Lieu : Hôtel de Ville d’Avignon
Dates : 27mai à 18h30
Conférence-débat par Gérard Gomez, professeur à l’Université d’Aix-Marseille 1, spécialiste de la civilisation latino-américaine
Le blog de Martine valla
La ministre des universités et des organismes de recherche présente le 1er juin « les premiers appels à projets des investissements d’avenir, la méthodologie pour y répondre, et les éléments de calendrier », organisant ainsi la concurrence à l’intérieur même de ses services. Les milliards destinés à appâter leurs dirigeants seront officiellement issus du Grand Emprunt. Mais à mesure que la crise financière se rapproche de notre pays, l’inopportunité de ce coup médiatique s’amplifie. Plutôt que d’y renoncer, le gouvernement annonce la réduction des crédits de fonctionnements de notre service public et celle de nos emplois, contredisant ses engagements en 2009.
Il n’est pourtant pas besoin d’aggraver l’endettement de notre pays pour aider la communauté scientifique. La Cour des Comptes a récemment critiqué les milliards dépensés au titre du Crédit Impôt Recherche. Au lieu de profiter aux petites entreprises innovantes, notamment celles ayant monté des partenariats équilibrés avec nos organismes publics, cette niche fiscale profite essentiellement aux grosses entreprises maîtrisant les techniques d’optimisation de leurs charges, et cela même quand elles n’ont pas ou plus d’activité de recherche. Le comble est atteint par Sanofi, qui dans le même temps perçoit cette manne et licencie 1300 de ses chercheurs.
Il ne faut donc pas s’y tromper : derrière les grands mots d’une communication que même les professionnels des médias ont du mal à décrypter, se cache une politique scientifique catastrophique. Au lieu d’améliorer le fonctionnement de nos universités et nos organismes de recherche, qui ont tous fait la preuve de leur utilité et de leur aptitude à gérer au mieux les faibles moyens qu’on leur donne, le gouvernement les divise et les subordonne aux intérêts d’entreprises cherchant à externaliser leur recherche plutôt que d’offrir à nos jeunes diplômés des carrières attractives.
Le gouvernement utilise la crise financière pour assujettir notre service public à des intérêts privés, et à terme le détruire. Si vous pensez qu’il est temps de dire notre désaccord avec cette politique, également à l’œuvre dans la santé, la culture et l’éducation, venez nombreux place de la Sorbonne, ce 1er juin à 14h, pour exiger une politique scientifique au service de tous.
Toutes les informations complémentaires sur : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3140
ainsi que sur l'événement Facebook auquel vous pouvez inviter vos amis : http://www.facebook.com/event.php?eid=112220925487250
L'association Sauvons la Recherche
Travailleurs sans papiers grévistes
Communiqué des 11 organisations partie prenantes au mouvement de régularisation des travailleurs sans papiers
jeudi 27 mai 2010, par Frédéric Dayan
La France doit verser une pension d'un même montant à ses anciens combattants résidant dans un même pays, qu'ils soient ou pas de nationalité française, a tranché vendredi le Conseil constitutionnel, censurant pour la première fois des lois déjà en vigueur.
Le Conseil avait été saisi mardi d'une question relative à la revalorisation des pensions des anciens combattants des ex-colonies, aussi appelée "décristallisation des pensions".
Il a estimé qu'il n'était pas contraire au principe d'égalité que les pensions soient différentes, selon que l'ancien combattant réside en France ou à l'étranger. En revanche, il estime que dans un même pays de résidence, il ne doit pas y avoir de différence de traitements. Il a donc jugé non constitutionnel une différence du montant des pensions basée sur la nationalité.
Le Conseil constitutionnel a censuré trois articles issus de trois lois différentes (1981, 2002 et 2006), et fixé au 1er janvier 2011 la date d'abrogation de ces articles afin de permettre au législateur "de prendre de nouvelles dispositions, et d'en étendre le bénéfice à tous ceux dont le recours est en cours".
Cette revalorisation est entrée en vigueur en 2007, mais est restée compliquée à appliquer, les dispositions étant parfois différentes pour les anciens combattants issus du Maghreb, d'Afrique noire ou d'Indochine.
En France, des anciens combattants se sont plaints de difficultés administratives et de la mauvaise volonté du pouvoir, alors que nombre d'entre eux, âgés, meurent avant de voir leur pension revalorisée.
En février dernier, l'association "les oubliés de la République" a organisé un hommage public à un ancien combattant marocain, Mohamed Mechti, mort à 90 ans à Bordeaux (ouest), après avoir touché un seul mois de pension.
PARIS, 28 mai 2010 (AFP) - Plusieurs centaines de salariés sans papiers ont passé la nuit de jeudi à
vendredi sur les marches de l'opéra Bastille à Paris pour réclamer un texte définissant des critères de régularisation échappant à l'arbitraire préfectoral.
"Il y a une terrible détermination de ces salariés, on ne bouge plus tant qu'on n'aura pas nos critères", a déclaré à l'AFP au nom des onze syndicats et associations soutenant le
mouvement, Francine Blanche, responsable CGT.
"On en a assez des tergiversations du ministère de l'Immigration", a-t-elle
ajouté.
Les salariés sans papiers étaient nombreux dans la manifestation parisienne
contre la fin de la retraite à 60 ans jeudi, et ils ont entamé l'occupation des abords de l'opéra Bastille dès la dispersion du cortège, a constaté l'AFP.
Deux réunions ont eu lieu avec les services d'Eric Besson, ministre de l'Immigration les 14 et 20 mai au sujet des travailleurs sans titre de séjour pour lesquels syndicats et
associations demandent des critères clairs et identiques de régularisation.
Mais selon eux, le ministère "semble vouloir retarder le plus possible les échéances" et sa décision de consulter les préfectures pour faire le bilan de sa circulaire du
24 novembre 2009 est une manoeuvre qualifiée de "dilatoire" par Mme Blanche.
Ce faisant, estiment associations et syndicats, M. Besson se rend "complice des patrons-voyous" exploitant de la main d'oeuvre sans titre de séjour et "laisse porter atteinte à tout
le monde du travail".
"Nous voulons que les salariés qui ont déjà travaillé ici puissent enfin recouvrer leurs droits de salariés", rappelaient ces syndicats et associations dans un communiqué
mercredi.
Leur combat reçoit depuis mars le soutien de plus en plus ouvert de dirigeants patronaux (Veolia Propreté, De Richebourg, association Ethic, CGPME).
Eux aussi réclament des critères de régularisation clairs et font le constat que la circulaire de novembre 2009, censée comme la précédente clarifier l'application de la loi du 20
novembre 2007 sur la régularisation pour motif professionnel, n'est pas appliquée de la même façon d'un salarié à l'autre et d'une préfecture à l'autre.
clr/pz/db
Nice accueille, les 31 mai et 1er juin, le XXVe Sommet des chefs d’État de France et d’Afrique, un moment essentiel de la politique africaine de la France. Ces sommets réguliers, qui offrent à des chefs d’État souvent criminels et corrompus l’occasion d’asseoir leur impunité, ont pour objectif de renforcer les liens politiques, économiques et militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines, ainsi qu’avec les pays extérieurs à son traditionnel « pré-carré ». Celui-ci sera en particulier l’occasion de favoriser les « affaires », avec plus de 200 entreprises françaises et africaines invitées...
Cette politique françafricaine encourage le pillage des ressources naturelles et humaines par le contrôle monétaire du franc CFA, la dette, la dérèglementation et la casse des services publics réclamées par les institutions multilatérales, le détournement massif de capitaux via les paradis fiscaux... Mais aussi par le recours à l’immigration choisie et le soutien à des gouvernements qui méprisent démocratie et droits humains.
Cette politique françafricaine est l’un des moteurs d’une émigration qui ne pourra qu’augmenter, stimulée par le changement climatique, le saccage environnemental et social qui accompagne le pillage des ressources et la concurrence déloyale des exportations agricoles des pays riches ou émergents. Pour des millions de personnes, la seule possibilité est l’exode vers l’Europe où elles enrichissent pays d’accueil et entreprises par leur travail, leurs cotisations, leurs impôts même si souvent sans papiers, elles sont privées de leur droits légitimes.
La France, dans une Europe forteresse, dénonce hypocritement l’afflux de réfugiés économiques et climatiques qu’elle contribue à créer plutôt que d’agir directement sur les causes, qu’une aide au développement trop souvent détournée de ses objectifs ne parviendra jamais à combattre efficacement.
Nous dénonçons la double dimension de la politique de la France vis à vis de l’Afrique :
Une politique extérieure, prédatrice au niveau
économique, destructrice de l’environnement et contraire à l’intérêt des peuples africains et français,
Une politique migratoire, qui désigne des
boucs-émissaires quand il faudrait aider et régulariser.
Nous, réseaux militants et simples citoyen-ne-s, nous nous sommes rassemblé-e-s pour proposer en amont et pendant ce sommet officiel le maximum d’événements publics en vue d’informer et de mobiliser sur ces thèmes.
+ d’infos : http://local.attac.org/attac06/
Premiers signataires : ADN, Artisans du Monde-Nice, ATTAC France, CADTM France, Cantine Piedanlepla, CETIM, Collectif Anarchiste des Alpes Maritimes (CAAM), COVIAM, Emancipation, Europe Ecologie 06, Greenpeace-Nice, Jeunes Communistes 06, journal Le Patriote, LDH Nice Cannes-Grasse et région PACA, Les Alternatifs, MRAP-06, Nice Citoyenne et Altermondialiste (NICEA), No Vox, NPA, PCF-06, PECOS, RESF-06, Sud-Solidaires 06, Survie, Vie&Partages
jeudi 27 mai 2010
La mobilisation du 27 mai à l’appel de la CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaires, UNSA, pour l’emploi, les salaires, les retraites, le service public, a rassemblé 1 million de personnes dans 176 manifestations. Aujourd’hui, ce n’est pas la résignation qui a dominé mais une forte combativité qui s’est manifestée dans les entreprises et les administrations, notamment par des milliers d’arrêt de travail.
Cette journée démontre une forte hausse sur tout le territoire de la mobilisation des salariés par rapport aux initiatives unitaires des 23 mars et 1er mai. Cela prouve la détermination des salariés à s’opposer à la réforme gouvernementale des régimes de retraites dont l’objectif central est de satisfaire les marchés financiers, et à exiger au contraire une véritable revalorisation du travail.
Cette mobilisation est la meilleure réponse qu’il fallait apporter au défi lancé par le gouvernement avec la réforme des retraites qui va être officialisée dans les prochains jours. Si le gouvernement ignore ou minore la signification de cette journée de mobilisation il prend le risque d’un conflit de plus grande ampleur.
Le gouvernement doit moins écouter le MEDEF et les actionnaires pour enfin entendre les salariés. Le patronat doit accepter l’ouverture des négociations sur les revendications des salariés, notamment en matière de salaires, d’emplois et de conditions de travail.
Forte du succès de cette journée, la CGT estime que l’intersyndicale dispose d’un mandat pour préparer d’autres initiatives de mobilisation avant les congés d’été. Elle fera des propositions en ce sens lors de la réunion du 31 mai.
Sans attendre, la CGT appelle l’ensemble de ses organisations à poursuivre la diffusion de la pétition nationale pour l’avenir des retraites. Elle reçoit déjà un très large écho. Elle sera remise au gouvernement dans la première quinzaine de juin.
Montreuil le 27 mai 2010
27 mai
mercredi 26 mai 2010, par Frédéric Dayan
Séminaire organisé avec l’association Espaces Marx.
Sixième séance du séminaire, avec Danièle Demoustier, socio-économiste, maître de conférence à l’institut d’études politiques de Grenoble, et auteur de plusieurs publications sur l’économie sociale et solidaire.
Mardi 1er juin 2010, de 19h à
21h
Salles de conférence 26/27
6 avenue Mathurin Moreau
75019 Paris
Métro Colonel Fabien
Mise en bouche :
Les grands axes de cette intervention porteront, en introduction, sur l’écart entre la théorie et la réalité
que recouvre en économie des notions telles que celles de croissance et de développement ; sur les transformations de notre mode de développement, à partir les différentes phases du
capitalisme et de ses crises structurelles, en prêtant une attention toute particulière à la place accordée à l’économie sociale, en première partie, et en seconde partie, une réflexion sur la
crise actuelle et l’ouverture possible sur un nouveau modèle de développement qui intègrerait davantage l’économie sociale à côté de l’économie publique.
En conclusion, sera proposée une réflexion sur les indicateurs d’utilité économique, sociale et écologique, qui permettrait de dépasser les restrictions imposées par la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), la Directive Services, etc.
L’objectif global de ce séminaire est de réfléchir à ce que pourrait être un nouveau type de développement qui sorte des ornières dans lesquelles nous a jeté l’actuel mode de croissance capitaliste. Mais ce séminaire entend aborder cette problématique en suivant trois axes de réflexion.
Le premier s’interrogera sur ce qu’on peut entendre par développement lorsqu’on le rapporte aux personnes, aux sociétés et à l’humanité tout entière -sur notre planète aux ressources et aux capacités d’absorption de nos rejets limitées- à leurs besoins, vitaux comme à ceux, tout aussi vitaux, qui se rapportent au processus d’individuation, au regard des potentialités d’une époque. A partir de là, c’est-à-dire à partir de ce que nous pourrions cerner comme finalités humaines à assigner au développement, nous souhaiterions contribuer à dégager une autre vision de ce qu’est la richesse pour une société et pour l’humanité, de ce qu’il est souhaitable qu’une société vise en priorité pour favoriser l’épanouissement de ses membres. Or les notions de croissance ou de développement tel quelles sont comprises communément aujourd’hui, occultent totalement cette problématique complexe du sens, des moyens et des fins des sociétés humaines pour la recouvrir par la réponse dominante, à savoir et schématiquement : produire pour accumuler du capital, au coût que l’on sait pour les peuples et pour la planète. Et c’est le résultat de ce processus qui passe massivement pour faire richesse dans nos sociétés. Marx évoquait déjà d’autres pistes pour concevoir ce qui fait richesse en société lorsqu’il écrivait dans les « Grundrisse » que « la richesse réelle est la force productive développée de tous les individus » autrement dit l’essor de leurs capacités d’intervention sur le monde et, dès lors, que « le temps disponible (…) est la mesure de la richesse » et non plus la seule valeur d’échange adossée au temps contraint. Ce qui peut nous conduire à envisager la problématique du développement sous un tout autre angle …
Le second cherchera à identifier ce qui peut-être les conditions et les moyens d’un autre type de développement, en appui sur des services publics, des biens communs universels, l’économie sociale et solidaire - dont les acteurs doivent nécessairement s’interroger sur leur place au sein d’un mouvement de transformation sociale et sur la conception qu’ils en ont- l’autogestion... comme possible socle d’un autre fonctionnement d’une économie fut-elle marchande, dès lors que les finalités des activités de production de biens et de services soient au service prioritaire du développement des hommes dans leur environnement naturel et cultivé.
Le troisième axe s’efforcera de réfléchir sur les questions liées à la mesure de la richesse produite en relation avec les points précédents, c’est-à-dire à celle des indicateurs/incitateurs à créer ou mettre en place, en complément ou en substitution à ceux existant actuellement, pour qu’ils s’accordent aux fins émancipatrices d’un nouveau type de développement.