujourd'hui !
10 euros pour toutes commandes avant le 31 septembre 2010 14 euros après le 1er octobre 2010 - (Frais de port sont inclus)
Nous avons besoin de vous
! Association Primo Levi Soins et soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique 107, avenue Parmentier 75011 Paris - Tél. 01 43 14 88 50 - www.primolevi.org |
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mardi 1er juin 2010
Constatant que le projet d’encadrement du Portage salarial proposé à la signature des organisations syndicales à l’échéance du 31 mai, n’aurait recueilli aucune signature, le Prisme a d’autorité décalé l’échéance pour se prononcer au 10 juin. De façon surprenante, l’organisation patronale présente ce report comme fondé sur une demande de « plusieurs organisations syndicales », alors même qu’aucune des organisations syndicales en charge de ces négociations ne l’a sollicité… ! C’est dire le total désarroi dans lequel se trouve le Prisme dans cette négociation !
Prenant leurs responsabilités, les organisations CGT, CFDT, CFE-CGC et CFTC ont décidé non seulement de refuser le projet avancé par le Prisme mais de proposer à signature un nouveau texte d’encadrement du portage salarial sur lequel elles seraient prêtes à s’engager.
Ce nouveau projet propose notamment une alternative sur trois points bloquants du projet proposé par le Prisme :
Le salaire minimum : le salaire conventionnel minima est porté, par le projet de texte syndical, au niveau du plafond de Sécurité sociale. Cette référence se substitue à la somme forfaitaire de 2800 euros proposés par le Prisme.
Le recours au CDD : les trois organisations syndicales proposent de recourir au CDD de droit commun pour les missions de portage inférieures à 18 mois, alors que l’organisation patronale proposait d’ouvrir le CDD à 36 mois pour les portés, portant en germe le risque d’un déplafonnement du CDD à 3 ans pour l’ensemble des salariés. Dans l’hypothèse d’une mission de portage salarial d’une durée supérieure à 18 mois et inférieure à 36 mois, les entreprises de portage pourront alors recourir au CDD à Objet Défini, contrat existant le plus adapté à cette activité.
L’exercice exclusif de l’activité de portage salarial : dans son projet, le Prisme ne préservait pas l’exclusivité de cette activité, ce qui lui permettait de réaliser du portage au sein de ses agences et de pratiquer un dumping social entre intérim et portage. Ce mélange des genres doublé de cette entorse à la libre concurrence, au seul profit des agences d’intérim est évité dans le texte soumis par les syndicats.
En faisant une proposition sérieuse et conséquente, les quatre organisations syndicales réaffirment ainsi leur volonté d’aboutir à une sécurisation de la situation des salariés portés, dont certains se voient, encore aujourd’hui, refuser le droit aux indemnités de chômage, tout en évitant les aspects de déréglementation du code du travail.
Ce projet alternatif est donc ouvert à signature jusqu’à l’échéance du 10 juin qui est la date fixée par le Prisme lui-même.
Montreuil, le 1er juin 2010
mardi 1er juin 2010
Voici maintenant 5 jours que les travailleuses et travailleurs sans papiers, en grève depuis plus de 7 mois, occupent les marches de l’Opéra Bastille.
Qu’à la suite d’une puissante manifestation, une partie des manifestants refuse de se disperser et occupe un lieu aussi symbolique que la place de la Bastille, est un fait sans précédent dans l’histoire moderne du mouvement ouvrier parisien.
C’est le résultat de la détermination des grévistes, de leur calme, de leur courage.
Le vendredi 28 mai, le Ministère de l’Immigration a réuni dans l’urgence les préfets et a certainement procédé aux évaluations qu’il déclarait nécessaires pour arrêter sa position. Il a donc maintenant tous les éléments en main, et l’heure de la décision est venue.
La position des onze organisations syndicales et associations qui ont signé la lettre au Premier Ministre du 1er octobre 2009 est claire, et elle n’a pas changé : nous voulons plus que jamais un texte qui définisse des critères de régularisation simples, clairs, objectifs, uniformes sur tout le territoire national, qui garantisse l’égalité de traitement entre tous les salariés, un texte opposable en droit, qui mette un terme à l’arbitraire des décisions préfectorales.
Sur cette revendication s’accordent non seulement "les Onze", mais aussi tout un courant d’employeurs qui se retrouvent dans « l’approche commune » et sa démarche, de nombreuses organisations politiques et associations, et la grande majorité de l’opinion publique.
Après plus de 7 mois de grève, il est temps que le gouvernement entende raison et que le bon sens l’emporte. Pour nous, forts de l’unité des grévistes et de notre unité, nous sommes décidés à tout faire pour arracher sans plus attendre, au gouvernement, la réunion qui fixera enfin ces critères.
Au sommet franco-africain de Nice, le gouvernement français multiplie les déclarations d’amitié à l’intention de l’Afrique et des Africains. Il serait vraiment paradoxal qu’au même moment, il s’obstine à maintenir dans la surexploitation et le non-droit les travailleuses et travailleurs sans papiers, dont beaucoup sont Africains et qui pour beaucoup travaillent ici depuis des années. Sur ce point aussi, il serait temps que les actes s’accordent enfin aux discours.
Paris, le 1er juin 2010
PARIS, 31 mai 2010 (AFP) - Les sans-papiers ont profité de la présence lundi de la plupart des chefs d'Etat
africains pour demander, au travers de plusieurs manifestations à Paris et Nice, que leur participation à la vie économique de la France soit reconnue.
Avoir des papiers, être des contribuables à part entière, ne pas servir de bouc-émissaires : telles sont les
revendications exprimées aussi bien place de la Bastille à Paris qu'à Nice par ces travailleurs, pour la plupart originaires des mêmes pays que les président africains reçus par le gouvernement
français.
A Nice, un millier de manifestants ont défilé, encadré par un important service d'ordre qui leur a interdit
notamment l'accès aux rues conduisant au centre-ville et au Palais Acropolis où se tenait le sommet Afrique-France.
Au nombre des manifestants se trouvaient la centaine de sans-papiers ayant participé depuis le 1er mai à une
marche de Paris à Nice, soit près de 700 km, pour appeler les chefs d'Etat africains à ne pas "collaborer" avec la France en matière de politique migratoire, et demander à celle-ci de
régulariser les sans-papiers.
A Paris, plus d'un millier d'entre eux occupent depuis quatre jours et quatre nuits les marches de l'opéra
Bastille.
Soutenus par un collectif de onze associations et syndicats, qui interpelle le gouvernement français depuis
octobre, ils entendent ne pas quitter la Bastille tant qu'ils n'auront pas obtenu un texte définissant des critères clairs de régularisation par le travail, échappant à l'arbitraire
préfectoral.
"Les sans-papiers sont partout et mobilisés", a souligné Jean-Claude Amara (Droits Devants!) qui a pris la tête d'une autre brève manifestation lundi devant un centre des impôts du
XVIe arrondissement pour demander que les sans-papiers soient reconnus comme contribuables à part entière.
"C'est pas les sans-papiers, c'est pas les immigrés, c'est la loi qu'il faut changer", scandaient les
manifestants.
Certains ont montré à l'AFP une déclaration pré-remplie portant leur nom, adresse et revenus d'activité, preuve
qu'ils sont identifiés par l'administration fiscale, bien que sans titre de séjour.
"Suprême hypocrisie, l'argent envoyé aux familles représente quatre fois l'aide publique au développement
allouée par le gouvernement français aux pays africains", ont souligné dans un tract les organisateurs, dont le syndicat des agents des impôts SNUI-Sud Trésor.
"Le sommet de Nice devrait évidemment s'intéresser à ce qui se passe ici", a fait remarquer Raymond Chauveau,
l'un des coordinateurs CGT du mouvement en faveur d'une nouvelle circulaire claire de régularisation par le travail.
Interrogé sur France Info, le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso a assuré que c'était le cas.
"Les Africains qui sont installés ici et qui travaillent, qui contribuent donc au développement de la France, nous pensons qu'on devrait leur donner des papiers", a-t-il déclaré.
Après un premier mouvement en Ile-de-France en 2008, grèves et occupations de sites ont repris depuis octobre
2009, faisant apparaître au grand jour de nombreux secteurs employant de la main d'oeuvre démunie de titre de séjour :
l'intérim, le nettoyage, le BTP, l'aide à domicile mais aussi dans les cuisines de grands restaurants, des fournisseurs de grands commanditaires publics, etc.
Depuis mars, le sujet n'est plus un tabou pour certains dirigeants patronaux (ANDRH, Ethic, CGPME, Veolia
Propreté) qui réclament aussi une clarification des règles de régularisation pour motif professionnel.
Le gouvernement français reste néanmoins tiraillé par un électorat auquel Nicolas Sarkozy a répété en novembre
qu'il n'accepterait "jamais une régularisation globale", prélude selon lui à l'arrivée d'autres immigrés.
clr/pz/mmr
Mardi 1er Juin 2010
France
Les syndicats, qui mobiliseront le 24 juin, appellent les régimes spéciaux à la rescousse
L'intersyndicale peine mais n'abdique pas. Après les mobilisations limitées de jeudi dernier, la CGT, la CFDT, l'Unsa, la FSU et Solidaires ont annoncé, hier, une nouvelle journée d'action sur les retraites, le jeudi 24 juin, quelques jours après la présentation attendue du projet de loi gouvernemental. La CFTC doit consulter ses instances mais devrait participer, au contraire de FO.
Les syndicats se réuniront le 14 juin -après le congrès de la CFDT -pour « affiner » les modalités d'action. Tout indique qu'elles seront identiques à celles du 27 mai : des manifestations assorties d'appels à la grève variables selon les secteurs et les syndicats. « Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salariés [...] Il écarte toute idée d'un véritable débat et distille son projet au fil de l'eau. C'est inacceptable », dénonce le communiqué commun, selon lequel « rien n'est joué ».
Ce volontarisme masque mal l'inquiétude. Les centrales annoncent un sursaut des salariés une fois le projet entièrement dévoilé. Mais elles savent que le calendrier joue contre elles : fin juin, avec l'arrivée de l'été et la Coupe du monde de football, les Français risquent d'avoir la tête ailleurs. L'intersyndicale souffre aussi de ses divisions sur le fond du dossier : son projet de plate-forme commune de revendications est au point mort, pour ne pas dire enterré. L'objectif réel du 24 juin est de marquer le coup après l'annonce officielle du projet et d'occuper le terrain jusqu'à la rentrée. « C'est là que cela se jouera vraiment », estime-on au sein du gouvernement comme chez les syndicats.
Le pari n'est pas gagné
D'ici là, ces derniers veulent sonner le réveil des bastions des transports, un secteur clef dans le bras de fer. Jeudi dernier, les perturbations ont été minimes à la SNCF et à la RATP, le gouvernement ayant assuré que les mesures d'âge ne s'appliqueraient pas avant longtemps dans les régimes spéciaux, déjà modifiés en 2007.
La CGT dénonce cette « manoeuvre » et veut contre-attaquer. « On va aller expliquer aux salariés des régimes spéciaux qu'ils ont tout intérêt à se mobiliser avec nous le 24 juin », a insisté Nadine Prigent (CGT) hier. « Les cheminots ont de la mémoire. En 2003, on leur avait dit qu'ils ne seraient pas concernés, puis ça leur est tombé dessus en 2007 », a abondé Pierre Khalfa (Solidaires).
Le pari n'est pas gagné. Le sujet est très sensible chez les agents, mais à la SNCF, les troupes sont usées après la longue grève d'avril. A la RATP, où seule la CGT avait appelé à la grève, le réveil pourrait être plus conséquent. Certains syndicats, comme la puissante Unsa, s'étaient jusqu'ici « réservés » pour la sortie du projet de loi. Beaucoup dépendra du sort précis réservé aux régimes spéciaux dans le texte législatif.
DEREK PERROTTE
Tous droits réservés : Les Echos
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Diff. 140 313 ex. (source OJD 2005)
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839793F38AF06A0615F217A0290431DE8223B45426569C2E1DA3C2A
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lundi 31 mai 2010
Plus de 200 chefs d’entreprises, français et africains, sont invités au Sommet Afrique-France des Chefs d’Etats qui s’ouvre aujourd’hui à Nice. Avec, en vedette, pour la séance de clôture, Laurence Parisot, Présidente du Medef.
En plaçant ainsi le secteur privé et le patronat à l’honneur, Nicolas Sarkozy met en scène la « rupture » tant annoncée – et jamais réalisée – des relations entre la France et l’Afrique. Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération, ne déclarait-il pas, en juin 2008 : « il faut renforcer l’influence de la France, ses parts de marché, ses entreprises. Ne pas avoir peur de dire aux Africains qu’on veut les aider, mais qu’on veut aussi que cela nous rapporte* . » Sans aucun doute, un groupe comme Total, qui réalise près de 33% de sa production en Afrique et a distribué en 2008 plus de 5 milliards d’euros de dividendes, démontre chaque jour que « cela rapporte » plus aux actionnaires qu’aux salariés, français ou africains.
Main sur le coeur, ou sur la poche du portefeuille, les chefs d’entreprises présents à Nice vont adopter une nouvelle « charte de l’entrepreneur en Afrique » sur la responsabilité sociale et environnementale (RSE). De beaux discours, une fois de plus. Mais les pratiques des entreprises françaises sur le continent africain sont souvent bien différentes. Peut-on parler de « responsabilité sociale » quand des groupes français en Tunisie s’opposent à la création d’organisations syndicales dans leurs entreprises ? Quand le groupe Bolloré, leader en Afrique du transport et de la logistique, licencie les délégués syndicaux de Camrail, sa filiale ferroviaire au Cameroun, ou les militants du port d’Abidjan ? Total au Congo ou au Nigeria, AREVA au Niger ou au Gabon, la Compagnie fruitière au Cameroun,... : les atteintes à l’environnement et les conditions de travail scandaleuses font régulièrement la « une » de la presse africaine et, parfois, internationale...
Sauf à se réduire à un simple exercice de relations publiques, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises ne peut seulement reposer sur les démarches volontaires et non contraignantes. Nul ne peut se déclarer « socialement » ou « environnementalement » responsable, en ayant choisi ses propres normes, règles et objectifs, sans contrôle social et institutionnel de la mise en oeuvre des engagements pris.
L’enjeu de la RSE est de progresser dans l’élaboration de normes sociales et environnementales qui soient contraignantes. Le Medef s’y oppose vigoureusement et cette question n’est pas à l’ordre du jour du sommet Afrique-France de Nice. La CGT a donc décidé de ne pas y participer. S’engager sur ce terrain, mener le débat sur la régulation publique des investissements étrangers, sur les politiques nationales de développement de l’emploi décent, sur les coûts économiques et sociaux des incitations fiscales, sur la responsabilité des entreprises donneuses d’ordres vis-à-vis des pratiques de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs, aurait pourtant, parmi d’autres sujets, constitué une vraie « rupture » dans les relations entre la France et l’Afrique.
Montreuil, le 31 mai 2010
* Libération, 24 juin 2008.
lundi 31 mai 2010, par Frédéric Dayan
En France, cette pétition est adressée au Président de la République, Nicolas Sarkozy, avec copie au
président du Conseil de l’Union européenne, José Luis Rodrìguez Zapatero. Elle est disponible sur www.omd2015.fr et www.campagnedumillenaire.org.
« A quatre mois du Sommet contre la pauvreté des 20-22 septembre prochains, nous invitons l’ensemble des citoyens à signer cette pétition pour rappeler à Nicolas Sarkozy
de tenir les engagements pris par la France en septembre 2000 en signant la Déclaration du Millénaire. Pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, chaque voix compte ! »,
ont déclaré les deux organisations.
« A cinq ans de l’échéance fixée pour atteindre les OMD, il est grand temps que la France et l’Europe mettent un terme à 40 ans de promesses non tenues. Nous encourageons la France à adopter la proposition de la Commission Européenne2 visant notamment à augmenter l’aide publique au développement (APD) à hauteur de 0,7% de sa richesse nationale et améliorer graduellement son efficacité d’ici à 2015. En l’absence d’engagements fermes en vue d’établir et de respecter un calendrier contraignant, nous redoutons que la France et l’Europe ne respectent pas leurs engagements », ont rappelé les organisations.
Lire aussi « Recommandations des organisations de la société civile et des collectivités territoriales françaises » disponible sur www.omd2015.org. |
Rappel des engagements pris :
Les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont été adoptés par l’ensemble des chefs
d’Etat et de gouvernement membres des Nations unies lors du Sommet du Millénaire à New York en 2000. Ils se sont ainsi fermement engagés à atteindre huit objectifs, avec pour date
butoir 2015 : |