Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 18:49

Bonjour

Chers amis en France,




Dans 48 heures, la France décidera de reconnaître ou non la Palestine lors d'une réunion décisive de l'Union Européenne. Des responsables au Ministère des Affaires étrangères ont indiqué que le ministre pourrait être amené à soutenir cette demande d'adhésion légitime, mais il a besoin d'une pression publique d'urgence pour faire le bon choix. Ensemble, donnons-lui l'aval des citoyens. Cliquez ici pour faire un appel urgent à Alain Juppé:

Téléphonez


Dans 48 heures, la France décidera de reconnaître ou non la Palestine lors d'une réunion cruciale des ministres des Affaires étrangères de l'Union Européenne. Près de 900 000 personnes ont signé notre pétition mondiale, dont 115 000 en France, mais le ministre des Affaires étrangères reste indécis. Nous pouvons intensifier la pression maintenant pour garantir le soutien de la France à un Etat palestinien.

Des responsables au Ministère des Affaires étrangères ont indiqué que le ministre pourrait être amené à faire le bon choix, et son soutien à la Palestine pourrait apporter à l'UE le leadership nécessaire pour que la demande soit votée à l'ONU. Mais pour contrer le lobbying intense des Etats-Unis et d'Israël, il doit entendre nos voix dès maintenant.

Submergeons aujourd'hui le bureau du ministre d'appels téléphoniques et donnons-lui l'aval des citoyens pour appeler à un Etat palestinien indépendant, ce qui pourrait sortir les négociations de l'impasse et les faire progresser un peu plus vers la paix. Les prochaines heures sont décisives -- cliquez ici pour faire cet appel urgent et obtenir des conseils pour savoir quoi dire:

https://secure.avaaz.org/fr/palestine_eu_callin_fr/?vl

Les dirigeants palestiniens ont reçu le soutien de 120 nations, mais ils ont besoin de l'appui des principaux dirigeants européens pour faire adopter une résolution favorable à l'ONU. Suite à notre campagne massive, le ministre espagnol des Affaires étrangères a annoncé que l'Espagne soutiendrait la demande d'adhésion de la Palestine! A présent, nous avons besoin que la France suive la même voie cette semaine.

Voici le numéro à appeler:

Standard du ministère des Affaires étrangères et européennes: 01 43 17 53 53 -- demandez le cabinet d'Alain Juppé.

Les différents éléments ci-dessous vous guideront pour savoir quoi dire pendant l'appel:

  • 115 000 citoyens français et près de 900 000 personnes du monde entier ont signé la pétition appelant les Nations Unies à reconnaître la Palestine.
  • Le moment est venu pour la France de se trouver du bon côté de l'Histoire -- il s'agit d'une proposition diplomatique légitime et non violente qui ouvre une voie nouvelle vers la paix.
  • Nous sommes en période d'équilibre précaire. Si nous soutenons cette proposition, nous pourrions redonner l'espoir à la plupart des Palestiniens qui veulent une résolution pacifique du conflit. Si nous ne la soutenons pas, cela pourrait déclencher une spirale de violence et faire le jeu des extrémistes.
  • Le gouvernement d'extrême-droite de Netanyahou entrave la reprise des pourparlers de paix en autorisant la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie, mais la plupart des citoyens israéliens veulent une solution fondée sur deux Etats. C'est l'occasion de montrer que le monde recherche sérieusement une solution pour que deux peuples puissent vivre en paix côte à côte.
  • Le printemps arabe a ouvert la porte à une nouvelle ère passionnante des relations entre la France et le Moyen-Orient. Nous soutenons les personnes dans la région qui luttent pour l'autodétermination et la liberté. Il s'agit ici d'un appel des Palestiniens, et notre réponse se doit d'être cohérente. Si la France ne soutient pas la demande d'adhésion de la Palestine à l'ONU, nous pourrions perdre cette dynamique et retrouver les clivages dangereux de la dernière décennie.
  • Cette demande d'adhésion est cohérente avec la politique de l'Union Européenne qui a investi massivement dans le renforcement des capacités de l'Etat palestinien. Il serait contradictoire aujourd'hui de s'opposer à la fondation de cet Etat à l'ONU.
N'oubliez pas de rester polis -- nous serons beaucoup plus convaincants si nous sommes raisonnables et courtois. Si vous n'arrivez pas à joindre le ministère, cela signifie probablement que nous encombrons leurs lignes -- c'est un bon signe! Continuez à appeler si vous le pouvez! Si quelqu'un répond mais ne peut vous transférer, demandez à ce que votre appel soit officiellement comptabilisé par le standard. Puis envoyez un email à alain.juppe@diplomatie.gouv.fr. Souvenez-vous que la plupart des bureaux de l'administration sont ouverts de 9h à 17h. Si vous manquez ces horaires de bureau, veuillez réessayer à nouveau demain.

Après votre appel, postez un commentaire en cliquant ici pour partager votre expérience avec d'autres membres partout en France sur le chat en direct.

https://secure.avaaz.org/fr/palestine_eu_callin_fr/?vl

Nous sommes à la veille d'une ère nouvelle au Moyen-Orient -- une ère de démocratie et de pouvoir citoyen. Les Palestiniens réclament la liberté et cette résolution pourrait mettre un terme à des décennies d'impasse et ouvrir la voie vers la paix. Nous savons que l'opinion publique peut changer la position de nos gouvernements. Aujourd'hui, si nous agissons vite, nos voix réunies pourraient persuader Alain Juppé d'annoncer la reconnaissance de la Palestine par la France.

Avec espoir et détermination,

Alice, Benjamin, Mia, Emma, Ricken, Laura, Rewan et toute l'équipe d'Avaaz

PLUS D'INFORMATIONS

Etat palestinien/ONU : Abbas demande à Ashton un soutien de l'UE (Romandie/AFP)
http://www.romandie.com/news/n/_Etat_palestinienONU__Abbas_demande_a_Ashton_un_soutien_de_l_UE280820110008.asp

L'Espagne soutient l'initiative palestinienne à l'Onu (20 minutes/Reuters)
http://www.20minutes.fr/ledirect/773104/espagne-soutient-initiative-palestinienne-onu

Palestine changera après le vote de l'ONU (Le Figaro)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/28/97001-20110828FILWWW00204-palestine-changera-apres-le-vote-de-l-onu.php

----------------------


Soutenez le mouvement Avaaz!
Nous sommes entièrement financés par les dons et nous ne recevons aucune subvention de la part de gouvernements ou d'entreprises. Notre équipe fait en sorte que le plus petit don soit le plus efficace possible.
Partager cet article
Repost0
31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 09:36
Soutenez les actions du Mouvement de la Paix

Manifestation devant la base nucléaire d'Avord le 13 juillet 2011, lors de la Rencontre Internationale des Jeunes.

Au moment où l’approfondissement de la crise mondiale nécessite d’ouvrir de nouveaux espaces de solidarité sur la planète, à contre-courant de la compétition entre les peuples, le Mouvement de la Paix fait appel à votre générosité pour soutenir ses actions.

Grâce à votre soutien ces dernières années, le Mouvement de la Paix se développe et tient une place grandissante dans la société. Aujourd’hui, pour réaliser nos projets, nous avons besoin de 60.000 € entièrement consacrés à l’animation des campagnes.


1/ Faites un don en ligne

2/ Adhérez au Mouvement de la Paix

3/ Abonnez-vous à Planète Paix

4/ Envoyez un chèque à l'ordre du "Mouvement de la Paix"
Le Mouvement de la Paix - Maison de la Paix - 9 rue Dulcie September - 93400 Saint Ouen

5/ Pour une aide régulière par prélèvement automatique (dès 10€ par mois), appelez le 01.40.12.09.12 ou imprimez le formulaire de prélèvement


Nous avons besoin de votre soutien. C’est votre engagement qui fera la différence.

La Coordination du Mouvement de la Paix

 


66% de votre don est déductible des impôts.
Un don de 100€ vous revient après déduction à 34€ !

Partager cet article
Repost0
31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 09:31


LES MIGRATIONS INTERNATIONALES
ENTRE L’IMPOSSIBLE ET L’INÉVITABLE

Michel Rogalski
Directeur de la revue Recherches internationales

Subies et forcées ou voulues et espérées, les migrations ont été marquées par la dynamique inégale des rythmes de développement des différentes régions du monde. Portées par l’esclavage, le colonialisme, la conquête de continents, elles ont connu des formes variées. Mais elles s’inscrivent désormais dans le panorama d’une planète qui a rétréci, rendant leur acceptation plus délicate qu’auparavant. La part des migrants, c’est-à-dire de ceux qui résident dans un pays où ils ne sont pas nés est évaluée entre 2,5 % et 3 % de la population mondiale, soit environ 200 millions de personnes, mais sa répartition n’est pas homogène entre les pays d’accueil, ni au sein des pays. Certes, globalisé, le chiffre reste faible. Mais en se concentrant sur des pays ou des régions particulières les migrations internationales génèrent des tensions avec des populations locales qui ne veulent pas voir leur mode de vie et leurs traditions bousculés par c es arrivées souvent sans contrôle. Il en résulte des réactions de rejet xénophobes à l’encontre de populations elles-mêmes victimes de situation faîte à leur pays par l’ordre international dominant.

Le nomadisme planétaire n’est pas la solution à la misère des peuples

Ces mouvements migratoires doivent être bien distingués des flux d’asile politique (très faibles) ou de la liberté de circulation massive (tourisme, échanges scientifiques, visites familiales) ou encore de la problématique de personnes déplacées de l’autre côté d’une frontière (catastrophes naturelles, conflits, etc.) en situation provisoire. Les flux migratoires impliquent quant à eux établissement et fixation, et relèvent autant du droit des personnes que du droit des États d’accueil et de départ. Ils ne peuvent s’inscrire dans une vision libérale qui prendrait pour modèle une libre circulation des capitaux ou des marchandises dont on connaît d’ailleurs les ravages. Pour se valoriser le capital a toujours cherché à s’émanciper de la contrainte des acquis sociaux en cherchant à se rapprocher du travail pas cher et peu protégé. Il recherche plutôt les CDD que les CDI, les précaires et sans droits que les personnels à statut, plutôt l es émigrés que les nationaux. Pour se rapprocher du travail pas cher le capital a recours aux délocalisations et à l’organisation des flux migratoires. Refuser les unes et encourager les autres dans le même temps serait incompréhensible. Ce sont les deux faces d’une même médaille.

Actuellement, les zones de migrations s’organisent essentiellement autour des principaux points de contacts Nord-Sud (Mexique-États-Unis, Maghreb-Europe), autour d’anciens axes coloniaux (Afrique noire-France, Asie-Grande-Bretagne), ou se mettent en place à l’occasion de la formation d’espaces d’accumulation rapide (golfe Persique, Asie Pacifique, pays pétroliers), souvent à partir de pays proches. Ces mouvements sont façonnés par la géographie, l’histoire, et l’économie. Contrairement à une idée faussement répandue, les pays du Nord n’accueillent pas toute la misère du monde car les flux migratoires Sud-Sud, qui convergent vers des zones en développement rapide, sont aujourd’hui dominants. Ainsi, plus de 60 % des migrants restent dans l’hémisphère Sud et les trois quarts des réfugiés se tournent vers des pays voisins du Tiers monde. La libre circulation des travailleurs profite avant tout au capital, car elle favorise leur mise en concurr ence à l’échelle du monde et permet d’augmenter les taux d’exploitation de toute la main-d’œuvre, immigrée ou non. Elle met de l’huile dans les rouages du capitalisme, mais ne contribue pas au développement des hommes. Le nomadisme planétaire n’est pas un modèle collectif de développement et ne résout aucun problème.

Les effets sont pervers pour les pays de départ. Avec les travailleurs migrants, ce sont souvent les fractions les plus dynamiques et entreprenantes qui quittent leur pays d’origine. Ces véritables saignées ne peuvent être sans conséquences sur les possibilités de leur développement. Les revenus transférés aux familles ne remplaceront jamais les pertes subies, même si elles atteignent aujourd’hui le niveau de l’aide publique au développement. L’économie de pays comme le Kerala, les Philippines ou le Mexique en devient tributaire. Les migrants sont de plus en plus mal accueillis, de moins en moins désirés, et souvent livrés à des réseaux maffieux internationaux de trafic de main-d’œuvre pour être finalement abandonnés à un patronat négrier. Ils servent de plus en plus de boucs émissaires au moindre retournement de conjoncture et se retrouvent utilisés dans l’exacerbation de tendances xénophobes.

La misère s’est partout répandue, nourrissant des situations explosives, des régressions sociales, idéologiques, et alimentant les intégrismes religieux et des retours vers le communautarisme. Proche de nous, le Maghreb a payé un lourd tribut, et nous avons pu en mesurer l’effet immédiat sur les flux migratoires. Ce qui fait avant tout partir les hommes, c’est la misère, l’insécurité à vivre au quotidien, le sous-développement et l’absence d’espoir. L’émigration est structurellement encore inévitable pour longtemps car elle s’inscrit dans de profondes inégalités sociales où la moitié la plus pauvre de la planète observe à travers la petite lucarne télévisée l’autre moitié vivre dans ce qui lui paraît être un luxe inaccessible et se demande quelle est la fatalité qui l’a fait naître au mauvais endroit. Mais dans le même temps, l’immigration massive est impossible. Au Nord, elle n’est plus acceptée et provoque des tensions s ociales politiquement ingérables. Au Sud, elle déstabilise des États partout fragilisés par la mondialisation. C’est pourquoi les migrations internationales sont devenues un facteur de tension internationale majeur. Les rapports Nord-Sud doivent s’inscrire dans une autre logique pour permettre à chacun de vivre chez lui dans la dignité et le développement. La question des migrations restera sans solution tant que les causes qui la provoquent perdureront. Les rapports Nord-Sud sont vivement interpellés. Or ils s’inscrivent dans des relations de domination de plus en plus asymétriques.

Le double défi de la solidarité et du développement

Partout, au Nord, comme au Sud, les peuples en sont les victimes. Certes, en mettant en concurrence travailleurs et nations, la mondialisation apparaît comme un facteur de grande « insolidarité », mais dans le même temps, en « rétrécissant » la terre, elle aide à la conscience d’un rapprochement de luttes. Nous sommes entrés dans une période où l’intérêt commun se manifeste d’emblée entre les acteurs de luttes autour de la planète. Il s’agit de luttes dont la convergence est d’emblée perçue, et dont la disparité dans la situation des acteurs ne fait pas obstacle à leur mise en relation. Il s’agit là de potentialités de luttes ouvertes par la mondialisation qui a refermé dans le même temps les bras d’une terrible tenaille : plans d’ajustement structurel au Sud, austérité et rigueur néolibérales au Nord. La solidarité avec les sans papiers ne doit pas être discutable car en plus de sa dimension humaniste et charitable elle porte effectivement en elle les germes d’une solidarité de lutte qui s’articule autour de valeurs communes comme la défense de droits, le refus de l’exploitation, etc. De même que la défense des droits des migrants, souvent victimes d’un ordre international injuste ne doit pas être discutée. Tout ceci en faisant bien attention de ne pas basculer vers un discours pro-migratoire, ou sans frontièriste confondant liberté de circulation et liberté d’établissement. Ce serait une erreur d’analyse qui risquerait d’être fort mal comprise.

Contribuer à résoudre la question des migrations, c’est d’abord s’inscrire dans un combat solidaire avec ceux qui, dans leur pays, entendent se battre collectivement dans des conditions difficiles pour sortir leur pays de l’ornière du sous-développement et le dégager de relations internationales dominantes. C’est aider à faire prendre conscience chez nous que le développement des pays du Sud doit être considéré comme une première priorité. C’est considérer les migrants comme des victimes dont les droits doivent être défendus, mais sans pour autant les regarder comme des héros des temps modernes investis d’un potentiel révolutionnaire ou d’une mission de métissage mondial au nom d’un antiracisme mal compris. C’est aussi, lutter contre toutes les formes de discriminations et de xénophobie dont les étrangers d’origine sont les premières victimes et pour des droits protecteurs, notamment en matière d’emploi et de formation, de logemen t et leur participation à la vie démocratique qui constituent encore des objectifs à conquérir.
Les migrations internationales nous lancent donc un double défi : celui de la solidarité et celui du développement, et soulignent l’urgence d’organiser l’interdépendance mondiale autour de la coopération entre les peuples permettant à chaque pays de se développer. Aujourd’hui, la solidarité internationaliste ne peut se réduire à favoriser un nomadisme planétaire emprunt d’une charité individuelle, mais doit reposer sur une démarche collective partageant des valeurs communes permettant aux forces vives de ces pays d’apporter toute leur contribution à la construction de leur avenir.


Cette chronique est réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d’analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd’hui, les enjeux de la mondialisation, les luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.
6, av. Mathurin Moreau; 75167 Paris Cedex 19
01 42 17 45 27 recherinter@internatif. Org
http://www.recherches-internationales.fr/
Abonnements 4 numéros par an : 55 Euros, Étranger 75 Euros

Partager cet article
Repost0
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:37

La pauvreté en France
le 30 août 2011
La France compte entre 4,5 et 8,2 millions de pauvres selon la définition adoptée... Depuis 2002, la pauvreté augmente.






L’état des lieux :

La France comptait 4,5 millions de pauvres en 2009 si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,2 millions de pauvres en 2009 si l’on utilise le seuil de 60 % du niveau de vie médian (voir notre définition ci-dessous). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 7,5 %, dans le second de 13,5 %. En 2009, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 954 euros mensuels, celui à 50 % de 795 euros.

La tendance :

La pauvreté a baissé des années 1970 au milieu des années 1990. Elle est ensuite restée plutôt stable jusqu’au début des années 2000. Depuis 2002, le nombre de personnes pauvres au seuil de 50 % a augmenté de 760 000 (+ 20 %) et le nombre au seuil de 60 % a progressé de 678 000 (+ 9 %). Les taux sont passés respectivement de 6,5 à 7,5 % et de 12,9 à 13,5 %.

Il ne s’agit pas d’une "explosion", et la France demeure l’un des pays qui compte le moins de pauvres en Europe (lire notre article). Mais le mouvement de hausse est désormais très net. Il constitue un tournant historique depuis les années 1960. La stagnation de l’activité économique depuis 2009 laisse penser que la situation ne s’est pas améliorée.

Evolution du taux de pauvreté en France
Unité : %
Seuil à 40%
Seuil à 50%
Seuil à 60%
1970 - 13,5 19,1
1975 - 11,5 17,7
1979 - 9,3 15,1
1984 - 8,7 14,4
1990 - 7,4 14,7
1996 4,4 8,1 14,5
1997 4,1 7,8 14,2
1998 3,3 7,5 13,8
1999 3,1 7,2 13,5
2000 3,2 7,2 13,6
2001 3,1 6,9 13,4
2002 2,8 6,5 12,9
2003 2,8 7,0 13
2004 2,9 6,6 12,6
2005 3,2 7,2 13,1
2006 3,1 7,0 13,1
2007 3,1 7,2 13,4
2008 3,2 7,1 13,0
2009 nc 7,5 13,5
Seuil de pauvreté à 40% : aucune donnée disponible pour les années 1970 à 1990 et 2008.
Source : Insee, personnes vivant en métropole, hors étudiants.
Evolution du nombre de personnes pauvres
Unité : milliers
  Seuil à 40%
Seuil à 50%
Seuil à 60%
1970 - 6 500 9 187
1975 - 5 836 9 020
1979 - 4 898 7 918
1984 - 4 667 7 685
1990 - 4 214 8 337
1996 2 477 4 550 8 179
1997 2 347 4 433 8 042
1998 1 919 4 257 7 873
1999 1 739 4 109 7 745
2000 1 833 4 165 7 838
2001 1 752 3 984 7 757
2002 1 624 3 746 7 495
2003 1 697 4 078 7 578
2004 1 726 3 896 7 382
2005 1 917 4 270 7 766
2006 1 867 4 188 7 828
2007 1 855 4 281 8 035
2008 nd 4 272 7 836
2009 nc 4 507 8 173
Seuil de pauvreté à 40% : données non disponibles de 1970 à 1990.
Source : Insee, personnes vivant en métropole, hors étudiants.

La définition de la pauvreté :

Un individu est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil habituellement utilisé était de 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil à 60 % qui est désormais le plus fréquemment publié. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.

Définir la pauvreté est toujours une construction statistique. L’écart entre les seuils de 50 et 60 % le montre bien : le taux de pauvreté va presque du simple au double selon que l’on utilise la première ou la seconde définition.

Pour en savoir plus :

- Les données de l’Insee (lire en ligne).

- Les seuils de pauvreté en France

- "La France compte-t-elle 8 millions de pauvres ?", Louis Maurin, Observatoire des inégalités (lire en ligne).

© pandore - Fotolia.com

  

 Logo - retour accueil 



Partager cet article
Repost0
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:31

L’emploi en miettes

 

vendredi 26 août 2011

PDF - 124.5 ko
texte en pdf

Les chiffres du chômage du mois de juillet 2011 confirment bel et bien que la crise économique et sociale n’est pas terminée. Avec plus de 36 000 demandeurs d’emploi supplémentaires pour le seul mois de juillet, soit 2 756 500 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, et après deux mois consécutifs de forte hausse du chômage, la situation de l’emploi devient très préoccupante dans notre pays.

 

Toutes les catégories de la population sont touchées, mais encore une fois les jeunes, les femmes et les seniors sont les plus pénalisés par le chômage : + 1,4 % pour les jeunes, + 1,6 % pour les femmes et + 2% pour les seniors. Le chômage des salariés âgés est particulièrement inquiétant puisqu’il connaît une hausse de près de 15% en l’espace d’un an et la réforme des retraites, de l’aveu de l’Unedic, en précipite un grand nombre vers les minima sociaux.

 

Autre élément significatif, l’explosion du nombre des offres d’emploi occasionnelles (durée inférieure à un mois) avec une hausse de 18,8 % en juillet. Ce qui confirme que le marché du travail est gangrené par le sous-emploi. Aujourd’hui, 1 actif sur 7 est au chômage ou en sous- emploi.

 

Ce n’est pas le plan d’austérité présenté en début de semaine par le premier ministre qui risque de restaurer la confiance et la croissance nécessaires au développement de l’emploi.

 

La CGT considère avec force que le gouvernement devrait davantage se préoccuper de mettre en œuvre une politique publique plus volontariste pour l’emploi, que de répondre aux exigences des spéculateurs boursiers.

 

Asseoir une dynamique de l’emploi nécessite en premier lieu de revenir sur le slogan dogmatique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite afin d’arrêter la baisse continue de l’emploi dans le secteur public. Il est urgent, ensuite, de mettre définitivement fin au dispositif des heures supplémentaires subventionnées à coup d’exonérations sociales et fiscales. Le coût de cette mesure contre- productive (4,5 milliards d’euros) aurait permis de financer la création de plusieurs centaines de milliers d’emplois chaque année. Enfin, l’absence de « coup de pouce » au SMIC depuis cinq ans, ou encore le gel des traitements dans la fonction publique, pénalisent le pouvoir d’achat des salariés, donc la consommation et l’emploi.

 

La CGT continue de penser qu’une autre politique de l’emploi est nécessaire pour faire baisser le chômage de masse. Elle appelle l’ensemble des salariés, des demandeurs d’emploi et des retraités à se mobiliser dans les prochaines semaines.

Montreuil, le 26 août 2011

Partager cet article
Repost0
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:22
Partager cet article
Repost0
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:14
par Kaaw Touré, mardi 30 août 2011, 11:42

*LA CONSCIENCE COLLECTIVE NATIONALTAIRE.

 

M. Gaston parle de "Toucouleurs de Kaédi et de Sénégalais habitant en face sur l’autre rive". Nous voudrons tout d’abord dire que le mot “Toucouleur” n’existe pas dans notre langue, le pulaar. Notre pays s’appelle le Fuuta Tooro où cohabitent deux nationalités. La plus importante s'appelle les Haal pulaar'en. La minoritaire est représentée par des Sooninko (pluriel de Sooninke) que l’administration coloniale désignait sous le vocable de "Sarakollé" (Saracollé, Saracollais) , vocable qui n’existe pas aussi dans la langue sooninke . Egalement le mot “maure” alors que cette nationalité se désigne sous le vocable "Bidan'"

 

La seconde chose sur laquelle nous voudrions attirer votre attention est l’appartenance des populations riveraines du fleuve Sénégal aux mêmes nationalités respectives des Fulbe ou Haal pulaar’en, des Wolof et des Sooninko. Certains le savent aussi bien que moi puisqu’ils ont séjourné dans cette vallée du Sénégal comme administrateurs de la colonie de Mauritanie. Je ne conteste pas l’entité géographique de ce pays qu’il faut préserver par souci de paix dans notre sous-région, comme du reste dans les autres parties de l’Afrique. Je suis d’accord pour l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Mais cela ne veut pas dire que je dois faire table rase de mon histoire, de ma culture par lesquelles je m’identifie en tant qu’être humain. J’ai hérité cette culture et cette histoire de par mes ancêtres dans un espace géographique qui s’appelle Fuuta Tooro, et qui est écartelé actuellement en deux parties administratives. La partie sud est au Sénégal, la partie nord en Mauritanie par la volonté d’une puissance coloniale, qui pour organiser les territoires qu’elle a conquis a séparé mon pays, celui de mes ancêtres. Les informations les plus anciennes que nous possédons actuellement le font remonter au Vème siècle de l’ère chrétienne. Au XIème siècle, dans le cadre du mouvement réformiste islamique, certains de ses dirigeants participèrent à l’épopée almoravide avec les Sooninko de Ganna. Comment une colonie créée il n’y a pas encore un siècle et devenue pays indépendant il y a 35 ans peut-il mettre entre parenthèse pour l’effacer de la mémoire collective un pays millénaire dont les institutions furent détruites par la puissance coloniale française seulement en 1890? Certes ses institutions politiques ont été détruites, mais la conscience collective identitaire continue de survivre au sein de la population malgré l’écartèlement de ses territoires entre la Mauritanie et le Sénégal.

 

La destruction de ce pays dont l’existence gênait les Européens fut programmée depuis l’occupation anglaise. Les Français héritèrent de cette idée après la réoccupation de Saint-Louis grâce au traité de Paris de 1815. Nous donnons ici quelques passages de correspondances. Le Gouverneur de la colonie du Sénégal Bouët-Willaumez exprimait déjà ces ressentiments dans une lettre adressée en 1844 au Ministre des Colonies. Il jugeait qu’il fallait "(...) travailler au démembrement du Fouta qui devient inquiétant par son esprit de domination, par le fanatisme de sa population et par l’étendue de son territoire ; ne lui laisser commettre aucun acte de violence sans le châtier vigoureusement (...)" et chez ces (...) zélés musulmans du fleuve, le double titre du fanatisme et de l’indépendance nationale est d’autant plus prompt à vibrer qu’ils sont les seuls du fleuve à être dotés d’institutions libres" .Tous les gouverneurs qui se sont succédé à Saint-Louis après Bouët-Willaumez entre 1844 et 1891 vont avoir le même jugement très négatif sur le Fuuta Tooro. Nous citons les gouverneurs assez représentatifs. Faidherbe parlera "(…) de faire le plus de mal possible au Fouta", qu'il faut “traiter, impitoyablement” . Son successeur, Jauréguiberry avait pris, quant à lui, la décision définitive "(...) d'établir sur des bases solides" la suprématie et l'influence française dans le Fuuta Central. A cette fin, il jugea qu'il ne fallait pas se contenter "(...) de traverser le pays en vainqueur.". "(...) Après la défaite des forces ennemies, il faut y laisser les traces les plus funestes de notre passage", écrira-t-il, en transformant le pays en “(...) un désert momentané" . Enfin le gouverneur Brière de L'Isle, en 1876, pendant l’ultime phase de la campagne de démembrement du pays avait écrit qu'il fallait absolument empêcher la reconstitution de "(...) cette redoutable fédération qui (...), fanatisée par les prêcheurs de guerre sainte et les faux prophètes dont elle est le berceau habituel, avait paru à juste titre devoir être détruite comme étant un danger permanent et sérieux pour notre domination dans le fleuve". Les arguments pour justifier leur conquête étaient : "(...).influence politique néfaste sur les autres pays (...)", "(...) fanatisme religieux (...)", "(...) esprit d'indépendance (...)", "(...).intérêts commerciaux des Français menacés (...)", "(...) mission civilisatrice de la France (...)", etc.

 

Un Fuutanke (habitant du Fuuta Tooro, qui peut-être donc Sénégalais ou Mauritanien) , quel que soit son niveau d’instruction vit intimement avec cette conscience identitaire très forte. Nous nous définissons d'abord chacun par rapport à nos espaces historiques et culturels identitaires , nos espaces puis ensuite seulement aux pays où nous avons été "administrativement " intégrés (Sénégal, Mauritanie, Mali, etc), pays qui, il faut le rappeler, ne sont pas des oeuvres de constructions internes des nationalités qui les composent actuellement. Ces pays résultent de constructions exogènes. C'est la France qui a fait de nous des "Mauritaniens" , des "Sénégalais", des Nigériens, des Centrafricains" , etc.

 

Pour illustrer cette réalité, nous donnons l'exemple de cet animateur des émissions en pulaar de Radio Mauritanie dans les années 60-70, Al Hajji Ngayde.

 

En 1979, le Président de la République du Sénégal, M. Léopold Sédar Senghor, s'apprêtait à effectuer une visite officielle dans la région du Fleuve dont Saint-Louis est la capitale administrative. Le Fuuta Tooro (rive gauche) compose la majeure partie des territoires de cette région administrative. A cette occasion l'animateur en question lança un appel à tous "les enfants du Fuuta" pour leur demander d'accueillir chaleureusement leur illustre hôte. Il termina son appel en ces termes que nous citons in extenso : "Oh Enfants du Fuuta Tooro, encore une fois nous allons prouver à l'opinion qui nous écoute, qui nous regarde que les enfants de notre Fuuta savent bien accueillir leurs illustres hôtes. J’invite chaque village de la rive droite (mauritanienne) à aider son vis-à-vis de la rive gauche (sénégalaise) à organiser son accueil". Précisons que cet animateur ne s'exprimait plus en tant que "mauritanien" , mais en tant que Fuutanke utilisant un instrument d’information de l’Etat mauritanien pour véhiculer un message réveillant leur conscience collective identitaire qui allait mettre entre parenthèse pendant quelques heures les intégrités administratives de la Mauritanie et du Sénégal.

 

L’inverse est également valable. Lorsque les présidents de Mauritanie visitent la région du fleuve, ce sont tous les villages de la rive gauche qui viennent renforcer en nombre leurs familles de la rive mauritanienne, afin de rendre la foule plus dense pendant l’accueil. Car dans ces circonstances, c’est l'honneur de la province et du pays (Fuuta Tooro), et sa réputation de terre d’hospitalité (teddungal) qui doit être défendue. Paradoxalement, on l'a vu récemment à l'occasion de la visite de Wul Taya dans les provinces des Halaybe, du Laaw et du Yiirlaabe (région administrative du Brakna).

 

Autre exemple qui illustre la compléxité de la relation entre nos identités spatiales historico-culturell es et l'entité étatique artificielle (Mali, Mauritanie et Sénégal pour les cas qui concernent notre propos) imposée par l'ancienne puissance coloniale. En 1989, en pleine crise entre les deux Etats du Sénégal et la Mauritanie, et à l'occasion d'une de ses tournées dans la vallée du Sénégal, le ministre mauritanien de l'Intérieur, le Colonel Gabriel Cimper alias Djibril Wul Abdallah tint une réunion avec le Conseil des Anciens des Halaybe de la rive droite à Bogge. Ce ministre, avec son arrogance et racisme primaire qui ont toujours caractérisé ses rapports avec les Noirs s'adressa avec son insolence habituelle à cette assemblée de vieillards pour leur reprocher d'entretenir des "liens coupables" avec leurs familles de la rive sénégalaise (rive gauche) contre les intérêts de la Mauritanie. Feu Hammaat Ngayde, (qui fut préfet puis gouverneur de région administrative) , au nom de ses pairs lui répondit : "(....) Monsieur le Ministre, les habitants de la rive sénégalaise et nous appartenons aux mêmes familles. Le fleuve Sénégal fait partie intégrante de notre pays, le Fuuta. La relation qui existe entre ce pays et ce fleuve est comparable à celle qui existe entre le cavalier et son cheval qu'il monte éternellement. Le Fuuta représente le cavalier, le fleuve Sénégal, son cheval. Le flanc gauche du cheval et la jambe gauche du cavalier sont la rive sénégalaise. Le flanc droit du cheval et la jambe droite du cavalier sont la rive mauritanienne. Vous ne réussirez jamais à détruire cette réalité".

 

Sur la rive mauritanienne du Fuuta, quand quelqu'un quitte son village pour aller à Nouakchott, Atar, Kiffa ou Aïoun el-Atrouss, il dit le plus naturellement du monde "qu’il va en Mauritanie". Sur l’autre rive, un Fuutanke qui quitte Maatam ou Podoor pour aller à Dakar ou Luga, dira aussi le plus naturellement du monde "qu’il va au Sénégal.”. “(...) Prendre son petit-déjeuner au Fuuta et aller déjeuner le même jour au Sénégal, c’est bien grâce à Senghor que nous pouvons le faire aujourd'hui (...)" dit une célèbre chanson en pulaar que l’on entend sur les ondes de Radio Sénégal.

 

Toute ces illustrations visent à démontrer les difficultés que nous rencontrons psychologiquement par rapport à ces constructions artificielles (Mauritanie, Sénégal, Guinée, etc) qu’on cherche à nous faire assimiler dans notre subconscient collectif, de nos réalités socio-culturelles, historiques qui sont nos repères sur lesquels nous fonctionnons. Vouloir les détruire ou les nier, c’est chercher à détruire notre "moi". C’est alors que ce "moi" que l'on cherche à mettre entre parenthèse pour permettre à l'autre (perçu désormais comme adverse) de mieux s'épanouir se métamorphose en un nationalisme militant, un instrument de lutte contre les forces politiques et culturelles qui cherchent à détruire son identité. En Afrique, les nations qui auraient pu être dans un futur certes lointain des synthèses culturelles harmonieuses de l’ensemble des individualité s ethniques qui composent chacun des pays actuels, tendent, en réalité, vers la formation d’Etats-ethniques résultant de la volonté d’un "chauvinisme" (dans le sens français du terme) ethnique de contrôler chacun des pays par le moyen des trois pouvoirs essentiels : le politico-militaro- administratif, l'économique et le culturel. C'est le jacobinisme qui va détruire inévitablement les pays qui n'auront pas la volonté politique de se construire avec les matériaux apportés volontairement par chacune de ses composantes ethniques.

 

Il est difficile de parler de "construction de la nation mauritanienne" comme certains le suggèrent avec la radicalisation actuelle du nationalisme qui a pris sa très forte orientation dès le début de l'indépendance du pays. En Mauritanie, le nationalisme est redevenu le principal courant idéologique de toutes les ethnies, après la brève parenthèse de 1970-1974 .

 

Ma dernière intervention répond à l'affirmation de M. le Premier Ministre qui dit qu'"(...) il n’y avait pas d’Etat en Mauritanie avant la colonisation" et, pour cette raison "(...).la question de frontière ne pouvait se poser" pendant la période précoloniale. Nous rappelons que les trois pays du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie furent crées sur les ruines d’Etats précoloniaux dont certains remontaient au XIIème siècle. Lorsque les Européens (Portugais, Hollandais, Anglais, Français, Espagnols) sont arrivés sur les côtes occidentales de l’Afrique ils ont trouvé des pays politiquement structurés avec des institutions très élaborées qui régissaient la vie socio-politique, économique et culturelle de de leurs populations.

 

Contrairement à ce qu'il a affirmé, la question de frontière s'est posée dans la vallée du Sénégal comme une des conséquences de la descente des Beni Hassan dans les territoires actuels du Sahara occidental et de la Mauritanie à la fin du XVIème siècle. La formation des Emirats guerriers du Trarza et du Brakna au XVIIème siècle et de celui du Tagant au début du XVIIIème siècle va donner à la question des frontières nord du Royaume du Waalo-Brak (Bas-Sénégal), du Royaume du Fuuta Tooro qui deviendra en 1775 une République théocratique (Moyenne Vallée), du Royaume du Ngalam et de la province libre du Gidimaxa (Haut Sénégal) une question cruciale que la puissance coloniale française héritera et léguera après les indépendances aux républiques du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. Je renvoie M. le Premier Ministre, s'il a bien le temps, à la partie de l’historiographie qui traite de la période comprise entre le XVIème et le XIXème pour comprendre que ce n’est pas le colonialisme français qui a crée la question de la frontière dans cette région de l’Afrique, mais il l'a exacerbée.

 

M. le Premier Ministre, nous vous apprenons que le Fuuta-Tooro a fait sa révolution démocratique avant la France. En 1775, le parti des Seeremmbe (religieux) renversa la dynastie des Deeniyankoobe au pouvoir depuis 1510-1512 .A la place de la monarchie, le parti des marabouts "(...) dirigé à la fois contre le régime coutumier des Satigi et contre l’oppression des maures (...)" instaura une république qui gouverna le Fuuta-Tooro jusqu'en 1890, date de la destruction de l'Etat théocratique par le colonialisme français. Le chef suprême du pays était l'Almaami (le commandeur des croyants). Il était élu par le Grand Conseil des Electeurs (Batu Mawbe) représentant les huit provinces du Fuuta-Tooro . Le Batu Mawbe formait un contre-pouvoir qui s'opposait à toute forme de dictature ou de confiscation du pouvoir par un Almaami au profit de sa lignée. Tout grand Electeur (Jaagorgal) était inéligible à la fonction d'Almaami. La République théocratique connut entre 1775 et 1890 trente cinq (35) Almaameebe dont certains eurent plusieurs mandats. 

 

 

IBRAHIMA ABOU SALL-HISTORIEN-CHERCHEUR

 

Extrait de "Témoignages inédits sur la Mauritanie d'avant l'indépendance" Colloque tenu à l'Université de Nice-Sophia Antipolis. Parc Valrose les 3 et 4 novembre 1995. (Actes publiés par L'Institut des Relations Inter universitaires -IRIM. Université de Nice-Sophia Antipolis. 1996).

WWW.FLAMONLINE.COM

WWW.FLAMNET.INFO

RÉFÉRENCES ET BIBLIOGRAPHIE:

 

1-l'Adrar (1950-1952) ; Gouverneur de la Mauritanie (1952-1954) ; Haut commissaire Général de l'AOF (1958-1960) ; Premier Ministre du Général de Gaulle.

2 - Général Claude Le Borgne : Méhariste au Groupe Nomade (1942-1946 et 1947-1950) ; Atar et Fort Gouraud (1957-1959).

3 - Jean Chevance : Adjoint au gouverneur Est Mauritanie (1957) ; Résident Tamchakett (1960) ; Conseiller du Ministre de l'Intérieur, Chef de la sureté de Mauritanie (1960).

4- Adjoint au Commandant de cercle du Trarza (1944) ; Chef de subdivision Méderdra (1945-1946) ; Commandant de cercle par intérim du Brakna( 1946-1947) ; Commandant de cercle Gorgol-KahayDi (1948-1950) ; Commandant de cercle du Trarza-Boutilimit, Rooso (1950-1952).

5 - Dufour, Gaston(Capitaine d'infanterie coloniale) : "Historique des opérations militaires entreprises en Mauritanie de la fin du XVII è siècle à 1920", Dakar, 1924.

6-Gillier (commandant) : "La pénétration en Mauritanie." Paris, Geuthner, 1926.

7-Gouraud (général) : "Mauritanie. Adrar. Souvenirs d'un Africain". Paris, Plon, 1945.

8- Gouraud: op. cit., pp. : 280 -281..

9 - Gillier (commandant breveté) : "La pénétration coloniale". Paris, Geuthner, 1926, pp. : 114 - 115.

10 - ANS 1G 331. pièce 2.

11-ANS 13G 156. pièce 117. Saint-Louis, le 20 avril 1897. Lettre du Directeur des indigènes au Gouverneur général de l'AOF. "Au sujet de l'assassinat de Radi Ousmane à Balel".

- Souligné par nous.

-Souligné par nous.

12- Archives Nationales du Sénégal (ANS). 2G16/6. Mauritanie. Rapport politique. 1er trimestre. 1916. Mauritanie à AOF. Saint-Louis, le 2 juin 1916.

15-"Pourogne" est un vocable utilisé par les Wolof pour désigner les Haratin.

13- Sy, Hamat : "La Mauritanie dans la première guerre mondiale". Mémoire de fin d'études. Ecole Normale Supérieure. Nouakchott, 1980.

- 20 mai 1802. (30 Floréal An X). Rétablissement, par Bonaparte, Premier Consul, de l'esclavage et de la traite, "(...) conformément aux lois et règlements en vigueur avant 1789". Ce même Napoléon fait abolir en 1815 la traite négrière en application du premier traité de Paris imposé par l'Angleterre. Rappelons que le Parlement britannique avait aboli la traite depuis 1807.

14 - Correspondance du gouverneur Baudin au ministre des colonies : lettes des 2 et 20 mars, 24 mai 1849. Ibis : XIV/15 notes prises dans l'article de François Regnault "L'abolition de l'esclavage au Sénégal. L'attitude de l'administration française (1848-1905). Revue française d'Histoire d'outre mer. T. LVIII. 1971. n° 210. 1er trimestre. pp : 5-81.

15- Arrêté du 18 octobre 1855. Bulletin administratif des actes du gouvernement du Sénégal, années 1853-1855. pp.207.

16- A l’époque de l’arrêté, les pays ennemis étaient le Fuuta Tooro et le Trarza, le pays ami, le Kayoor.

17 -ANS. 1D137. Instructions d’Archinard au commandant de cercle de Djenné. 20 mai 1893.

18 - Bouche, Denise : "Les villages de liberté en Afrique noire française. 1887-1910". Edition Mouton et Co. Paris. 1968. p. 89.

- Comme au Fuuta-Tooro entre 1882 et 1887 lorsque les Français encouragèrent la fuite des esclaves vers leurs territoires.

19- Journal Officiel de La République française. Décembre 1905. pp. 7293-7294.

20- Instituteur originaire du Dahomey (actuel Bénin). Exilé à Tamchakett et à Tidjikja en Mauritanie orientale et centrale entre 1923 et 1933. Il était tombé sous le coup de la loi de 1911 qui permettait à une administration coloniale d’exiler dans une colonie lointaine un ressortissant d’une autre colonie "(...) pour avoir contesté la domination française (...)". En 1979, les dirigeants du mouvement politique des Haratin EL HOR avaient décidé de faire de Louis Hunkanrin le parrain de leur parti. Nous ignorons les raisons pour lesquelles ils avaient fini par préférer Mohamed Wul Mseyk.

21- Hunkanrin, Louis : "L’Esclavage en Mauritanie" in "La vie et l’oeuvre de Louis Hunkanrin". pp. 207-230.

22- "A Tamchakett (cercle de l’Assaba), durant le mois d’Août 1930, une convention fut passée à la Résidence même qui céda pour mille francs (1000 francs) à un chef Beidane du nom de Mokhtar Hatra dix captifs et captives (les noms sont cités dans le document), dont les maîtres décédèrent et qui, croyant à l’institution des travaux du premier et deuxième degré, demandèrent en vain leur libération du joug de l’esclavage". (passage tiré du livre. p. 223).

23 - Marty, Paul: "Considérations sur l'unité des pays maures de l'Afrique occidentale française" Annuaires et Mémoires du CEHS/AOF. Serie B. 1916. pp. 262-270.

24 - Gouraud,(colonel) ,Henri Joseph Eugène: "La pacification de la Mauritanie." Paris, Ed du Comité de l'Afrique Française, 1911, 286 pages.

25- Marty, Paul: "L'Emirat du Trarza." Revue du Monde Musulman. Paris, Leroux. 1919, in 8°. 438 p.

26 -CARAN. 200MI; 1863 (ANS. 2G 45/15): Mauritanie. Rapport politique annuel, 1945.

27 - ANSOM. Carton 2516. Dossier 2. Assemblées et Conseils. Rapports, lois et projets. Lettre du ministre des colonies au gouverneur général de l'AOF. Dakar. Paris, le 14 janvier 1932.

28 - Terrier, Auguste et Mourey, Charles: "L'expansion française et la formation territoriale" Gouvernement Général de l'AOF. Paris. Leroux. 1910. p. 301.

- C'est comme le vocable de "Tubaab" ou "Tuubaak" ou "Tubaabu" utilisé respectivement par les Wolof, les Fulbe et les Mannde pour désigner les Français en particulier, les Européens en général. Au Fuuta Jalon, les Fulbe désignent les Européens sous les vocable générique de "Portoobe" (qui vient du mot "Portugais", premiers Européens avec qui ils sont entrés en relations au XVIème siècle)

29 - Willaumez-Bouë t (capitaine de vaisseau) : "Commerce de traite des Noirs aux côtes occidentales d’Afrique" 1er janvier 1848. Paris Imprimerie Nationale. MBCC ; XL VII, sur le Fuuta, voir pp. 34 - 35.

30 - ANS. 1D 23. Pièce 5. 17 décembre 1862. Rapport de Ribell.

- Le Fuuta Tooro est subdivisé en neuf (9) diwe (sing. diwal, provinces) qui sont d'ouest en est : Dimat, Tooro, Halaybe, Laaw, Yiirlaabe, Hebbiyaabe, Booseya, Ngenaar, Damnga.

-Voir l'article de Oumar Kane: "Les unités territoriales du Futa Toro.” Bulletin de l'IFAN. T. XXXV, série B. n° 3. 1973. Il présente les différentes provinces du Fuuta Tooro, avec leurs limites traditionnelles approximatives, et l'organisation politique, administrative et sociale, sur les régimes des Deeniyankoobe et des Almaameebe (pl. de Almaami)

- Sur ce sujet , voir: 31-Kane, Oumar : "Les Maures et le Futa Toro au XVIII siècle" . Cahiers d'Etudes Africaines. n° 54, volume XIVMCMLXXIV, 2ème cahier, Mouton & CO, 1974, pp. : 237-252

32-Barry, Boubakar : "Le Royaume du Waalo: Le Sénégal avant la conquête". Paris. Karthala. 1985. 421 pages. Sur le Fuuta Tooro: voir pp: 193-195, 205-208.

33-Kane, Oumar : “Le Fuuta-Tooro, des Satigi aux Almami (1512 - 1807”. Thèse de doctorat d’Etat, Université de Dakar 1986, 1124 pages, 3 tomes.

34 -Titre que portaient les souverains deeniyankooße

35 - Kane, Oumar : “Les unités territoriales du Futa Toro.". op. cit.]b

Docteur Ibrahima Abou Sall historien-chercheur

 

Partager cet article
Repost0
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:11
URGENT et IMPORTANT  : Enfants, parents, Ils doivent être libérés 
La machine à expulser de plus en plus inhumaine
 
La litanie est sans fin. On ne finit plus de faire la liste des atteintes aux droits humains : contournement du droit, enfermement d'enfants en rétention (45 jours possibles), expulsions des pères et démantèlement des familles, retrait de protection des enfants pour pouvoir les expulser, arrestation sur les lieux d'hébergement d'urgence (le 115).
Les préfets appliquent sans état d'âme apparent les directives gouvernementales, rien ne semble les rebuter alors qu'ils ont dans leur attribution une marge d'appréciation humanitaire. Certains juges administratifs valident les décisions préfectorales, sans prendre en compte la nécessité d'apprécier les situations humaines et le respect des droits fondamentaux. Les droits de recours et l'intervention du juge judiciaire sont réduits à la portion congrue. C'est le droit, on l'applique, c'est la magie de la nouvelle loi sur l'immigration dite loi Besson et dont le ministre Guéant espère bien une application sans faille. Mais peut-on, doit-on laisser faire un droit injuste ?
Tout cela se déroule loin des regards, ce sont des pauvres dont la vie est foulée aux pieds, le silence s'abat et protège les exactions contre l'humanité comme la violation des droits. Une préfiguration de ce qui nous attend tous si nous ne retrouvons pas le goût de gagner ?
 
 
1/ Artur, 5 ans , en rétention avec son père au CRA de St Jacques de la lande (35)
La famille AVETISYAN, arménienne, est arrivée en France en septembre 2007 et vit depuis 3 ans et demi au CADA de Fougères. Anna, Zaruhi et Artur sont scolarisés à l'école de La Forairie à Fougères. Suite au refus de leur demande d'asile, la Préfecture d’Ille et Villaine a émis une  OQTF vers l'Arménie en mars 2011 à l'encontre de la famille.
Anna, la fille aînée âgée de 11 ans, vit particulièrement mal cette situation, craignant de voir sans cesse débarquer la police, elle en a perdu le sommeil, et bénéficie d'un suivi psychologique. La maman a décidé de quitter le domicile avec ses 2 filles pour les sécuriser.
Le père de famille a été arrêté avec son fils Artur, âgé de 5 ans. Tous deux sont enfermés au CRA de Rennes. Artur va très mal : il réclame sans cesse sa maman et a développé de manière fulgurante des symptômes liés à l'enfermement : , perte de l’appétit et du sommeil, énurésie de jour et de nuit et démangeaisons incessantes.
Leur enfermement et la dislocation de la famille ne sont pas acceptables. Ils doivent être régularisés. 
 
Préfecture d'Ille et Vilaine :
michel.cadot@ille-et-vilaine.pref.gouv.fr
francois.hamet@ille-et-vilaine.pref.gouv.fr
 
2/ Protection judiciaire d'enfants de moins de cinq ans en voie d'être levée pour mieux les  expulser CRA de Nîmes (30)
 
Un couple kosovar, Merita Kelmendi et son mari, Afrim Guraziu, a été arrêté à Lyon, à 6 h du matin, le 17 août, dans le centre d’hébergement d’urgence où ils vivaient. Ils ont été conduits au centre de rétention administrative de Nîmes. Ce couple a deux petites filles  de cinq ans et un an (Bastie née en 2006 et Anjesa née en 2010). Elles sont placées en famille d’accueil jusqu’en 2012 (à cause des conditions de vie de leurs parents. Pas de droit au travail donc pas de revenu donc la rue, c’est la loi qui veut ça.)
Ce placement est une décision judiciaire de protection des enfants. Les autorités veulent maintenant obtenir que cette protection cesse et que les enfants soient expulsées, soit avec leurs parents soit à leur suite, dans un deuxième temps. Car bien sûr,  si ces deux toutes petites filles sont à la rue au Kosovo, subissent des violences, ce n’est pas grave. En quelque sorte c’est leur destin.
 
Il y a urgence  
mél + fax préfet : jean-francois.carenco@rhone.pref.gouv.fr , 04 78 60 49 38
 mél + fax secrétaire général : rene.bidal@rhone.pref.gouv.fr, 04 72 61 49 38
 mél + fax directeur de cabinet : michel.tournaire@rhone.pref.gouv.fr   ,04 78 60 15 46
 mél + fax directrice de la réglementation : michele.denis@rhone.pref.gouv.fr , 04 72 61 62 41
 
 
3/ CRA de Lyon. La  famille Sabrija,  avec deux enfants âgés de 4 et 2 ans ½ dont la maman est enceinte de 4 mois a été arrêtée le mardi 23 août, à Clermont-Ferrand sur son lieu d’hébergement. La famille Rom kosovar est  aujourd’hui enfermée au Centre de Rétention de Lyon en vue de son expulsion au Kosovo. C’est la quatrième famille kosovare arrêtée en quelques jours. Trois d’entre elles avaient  été arrêtées le 17 août et convoyées au CRA de Lille, mobilisant des dizaines de fonctionnaires de police et de nombreux véhicules, pour un voyage de près de dix heures (enfants âgés de 2 à 11 ans, deux femmes enceintes et une femme malade). Les familles ont été libérées au motif de l’irrégularité de leur interpellation.

francis.lamy@puy-de-dome.pref.gouv.fr
jean-bernard.bobin@puy-de-dome.pref.gouv.fr
 
4/ Urgence pour OSSE TOUMBA, soutien de famille congolais, expulsion programmée pour lundi 29 août.
 OSSE TOUMBA, de nationalité congolaise (RCB), vit en France depuis 1999. (12 ans). Il a été étudiant, puis marié à une Française pendant trois ans. Il est aujourd’hui le soutien d’une famille entière, sa compagne (ils sont pacsés) est en situation régulière, il assure les ressources financières de la famille (un bébé de 16 mois) et contribue largement à l'éducation de son beau-fils Ghislucas (procédure de délégation de l'autorité parentale en cours auprès du TGI de Créteil).
Une OQTF lui a été notifiée le 13 août par la préfecture de police de Paris. Il est actuellement enfermé au centre de rétention de Vincennes et l’expulsion est programmée pour lundi 29 septembre .Il a refusé d’embarquer le 24 août : c’est ici qu’est sa vie .Douze ans en France, dont plus de la moitié en situation régulière. Que faut-il de plus ? Sa vie est à Fontenay sous Bois, commune où il est  parfaitement intégré à Fontenay sous Bois.
Une nouvelle date d’expulsion est prévue lundi 29 septembre. Son exécution serait un drame pour cette famille plongée dans la détresse morale et matérielle.
 
Fax  : 01 53 71 67 23
et mail :  prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
 
Ministère de l’Intérieur
claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
Dircab-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
Les membres du cabinet chargés de l’immigration :
pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
christophe.reynaud@interieur.gouv.fr
 
Secrétariat général à l’Immigration :
Fax: 01 77 72 61 20 Standard 01 77 72 61 00
Secrétariat général
secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr 
Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr  01 77 72 61 65
Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr 01 77 72 62 66
Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr 01 77 72 62 40
 
 
 


_______________________________________________
Resf.info@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf.info


Partager cet article
Repost0
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:08


Samedi 17 septembre, on célébrera les quarante ans du premier concert de Joan à La Courneuve. 
L’amazone pacifiste réinvestira la grande scène. Suite

 

Dimanche 18 septembre, il conclura l’après-midi les trois jours de concerts de la grande scène de la Fête de l’Humanité. Un spectacle très attendu, neuf ans après sa première venue, en 2002, à La Courneuve sur le même plateau. Le rastaman y avait donné un concert aux sonorités « jam

africa » devant unimmense parterre conquis par l’énergie et la générosité du chanteur. La suite

Artiste aux multiples facettes, Patrice vient envoûter la Grande Scène le samedi 17 septembre pour un concert placé sous le signe du rêve.

Tel un alchimiste, Patrice transfigure son univers en une aventure musicale envoûtante et ineffable. Il transpose ses songes et pose sur des textes rêveurs et inspirés ses idées emplies d’utopies. Fébrile, sensible et apaisant, son chant doux et voluptueux charme et captive tout mélomane qui tend une oreille attentive. Magnétique, il sera sur la Grande Scène le samedi 17 septembre pour vous enchanter et vous transporter sur une planète où merveilleux et musicalité ne font qu’un. Laissez-vous guider.

Dimanche 18 septembre, la Grande Scène accueillera la chanteuse. Son album « Bretonne » en a séduit plus 
d’un, le charme devrait opérer sur le public.

La force de Nolwenn Leroy réside dans le fait qu’elle a su faire oublier ses débuts en télé-réalité pour s’imposer comme une artiste à part entière dans le paysage français de la chanson. Fille du footballeur professionnel Jean-Luc Le Magueresse, la chanteuse est née en 1982 dans le Finistère. Elle habite peu de temps en Bretagne, même si elle reste très attachée à ses racines avec lesquelles elle renoue dans son dernier album.

 

«On lâche rien » est son leitmotiv. Citoyen du monde à l’énergie contagieuse, HK 
et les Saltimbanks 
sera sur la scène Zebrock de la Fête de l'Humanité. Interview. Le ch’ti minot de Roubaix est devenu grand. La suite

Le chanteur, voyageur, aventurier est 
de retour sur la Grande Scène de la Fête de l'Humanité pour chanter 
les Causes perdues sur 
des musiques tropicales, 
le samedi 17 septembre. La suite

L’artiste algérienne Souad Massi nous donne rendez-vous sur la grande scène de la Fête, le samedi 17 septembre, pour un concert placé sous le signe de la mixité et de la tolérance.

Sa musique est un pont entre les cultures. Et il y a fort à parier qu’un vent de liberté et d’espoir soufflera sur la grande scène grâce à Souad Massi dont les musiques voyageuses résonneront à la Fête, samedi 17 septembre. La suite



 Le groupe nous donne rendez-vous le samedi 17 septembre sur la scène Zebrock de la Fête de l'Humanité pour un concert détonant autour de son nouvel album, Drugstore. Figure emblématique du rock français depuis plus de quinze ans, No One is Innocent n’a toujours pas déposé les armes. Redoutable...

Les bonnes raisons de venir par Danakil, HK et les autres 

 Le programme musical de la Fête de l'Humanité 2011   

 

Partager cet article
Repost0
29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 18:44
La CGT soutient le mouvement

mardi 23 août 2011, par Frédéric Dayan

 

La Centrale Unitaire des Travailleurs du Chili (CUT) a lancé un mot d’ordre de grève générale pour les 24 et 25 août. Elle s’inscrit dans un contexte de montée du mécontentement de la population depuis l’an dernier, qui s’est manifesté par des grèves dans des secteurs décisifs tels que les mines, , des manifestations et surtout depuis la fin juin 2011, par le mouvement de lutte et les manifestations massives des étudiants et lycéens avec le soutien des professeurs, des parents d’élèves, de l’opinion publique en général.

 

Contre l’héritage de la privatisation de l’éducation et sa marchandisation sous Pinochet, les étudiants revendiquent un service public de l’éducation à tous les niveaux, une éducation gratuite, démocratique et laïque. Face aux manifestations pacifiques des étudiants et lycéens, le gouvernement a recouru à une violente répression , comme le Chili n’en avait plus connu depuis très longtemps.

 

L’appel à la grève de la CUT fixe la perspective de la construction d’un Chili différent, pour plus d’égalité et de démocratie sociale.

 

Dans un message de soutien adressé à la CUT, la CGT a exprimé « sa solidarité envers ses revendications de reconnaissance des droits fondamentaux des travailleurs et surtout de liberté syndicale, de droit de grève, de garanties contre les licenciements injustifiés. Nous partageons votre exigence de services publics garantissant l’accès de tous à la santé et à une éducation de qualité, mais aussi l’idée que l’exercice effectif de la citoyenneté est indispensable à la démocratie, avec la participation des travailleurs aux débats sur les stratégies de développement du pays. »

Partager cet article
Repost0