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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 22:00

La ministre des universités et des organismes de recherche présente le 1er juin « les premiers appels à projets des investissements d’avenir, la méthodologie pour y répondre, et les éléments de calendrier », organisant ainsi la concurrence à l’intérieur même de ses services. Les milliards destinés à appâter leurs dirigeants seront officiellement issus du Grand Emprunt. Mais à mesure que la crise financière se rapproche de notre pays, l’inopportunité de ce coup médiatique s’amplifie. Plutôt que d’y renoncer, le gouvernement annonce la réduction des crédits de fonctionnements de notre service public et celle de nos emplois, contredisant ses engagements en 2009.

 

Il n’est pourtant pas besoin d’aggraver l’endettement de notre pays pour aider la communauté scientifique. La Cour des Comptes a récemment critiqué les milliards dépensés au titre du Crédit Impôt Recherche. Au lieu de profiter aux petites entreprises innovantes, notamment celles ayant monté des partenariats équilibrés avec nos organismes publics, cette niche fiscale profite essentiellement aux grosses entreprises maîtrisant les techniques d’optimisation de leurs charges, et cela même quand elles n’ont pas ou plus d’activité de recherche. Le comble est atteint par Sanofi, qui dans le même temps perçoit cette manne et licencie 1300 de ses chercheurs.

 

Il ne faut donc pas s’y tromper : derrière les grands mots d’une communication que même les professionnels des médias ont du mal à décrypter, se cache une politique scientifique catastrophique. Au lieu d’améliorer le fonctionnement de nos universités et nos organismes de recherche, qui ont tous fait la preuve de leur utilité et de leur aptitude à gérer au mieux les faibles moyens qu’on leur donne, le gouvernement les divise et les subordonne aux intérêts d’entreprises cherchant à externaliser leur recherche plutôt que d’offrir à nos jeunes diplômés des carrières attractives.

Le gouvernement utilise la crise financière pour assujettir notre service public à des intérêts privés, et à terme le détruire. Si vous pensez qu’il est temps de dire notre désaccord avec cette politique, également à l’œuvre dans la santé, la culture et l’éducation, venez nombreux place de la Sorbonne, ce 1er juin à 14h, pour exiger une politique scientifique au service de tous.

 

Toutes les informations complémentaires sur : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3140

ainsi que sur l'événement Facebook auquel vous pouvez inviter vos amis : http://www.facebook.com/event.php?eid=112220925487250

L'association Sauvons la Recherche

 

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 13:05

Travailleurs sans papiers grévistes

Pour qui roule Eric Besson ?

Communiqué des 11 organisations partie prenantes au mouvement de régularisation des travailleurs sans papiers

 

jeudi 27 mai 2010, par Frédéric Dayan

 
Une deuxième réunion de discussions sur la régularisation des travailleur-e-s sans-papiers a eu lieu le 20 mai entre les représentants du gouvernement et ceux des organisations syndicales membres du « groupe des onze ».
 
Les représentants syndicaux ont développé les éléments de « l’approche commune » élaborée avec un certain nombre d’employeurs et d’organisations d’employeurs.
Sur ces différents points, les représentants du Ministère de l’Immigration n’ont élevé aucune objection. Celui du Ministère du Travail confirmait au fur et à mesure que ce qui était exposé était bien la réalité du monde du travail. Mais à la fin de la réunion, le Ministère de l’Immigration nous dit… qu’il doit consulter les préfectures pour faire le bilan d’application de la circulaire du 24 novembre 2009 !
Or dans cette circulaire, il n’y a qu’une seule formule impérative : l’obligation faite aux préfectures de faire remonter leur bilan de régularisation et leurs difficultés dans l’application de la circulaire. Ce bilan est donc déjà fait. Ou alors, même cette disposition ne s’applique pas ?
Par souci « d’éthique », de « responsabilité sociale » et/ou d’intérêt bien compris pour leur entreprise, de plus en plus d’employeurs disent « Ça ne peut plus durer. Il faut des critères clairs de régularisation ». A l’opposé, le discours du Ministère de l’immigration laisse une curieuse impression : il semble vouloir retarder le plus possible les échéances, quitte à laisser faire, voire à protéger ceux qui veulent que le business et la surexploitation des travailleur-e-s sans papiers continuent, et qui par exemple, ont plébiscité l’introduction de l’article 43 dans la loi du 20 novembre 2007, autorisant le trafic de salariés migrants par le biais de l’intérim.
Au delà de ses discours, M.Besson continue donc d’accepter qu’une partie des salariés de notre pays restent sans droits. Nous, nous voulons que les salariés qui ont déjà travaillé ici, puissent enfin recouvrer leurs droits de salariés. Nous prendrons dans l’action les moyens d’atteindre cet objectif.
Aujourd’hui, l’ordre public social est bafoué : en ne reconnaissant pas les droits de ces travailleur-e-s, le Ministère de l’Immigration laisse porter atteinte à tout le monde du Travail.
Les atermoiements de M.Besson exacerbent le dumping social pour le plus grand bénéfice des patrons-voyous. Ce faisant, il se rend objectivement leur complice.
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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 12:57
 
AFP - 28/05/2010 à 12h28
Pensions des ex-combattants: le gouvernement doit revoir sa copie censurée par le Conseil Consitutionnel

 

Photographe : Bertrand Guay AFP/Archives :: Les membres du Conseil constitutionnel réunis le 20 mai 2010 à Paris

 

La France doit verser une pension d'un même montant à ses anciens combattants résidant dans un même pays, qu'ils soient ou pas de nationalité française, a tranché vendredi le Conseil constitutionnel, censurant pour la première fois des lois déjà en vigueur.

photo : Bertrand Guay , AFP/Archives

Le Conseil avait été saisi mardi d'une question relative à la revalorisation des pensions des anciens combattants des ex-colonies, aussi appelée "décristallisation des pensions".

Il a estimé qu'il n'était pas contraire au principe d'égalité que les pensions soient différentes, selon que l'ancien combattant réside en France ou à l'étranger. En revanche, il estime que dans un même pays de résidence, il ne doit pas y avoir de différence de traitements. Il a donc jugé non constitutionnel une différence du montant des pensions basée sur la nationalité.

 

Le Conseil constitutionnel a censuré trois articles issus de trois lois différentes (1981, 2002 et 2006), et fixé au 1er janvier 2011 la date d'abrogation de ces articles afin de permettre au législateur "de prendre de nouvelles dispositions, et d'en étendre le bénéfice à tous ceux dont le recours est en cours".

 
Le gouvernement français avait annoncé fin 2006 que les 84.000 anciens combattants de 23 nationalités verraient le montant de leurs pensions, qui avait été gelé à la date des indépendances des ex-colonies, aligné sur celles de leurs frères d'armes français.

Cette revalorisation est entrée en vigueur en 2007, mais est restée compliquée à appliquer, les dispositions étant parfois différentes pour les anciens combattants issus du Maghreb, d'Afrique noire ou d'Indochine.

 

En France, des anciens combattants se sont plaints de difficultés administratives et de la mauvaise volonté du pouvoir, alors que nombre d'entre eux, âgés, meurent avant de voir leur pension revalorisée.

 

En février dernier, l'association "les oubliés de la République" a organisé un hommage public à un ancien combattant marocain, Mohamed Mechti, mort à 90 ans à Bordeaux (ouest), après avoir touché un seul mois de pension.

 

 

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 11:59

 PARIS, 28 mai 2010 (AFP) - Plusieurs centaines de salariés sans papiers ont passé la nuit de jeudi à vendredi sur les marches de l'opéra Bastille à Paris pour réclamer un texte définissant des critères de régularisation échappant à l'arbitraire préfectoral.
   "Il y a une terrible détermination de ces salariés, on ne bouge plus tant qu'on n'aura pas nos critères", a déclaré à l'AFP au nom des onze syndicats et associations soutenant le mouvement, Francine Blanche, responsable CGT.
   "On en a assez des tergiversations du ministère de l'Immigration", a-t-elle
ajouté.
   Les salariés sans papiers étaient nombreux dans la manifestation parisienne
contre la fin de la retraite à 60 ans jeudi, et ils ont entamé l'occupation des abords de l'opéra Bastille dès la dispersion du cortège, a constaté l'AFP.
   Deux réunions ont eu lieu avec les services d'Eric Besson, ministre de l'Immigration les 14 et 20 mai au sujet des travailleurs sans titre de séjour pour lesquels syndicats et associations demandent des critères clairs et identiques de régularisation.
   Mais selon eux, le ministère "semble vouloir retarder le plus  possible les échéances" et sa décision de consulter les préfectures pour faire le  bilan de sa circulaire du 24 novembre 2009 est une manoeuvre qualifiée de "dilatoire" par Mme Blanche.
   Ce faisant, estiment associations et syndicats, M. Besson se rend "complice des patrons-voyous" exploitant de la main d'oeuvre sans titre de séjour et "laisse porter atteinte à tout le monde du travail".
   "Nous voulons que les salariés qui ont déjà travaillé ici puissent enfin recouvrer leurs droits de salariés", rappelaient ces syndicats et associations dans un communiqué mercredi.
   Leur combat reçoit depuis mars le soutien de plus en plus ouvert de dirigeants patronaux (Veolia Propreté, De Richebourg, association Ethic, CGPME).
   Eux aussi réclament des critères de régularisation clairs et font le constat que la circulaire de novembre 2009, censée comme la précédente clarifier l'application de la loi du 20 novembre 2007 sur la régularisation pour motif professionnel, n'est pas appliquée de la même façon d'un salarié à l'autre et d'une préfecture à l'autre.
   clr/pz/db


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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 07:03
FLAMNET-RÉTRO: TEMOIGNAG
E D´AMNESTY INTERNATIONAL

MAURITANIE : LE CONTEXTE D´UNE CRISE -1986-1989.

Depuis les troubles intercommunautaires qui ont ébranlé la Mauritanie et le Sénégal et la fin du rapatriement des sénégalais vivant en Mauritanie,les autorités mauritaniennes ont expulsé vers le Sénégal quelque 50 000 personnes toutes de race noire et de langue Fulfuldé ou Pulaar pour la plupart. Amnesty International a recu de nombreux témoignages faisant état de violations des droits de l´homme perpétrées lors de ces expulsions. Bien que certains abus soient imputables á la police et à la gendarmerie, les violations commises dans le Sud du pays semblent avoir été surtout le fait de la garde nationale.
Les autorités mauritaniennes ont tenté de justifier les expulsions en affirmant qu´elles concernaient essentiellement des sénégalais. S´il est vrai que les expulsés sont de race noire et qu´il n´y a pas de Beïdanes parmi eux, il semble toutefois que la plupart soient nés en Mauritanie et aient été considérés comme citoyens mauritaniens,presque tous possédaient d´ailleurs des cartes d´identité mauritaniennes que les fonctionnaires ont déchirées au moment de leur interpellation ou de leur expulsion.
Certaines personnes semblent avoir été expulsées en raison de leurs liens avec des prisonniers politiques ou de leurs activités politiques présumées. C´est notamment le cas de Aissatou Ly, Habsa Banor Sall et Diénaba Kane, épouses de prisonniers politiques détenus à Aïoun el Atrouss, d´Ibrahima Diouf, ancien prisonnier d´opinion arrêté en décembre 1987 puis relâché en avril 1988 sans avoir été inculpé, ainsi que d´un certain nombre de syndicalistes de Nouadhibou et Nouakchott.
De nombreux témoignages-dont certains sont reproduits ici-ont fait état d´éxécutions extrajudiciaires, de tortures, d´emprisonnements illégaux et de décés en détention survenus au cours des expulsions de Mauritaniens noirs depuis mai 1989. En outre, en procédant à des expulsions collectives , qu´il s´agisse de Sénégalais ou de Mauritaniens, le gouvernement a clairement violé les dispositions d´un article fondamental de la charte africaine des droits de l´homme et des peuples, adoptée par l´Organisation de l´unité africaine et ratifiée le 26 juin 1986 par la Mauritanie.

1-“Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l´intérieur d´un Etat , sous réserve de se conformer aux régles édictées par la loi.”
5-“L´ expulsion collective d´étrangers est interdite. L´expulsion collective est celle qui vise globalement des groupes nationaux, raciaux, ethniques ou religieux.”

LES ÉXÉCUTIONS EXTRAJUDICIAIRES DANS LA VALLÉE DU FLEUVE SÉNÉGAL

Des unités des forces de sécurité auraient encerclé des villages et confisqué les terres et le bétail de Mauritaniens noirs. Ces derniers auraient été forcés de monter à bord de pirogues qui les auraient déposés sur l´autre rive du fleuve, au Sénégal. Des paysans et des éléveurs qui tentaient de s´opposer á l´expulsion ou à l´expropriation auraient été arrêtés et parfois torturés ou éxécutés. Un témoin oculaire a rapporté au début de juin les faits suivants:
“les peuls qui n´ont pas encore été expulsés tentent de fuir avec leurs biens, mais ils sont souvent rattrapés et parfois exécutés. Ce fut le cas pour un peul à Ouali…qui a recu 17 balles. La gendarmerie a tenté de faire disparaitre le cadavre il y a eu également plusieurs morts sur le fleuve, 12 à Maghama et 4 près de Diowol.”
Amnesty International a appris qu´un éleveur de la région de Mbout, Abdarahmane Lam, avait été abattu en juin 1989 par les forces de sécurité et que son corps avait été jeté dans un marigot. Son bétail a été emmené par ces mêmes forces de sécurité. Son frére ,Yéro Lam, arrêté un peu plus tard, aurait été torturé. On ignore tout de son sort. Leurs épouses, leurs enfants et d´autres membres de leur famille auraient été expulsés vers le Sénégal.
D´autres personnes, notamment Samba KÂ, cinquante-six ans,originaire de Tétiane, auraient également été exécutées par les forces de sécurité en juin 1989. Deux paysans de Matam-Réo, expulsés vers le Sénégal, auraient été tués par des membres de la Garde nationale alors qu´ils étaient retournés chez eux pour récupérer quelques afffaires personnelles. Abou Kâ, originaire de Dindi, a été abattu par les forces de sécurité, après avoir été expulsé, il était revenu chercher ses parents qui auraient été incarcérés et enchaînés. Thiam Amadou, surnommé”Chérif”, originaire du village de Douguel Réwo, et Issa Soumaré, du village de Diowol, tous deux anciens militaires , auraient été tués en juillet alors qu´ils pêchaient dans le fleuve.
Fin juin Mamadou Bâ, douze ans, et Abdoulaye Bâ, dix ans, deux enfants du village de Pattoucone dans la commune de DJÉOL,qui conduisaient des moutons et des chévres dans la brousse,auraient été interpellés et égorgés par une patrouille de la Garde nationale. Toute la population de leur village a été expulsée du pays après avoir protesté contre ces meurtres.

TORTURE ET TRAITEMENTS CRUELS INHUMAINS ET DÉGRADANTS

Amnesty international connaït les noms de 10 personnes décédées à la suite de torture dans le Sud-Ouest du pays entre mai et juillet 1989. Les victimes appartenaient à deux groupes distincts:
1- des noirs instruits et des fonctionnaires, membres présumés du mouvement d´opposition de la communauté noire;
2- des paysans et des éleveurs du Sud du pays.

Un fonctionnaire expulsé a fait le récit suivant á Amnesty International:

“Je suis infirmier d´Etat.Je travaillais á Jeder el Mohguéne prés de Rosso-Mauritanie. J´ai été arrêté le 29 mai 1989 et amené au domicile du chef d´arrondissement , où j´ai trouvé cinq fonctionnaires noirs avec des menottes aux mains et enchainés. Nous avons été battus par des éléments de la Garde nationale,qui étaient tous des Beïdanes et des Haratines, qui nous accusaient d´être membres des FLAM(Forces de libération africaines de mauritanie). Alors que je n´avais jamais entendu parler des FLAM auparavant. Quelques jours aprés, nous avons été transférés á Rosso et interrogés par le directeur régional de la sûreté. Nous sommes restés trois jours sans repas. Nous étions enchainés, battus et insultés. On voulait qu´on avoue que nous sommes membres des FLAM. Je suis resté en détention jusqu´au 30 juin, quand j´ai été expulsé. Certains de mes collégues de Jeder sont encore en détention. Un seul fonctionnaire noir a été épargné à Jeder parcequ´il est arabisant”.

Mohamed Yéro Bâ, directeur d´école à Tétiane, est mort en juin 1989 aprés avoir subi la torture du “jaguar”. Membre du conseil municipal de Kaédi, il avait été arrêté apparemment parcequ´on le soupconnait d´avoir envoyé à l´étranger des lettres faisant état des exactions commises par les forces de sécurité dans la vallée du fleuve Sénégal. Il aurait été suspendu au-dessus d´un feu et des temoins affirment que son corps était couvert de brûlures. Après l´interception d´une de ces lettres, plusieurs personnes auraient été arrêtées, parmi lesquelles Abou Hamady Ba, un enseignant de Kaédi âgé de cinquante-deux ans qui aurait été blessé pendant des séances de torture. Libéré après la mort de Mohamed Yéro, cet homme serait assigné à résidence alors qu´il a besoin des soins médicaux.
Plusieurs habitants du village de Toumbel, dans la région de Maghama, incendié en juin 1989, auraientété maltraités par des militaires. Des jeunes femmes auraient été violées et forcées de traverser nues le fleuve Sénégal.
Des femmes expulsées ont été blessées par des membres des forces de sécurité qui voulaient confisquer leurs bijoux. Les lourdes boucles d´oreille en or portées par les femmes peules ont été arrachées, laissant ces femmes les oreilles en sang.
Les tortures et mauvais traitements ne se sont pas limités au Sud-ouest du pays, ils ont également été signalés dans d´autres régions. Le récit a été fait par un temoin qui s´était rendu au début de mai 1989 dans un poste de police de la capitale:
“le 30 mai, à 20h30, au poste de police de Toujounine, dans la banlieue de Nouakchott, sur la route de l´Espoir, j´ai personnellement assisté à une séance de torture(tête dans l´eau jusqu´à étouffement), il était nu et avait été aspergé d´eau, il grelottait á cause du vent froid de la nuit. Lorsque je suis intervenu(c´était pendant le couvre-feu et j´étais là par hasard), on m´a répondu: ”mais c´est un Sénégalais”dans un ton qui voulait dire”Mais vous ne savez pas qu´on a le droit de torturer les Sénégalais ?” on m´a dit.”Nous avons des ordres!”



Extrait de Mauritanie 1986-1989.
contexte d´une crise
Trois années d´emprisonnements politiques de tortures et de procés inéquitables
Amnesty International-Embargo:30 Novembre 1989
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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 21:54
Nice 31 mai et 1er juin 2010 : XXVe sommet Afrique-France ChasséEs d’ici, pilléEs là-bas !

 

7 mai 2010 par Survie
 

Nice accueille, les 31 mai et 1er juin, le XXVe Sommet des chefs d’État de France et d’Afrique, un moment essentiel de la politique africaine de la France. Ces sommets réguliers, qui offrent à des chefs d’État souvent criminels et corrompus l’occasion d’asseoir leur impunité, ont pour objectif de renforcer les liens politiques, économiques et militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines, ainsi qu’avec les pays extérieurs à son traditionnel « pré-carré ». Celui-ci sera en particulier l’occasion de favoriser les « affaires », avec plus de 200 entreprises françaises et africaines invitées...

Cette politique françafricaine encourage le pillage des ressources naturelles et humaines par le contrôle monétaire du franc CFA, la dette, la dérèglementation et la casse des services publics réclamées par les institutions multilatérales, le détournement massif de capitaux via les paradis fiscaux... Mais aussi par le recours à l’immigration choisie et le soutien à des gouvernements qui méprisent démocratie et droits humains.

Cette politique françafricaine est l’un des moteurs d’une émigration qui ne pourra qu’augmenter, stimulée par le changement climatique, le saccage environnemental et social qui accompagne le pillage des ressources et la concurrence déloyale des exportations agricoles des pays riches ou émergents. Pour des millions de personnes, la seule possibilité est l’exode vers l’Europe où elles enrichissent pays d’accueil et entreprises par leur travail, leurs cotisations, leurs impôts même si souvent sans papiers, elles sont privées de leur droits légitimes.

La France, dans une Europe forteresse, dénonce hypocritement l’afflux de réfugiés économiques et climatiques qu’elle contribue à créer plutôt que d’agir directement sur les causes, qu’une aide au développement trop souvent détournée de ses objectifs ne parviendra jamais à combattre efficacement.

Nous dénonçons la double dimension de la politique de la France vis à vis de l’Afrique :
- Une politique extérieure, prédatrice au niveau économique, destructrice de l’environnement et contraire à l’intérêt des peuples africains et français,
- Une politique migratoire, qui désigne des boucs-émissaires quand il faudrait aider et régulariser.

Nous, réseaux militants et simples citoyen-ne-s, nous nous sommes rassemblé-e-s pour proposer en amont et pendant ce sommet officiel le maximum d’événements publics en vue d’informer et de mobiliser sur ces thèmes.

+ d’infos : http://local.attac.org/attac06/


Premiers signataires : ADN, Artisans du Monde-Nice, ATTAC France, CADTM France, Cantine Piedanlepla, CETIM, Collectif Anarchiste des Alpes Maritimes (CAAM), COVIAM, Emancipation, Europe Ecologie 06, Greenpeace-Nice, Jeunes Communistes 06, journal Le Patriote, LDH Nice Cannes-Grasse et région PACA, Les Alternatifs, MRAP-06, Nice Citoyenne et Altermondialiste (NICEA), No Vox, NPA, PCF-06, PECOS, RESF-06, Sud-Solidaires 06, Survie, Vie&Partages

 
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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 18:14

 

Défi relevé par les salariés

jeudi 27 mai 2010

 

La mobilisation du 27 mai à l’appel de la CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaires, UNSA, pour l’emploi, les salaires, les retraites, le service public, a rassemblé 1 million de personnes dans 176 manifestations. Aujourd’hui, ce n’est pas la résignation qui a dominé mais une forte combativité qui s’est manifestée dans les entreprises et les administrations, notamment par des milliers d’arrêt de travail.

 

Cette journée démontre une forte hausse sur tout le territoire de la mobilisation des salariés par rapport aux initiatives unitaires des 23 mars et 1er mai. Cela prouve la détermination des salariés à s’opposer à la réforme gouvernementale des régimes de retraites dont l’objectif central est de satisfaire les marchés financiers, et à exiger au contraire une véritable revalorisation du travail.

 

Cette mobilisation est la meilleure réponse qu’il fallait apporter au défi lancé par le gouvernement avec la réforme des retraites qui va être officialisée dans les prochains jours. Si le gouvernement ignore ou minore la signification de cette journée de mobilisation il prend le risque d’un conflit de plus grande ampleur.

 

Le gouvernement doit moins écouter le MEDEF et les actionnaires pour enfin entendre les salariés. Le patronat doit accepter l’ouverture des négociations sur les revendications des salariés, notamment en matière de salaires, d’emplois et de conditions de travail.

 

Forte du succès de cette journée, la CGT estime que l’intersyndicale dispose d’un mandat pour préparer d’autres initiatives de mobilisation avant les congés d’été. Elle fera des propositions en ce sens lors de la réunion du 31 mai.

 

Sans attendre, la CGT appelle l’ensemble de ses organisations à poursuivre la diffusion de la pétition nationale pour l’avenir des retraites. Elle reçoit déjà un très large écho. Elle sera remise au gouvernement dans la première quinzaine de juin.

Montreuil le 27 mai 2010


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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 18:11

27 mai

Syndicalistes grecs à la manifestation de Paris

mercredi 26 mai 2010, par Frédéric Dayan

 
Invitée par les Organisations syndicales de la Région Île-de-France, (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA) organisatrices de la manifestation du 27 mai à Paris, une délégation des syndicats d’Athènes (EKA) sera présente en tête de la manifestation qui partira à 14h00 de Denfert-Rochereau.
Pour la défense de l’emploi, des salaires et des retraites, pour susciter un vaste mouvement de résistance, immédiatement et en commun, dans tous les pays de l’Union Européenne : c’est le sens de la présence d’une délégation des syndicats grecs à Paris le 27 mai.
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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 17:10
Semaine des Amériques à Avignon – Amérique latine 1810-2010 : 200 ans d’indépendances

Lieu : Hôtel de Ville d’Avignon

Dates : 27mai à 18h30

Conférence-débat par Gérard Gomez, professeur à l’Université d’Aix-Marseille 1, spécialiste de la civilisation latino-américaine

Entrée libre dans la limite des places disponibles

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 16:56

Séminaire organisé avec l’association Espaces Marx.

De la croissance fordiste au développement durable par une économie sociale et plurielle

Sixième séance du séminaire, avec Danièle Demoustier, socio-économiste, maître de conférence à l’institut d’études politiques de Grenoble, et auteur de plusieurs publications sur l’économie sociale et solidaire.

 

Mardi 1er juin 2010, de 19h à 21h
Salles de conférence 26/27
6 avenue Mathurin Moreau
75019 Paris
Métro Colonel Fabien

 

Mise en bouche :

Les grands axes de cette intervention porteront, en introduction, sur l’écart entre la théorie et la réalité que recouvre en économie des notions telles que celles de croissance et de développement ; sur les transformations de notre mode de développement, à partir les différentes phases du capitalisme et de ses crises structurelles, en prêtant une attention toute particulière à la place accordée à l’économie sociale, en première partie, et en seconde partie, une réflexion sur la crise actuelle et l’ouverture possible sur un nouveau modèle de développement qui intègrerait davantage l’économie sociale à côté de l’économie publique.

En conclusion, sera proposée une réflexion sur les indicateurs d’utilité économique, sociale et écologique, qui permettrait de dépasser les restrictions imposées par la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), la Directive Services, etc.


L’objectif global de ce séminaire est de réfléchir à ce que pourrait être un nouveau type de développement qui sorte des ornières dans lesquelles nous a jeté l’actuel mode de croissance capitaliste. Mais ce séminaire entend aborder cette problématique en suivant trois axes de réflexion.

 

Le premier s’interrogera sur ce qu’on peut entendre par développement lorsqu’on le rapporte aux personnes, aux sociétés et à l’humanité tout entière -sur notre planète aux ressources et aux capacités d’absorption de nos rejets limitées- à leurs besoins, vitaux comme à ceux, tout aussi vitaux, qui se rapportent au processus d’individuation, au regard des potentialités d’une époque. A partir de là, c’est-à-dire à partir de ce que nous pourrions cerner comme finalités humaines à assigner au développement, nous souhaiterions contribuer à dégager une autre vision de ce qu’est la richesse pour une société et pour l’humanité, de ce qu’il est souhaitable qu’une société vise en priorité pour favoriser l’épanouissement de ses membres. Or les notions de croissance ou de développement tel quelles sont comprises communément aujourd’hui, occultent totalement cette problématique complexe du sens, des moyens et des fins des sociétés humaines pour la recouvrir par la réponse dominante, à savoir et schématiquement : produire pour accumuler du capital, au coût que l’on sait pour les peuples et pour la planète. Et c’est le résultat de ce processus qui passe massivement pour faire richesse dans nos sociétés. Marx évoquait déjà d’autres pistes pour concevoir ce qui fait richesse en société lorsqu’il écrivait dans les « Grundrisse » que « la richesse réelle est la force productive développée de tous les individus » autrement dit l’essor de leurs capacités d’intervention sur le monde et, dès lors, que « le temps disponible (…) est la mesure de la richesse » et non plus la seule valeur d’échange adossée au temps contraint. Ce qui peut nous conduire à envisager la problématique du développement sous un tout autre angle …

 

Le second cherchera à identifier ce qui peut-être les conditions et les moyens d’un autre type de développement, en appui sur des services publics, des biens communs universels, l’économie sociale et solidaire - dont les acteurs doivent nécessairement s’interroger sur leur place au sein d’un mouvement de transformation sociale et sur la conception qu’ils en ont- l’autogestion... comme possible socle d’un autre fonctionnement d’une économie fut-elle marchande, dès lors que les finalités des activités de production de biens et de services soient au service prioritaire du développement des hommes dans leur environnement naturel et cultivé.

 

Le troisième axe s’efforcera de réfléchir sur les questions liées à la mesure de la richesse produite en relation avec les points précédents, c’est-à-dire à celle des indicateurs/incitateurs à créer ou mettre en place, en complément ou en substitution à ceux existant actuellement, pour qu’ils s’accordent aux fins émancipatrices d’un nouveau type de développement.

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