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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 10:45

 

D’ailleurs nous sommes d’ici - journée du 28 mai 2011

(Re)Construire un mouvement national et unitaire contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers

auteur Olivier Le Cour Grandmaison est un universitaire français né le 19 septembre 1960 à Paris. Historien spécialiste des questions de citoyenneté sous la Révolution française et des questions qui ont trait à l’histoire coloniale, il enseigne les sciences politiques à l’université d’Evry-Val d’Essonne ainsi qu’au Collège international de philosophie.

 

résumé

Aucun doute : l’offensive xénophobe et sécuritaire, dont l’actuel ministre de l’Intérieur est le héraut, va se poursuivre et sera au cœur de la campagne des présidentielles. Il est urgent de (re)construire un mouvement national et unitaire contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers. Tel est le sens de l’Appel à manifester partout en France le 28 mai 2011 (http://dailleursnoussommesdici.org), signé par des dizaines d’organisations politiques, de très nombreux syndicats, associations et élus locaux, députés et parlementaires européens.

à propos

Le réseau TERRA est signataire de l’appel à une mobilisation nationale et unitaire contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers aboutissant à la journée du 28 mai 2011 : http://dailleursnoussommesdici.org

 

Olivier Le Cour Grandmaison, "D’ailleurs nous sommes d’ici - journée du 28 mai 2011", Recueil Alexandries, Collections Reflets, avril 2011, url de référence: http://www.reseau-terra.eu/article1157.html

« La France se replie sur elle-même. Elle a peur pour son standing, sa tranquillité et même la couleur de sa peau. (…)L’ennemi (…) : c’est le jeune immigré, et plus précisément le jeune Maghrébin et le jeune noir. (…) à y regarder de plus près, il y a dans ce pays deux politiques de l’immigration : l’une d’intégration (…) pour les bons, c’est-à-dire pour ceux qui ont le type européen ; l’autre de ségrégation et de rejet, dans la plus pure tradition du racisme colonial, pour les mauvais, c’est-à-dire pour ceux qui viennent principalement du continent africain. Comme il y a deux politiques de la jeunesse : l’une élitiste et l’autre de précarisation et de contrôle social pour le plus grand nombre, en particulier tous ceux qui sont parqués dans les banlieues-dépotoirs. Les jeunes « immigrés » du sud de la Méditerranée sont, au bout du compte, pris deux fois dans le collimateur. » Ainsi s’exprimait Félix Guattari en 1981 dans un appel intitulé : « Non à la France de l’Apartheid (ou le nouveau manifeste des 121. » Le même dénonçait les conséquences désastreuses de ces orientations : savoir les expulsions qui s’élevaient à cinq mille en 1980.

 

Cette citation est doublement exemplaire en ce qu’elle témoigne de l’ancienneté des politiques anti-immigrés et anti-jeunes fondées sur la stigmatisation, la relégation géographique, sociale et professionnelle, et sur des discriminations multiples tout d’abord, et de la spectaculaire radicalisation de ces politiques ensuite. En trente ans, l’arsenal juridique et répressif, mobilisé contre cette catégorie particulière d’étrangers et contre les mal nommés « jeunes issus de l’immigration », a été constamment renforcée, et le nombre des expulsions multiplié par six pour atteindre près de 30 000 par an depuis que Nicolas Sarkozy est devenu président de la République. Cette involution remarquable mais sinistre a pour cause récente la politique conduite par les différents gouvernements Fillon depuis 2007 qui, en ces matières, s’appuie sur deux « principes » : « le charter » pour les uns, le « Karcher » pour les autres. Ces orientations distinctes, certes, mais liées entre elles, prospèrent sur une xénophobie élitaire toujours plus décomplexée, et sur une hantise des classes pauvres jugées dangereuses par les défenseurs d’une France des « terroirs », « blanche », « chrétienne » et réputée travailleuse. Ceux-là se croient modernes, réalistes et à l’écoute de « leurs concitoyens », selon la formule consacrée, ils sont de vrais réactionnaires en fait dont les discours empruntent à une rhétorique passéiste qui réhabilite un pays depuis longtemps disparu. Ils prétendent préparer la France de demain ; leurs propos trahissent le désir nostalgique de rétablir un ordre ancien et mythique.

 

Plus grave, force est de constater que sur ce terrain, notamment, le chef de l’Etat et la majorité qui le soutient ont volé de victoires en victoires puisqu’ils sont parvenus à imposer sans grande difficulté leur politique. Ces victoires se lisent dans le prurit législatif et réglementaire qui affecte depuis des années le droit des étrangers et le champ particulier de la sécurité publique ; tous deux soumis à des réformes incessantes et à chaque fois plus attentatoires aux prérogatives des personnes visées, quelles soient allochtones ou françaises. A preuve, aussi, les récentes déclarations du nouveau ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui estime que la traque des immigrés en situation irrégulière ne suffit plus. Désormais, il compte s’attaquer à l’immigration légale, au regroupement familial et aux demandeurs d’asile, notamment. Pareille offensive conduite par le parti au pouvoir est sans précédent sous la Cinquième République.

 

Enfin, et ceci explique pour partie cela, ces victoires ont été possibles parce qu’elles s’appuient sur d’autres remportées elles sur le terrain idéologique comme le prouve le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme pour l’année 2010. 56% des personnes interrogées estiment en effet qu’il y a « trop d’immigrés en France » - plus 9 points par rapport à 2009 -, 67 % soutiennent que « les immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale » et 50% jugent que l’on ne « se sent plus chez soi (…) en France » - plus 9 points également. Très sombre tableau qui révèle ceci : la « bataille de l’opinion », comme disent les spécialistes, a été gagnée par celles et ceux qui, du Front national à l’UMP, tiennent depuis des années des discours xénophobes en faisant des immigrés et de certains nationaux d’origine étrangère la cause de maux multiples qu’il faut combattre au plus vite.

Dans cette conjoncture, où le parti majoritaire recycle sans fin les thèses de l’extrême droite en les lestant ainsi d’une légitimité nouvelle et sans précédent dont témoignent les chiffres précités, les protestations des dirigeants des gauches parlementaires et radicales sont nécessaires mais insuffisantes. De même les résistances locales aussi courageuses et obstinées soient-elles. Un tel constat vaut pour les associations comme pour les syndicats engagés aux côtés des « sans-papiers. » Neuf mois après l’accord passé, le 18 juin 2010, entre la CGT et le gouvernement, par exemple, seuls 200 travailleurs ont été régularisés sur les 3900 dossiers déposés en préfecture, et les déclarations réitérées de Claude Guéant laissent présager le pire en ce domaine comme en beaucoup d’autres. Quant aux rassemblements, justement organisés par des cartels d’organisation pour protester contre le projet de loi Besson, ils réunissent fort peu de manifestants. Depuis trop longtemps, Nicolas Sarkozy et ses gouvernements successifs sont forts des faiblesses d’une opposition partisane, syndicale et associative qui, en dépit de déclarations unitaires, s’en tient à des modalités d’action sectorielles et limitées où la pusillanimité de certains le dispute aux dérisoires querelles de clochers de quelques autres.

 

« Résistance » scandaient de nombreux participants aux manifestations contre la réforme des retraites. Relativement à la politique d’immigration de ce gouvernement, il ne suffit pas de le répéter, il faut désormais l’organiser, ici, maintenant et pour les mois à venir car désormais aucun doute n’est permis : l’offensive xénophobe et sécuritaire, dont l’actuel ministre de l’Intérieur est le héraut sinistre et dangereux, va se poursuivre sans relâche et elle sera au cœur de la campagne des présidentielles. Nul besoin d’être grand clerc, en effet ; la majorité a choisi : pour tenter de faire réélire son très impopulaire champion, elle est prête à tout. Dans ce contexte, construire un vaste mouvement national et unitaire contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers est une nécessité impérieuse. Tel est le sens de l’Appel, signé par des dizaines d’organisations politiques, de très nombreux syndicats, associations et élus locaux, députés et parlementaires européens -http://dailleursnoussommesdici.org/ - , à manifester partout en France le 28 mai 2011. Avec Nicolas Sarkozy et l’UMP, tout est possible, surtout le pire. Assez !
O. Le Cour Grandmaison - Pour Terra 22.04.2011

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 10:43

 
RESF42 Réseau Education Sans Frontières


Réseau des militants, collectifs d'établissements, syndicats et associations
pour l'information et le soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers.
http://www.educationsansfrontieres.org/article36539.html

A l'adresse ci-dessus pétition à signer en ligne

POUR RESF42
YVES SCANU

resf42@yahoo.fr 04.77.41.33.21 – 06.16.36.73.41

Adresse postale RESF 42 Bourse du Travail 4 crs V.Hugo 42000 SAINT-ETIENNE
SITE RESF
AYEZ LE BON RÉFLEXE CONSULTEZ RÉGULIÈREMENT L'AGENDA DU RESF

Permanences pour accueillir les Familles tous les vendredis de 18 à 19 heures 20 rue Rouget de Lisle st etienne


Pour s'inscrire à notre liste de diffusion envoyez un message vide à cette adresse: resf42_mobilisation+subscribe@googlegroups.com , informez en vos proches.
Pour se désinscrire cliquez ici

 

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resf42@yahoo.fr - 06.16 36 73 41- 04.77.41.33.21 - 06.75.81.77.07
RESF 42 Bourse du Travail 4 crs V.Hugo 42000 SAINT-ETIENNE
 
Permanences tous les vendredis de 18h à 20h à la Bourse du Travail.
 
Réunion générale du réseau un jeudi sur trois voir sur le site ou nous appeler pour les dates précises
 
Vous pouvez retrouver nos infos sur la page Loire du Site Réseau Education Sans Frontières: http://www.educationsansfrontieres.org/
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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:52

BP 1256 – 06005 NICE CEDEX 01

TEL/FAX : 04 93 88 25 56

 cgt-cheminots.06@wanadoo.fr

 

 

 

MOTION DE SOUTIEN aux salariées

de la Villa Francia à Cannes

 

 

 

 

 

Monsieur le Préfet,

 

Le syndicat Cgt des Cheminots de Nice et région, et ses adhérents-es expriment leur soutien aux salariées en lutte à la Villa FRANCIA à Cannes.

 

Une telle situation est intolérable et mérite une issue rapide et favorable pour ces travailleuses exploitées honteusement.

 

Nous restons attentifs aux suites de ce conflit et très attachés à la régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers sur le territoire des Alpes-Maritimes.

 

 Nice, le 23 MAI 2011

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:31



 Casser le nègre par un autre ça marche à tous les coups  en Mauritanie

 

              Le Chantage honteux d'un certain Bettar Ould El Arbi Professeur à l'Université de Nouakchott, il  est rentré dans  la danse ce 19 Mai 2011. Le pouvoir du général croit trouver  son bonheur, un système supposé être la solution  miraculeuse et  efficace pour harceler  afin de faire taire les militants abolitionnistes. La derrière conférence de presse IRA-Mauritanie  animée par Biram Ould Dah Ould Abeid, la chaine  arabe Al-Jazzera l’aurait couvert,  cette couture médiatique n’a pas  plu aux hommes du pouvoir en embuscade contre les militants abolitionnistes. La nouvelle méthode se repose essentiellement sur la complicité de certains  cadres haratine chasseur de prime, fonctionnaires et agents  forces de l’ordre. Ils sont recrutés sur serment de ne  jamais trahir les maîtres maures blancs, ils porteront plainte à chaque fois que les hommes du pouvoir  leurs soumettront la demande contre des militants, sympathisants et associations abolitionnistes  qui sont ciblés.  L’expérimentation de la nouvelle trouvaille a fait ces premières victimes le 13 décembre  2010  dont Biram Ould Dah en personne  a payé  très cher malgré un dossier  à charge qui était complètement  vide, se reposant sur des fausses accusations  d’un inspecteur de la police Mohamed Ould Jaffar  un hartani nègre de service et nous savons la suite. Il obtiendra une promotion inespérée  au rang  de commissaire de police de la ville de Rosso capital régional du Trarza  en guise de récompense  et le pouvoir du général compte encourager  les autres haratine  à emboiter le pas. Monsieur Bettar Ould El-Arbi, un hartani  (descendant d’esclave maure ou esclave supposé d’être affranchi) au service d'un système esclavagiste et raciste  emboite le pas espérant bénéficier les largesses du système de délation des délires et mensonges d’un état  voyou ne voulant condamner les pratiques esclavagistes. Le gros porteur du mensonge d’état vient de porter  plainte selon nos informations  contre  Yacoub Diarra, d’Ayba Ould Saleck, Dah Ould Mabrouck et Moktar Ould Mouhamédou,  accusant ces braves militants de l’IRA-Mauritanie d’injures au téléphone juste après  la conférence de presse. La police appelle les personnes citées  avec  des numéros cachés en se faisant passer comme des chauffeurs de taxis.  Les faux taximens prétextent qu’ils ont oubliés des objets  leur appartenant et qu’elles doivent venir récupérer leurs affaires. Ainsi, ils se rendent tous sans  se poser des questions au rendez vous avec les faux taximens, à leur grande surprise, ils sont accueillis avec des  menottés et jetés en prison sur l’unique motif qu’ils ont reçu la plainte d’un nommé Bettar Ould El-Arbi pour injure. Aussitôt les arrestations opérées un  cousin du général Mohamed ould Abdel  Aziz, le nommé Bouneny Ould Azémine sous la superbe couture d’avocat à la barre se pointe devant le commissariat de police  arborant des menaces, injures négrophobes et demandant leur dépôt  immédiat à la prison  civile de Nouakchott sans procès. Le procureur est prié d’obtenir  coûte que coûte leur condamnation s’il veut obtenir sa promotion. Nos camarades  ont été libérés sous caution dont  Biram Ould Dah Ould Abeid s’est porté garant , ils sont convoqués ce lundi 23 Mai 2011 devant le juge.

           Ces méthodes nous rappellent celles du dictateur Ben Ali et la famille Trabelsi en RIM. Nous appelons à la mobilisation de toutes et tous  les épris par la justice pour dénoncer ces arrestations arbitraires, le harcèlement au quotidien des militants des droits de l’homme, le déni de justice  contre les esclavagiste et l’injustice  qui gangrènent la Mauritanie dans tous les sens. Demandons leur relaxe sans condition.

            Diko hanoune
 
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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:24
Les pays du Sahel mettent en place une patrouille du désert
Communiqué - vendredi,20 mai , 2011 -17:24

BAMAKO (Reuters) - Mali, Mauritanie, Niger et Algérie ont décidé de mettre en place une force conjointe pour sécuriser la sous-région saharo-sahélienne.

 

Cette force pourra atteindre 85.000 hommes, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères malien.

 

A l'issue d'une réunion à Bamako avec ses homologues, Soumeylou Boubeye Maiga a précisé que cette force serait opérationnelle dans un délai de 18 mois avec mission de patrouiller dans cette vaste zone et combattre le crime organisé transfrontalier.

 

Les quatre pays s'efforcent de coopérer pour contrôler la sous-région où opèrent Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), des contrebandiers, des rebelles et des gangs criminels.

 

Sadio Kante, Jean-Stéphane Brosse pour le service français

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:14


En Côte d’Ivoire, une armée à refaire
En Côte d’Ivoire, une armée à refaire

vendredi 20 mai 2011, par Philippe Leymarie

 

Le saut « d’Air Sarko One » jusqu’à Yamoussoukro, ce samedi 21 mai, à l’occasion de la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara, et les embrassades dans l’ancien fief de Félix Houphoët-Boigny, père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, ne peuvent faire oublier que le pays est exsangue et son armée en charpie : l’unification des diverses forces ivoiriennes est une des principales conditions de la réconciliation du pays, après ces nouveaux épisodes de guerre civile…

 

Il aura fallu six mois, depuis le second tour de l’élection présidentielle, pour en arriver à ce début de normalisation. Les atteintes aux droits humains commises par les forces armées des deux bords, durant cette période post-électorale, ont fait entre 2 000 et 3 000 morts, selon les Nations Unies, entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes et attisé les tensions ethniques et politiques dans tout le pays.

L’ONG Human Rights Watch, qui a enquêté sur place, a fait état de « massacres, de disparitions forcées, de meurtres et de violences sexuelles contre des victimes prises pour cible en raison de leur soutien politique présumé ou de leur origine ethnique, le recrutement généralisé de milices et de mercenaires, ainsi que l’utilisation sans discernement d’armes lourdes contre la population civile ».

La majorité des exactions perpétrées durant les trois premiers mois ont été le fait de forces contrôlées par l’ex-président autoproclamé Laurent Gbagbo, et par des groupes de miliciens qui lui étaient fidèles de longue date. Cependant, alors que les Forces républicaines, sous le commandement général du premier ministre de M. Ouattara, Guillaume Soro, avançaient rapidement en direction d’Abidjan, au cours de leur offensive du mois de mars, « des forces armées des deux camps ont semé la terreur parmi les populations civiles soupçonnées de soutenir le candidat rival. »

Et nombre d’autres crimes de guerre, dont des exécutions extrajudiciaires de combattants prisonniers, des meurtres de civils et des violences sexuelles, ont été commis des deux côtés lors de la bataille finale pour Abidjan, ainsi que dans les jours et les semaines qui ont suivi l’arrestation de M. Gbagbo et d’un bon nombre de ses plus proches alliés, le 11 avril dernier.

Méfiance entre les camps  

C’est sur ces ruines que le pouvoir tente de reconstituer une armée nationale, telle qu’elle pouvait exister encore dans les années 1990. Cette réunification était prévue par l’accord de Ouagadougou (2007), complété en 2008 (qui prévoit que 5000 membres des ex-forces rebelles puissent rejoindre la nouvelle armée, et 4000 autres la police et la gendarmerie), mais avait buté sur la méfiance entre les deux camps : les forces « nouvelles » irrégulières du Nord, proches de Guillaume Soro, qui ont ensuite appuyé l’offensive pour faire respecter le verdict de l’élection présidentielle de 2010 ; les forces armées régulières du Sud, fidèles à Laurent Gbagbo, appuyées par des milices.

En mars dernier, alors que le vent commençait à tourner en sa faveur, le président élu Alassane Ouattara avait décidé par ordonnance la création des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), censées absorber dans les prochaines semaines les ex-Forces nouvelles (FAFN, l’ancienne rébellion) et les ex-Forces de défense et de sécurité (FDS, l’ancienne armée régulière nationale). Un projet d’autant plus délicat à mener qu’aucune des deux armées à réunifier n’était, à l’origine, dans les mains de M. Ouattara. En outre, l’âpreté des affrontements ne permettait pas d’ouvrir l’indispensable processus de révision des effectifs, de formation et de réorganisation générale des unités, ni de songer à reprendre l’exécution du plan de désarmement et démobilisation des ex-combattants (également prévu par les accords de Ouagadougou, et dont la réalisation était en principe un préalable à la tenue du scrutin présidentiel.).

Chaises musicales  

Au lendemain de la prise du palais présidentiel, le 11 avril, les principaux chefs de l’armée « régulière », de la gendarmerie et de la police avaient défilé à l’Hôtel du Golfe — où Alassane Ouattara était resté assiégé (par leurs soins !) durant plusieurs mois — pour faire allégeance au nouveau pouvoir. Ce ralliement tardif et timide a débouché sur un jeu de chaises musicales, le chef d’état-major des FDS, le général Philippe Mangou, ex-proche de Laurent Gbagbo, laissant la place au général Michel Gueu, chef du cabinet militaire de Guillaume Soro.

A la gendarmerie, le général Edouard Tiapé Kassaraté — dont les hommes n’ont pratiquement pas combattu pour défendre le régime de la « Refondation », a été remplacé par le général Nicolas Kouakou, ancien patron du Centre de commandement intégré (l’embryon de la nouvelle armée ivoirienne, selon les termes de l’accord de Ouagadougou). Et à la police, le général Brindou M’Bia a laissé la place au commissaire Bini Kouamé, dont l’expérience internationale (Nations unies, Burundi) redonnera sans doute un peu de lustre à ce corps souvent décrié.

La difficulté principale tient au manque de confiance entre les divers partenaires, et à la composition « tribale », ou en tout cas fortement régionale, de certaines unités. Sur un effectif armé global de 60 000 hommes, 14 000 manquaient encore à l’appel à la mi-mai. Une partie des soldats réguliers qui ont repris du service à l’appel du président Ouattara s’affirment d’ailleurs menacés, ou victimes de brimades. Gendarmes et policiers multiplient les revendications matérielles et financières, exigeant notamment la réhabilitation des commissariats et sièges de brigades, qui ont souffert des évènements. Dans les anciennes FDS, on réclame des nouvelles tenues. Et certains combattants des ex-FAFN exigent de faire partie de la nouvelle armée réunifiée, sans passer par la case recrutement, concours, formation, etc.

Recoller les morceaux  

En tournée ces derniers jours dans l’intérieur du pays, le général Nicolas Kouamé s’est efforcé de remobiliser les éléments de la gendarmerie : « A San Pedro, 70 % du personnel est en place », a-t-il fait remarquer, tout en déplorant les saccages et pillages dans les services de police et de gendarmerie, qui ont causé un important préjudice matériel : « Le tissu social est disloqué. Nous sommes en train de recoller les morceaux. Pour relever ce défi, il va falloir se réarmer moralement et s’accepter mutuellement » [1].

Autre indice de la confusion ambiante, que rapporte le quotidien Fraternité Matin du 18 mai : bien qu’ayant été fermée par le gouvernement en vue de son assainissement, l’université d’Abobo-Adjamé [2] fait office de caserne, pour environ 3 000 combattants démobilisés et désormais prêts pour le service civique national. Une cérémonie de remise volontaire d’armes par une vingtaine d’hommes ayant prêté main forte aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), s’y est déroulée, ce jeudi 19 mai.

Le porte-parole des chefs de guerre d’Abobo, Traoré Issa, en a profité pour demander aux jeunes gens qui traînent encore les pieds de suivre cet exemple : « Ils doivent s’exécuter rapidement pour être enregistrés en vue du service civique national. » Cette opération vise, selon lui, à mettre fin à l’anarchie qui règne en ce moment dans la circulation d’armes détenues par des individus difficilement identifiables dans les rues.

Chefs de guerre  

« Ceci permettra de mieux contrôler les éléments et dénicher les individus mal intentionnées qui perpètrent des actes, peu recommandables, sèment la terreur et dont les Frci sont pointées du doigt, par les populations », a indiqué Traoré Issa.

L’opération de démobilisation et d’encasernement est une initiative de cinq chefs de guerre de la zone d’Abobo : les commandants Bolo, Hamed Libérien, Gaza, Kabila et Traoré Issa. Les démobilisés d’Abobo, au nombre de 5 000 environ, sont encasernés et consignés sur deux différents sites, dont l’université d’Abobo-Adjamé. Ils sont nourris et soignés grâce aux cotisations des différents chefs des FCRI et à la générosité de bonnes volontés. Le civisme et la discipline leur sont enseignés par des éléments des ex-FDS, en attendant leur réinsertion, qui est du ressort du gouvernement, à en croire le porte-parole des FCRI. Leur présence en ce milieu universitaire, explique-t-il, participe surtout à sa sécurisation contre les vols et pillages.

Il est probable que, tenant compte de cette désorganisation, le Conseil de sécurité de l’ONU prolongera, le mois prochain, le mandat de la force des Nations unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI), même si les effectifs (11 000 hommes actuellement) sont revus à la baisse.

La France, qui s’est efforcée de « coller » au maximum à l’ONU, ces derniers mois, même si elle a — dans les faits — agi pour faire pencher la balance en faveur du président élu, devait en principe réduire également son dispositif militaire Licorne (qui était passé à 1 600 hommes, au plus fort des combats de ces derniers mois, contre 900 en décembre 2010) : après la dissolution du 43ème bataillon d’infanterie de marine, implantation « historique » de l’armée française, il n’était plus question de base (Laurent Gbagbo n’en voulait plus), ni d’opération militaire permanente dans ce pays.

Actualisé au lundi 23 mai

Mais, en accord avec le nouveau président, Alassane Ouattara, la France accepte finalement de maintenir en Côte d’Ivoire plusieurs centaines de ses soldats : "Pour vous protéger", a soutenu Nicolas Sarkozy, acclamé aussitôt par les représentants de la communauté française d’Abidjan, qui n’en attendaient pas tant. "Pour que toute cette sous-région soit en paix et soit protégée, parce que nous n’avons pas les moyens de renseignement ou de suivi pour régler ces probèmes terroristes", a expliqué le président Ouattara (Entretien sur France 24 – Rfi, 22 mai 2011), qui se demande "pourquoi (il faudrait) retirer la base militaire de la Côte d’ivoire", alors qu’il faut au contraire "que cette base soit renforcée".

Et voilà qui signe déjà la fin de la séquence "désengagement" initiée par l’exécutif français, avec promesse de "rupture", de fin de la "Françafrique", etc.... Une rumeur courait déjà sur la toile ivoirienne ces derniers jours, mettant en émoi les épistoliers : Sarkozy aurait « flanqué » le nouveau président d’un conseiller militaire français. Vrai ou faux, mais la réaction n’a pas tardé : « Au secours, la France recolonise ! ».

Notes

[1] Agence Xinhua, 13 mai 2011.

[2] L’Université d’Abobo-Adjamé est située non loin du quartier Abobo, à Abidjan, théâtre de violents affrontements notamment les 13 et 14 mars 2011.

 

Dessinateur : Laurent Taudin — design graphique : Audrey Williamson — conception-programmation : Philippe Rivière
(Site réalisé avec SPIP)

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:06

"La Marche de l'égalité".
le mardi 7 juin à 20h30 au Cinéma Le Zola.

 Il s’agit d’un film documentaire, "La marche de l’égalité", qui a pour
point de départ la marche de 1983 aussi appelée « Marche des Beurs ».
Pour nous il s’agit d’un travail d’information sur la mémoire de
l’immigration et de l’intégration en France des populations originaires 
de la rive sud de la Méditerranée. Nous voulons faire connaître aux
enfants d’aujourd’hui l’histoire de leurs parents, pour permettre à ces
enfants de mieux comprendre leur situation actuelle. Le film et le débat
qu’il introduit, peuvent être un moyen de poser et de débattre de sujets 
dits « sensibles » qu’il est grand temps d’aborder.


Infos pratiques :
Cinéma le Zola
 113 cours Émile Zola
9100 Villeurbanne
 04 78 93 42 65
 
Tarif : 5 euros

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 19:58
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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 19:47

DSK, victime du sort conjuré par les cercles du NOI.

par Le Savoir Africain, mardi 17 mai 2011, 19:10

 A la suite de cette lecture on peut constater que les adeptes de la communauté internationale Sarkozy/Obama et Alt, les adeptes et acteurs de l’ombre de la France-Afrique et des puissances de ‘‘l’empire Anglo-monde’’, DSK apparaissait comme un homme à abattre… Par ailleurs, tout comme l’accusé, la victime d’une telle affaire ne peut être n’importe qui … lire la suite. 

 ©Lecture de Lucas Melataguia . Vous aussi, pouvez communiquer vos analyses.

 

DSK n’est-il pas victime de sa stature ?

DSK –Socialisme Verso Sarkozy-Présidentielle Françaises 2012 et intérêts des réseaux économiques politiquement coalisés.

(1)    DSK est à date de son accusation le favoris des français, futur candidat socialiste médiatiquement proclamée, pour les présidentielles de 2012. A ce sujet, il était le concurrent direct de Sarkozy et de l’UMP au pouvoir.

(2)    DSK était devenu le porte flambeau du socialisme en monté en France. Il devenait à cet effet une menace pour le candidat de l’UMP et les antisocialistes. Une menace aussi pour toutes les entreprises politiques UMP-Sarkozy d’initiative personnelle ou en coalition. Par exemple, il pourrait y avoir un impact sur les alliances et le soutien ressent à l’investiture du régime Ouattara en cote d’ivoire, les attaques de l’empire Kadhafi en Lybie etc.

(3)    Président du FMI. Menace des pro-sarkozy, des réseaux financiers et de Médias, (Bouygues, …) menace à l’aide, au soutien et à la garantie aux réseaux amis, franchises postcoloniales, réseaux d’investissement et de protection des patrimoines présidentiels francs-France-africains, …

(4)    DSK apparait socialement comme un Mari comblé vivant officiellement avec deux femmes  célèbres et publiques. Ce qui est une figure politique socio-républicaine, démocrate-libérale. Cette image est également opposée au divorce et au remariage de Sarkozy en pleine mandature.

(5)     DSK apparait aussi comme un père de famille affectif, attentif et proche de ses enfants malgré sa notoriété internationale et son calendrier surchargé. Une image parentale favorable aux idéaux de la France traditionnelle et une menace pour les adeptes de la bougeotte, de l’exhibitionnisme populariste et un argument de campagne qui s’oppose aux élans des acteurs du show talk et médias flambeurs ;

(6)    DSK apparait comme un professionnel compétent, un politicien soutenu, un homme de contact et de dialogue, un défenseur de l’Euro et des défavorisés et laissés pour compte de la crise internationale ;… Ce qui constitue une fois encore une forte menace pour l’UMP, le place comme un concurrent tenace de Sarkozy, une menace des réseaux et adeptes du politic-shwo.

(7)    Enfin un homme qui dit aimer la vie et les femmes. On en déduit qu'il détesterait par essence la mort (guerre, génocides, conflits et homicides politiques) et la violence (brutalité, viol, agression) et même de l’agressivité.

Un homme de ses convictions, s’il est sincère, est forcement un mauvais allié et un mauvais pion pour la sauvegarde des intérêts de la pétro-mafia internationale permanament engagée dans les guerres et conflits contre les clients supposées ou coupable d'alliance aux réseaux et personnes épinglées dans le classement d' ''de l'axe du mal''.

 

De ces observations, on peut constater que pour les Sarkozy, les adeptes de la communauté internationale Sarkozy/Obama et Alt, les adeptes et acteurs de l’ombre de la France-Afrique et des puissances de ‘‘l’empire Anglo-monde’’, DSK apparait comme un homme à abattre.

 

Pour se ressourcer, il suffit de regarder I-télé et vous serer aviser de remarquer que pour montrer son rayonnement international dès l’annonce de l’accusation, l’image de DSK était fortement associée à ses affichages avec Laurent Gbagbo. Pour la suite, on ne sera pas surpris de visionner le deuxième épisode de la série télé-d’humiliation après le scénario Gbagbo sous les canons cachés des forces Licornes et des menottes institutionnelles des forces Onusiennes proaméricaines et bras séculier de l'empire ’‘‘Anglo-monde’’.

 

 ‘‘L’image d’un père travailleur, un homme dévoué à son service et d’un mari aimé’’ : voilà ce que ses détracteurs politiques auraient gagné à démonter pour faire perdre au candidat et à ses adeptes une victoire probable aux élections présidentielles de 2012 en France.

 

Le déferlement médiatico-judiciaire de l’affaire qui condamne déjà l’accusée à purgée par l’humiliation une partie de la ''peine d'accusation'' contribue à la déconstruction de son image professionnelle, du charisme politique et de son positionnement au top des sondages pour les élections présidentielles de 2012 en France. Il est à noté que l’aura familial et la tempérance de DSK sont les caractères majeurs qui faisaient ses atouts politiques.

Avec cette affaire sans tête qui déferle la chronique depuis quelques jours, le plan ou le sort contre DSK n’a pas raté sa cible...

 

 

Et comme par hasard, c’est le moment de montrer que Sarkozy serait un bon père, car Carla… serait enceinte et que cette ''femme ravissante'' de la mode et de ‘‘beauté’’ (pour mimer le beau-père)  serait très sociale, une dame de cœur, une bonne première dame quoi !

 

 

A l’occasion de cette annonce qui se voudrait populaire et alternative à l’info-scandale contre DSK,  est aussi toute donnée d’entendre parler de Pal Sarkozy dont beaucoup ignorait la qualité des rapports avec le fils et même l’existence publique  jusque là. Rappelons que comme dans le cas de Barack Obama, le Père (étranger aussi) aurait quitté le foyer quand le petit Nicolas avait moins de cinq ans. Elevé par la mère avocat, Sarkozy (à travers les médias alliés) voudrait peut-être aujourd’hui se montrer très équilibré sur le plan familial. Préférable à DSK pour que vive les présidentielles de 2012 au profit de l’UMP et affidés.

 

Cependant, si l’affaire DSK est un coup de massue à la moralité socialiste française et internationale en général, le déferlement médiatique et l’acharnement judiciaire sur le traitement de l’affaire donne matière à réfléchir.

 

Le mystère qui plane autour de l’identité de la supposée victime est suspect. Après plus de 18 hrs de supputation, le profil restait encore une surprise; question de faire durée le suspense et de concentrer les émotions qui serviront à abattre les cartes psychologiques et de gommage de certaines interrogations.

A cet égard, aucune surprise que la ‘‘Victime’’ soit une de ces africaines qui servent de chair d’immigration et de main d’œuvre du ''coconisme à l’hexagone''.  Et pour couronner le tout, on aurait à faire à une fille de couleur, peut-être un personnage colorié des réseaux de franchise ‘‘des anges de beauté présidentielle’’.  

 

<<… Dans cet hôtel, travaillent de nombreuses femmes Noires d'origine Guinéenne! Nombre d'entre elles ont été violées … et ces affaires scandaleuses ont toujours été étouffées par la direction de l'hôtel >>. (cf. Beyala).

 

(8)    Quoi qu’il se soit passé, en Afrique traditionnelle, on parlerait de ‘‘MALEDICTION DE LA FRANCE SUR L’AFRIQUE’’. En effet, tout comme l’accusé, la victime d’une telle affaire ne peut être n’importe qui ; question de requérir ‘‘l’émotion nègre’’ nécessaire à la lapidation de l’accusé. Ce sentiment aussi serait fort bénéfique pour ceux à qui profite la ‘‘malédiction’’.

 

Les décideurs de l’affaire sont des produits de l’université de Hill, le siège de l’illumination et de l’intelligentsia du Nouvel Ordre International  (NOI). 

Les avocats de l’affaire ne courent par les rues, le lieu (hôtel et marque), l’agenda, les juridictions et le procureur avaient été choisis, les juges et les jurés aussi, la durée et l’issu du procès,… Bref, tout est dans le sort et le programme semble se dérouler au petit grain.

 

<<...alerté au début de la garde a vue Barack Obama aurait conseillé "la poursuite des investigations jusqu'a la manifestation de la vérité"... ce n'est que tard dans la nuit que le consul de France parvient a rendre visite a DSK.>> (cf Gomez JC).

 

Pour l'heure, le film et les procédures semblent écrits d’avance ; écrits par les hommes et le sort conjurés par le NOI sous le règne et le prolongement des mandatures Sark-Obama.

 

©Lecture de Lucas Melataguia.

L’humiliation du socialisme et la monté de la débauche diplomatique sous le règne de la communauté internationale dans l’axe Sarkozy/Obama.

Vous aussi, pouvez communiquer vos analyses.

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 19:34
Attaquée en diffamation, la CGT est relaxée

vendredi 20 mai 2011

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Rappel : En 2009 les salariés sans papiers de l’entreprise d’hygiène publique, Val horizon (95) (reprise depuis 2008 par le groupe SITA ) relèvent la tête. Ils mènent, avec la CGT, une lutte courageuse leur permettant de gagner leur régularisation ainsi que de premières avancées en matière sociale. Les élus des villes donneurs d’ordre sont interpellés par l’Union départementale et conduits, pour la plupart, à apporter leur soutien à ses salariés en promettant publiquement de mieux suivre l’application des normes sociales des entreprises répondant aux appels d’offre…

 

Après plusieurs jours de grève, une négociation est engagée avec le nouvel employeur. Les salariés obtiennent satisfaction et 37 salariés seront régularisés. L’ancien employeur, le groupe Fayolle à l’origine des recrutements, refuse de participer à toute négociation. Ce que dénonce publiquement la CGT.

 

Lors de cette lutte, de nombreuses expressions de la CGT et différents médias dont une chaîne de télévision, révèle également la manière dont le groupe Fayolle recrutaient ces salariés sans papiers ainsi que les conditions de travail auxquelles ceux-ci étaient soumis. Le site Internet confédéral de la CGT, relaie comme il se doit l’expression du communiqué de l’Union départementale du Val d’Oise. Celui-ci qualifie ces pratiques de « douteuses et indignes ».

 

Réaction de la société Fayolle : elle attaque le directeur de publication du site Internet de la CGT notre Camarade Daniel Volckcrick mis en examen pour diffamation !

Grâce aux témoignages des salariés et à celui de la Ligue des Droits de l’Homme du Val d’Oise, le Tribunal de Grande Instance vient de décidé la relaxe de notre camarade et débouté l’entreprise Fayolle de ses demandes. Celle-ci n’a pas fait appel.

 

Epilogue : les salariés ont à nouveau engagé une action revendicative fin 2010 et gagné - entre autre - une augmentation de salaires de 5% , une participation de l’employeur à la mutuelle, et l’organisation d’élections…

 

Résultat des élections : les listes CGT obtiennent 57,55 % tous collèges confondus, plus de 20 points devant la CFDT ; FO et le syndicat maison disparaissent. Tout cela avec un taux de participation supérieur à 80 %...

Montreuil, le 20 mai 2011

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