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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 10:14

 

Feu vert libanais au départ pour Chypre de l’un des navires humanitaires destinés à Gaza
   


22/06/2010

L'un des deux bateaux de militants libanais déterminés à briser, à partir du Liban, le blocus imposé à la bande de Gaza a reçu le feu vert des autorités libanaises pour se diriger vers Chypre, aucune ligne maritime directe n'existant entre Beyrouth et Israël ou les territoires palestiniens.
« Le ministre des Travaux publics et des Transports a donné son accord de principe pour nous diriger vers Chypre, à condition que notre bateau soit conforme aux critères en vigueur », a affirmé à l'AFP Thaer Ghandour, membre de Journalistes sans limites, une ONG libanaise participant à l'expédition.
Le cargo Julia, rebaptisé Nagi el-Ali, du nom d'un célèbre caricaturiste palestinien, se trouve actuellement au port de Tripoli, dans le nord du Liban, pour inspection.
Il rassemblera, selon les organisateurs, des dizaines de journalistes libanais et étrangers, tandis qu'un deuxième navire, le Mariam, regroupera une cinquantaine de militantes, dont 30 Libanaises. Ce navire attend toujours le feu vert des autorités libanaises. Les deux bateaux seront chargés d'aide.
Samedi, la représentante israélienne à l'ONU a estimé que l'État hébreu était en droit d'user de « tous les moyens » pour éviter que des militants se rendent par bateau du Liban à Gaza, ont affirmé samedi les médias israéliens.
« Nous sommes habitués aux menaces israéliennes. Nous allons poursuivre notre objectif et réaffirmer notre engagement qui est à caractère humanitaire », a indiqué M. Ghandour.
Le Hezbollah a souligné vendredi qu'il n'était pas impliqué dans le projet.
À Jérusalem, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a prévenu le Liban qu'il serait « responsable » si « une confrontation violente et dangereuse » avait lieu.
L'assaut mené le 31 mai par l'armée israélienne contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de « briser » le blocus avait coûté la vie à 9 passagers turcs.
Pressé après ce raid de desserrer l'étau sur la bande de Gaza, Israël a confirmé dimanche la levée de l'embargo sur tous les « biens à usage civil », tout en maintenant son blocus maritime pour empêcher l'importation de matériel de guerre dans ce territoire palestinien.
L'allègement du blocus de la bande de Gaza est « la meilleure décision qu'Israël pouvait prendre », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au lendemain de l'annonce de la levée de l'embargo sur les biens « à usage civil ».
« La décision du cabinet (de sécurité) de lever le blocus civil sur la bande de Gaza et de renforcer le blocus sécuritaire a été prise en coordination avec les États-Unis, le représentant du quartette (pour le Proche-Orient) Tony Blair et d'autres chefs de gouvernement », a expliqué M. Netanyahu lors d'une intervention devant la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement.
« C'est la meilleure décision que pouvait prendre Israël car elle retire au Hamas son principal argument de propagande et nous permet, ainsi qu'à nos amis dans le monde, de nous rassembler autour de nos revendications justifiées en matière de sécurité », a déclaré M. Netanyahu.
À propos des projets d'expéditions maritimes d'Iran et du Liban à destination de Gaza, le Premier ministre a estimé « qu'il s'agit de tentatives de l'Iran et du Hezbollah de forcer le blocus maritime et sécuritaire autour du Hamas ».
« C'est pourquoi la décision du cabinet (de sécurité) est aussi importante. Elle nous donne une raison légitime aux yeux de nos amis dans le monde pour renforcer le blocus sécuritaire tout en levant le blocus civil », a répété M. Netanyahu.

Le départ des bateaux iraniens retardé
Par ailleurs, le départ de deux bateaux d'aide humanitaire iranienne pour Gaza a été retardé à une date indéterminée, a indiqué hier un responsable du Croissant-Rouge iranien.
« La modification, selon les prescriptions de la Croix-Rouge internationale, de la cargaison devant être acheminée à Gaza ainsi qu'un certain manque de coordination internationale ont entraîné un retard dans le départ de la flottille du Croissant-Rouge », a dit Mohammad Javad Jafarian.
« Aucune date précise n'a encore été fixée pour ce départ », a précisé ce responsable de la branche jeunesse à l'organisation, cité par l'agence ISNA.
Le Croissant-Rouge iranien a annoncé début juin son intention d'envoyer deux bateaux chargés d'aide humanitaire et de volontaires à Gaza, dans une tentative de briser le blocus imposé depuis quatre ans.
Un bateau chargé d'aide humanitaire devait en principe partir au début de cette semaine, l'autre transportant des « travailleurs humanitaires volontaires » attendant le feu vert des autorités iraniennes pour des questions de « sécurité ».
« Les bateaux iraniens transporteront de l'aide humanitaire et n'auront aucune arme à bord (...) si bien que toute agression constituerait une violation des lois maritimes » internationales, a souligné M. Jafarian.
Le Croissant-Rouge iranien avait précisé que son opération devait se faire « en coordination avec le gouvernement turc ». Il avait aussi annoncé l'envoi séparé d'un bateau-hôpital vers les côtes de Gaza « dans un avenir proche ».
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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 18:36

PARIS, 22 juin 2010 (AFP) - Un "comité de pilotage" va être mis en place pour gérer les problèmes de sécurité dans le quartier populaire de Belleville à Paris, ont annoncé mardi les quatre mairies d'arrondissements concernées (Xe, XIe, XIXe, XXe).


  Cette annonce intervient deux jours après une manifestation de plusieurs milliers de Chinois qui ont défilé à Belleville pour protester contre lesviolences dont ils se disent la cible. La manifestation avait dégénéré et cinq personnes étaient toujours en garde à vue mardi à Paris.
 

  Dans un communiqué commun, les quatre mairies socialistes, "souhaitant répondre au mieux à l'attente" des habitants, ont "décidé de mettre en place un comité de pilotage des mairies des quatre arrondissements de Belleville afin de permettre une action concertée concernant les problématiques de sécurité et de vie du quartier".
 

  "Une première réunion se tiendra avant la mi-juillet. Elle associera des représentants de la communauté chinoise de Belleville, le monde associatif, et nous convierons la préfecture de police", a ajouté leur communiqué.
 

  Les mairies ont aussi "condamné fortement les dérapages et les affrontements qui se sont déroulés après la dissolution de la  manifestation".

   phi/cgd/df

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 18:27

France

 

Le relèvement de l'âge de départ va obliger les entreprises à revoir leur gestion sociale

 

Le report à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite va obliger les entreprises à revoir leur gestion humaine. Gestion de carrière plus longue et plans seniors devront être adaptés.


 

La réforme de la retraite et le recul de l'âge légal de 60 à 62 ans d'ici à 2018 vont-ils amener les entreprises à modifier leur gestion des ressources humaines ? Celles-ci sont attendues au tournant par les syndicats, qui dénoncent régulièrement les pratiques d'exclusion des seniors, et par le gouvernement, qui assure que le relèvement de l'âge va automatiquement améliorer le taux d'emploi des seniors.

 

Dans un certain nombre de secteurs, les entreprises interrogées n'envisagent en réalité guère de changement. C'est le cas par exemple dans la restauration et l'hôtellerie. « Nos salariés commencent souvent très jeunes et ont donc des carrières longues qui leur permettent souvent de partir avant l'âge légal », explique Sophie Chabot, DRH du groupe Frères Blanc. « Nous n'attendons pas un impact significatif et nous gérerons au cas par cas », complète-t-on au sein du groupe Accor.

 

D'autres DRH surveillent surtout pour l'heure la sensibilité de leurs troupes au sujet. La journée d'action de jeudi permettra de prendre le pouls : « Lors de la dernière mobilisation, seulement 3 salariés sur plus de 2.000 ont cessé le travail. Si, cette fois-ci, ils sont plus nombreux, ce sera un signe que le dossier risque d'être sensible au sein de l'entreprise », admet un DRH.

 

 

A moyen terme, le sentiment général est tout de même que la nouvelle donne réglementaire va obliger les responsables de ressources humaines à modifier leurs habitudes. « Il va falloir apprendre soit à gérer des carrières plus longues, soit faire peut-être plus d'évolutions transversales que par le passé », admet François Olivier, DRH de Bosch. Une remarque qui n'a rien d'anodin pour de nombreuses entreprises industrielles qui doivent déjà prendre en compte la pénibilité des postes.

 

Modification des comportements

Mais ce mouvement de fond pourrait paradoxalement s'accompagner dans l'immédiat d'une accélération des demandes de salariés pour faire valoir leurs droits à la retraite. « Certains salariés qui ont entre 57 et 62 ans et qui ont accumulé suffisamment de trimestres vont sans doute, par peur des conséquences de la loi, liquider leurs droits », explique Francis Bergeron, DRH de SGS, entreprise spécialisée dans l'inspection et la certification. Une situation qui n'est pas trop inquiétante car SGS travaille dans un secteur ou la pyramide des âges est favorable, mais qui va malgré tout obliger l'entreprise à s'adapter. Notamment en mettant à jour l'accord sur l'emploi des seniors. « Celui-ci était basé sur une retraite à 60 ans pour les inciter à partir plus tard. Avec la réforme, l'année charnière pour définir la cible n'est plus 55 ans mais 57 ans », explique encore Francis Bergeron, qui envisage de réunir rapidement les syndicats de l'entreprise sur le sujet. Un cas de figure qui n'est pas isolé : toutes les entreprises avaient, sous la pression du gouvernement, ébauché ces derniers mois des plans et accords sur l'emploi des seniors.

 

Elles ont aussi été forcées à prendre davantage en compte les seniors depuis le report à 70 ans des possibilités de mise à la retraite d'office par l'employeur des salariés. Pour de nombreux DRH, répondre à cette nouvelle donne réglementaire passe par l'augmentation de l'offre de formation, la prévention de la pénibilité, le développement du tutorat et du temps partiel. Le relèvement de l'âge légal devrait conduire à l'accélération du mouvement.

 

 

CLAUDE FOUQUET


 

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 18:16

Mardi 22 Juin 2010

 

France

 

Salaire des fonctionnaires : le gouvernement s'oriente vers une position dure

 

La négociation salariale triennale 2011-2013 dans la fonction publique s'ouvre vendredi. A Bercy et à Matignon, des voix s'élèvent pour exiger un gel du point d'indice. Dans un contexte de lutte contre le déficit, même la hausse de 0,5 % au 1er juillet prochain, pourtant prévue de longue date, n'est pas garantie. La mobilisation de jeudi sera suivie avec attention.

 en


Semaine à très haute tension dans la fonction publique. Quelques jours après l'annonce du projet de loi sur les retraites, vilipendé par les fonctionnaires, le gouvernement va ouvrir coup sur coup deux négociations très attendues, sur les agents contractuels aujourd'hui et surtout, vendredi, sur l'évolution 2011-2013 des salaires. Après l'annonce d'un alignement d'ici à 2020 des cotisations retraite du public sur celles du privé (de 7,85 % à 10,55 %, soit + 2,7 points), les syndicats exigent que ces hausses, qui vont entamer le pouvoir d'achat des agents, soient compensées par des augmentations du point d'indice (base du calcul du salaire des fonctionnaires).

 

Mais, au risque d'alimenter la mobilisation de jeudi contre les retraites, Eric Woerth, ministre de la Fonction publique, et Georges Tron, son secrétaire d'Etat, l'ont déjà exclu. Les deux dossiers, martèlent-ils, sont « déconnectés. » « On ne peut pas demander aux fonctionnaires un effort, au même titre qu'à tous les Français, et le rattraper automatiquement dans la foulée. La question du taux de cotisation n'est pas à évoquer dans les discussions salariales, cela n'a rien à voir », insiste Georges Tron, qui souligne que la seule progression naturelle des salaires (à l'ancienneté) suffira à compenser les hausses de cotisation.

 

Gel triennal envisagé

Dans un contexte de contrôle accru des dépenses budgétaires, l'exécutif se dirige vers une position ferme. A Bercy et à Matignon, des voix s'élèvent pour défendre un gel pur et simple du point d'indice jusqu'en 2013, en revenant même sur la hausse de 0,5 % au 1er juillet prochain, qui avait été actée lors de la précédente négociation triennale. « La crise est passée par là entre-temps », justifie-t-on. Eric Woerth et Georges Tron plaident pour que la hausse de 0,5 % intervienne comme prévu, au nom du respect des engagements pris. Mais ils se montrent fermes sur la période 2011-2013. Bref, l'idée d'un gel triennal gagne du terrain. Pour faire passer la pilule, l'exécutif insiste sur les autres mesures salariales ciblées, et envisage d'introduire dans la négociation une clause de « bonne fortune », qui laisserait la porte ouverte à des gestes sur le point d'indice en fonction par exemple de l'évolution de la croissance.

 

 

Un gel de la valeur du point d'indice provoquerait évidemment l'ire des syndicats, qui ne se font pourtant guère d'illusions. Les arbitrages finaux ne seront dévoilés que lors de la seconde séance de discussion (la semaine du 5 juillet a priori). Ils seront aussi fonction du degré de mobilisation des agents après-demain. Vendredi, la Rue de Grenelle devrait se borner à faire le point sur l'évolution globale du pouvoir d'achat des agents.  Selon ses calculs, il a progressé, malgré la crise, en 2008 (d'environ +  0,3 %) et en 2009 (+  1 %). Le ministère confirmera également le développement annoncé des primes individuelles au mérite et de l'intéressement collectif par services, ainsi que la refonte des aides au logement et des avantages familiaux.

 

Les discussions d'aujourd'hui sur les contractuels s'annoncent moins tendues. L'exécutif exclut un plan de titularisation massive mais promet un examen approfondi de la situation des 842.000 contractuels (lire ci-contre). Georges Tron promet de «  réparer les anomalies avérées » : les agents en CDD à répétition devraient se voir offrir des CDI de droit public. 

 

L'idée n'est pas de revenir sur la loi de 2005, qui prévoit le passage de CDD à CDI au bout de six ans, mais de veiller à sa bonne application et de clarifier et d'harmoniser les conditions de recours à des contractuels. La séance d'aujourd'hui devrait constituer un simple tour d'horizon avant la reprise des discussions à la rentrée et leur clôture en fin d'année. 

 

Près de 842.000 agents contractuels. Selon les dernières données disponibles, la fonction publique comptait, fin 2007, près de 842.000 contractuels, soit 16 % des effectifs, une proportion en hausse de 2 points en onze ans. Ils étaient 363.000 dans les administrations territoriales (20,8 % des effectifs),335.000 dans la fonction publique d'Etat (13,5 %) et 144.000 dans les hôpitaux (13,9 %). Environ deux sur trois sont en CDI. La loi du 26 juillet 2005 prévoit qu'au bout de six ans de CDD, un non-titulaire doit automatiquement se voir proposer un CDI de droit public mais selon les syndicats, cette mesure est régulièrement contournée par les employeurs.

 

 

 

DEREK PERROTTE


 

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 13:56
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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 13:35

 

 

R encontre Inter-laboratoires du CIEN Lyon

 

             Vendredi 25 juin 2010 à 21h

 

ARFRIPS Recherches & Promotion, 133 Grande Rue de la Guillotière 69007 Lyon

 

 

Paf : 5

S’enseigner du désordre des enfants et des adolescents :

 

Déprises familiales et scolaires

 

Sandrine Ravaz-Carrier, professeur

Olivier Chatanay, assistant de service social

Michèle Rivoire, psychanalyste

 

Conversation animée par Nicole Borie et Jacqueline Dhéret, psychanalystes

« Lache‐moi ; mais ne me laisse pas tomber » : tel est, selon Olivier Chatanay, l’ppel que lancent des adolescents qui parfois mettent leur famille à feu et à sang mais qui ne peuvent vivre ailleurs. Ils font symptôme de notre modernité désabonnée du drame oedipien, tout comme ceux qu’ l’cole on nomme décrocheurs et qui constituent vis‐a‐vis de la scolarité obligatoire le comble de la « délinquance ». Nous nous enseignerons du désordre engendré par les malentendus qu’ncarnent quelques‐uns de ces adolescents rencontrés par nos invités.

 

Renseignements : Idriss OUBAÏD : 04.78.17.24.15

L e Champ Freudien

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 13:29

Que veut le gouvernement égyptien ?



 

A la mi-juin, Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité, devait se rendre à Gaza, en passant par Rafah, pour manifester la solidarité française avec les Palestiniens victimes du blocus. Après lui avoir donné leur accord le 10 juin, les autorités égyptiennes l’en ont empêché à deux reprises : il a dû rentrer en France après deux jours d’attente inutile à la frontière, malgré l’intervention de l’ambassade de France.

Cette décision confirme les questions que pose le comportement du Caire dans la question palestinienne. Longtemps fer de lance, avec Gamal Abdel Nasser, de la solidarité arabe envers la Palestine, le régime égyptien, avec Anouar al-Sadate, a donné la priorité à ses intérêts, en alliance étroite avec les Etats-Unis d’Amérique. Depuis la victoire du Hamas aux élections législatives de janvier 2006 et l’embargo décrété contre Gaza, la peur de l’influence croissante des Frères musulmans a poussé le président Hosni Moubarak à une complicité de fait avec Israël, comme le prouve la construction par l’Egypte d’un mur souterrain à la frontière. Il est clair que, sans le concours égyptien, Gaza ne pourrait plus être une prison à ciel ouvert…

Après l’accueil scandaleux des « Marcheurs de la paix » venus du monde entier, en décembre dernier, l’interdiction faite à Jean-Claude Lefort de se rendre à Gaza nous interdit de rester silencieux. Si Israël porte la responsabilité politique et juridique de la situation à Gaza, l’Egypte y contribue donc, hélas, aussi.

Il est temps, plus que temps que l’Egypte, en charge des négociations de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, tienne sa place, toute sa place dans le soutien à la cause palestinienne et pour le respect du droit international.

Sa contribution à la levée totale et définitive du blocus en sera la meilleure preuve. Les militants de la paix, qui souhaitent en tout état de cause entrer à Gaza, le vérifieront avec vigilance.


Le Conseil national de l’AFPS, le 19 juin 2010.

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 12:53

PARIS, 21 juin 2010 (AFP)

 

- La France, où résident 150.000 réfugiés venus de tous les continents, va réformer la procédure de "réunification familiale" pour les personnes élues au droit d'asile sur son territoire et faciliter leur naturalisation, a annoncé lundi le ministre de l'Immigration Eric Besson.
   "J'ai décidé d'améliorer les procédures de réunification familiale dont les délais sont trop longs" et "la réforme est en cours d'élaboration", a déclaré M. Besson en accueillant des réfugiés dans son ministère à l'occasion de la journée mondiale du réfugié (20 juin).

   La procédure de "réunification familiale" permet à un réfugié de faire venir sa famille auprès de lui. Elle est plus souple que celle du "regroupement familial" appliquée aux immigrés, puisqu'elle dispense le demandeur des conditions de salaire et de logement.
 

  M. Besson a aussi indiqué que l'accès des réfugiés à la nationalité française était "facilité", s'engageant à une "action déterminée pour l'intégration réussie des réfugiés dans notre pays".
 

  Le représentant du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) à Paris, Francisco Galindo, a salué la politique de la France en la matière, en soulignant que si "beaucoup de pays accueillent des réfugiés, tous ne leur donnent pas la possibilité d'intégration".

   Il a rappelé que la France avait accueilli un millier de chrétiens d'Irak après s'être engagée à en recevoir 500, qu'elle s'était montrée solidaire avec Malte en accueillant 80 réfugiés qui se trouvaient sur cette île de la Méditerranée et qu'elle avait conclu avec le HCR un accord de réinstallation de 100 réfugiés par an.
 

  Les demandes d'asile, qui avaient connu une baisse entre 2005 et 2007 en France, sont en hausse ces dernières années, avec pour la première fois les Kosovars en tête en 2009, selon le rapport annuel de l'Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
 

  Sur les 150.000 réfugiés accueillis en France, 40% viennent d'Asie, 29% d'Europe, 27% d'Afrique et 3% d'Amérique. Avec 20.000 personnes, les Sri-Lankais constituent la communauté des étrangers la plus importante.
 

  M. Besson a observé qu'on assistait aujourd'hui à une "montée en puissance des problématiques d'ordre social (excision, mariages forcés)" à l'appui des demandes d'asile alors que les "persécutions politiques et religieuses étaient prépondérantes dans les années 70 et 80" et que "les conflits ethniques se sont développés dans les années 90".
   ao/mm/esp

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 12:29

Interview avec Elike Segbor (Représentant régional du Hcr en Afrique de l'Ouest) : "Le système de rapatriement des réfugiés mauritaniens est bloqué par l'Etat mauritanien"

Walfadjri

Quelque quinze mille Sénégalais sont réfugiés en Gambie et en Guinée-Bissau. Les statistiques sont du Représentant régional du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) en Afrique de l'Ouest. Au cours de l'entretien qu'il nous a accordé, à la veille de la célébration de la Journée mondiale du réfugié (20 juin), Elike Segbor revient sur les blocages qui plombent la poursuite de l'opération de rapatriement des réfugiés mauritaniens, bloqués au Sénégal depuis le début de l'année. A l'en croire, c'est au niveau de l'Etat mauritanien que cela stagne. Par ailleurs, il fait l'état des lieux de la situation des réfugiés en Afrique de l'Ouest.

Wal Fadjri : Le 20 juin sera célébré la Journée mondiale du réfugié sous le thème : ?J'ai tout perdu, mais l'avenir m'appartient'. Comment expliquez-vous ce thème ?

Elike Segbor : Le 20 juin est la Journée du réfugié. C'est une journée qui nous permet de nous souvenir de tous les réfugiés qui sont dans le monde et qui souffrent d'être déplacés, déracinés, désorientés, d'avoir tout perdu et essayent, vaille que vaille, de reconstruire leur vie. Le thème de cette année, c'est : ?J'ai tout perdu mais l'avenir m'appartient' qui permet de parler du sens de la perte. Le réfugié, c'est celui qui a tout perdu. Il a perdu sa famille, ses biens, tout ce qu'il avait. Il est déraciné et se retrouve souvent seul ou avec sa famille, dans un pays où il n'a pas choisi d'aller. C'est d'abord ce sens de la perte, de la peur de l'avenir. Il ne sait pas de quoi demain sera fait. Mais, en même temps, ?l'avenir m'appartient' parce qu'il y a cet espoir inaltérable. Et puis, les réfugiés ont foi en l'avenir, ils ne se laissent pas aller. Ils sont certes dans la déprime, mais ils se disent toujours que demain sera meilleur. Et c'est cela qui m'impressionne le plus, c'est-à-dire cette façon qu'ils ont de s'accrocher au peu qu'ils ont et, souvent, c'est vraiment très peu.

 

Wal Fadjri : A votre avis, où puisent-ils ce regain d'espoir ?

Elike Segbor : C'est d'abord humain. L'être humain croit en l'avenir. Quand vous parlez aux réfugiés, ils disent que cela ne peut pas rester comme ça. La situation doit changer et, quelque part, ça changera. Ils ajoutent qu'ils ne peuvent pas passer cinq à dix ans ou plus dans un pays pour rien.

 

Wal Fadjri : Mais les réfugiés mauritaniens qui, malgré leur volonté affichée de rentrer chez eux, sont bloqués au Sénégal, peuvent-ils s'approprier ce thème ?

Elike Segbor : Absolument ! Et pourquoi ce thème ne pourrait pas s'appliquer à eux ? Ce sont d'abord des réfugiés comme tout le monde. Par conséquent, ils ont le droit de garder espoir. Mais plus encore, depuis 2008, à la suite d'accord entre les gouvernements mauritanien et sénégalais et le Hcr, dans le cadre de ce que nous appelons Accord tripartite, il a été décidé de rapatrier les réfugiés mauritaniens. Cela a commencé et a bien marché. Nous avons rapatrié près de 20 mille personnes, exactement 19 108 personnes en deux ans, dont la majorité en 2009. Donc, il y a d'abord la réalité du rapatriement qui doit permettre aux autres qui ne sont pas encore partis de savoir que cela va aller. Je me rappelle de quelques interviews de ceux qui sont partis. C'était poignant de voir que quelqu'un qui a passé 20 ans dans un pays, soit aussi heureux de retourner chez lui alors que l'on aurait dû penser qu'il allait choisir de rester. Il faut dire que le peuple sénégalais a été très hospitalier, qu'ils n'ont pas souffert ici. Mais, cela ne remplace pas le retour au pays.

Nous avons rapatrié près de vingt mille personnes en deux ans, dont la majorité en 2009. Et il reste à rapatrier près de huit mille réfugiés mauritaniens qui se sont portés volontaires pour retourner chez eux'

 

Wal Fadjri : Seulement, le rapatriement devait finir depuis le 30 juin 2009 mais, tout est au point mort. Comment expliquez-vous cette situation ?

Elike Segbor : C'est assez simple. Il reste, selon nos statistiques, un peu plus de vingt-et-un mille réfugiés mauritaniens au Sénégal. C'est vrai que, dans nos plans, il reste encore rapatrier près de huit mille réfugiés qui se sont portés volontaires pour retourner chez eux. Et on aurait dû finir pendant le premier semestre de 2010. Malheureusement, le système a été bloqué. La partie mauritanienne a pris - je le dirai diplomatiquement - beaucoup de retard. Ce qui fait que, jusqu'à présent, le système est bloqué. N'empêche, nous faisons beaucoup d'interventions, à tous les niveaux, pour que les convois puissent reprendre. Mais je dois avouer que, jusqu'à présent, nous n'avons pas encore reçu de réponse positive.

 

Wal Fadjri : Quelles sont les raisons avancées par la partie mauritanienne pour expliquer ces blocages ?

Elike Segbor : Il n'y a pas de raison particulière. Quand nous sommes arrivés à la fin de l'année, il était question que l'on se revoie pour redémarrer le rapatriement dans le cadre de la commission tripartite. Mais, cette commission n'a pas eu lieu depuis six mois.

 

Wal Fadjri : Les responsabilités sont-elles partagées ?

Elike Segbor : Je ne dirai pas ça de cette façon. C'est la Mauritanie qui devait convoquer la réunion. C'est ce qui avait été décidé. Mais, jusqu'à présent, il n'y a rien.

 

Wal Fadjri : Quand vous dites Mauritanie, c'est le Hcr mauritanien ou l'Etat mauritanien ?

Elike Segbor : L'Etat mauritanien.

 

Wal Fadjri : Ce sont donc des questions qui dépassent l'action humanitaire.

Elike Segbor : Tout à fait ! C'est pour des raisons que nous ignorons.

 

Wal Fadjri : Ne serait-ce pas pour des raisons politiques ?

Elike Segbor : Nous supposons que cela ne peut être que ça, puisque l'on ne nous a rien dit. C'est une situation qui dépasse l'humanitaire. Sinon, nous sommes prêts, les camions sont prêts, les papiers également. Nous n'attendons que l'autorisation du pays d'origine des réfugiés qu'est la Mauritanie pour reprendre. C'est aussi simple et compliqué que cela.

 

Wal Fadjri : N'est-ce pas là une preuve que les Négro-Mauritaniens ne sont toujours pas les bienvenus dans leur pays ?

Elike Segbor : Je ne le dirai pas en ces termes parce qu'il y a une certaine ouverture qui a permis de rapatrier un nombre important de réfugiés. Quel est le blocage ? J'avoue que je ne sais pas. Nous sommes en face d'une conjoncture et nous nous posons des questions. Nos collègues de l'autre côté sont en train de voir ce qui se passe, mais ils n'ont pas encore de résultats. Est-ce seulement un blocage bureaucratique ? Est-ce que l'Etat n'a pas eu le temps de convoquer cette réunion pour permettre la reprise de l'opération ? Je ne saurais le dire.

 

Wal Fadjri : La communauté internationale a-t-elle des moyens d'exercer des pressions pour le respect de la volonté de ceux-là qui veulent retourner chez eux ?

Elike Segbor : Je ne parlerai pas en terme de pression puisqu'il s'agit d'un Etat souverain. Mais, ce que la communauté internationale fait dans de pareils cas, c'est de rappeler le pays à ses obligations.

 

Wal Fadjri : Cela a-t-il été fait ?

Elike Segbor : Bien sûr que cela a été fait et cela continue à être fait. La diplomatie, c'est quelque chose qui se fait en douce. On ne tape pas sur les tambours à gauche et à droite.

?Nous sommes en discussions avec le gouvernement sénégalais pour un grand programme d'intégration locale en faveur des réfugiés mauritaniens qui veulent rester'

 

Wal Fadjri : Et malgré tout, les autorités mauritaniennes sont restées sourdes ?

Elike Segbor : Pour le moment. Mais, nous ne désespérons pas que les opérations vont reprendre. Nous avons les dispositifs en place dans nos têtes, même si, par la force des choses, nous serons obligés de revoir le dispositif que nous avons sur le terrain. Nous attendons et nous espérons que cela reprendra.

 

Wal Fadjri : Et pour les réfugiés qui ont opté de rester au Sénégal, comment cela va se passer pour eux ?

Elike Segbor : Nous sommes en discussions avec le gouvernement sénégalais pour un grand programme d'intégration locale pour ceux-là qui veulent rester. Il faut rappeler que ce sont des gens qui sont là depuis plusieurs années. Mais, le fait d'être ici depuis plusieurs années ne veut pas dire, pour autant, que la personne est intégrée. Ainsi, ce que nous allons faire, c'est de développer avec le pays d'accueil, le Sénégal qui, je dois l'avouer, est très réceptif, un programme d'intégration locale.

 

Wal Fadjri : Que signifie un programme d'intégration locale ?

Elike Segbor : Lorsqu'on parle de programme d'intégration locale, on parle à la fois de l'aspect juridique de la chose, c'est-à-dire permettre aux gens de rester ici légalement, d'avoir tous les papiers qu'il faut pour résider légalement au Sénégal. On parle aussi d'activités génératrices de revenus. C'est bien que la personne soit là légalement, ait une résidence légale mais, il faut aussi l'aider à avoir de petits projets pour pouvoir vivre. C'est tout cela que nous sommes en train de voir. C'est-à-dire aussi permettre à tous ceux qui sont là d'avoir tous des droits de quelqu'un qui réside légalement dans ce pays. Il s'agit de l'accès au travail, à la propriété. Nous sommes en négociation avec le gouvernement sénégalais sur ces points. C'est compliqué parce que nos pays ont leurs propres problèmes et ce n'est pas toujours évident.

 

Wal Fadjri : Est-ce à dire que vous faites face à des obstacles pour la réalisation de ce programme ?

Elike Segbor : Non, il n'y a pas d'obstacles. Les discussions se poursuivent.

 

Wal Fadjri : A quel niveau se situent les complications ?

Elike Segbor : Il faut aussi accepter de se mettre à la place des pays. Dans les conventions, on reçoit les gens pendant qu'ils sont dans des difficultés avec l'espoir que, le moment venu, ils vont rentrer chez eux. Lorsque les gens veulent rester dans le pays d'accueil, c'est sûr qu'il faut voir avec les autorités dans quelle mesure, ils peuvent le faire, s'ils peuvent rester là où ils sont ou s'il faut les recaser dans d'autres zones. Ce sont ces négociations que nous faisons dans beaucoup de pays.

 

Wal Fadjri : Et quelle est l'option retenue pour les réfugiés mauritaniens ?

Elike Segbor : Nous n'avons pas encore décidé. Mais, je peux dire, sans crainte, que la plupart de ceux qui veulent rester, vont rester là où ils sont en ce moment.

 

Wal Fadjri : Nous savons également que des réfugiés mauritaniens sont au Mali et que le Hcr devait s'occuper de leur retour. Où en êtes-vous ?

Elike Segbor : Pour ce qui est du Mali, sur la demande du gouvernement malien, nous avions, à un moment donné, fait un recensement du côté de la ville de Kayes. Nous avions trouvé une dizaine de milliers mauritaniens dont 80 %, c'est-à-dire huit mille à peu près ont clairement exprimé leur désir de retourner librement chez eux. Nous sommes là-dessus pour que cela se fasse. Mais il y a un certain nombre de démarches politiques à faire. Il faut amener les deux pays et le Hcr à se réunir, d'abord, dans le cadre d'une commission tripartite, sur les modalités de retour. C'est un exercice compliqué parce qu'il faut se mettre d'accord sur le genre de documentation que le pays demande, sur les sites de retour des gens. Il faut aussi voir les bailleurs pour avoir les moyens nécessaires pour aider les gens à se rapatrier physiquement et à s'intégrer dans leur pays de retour. C'est du travail. Nous en sommes au début et nous espérons que tout pourra aller assez vite.

 

Wal Fadjri : En dehors de ces pays, vous prenez également en charge tous les pays de l'Afrique de l'Ouest. Quelle est la situation des réfugiés dans cette région ?

Elike Segbor : Effectivement, le bureau régional du Hcr d'ici couvre tous les pays de l'Afrique de l'Ouest, dont les quinze pays de la Cedeao. La situation des réfugiés dans cette zone a plusieurs formes. La première, peut-être la plus importante, c'est que les grandes guerres sont finies depuis des années, notamment au Liberia et en Sierra Leone. Des élections ont eu lieu dans ces pays. Cela a permis à la communauté internationale de rapatrier plusieurs centaines de milliers de personnes dans ces pays. Maintenant, nous faisons en sorte que le groupe de réfugiés qui reste, soit intégré. Pour la Sierra Leone, nous sommes allés très loin. Et au mois de décembre 2008, la clause de cessation a été déclarée.

 

Wal Fadjri : C'est quoi la clause de cessation ?

Elike Segbor : La clause de cessation est la clause par laquelle le Hcr et le gouvernement déclarent que les raisons pour lesquelles les réfugiés avaient fui massivement leur pays (pour ce qui est de la Sierra Leone, c'était la guerre) n'existent plus. Donc, tous les gens qui avaient fui à cause de la guerre perdent automatiquement leur statut de réfugiés. Il restera toujours des réfugiés sierra-léonais, c'est-à-dire des gens qui pourront prouver, individuellement, qu'il y a une raison particulière pour laquelle ils ne peuvent pas retourner. Mais ceux qui avaient massivement fui à cause de la guerre, ont perdu leur statut de réfugiés. Grosso modo, il faut retenir qu'il n'y a plus de réfugiés sierra-léonais liés à la guerre.

"Il y a quinze mille réfugiés sénégalais. On les retrouve en Gambie et en Guinée-Bissau'

 

Wal Fadjri : Peut-on revenir sur la situation des réfugiés dans la sous-région ?

Elike Segbor : Le plus grand groupe qui reste en Afrique de l'Ouest est constitué de Libériens. Ils doivent être au nombre de soixante-quatre mille sur lesquels nous planchons en terme d'intégration locale et, éventuellement, nous allons considérer la clause de cessation puisque les conditions sont réunies : la guerre est finie et des élections démocratiques ont eu lieu. Nous pensons que l'urgence est finie. Donc, la situation de clause de cessation s'appliquera dans un avenir proche. La procédure normale sera suivie.

Il y a d'autres groupes de réfugiés : les Sénégalais, les Ivoiriens, les Ghanéens, les Togolais, les Mauritaniens. Et puis, nous avons les petits groupes composés de Burundais, Rwandais. Mais, en tout et pour tout, nous avons plus de cent soixante dix-huit mille réfugiés dans la zone de l'Afrique de l'Ouest.

 

Wal Fadjri : Et quels sont vos objectifs pour ces réfugiés ?

Elike Segbor : Nous avons trois objectifs pour ces réfugiés. Le plus important, c'est de les intégrer localement là où ils sont. Pour le groupe qui reste, à l'exception des Ivoiriens qui sont dans une situation qui ne permet pas d'envisager le rapatriement, nous travaillons avec les gouvernements pour les intégrer dans les différents pays puisque, pour la plupart, le rapatriement est terminé. Nous essayons de leur trouver une solution durable. Nous pensons que le cadre paisible de la Cedeao nous permettra de réussir.

Le second objectif est de renforcer les capacités des pays à gérer les réfugiés. Il ne faut pas oublier que nous n'avons pas une vocation à vie. Nous sommes l'une des rares organisations dont le succès se mesure par notre départ du pays. Quand ça marche bien, nous fermons nos bureaux. Tout de même, nous essayons de former le pays à gérer le flux de réfugiés et nous apportons l'appui technique. Nous faisons, en quelque sorte, un contrôle de qualité.

La troisième chose que nous essayons de faire est de développer un bon partenariat avec les diverses organisations de la société civile, les Ongs, ainsi que les institutions régionales, les banques régionales. pour qu'elles nous aident dans notre travail d'assistance aux réfugiés. Cela se passe relativement bien. L'intégration de la zone nous offre un cadre unique pour mener à bien le travail. Je crois que c'est la seule partie de l'Afrique qui a tant de pays intégrés, qui sont sur les mêmes normes de la Cedeao. Cela nous permet de nous mouvoir librement, de mieux intégrer les gens et d'en finir avec les gens qui sont déracinés.

 

Wal Fadjri : Vous aviez, tantôt, parlé de réfugiés sénégalais. Quel est leur nombre et dans quels pays les retrouve-t-on ?

Elike Segbor : Ils sont au nombre de quinze mille. On les retrouve en Gambie et en Guinée-Bissau. Nous nous occupons d'eux dans le cadre d'un programme d'intégration locale, non pas pour qu'ils restent là-bas toute leur vie, mais pendant le temps qu'ils vivent là-bas. Ce programme leur permettra d'avoir les moyens de survivre et de subvenir à leurs propres besoins.

 

Wal Fadjri : Y a-t-il des démarches pour leur rapatriement au Sénégal ?

Elike Segbor : Il n'y a pas de démarches. En fait, ils n'ont pas demandé à rentrer. Or le rapatriement est quelque chose de volontaire. Il n'y a de rapatriement que de rapatriement volontaire même s'il est vrai qu'il y a le rapatriement spontané, c'est-à-dire ceux qui rentrent d'eux-mêmes sans rien nous dire. Donc, pour le moment, ils n'ont pas demandé à rentrer.

 

Propos recueillis par Elh Saidou Nourou DIA

WALFADJRI DU 18 JUIN 2010

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 22:58

Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Bernard Thibault.

Bernard Thibault : Bonjour, Jean-Michel Aphatie.

Tout le monde se pose la question ce matin. Pourquoi l'équipe de France est-elle aussi nulle ? Votre réponse, Bernard Thibault.

Je ne sais pas, je ne suis pas un spécialiste, un technicien de ce jeu. Le résultat est, à mon avis, tout à fait logique. Mon avis, ça me semble évident, les joueurs n'ont pas montré une envie et pas de jeu collectif au football. C'est quand même un peu gênant quand on ne joue pas collectif. Donc, à partir du moment où ces deux ingrédients là étaient réunis, le résultat me semble logique.

La faute à Domenech ? La faute aux joueurs ?

Ca, je laisse les spécialistes du sujet s'exprimer sur ce point.

Vous avez raison. Allez-vous proposer, Bernard Thibault, quelques amendements au projet de réforme des retraites, présenté jeudi par Eric Woerth ?

On n'est pas du tout sur une approche en termes d'amendement. L'intersyndicale, qui s'est réunie de nouveau hier, a dégagé un diagnostic partagé quant à l'appréciation sur cette réforme, pour la qualifier d'inacceptable, d'injuste, de comptable. On n'est pas du tout sur le débat concernant l'avenir des retraites dans notre pays. On est sur une option politique, qui consiste à répondre à l'injonction des marchés financiers et des agences de notation.

Il faut, d'abord et principalement, faire des économies sur les retraites à verser à l'avenir, d'où les choix politiques du Président de la République. On bouge l'âge de départ en retraite et on va diminuer le taux de remplacement progressivement. On versera les retraites plus tard et on les versera dans des proportions moins importantes qu'avec les règles antérieures.

Donc, pas d'amendement, pas de discussion. Vous demandez quoi, le rejet ? le retrait ?

Il faut d'autres mesures concernant l'avenir de nos retraites que celle-ci. Alors, la technique, parce que tout ne dépend pas d'un seul texte de loi. On parle d'une loi sur les retraites. Il y a des dispositions qui peuvent dépendre du projet de loi de la Sécurité sociale, il y a des dispositions qui peuvent être sous forme de décrets - ça a déjà été le cas par le passé, monsieur Balladur par exemple -, mais il ne faut pas que cette réforme soit adoptée et rentre dans la vie. C'est ça l'objectif n°1 maintenant.

Donc, votre objectif, c'est que le Parlement ne vote pas ce texte imposé par la rigueur ?

Il faut créer les conditions par la mobilisation et le rendez-vous du 24 juin a cette importance. Il faut que créions l'événement le 24 juin. Il faut que les salariés, qui sont très largement mécontents et très largement critiques, l'expriment. Il y a un rendez-vous maintenant pour chacun. Il ne suffit pas de demander aux syndicats d'être exigeants, ils le sont. Maintenant, ça va dépendre de la mobilisation de chacun. L'événement, c'est le degré de mobilisation, le 24. Il faut que, massivement, les salariés disent "non, nous ne sommes pas d'accord !".

Vous disiez que, fin mai, vous étiez un million dans la rue.

Oui.

C'était le chiffre, l'événement, donc ça suppose plus d'un million.

Oui, et le plus possible, mais plus d'un million, évidemment, beaucoup plus d'un million. Non, je ne veux pas donner de chiffre, je ne vais pas donner de chiffre, mais plus d'un million, c'est évident. Il faut qu'on crée l'événement. Il faut que le chef de l'Etat perçoive qu'ils ne sont pas d'accord. Il y a le conseil des ministres le 13 juillet. Ce n'est pas un acte de grand courage politique que de faire adopter un projet de loi en conseil des ministres un 13 juillet, alors qu'on dit qu'on est sur un débat de société et que c'est pour le bien des Français ! Pourquoi on choisit le 13 juillet ?

Ca fait une semaine qu'on en discute. Ca aurait été le 7 juillet, ça aurait changé les choses ?

On n'en discute pas ouvertement. De ce point de vue là, il y a eu des simulacres de concertation. Le chef de l'Etat avait déjà son opinion avant même d'engager le dialogue avec les organisations syndicales.

Vous avez le sentiment d'avoir été trompés ?

Non, on n'a pas été trompé.

Manipulés ?

Non, non. On est dans une communication politique, on aménage des espaces où on permet aux organisations syndicales de venir exprimer leurs propres points de vues, mais on a déjà arrêté les principaux arbitrages politiques avant même d'entendre les organisations syndicales, parce que, ce qui compte le plus encore une fois, ce n'est pas ce que nous avons à dire en tant que représentants des salariés, c'est ce que disent les marchés financiers et les agences de notation.

Donc, un événement, le 24 juin. Sans doute le mot sera-t-il aujourd'hui le mot du jour. Vous pensez, vous espérez, vous souhaitez, vous appelez FO à vous rejoindre dans cette manifestation du 24 juin, Bernard Thibault ?

Evidemment. Je vous disais tout à l'heure qu'un des motifs d'échec pour l'équipe de France, c'est de ne pas avoir joué collectif. Il faut savoir jouer collectif sur le terrain syndical et nous l'avons dit dans le texte d'hier. Nous pouvons, entre les syndicats, avoir des propositions différentes à formuler sur l'avenir des retraites, mais aujourd'hui, ce n'est pas ça qui compte, ce n'est pas ça l'important. C'est que nous sommes tous en désaccord avec ce projet et la logique de cette réforme.

Il faut donc que nous réunissions nos forces, quelles que soient les différences que nous pouvons avoir par ailleurs sur les propositions à formuler. Maintenant, ce qui est sur la table, c'est le projet du gouvernement. La question est de savoir si ce projet va aller à terme ou pas, et, encore une fois, en réunissant toutes nos forces syndicales, nous pouvons donner confiance dans la capacité des salariés à empêcher cette réforme.

Si, au bout du compte, selon votre espoir, cet automne par exemple, ce texte était retiré, ce serait une crise politique - mais ça, on s'en remet toujours...

Oui, mais...

Oui, ça on s'en remet.

Ca, ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement... Et un gouvernement ne tombe pas forcément parce qu'un de ses projets n'arrive pas au bout.

Alors, crise politique, on s'en remet toujours, c'est ce que je disais... Peut-être aussi une crise financière puisque, vous le disiez, les agences de notation regardent tout cela. Est-ce que vous évaluez ce risque, Bernard Thibault ?

Oui, mais alors, discutons-en. Pour le réformateur du capitalisme mondial qu'est le Président de la République, je m'étonne qu'il soit aux ordres, quelque part, de ces agences de notation, puisqu'il nous a expliqué en long, en large et en travers...

C'est sa seule motivation ? Il n'y a pas des problèmes financiers qui justifient une réforme des retraites ?

C'est la principale. Oui mais, en même temps, cette réforme là, elle ne règle pas la question sur le long terme. Il y a d'ailleurs un rendez-vous de prévu en 2018, justement pour en remettre une couche. On franchit la barre, on abandonne le droit au départ, une des dernières libertés qui restent aux salariés de pouvoir choisir de partir en retraite à 60 ans, en repoussant à 62. On repousse aussi les 65 ans, l'âge de départ à taux plein, pour les 67 ans, ce qui va être, notamment pour les femmes au travail, particulièrement néfaste.

Vous ne doutez pas, vous l'avez dit comme ça, que la principale motivation du Président de la République et du gouvernement, c'est la satisfaction des agences de notation ?

Evidemment. D'ailleurs, pourquoi il y a eu, et certains journalistes s'en sont fait écho, le matin même de la présentation du projet de loi par le ministre du Travail en conférence de presse pour présenter cette réforme, pourquoi il y a eu, parallèlement, un briefing, on dit "off" dans le milieu journalistique, mais vous savez sans doute de quoi il s'agit, à Bercy, de la part de la ministre de l'Economie, qui a dit combien cette réforme allait être "un acte politique très important à l'égard des marchés financiers", de nature à consolider la note qui caractérise la qualité du pays pour les emprunts internationaux.

Les responsables de gauche assurent que si l'un des leurs arrive à la Présidence de la République en 2012, ils remettront la retraite à 60 ans. Vous y croyez, Bernard Thibault ?

Ecoutez, la meilleure des garanties, pour lever toute incertitude quant à cette perspective, c'est de faire en sorte déjà de conserver ce droit au départ à 60 ans.

Mais si vous n'arrivez pas à le conserver, vous y croyez à la promesse ?

A chaque jour suffit sa peine. Pour l'instant, nous sommes encore dans la séquence où nous pouvons empêcher ce projet d'arriver à son terme et encore une fois, ça va dépendre du degré de mobilisation de chacun. Moi, j'appelle vraiment tous les salariés, quelle que soit leur profession, quel que soit leur âge. Je rappelle que tous ceux, qui ne seront pas partis en retraite au 1er juillet de l'année prochaine, devront travailler, si cette réforme passe, devront travailler plus longtemps que ce qui était initialement prévu.

Donc, un événement, le 24 juin, on va retenir le mot, Bernard Thibault. Je voudrais juste vous faire commenter un dernier fait d'actualité, parce que ça passe et puis on oublie. Le secrétaire d'Etat Christian Blanc, a fait payer sa consommation de cigares par son ministère. Ca vous choque ?

Oui, oui, évidemment, évidemment.

Et il est toujours secrétaire d'Etat. Ca vous choque aussi ?

Oui, mais ça, je pense que dans tous ceux qui prônent l'effort, la rigueur auprès de nos concitoyens, en un domaine ils ne montrent pas l'exemple et vous le savez, ça suscite de plus en plus de critiques, de polémiques sur l'écart qui existe entre ceux qui sont en poste de décider et ce que vivent concrètement au quotidien les salariés. Donc, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait un tel décalage entre les attentes sociales et la nature des décisions qui sont aujourd'hui sur la table.

Bernard Thibault, organisateur d'événement, était l'invité de RTL ce matin. Bonne journée.

 

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