Philosophie de la relation d’ Edouard Glissant
EE Glissant
Editeur : Gallimard
Publication : 9/4/2009
Résumé du livre
Parmi les échanges incessants qui se nouent sur le plan culturel, le Tout-Monde tient une place essentielle. Hier, cinq continents, quatre races, plusieurs grandes civilisations reliées par des périples et des découvertes nombreux, des conquêtes
étendues... Aujourd' hui, qu'en
est-il de cette totalité ? Des archipels à la place des continents, une floraison de cultures au sein desquelles chaque détail compte. Plus de race mais 'des rencontres multiples qui ouvrent au
grand large'. La poésie seule peut rendre compte des emmêlements humains et culturels, aussi inattendus qu'inextricables. Dans ce contexte nouveau comment envisager le rapport à l'autre
?
Edouard Glissant en appelle dans le présent essai à une 'philosophie de la relation' qui se fonde sur la différence. Il y expose le refus de
l'identique et de l'universel qui ont provoqué tant de dominations et de crimes coloniaux. Il y défend une diversité consentie, une créolisation du langage, la mondialité comme face vivante d'une
culture mondiale partagée, le tremblement du monde comme annonce d'un 'nouvel imaginaire', en d'autres termes de nouvelles littératures. Dans ce livre, l'auteur
propose la poésie comme pensée archipélique, pensée de
l'errance, du tremblement, de l'imprévisible essentiellement non-agressive, mais toujours
corrosive.
"Une autre mesure du monde
Ce livre relève autant de la médiation poétique que du traité philosophique. Un
livre à déclamer à haute voix, où les mots s'entrechoquent dans un phrasé luxuriant, où le verbe poétique se moque de la raison systémique. Une pensée du tremblement et de l'errance qui bouscule
les mots sur la page, qui renverse notre manière d'être au monde pour nous embarquer, nouveau Christophe Colomb, ni dominant ni dominé, à la découverte de ce Tout-monde où les cultures et les
identités s'entremêlent au gré de l'inattendu et de l'imprévisible. Une lecture à poursuivre avec "l'intraitable beauté du monde" (Galaade, 57p), un sublime texte coécrit avec Patrick Chamoiseau
qui a signé récemment "Les neuf consciences du Malfini" (Galimard, 241 p) une merveilleuse fable à savourer presque comme une mise en œuvre romanesque de la pensée de son compère
Glissant lorsque rapace et colibri apprennent à se connaître et à se
reconnaître."
(article de Yonnel Liegeois paru dans la NVO "nouvelle vie
ouvrière" du 11 septembre 2009) La NVO est un journal de la CGT
Bug-Jargal
Victor Hugo
Prix : 9 euros
Publié ici dans sa version originelle, Bug-Jargal est le premier roman de Victor Hugo, qu’il a écrit à l’âge de seize ans. Il y relate la révolte, en 1791, des noirs de
Saint-Domingue et y dénonce l’esclavage. Ce texte contient en germe l’œuvre future d’Hugo. Il constitue aussi un précieux témoignage sur la vie et les préoccupations d’un adolescent de
génie.
C’est ce que souligne François Graveline dans la présentation de cet ouvrage.
Contre-feux 2
Pour un mouvement social européen
Janvier 2001
AU LECTEUR
Si j'ai pu me résoudre à rassembler pour la publication ces textes en grande partie inédits, c'est que j'ai le sentiment que les dangers contre
lesquels ont été allumés les contre-feux dont ils voudraient perpétuer les effets ne sont ni ponctuels, ni occasionnels et que ces propos, s'ils sont plus exposés que les écrits méthodiquement
contrôlés aux discordances liées à la diversité des circonstances, pourront encore fournir des armes utiles à tous ceux qui s'efforcent de résister au fléau néo-libéral (*)
Je n'ai pas beaucoup d'inclination pour les interventions prophétiques et je me suis toujours défié des occasions où je pouvais être entraîné par la situation ou les solidarités à aller au-delà
des limites de ma compétence. Je ne me serais donc pas engagé dans des prises de position publiques si je n'avais pas eu, chaque fois, le sentiment, peut-être illusoire, d'y être contraint par
une sorte de fureur légitime, proche parfois de quelque chose comme un sentiment du devoir.
L'idéal de l'intellectuel collectif, auquel j'ai essayé de me conformer toutes les fois que je pouvais me rencontrer avec d'autres sur tel ou tel point particulier, n'est pas
toujours facile à réaliser (1). Et si j'ai dû, pour être efficace, m'engager parfois en personne et en nom propres, je l'ai toujours
fait avec l'espoir, sinon de déclencher une mobilisation, ou même un de ces débats sans objet ni sujet qui surgissent
périodiquement dans l'univers médiatique, du moins de rompre l'apparence d'unanimité qui fait l'essentiel de la force symbolique du discours dominant.
Ce livre datant de 2001, est plus que jamais d’actualité, comme Pierre Bourdieu j’ai l’intime conviction que nous avons
besoin d’une Europe sociale…..mais je vous laisse lire !