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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 09:59
Laurence Ferrari, la présentatrice du 20 heures de TF1, lors de son interview du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lundi 7 juin.
Laurence Ferrari, la présentatrice du 20 heures de TF1, lors de son interview du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lundi 7 juin.

 

Interview d'Ahmadinejad : Laurence Ferrari défend son voile

Laurence Ferrari a tenu à justifier son voile lors de l'interview du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, au journal de 20 heures de TF1, lundi 7 juin. "Certains d'entre vous ont visiblement été surpris de me voir hier soir, porter un foulard, (...) lors de l'interview exclusive que nous avons réalisée à Téhéran" a déclaré la présentatrice sur le site de la chaîne de télévision mardi.

 

Le port du foulard (et non du voile ou de la burqa) est obligatoire en Iran, qui est une république islamique. (...) Le devoir d'information prime donc sur mes convictions personnelles", écrit Laurence Ferrari en réponse aux nombreux commentaires qu'auraient postés les internautes sur le site de la chaîne.

 

"Je ne me suis pas posé la question de savoir si cela m'était agréable ou désagréable" avait déclaré plus tôt la présentatrice au Figaro. Toutes les femmes envoyées spéciales dans le pays ont l'habitude de se soumettre à cette obligation. "Christiane Amanpour sur CNN ou Marine Jacquemin, dans le passé, l'ont déjà fait" a ainsi défendu Catherine Nayl, directrice de l'information de TF1 sur le site Internet du Point.

 

"Il est impensable aujourd'hui, pour une étrangère de voyager en Iran sans porter le voile, si elle ne veut pas finir son séjour dans la sinistre prison politique d'Evin" explique de son côté Armin Arefi, blogueur invité du Monde.fr, qui s'inquiète plutôt du contenu de cette interview. "La journaliste française a offert une tribune internationale 'exclusive' inespérée" au président iranien à quelques jours de l'anniversaire des émeutes meurtrières de juin 2009 estime-t-il. "Mahmoud Ahmadinejad, (...) a réussi en 7 min 31 à se racheter une bonne conduite aux yeux de beaucoup de Français" conclut-il.

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 09:39
Mauritanie - ambiance et moeurs dans la perspective de la table-ronde des 22-23 Juin à Bruxelles


Bertrand Fessard de Foucault- Diplomate


Chers amis,

après un premier trimestre difficile pour les libertés de manifester et autres, et une exclusive mutuelle entre le pouvoir dont vous savez l'origine et les soutiens, et l'opposition qui a organisé sa coordination depuis Décembre dernier, on est subitement entré dans une phase rappelant le marché de dupes de la "négociation" de Dakar l'an dernier à pareille époque.

Il est apparu à Abdel Aziz que la table-ronde à Bruxelles avec les bailleurs de fonds n'allait pas de soi. Elle est censée formaliser ce qui avait été projeté au titre du 10ème FED, en Décembre 2007 - lorsque le crédit international de la Mauritanie s'était partiellement reconstitué avec l'élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi et la tentative de roder une démocratie sincère. Il est évident que ni l'accord de Dakar (chapitre VII sur les libertés publiques, le dialogue national, la presse notamment) ni la lettre d'intentions signée entre le DV Développement de la Commission européenne et le Premier ministre en place depuis le putsch ne sont respectés. Abdel Aziz qui avait pu compter sur la présidence française au second semestre de 2008 pour commencer de légitimer le fait accompli, croyait pouvoir compter sur la présidence espagnole pour conduire à bonne fin - il s'agit de 7 ou 8 milliards d'euros - la présentation prochaine. Une visite d'Etat en Espagne devait l'en assurer, mais cette visite a été reportée et au contraire le ministre espagnol des Affaires étrangères a signifié qu'il n'y aurait pas d'appui sans retour chez eux des otages. Bras de fer car l'échange de prisonniers qui rendrait la libération desEspagnols possible est presque impossible pour Nouachott. D'où la tentative de se donner de l'apparence, et une proposition de rencontre voire de conduite ensemble du pays faite à l'opposition - paradoxalement c'est l'ancien Premier ministre de Sidi que les putschistes voulaient perdre de réputation et garder en taule pour un dossier complexe tenant à la faillite d'Air Mauritanie, qui a été reçu lundi soir pour recevoir cette offre - à laquelle, président en exercice de la coordination des oppositions, Ahmed Ould Daddah en répondu en renvoyant au respect - toujours pas acquis - des accords de Dakar.

Toute la question est la présentation - pour la montre ? ou pas ? - de la Mauritanie devant les bailleurs de fonds, dans douze jours.

Or, il se trouve que j'entretiens régulièrement la DV Développement - signataire de la lettre d'intentions de bien se conduire - et que j'ai couriellé à celle-ci des témoignages d'ambiance donnés par des Mauritaniens avec qui je corresponds et suggéré que l'exercice soit reporté jusqu'à ce qu'Abdel Aziz ait donné des gages sérieux et irréversibles à l'opposition. J'ai diffusé cette lettre, les précédentes avec les annexes de témoignages locaux, sont également connues.

Deux sites importants - électroniques - existent en Mauritanie. Celui de complaisance ou de prudence envers le pouvoir quel qu'il soit - Cridem - et celui d'opposition informée - Taqadoumy dont le directeur est devenu emblématique de la liberté de la presse informatique, ou de la presse tout court après six mois de taule hors de tout respect des procédures. J'ai été pris à partie par un anonyme sur le premier site, j'ai adressé quelque chose en droit de réponse tandis que partait ma dernière missive vers Bruxelles, reprise par Taqadoumy, juste au moment où l'offre à l'opposition était publiée.

C'est alors que Cridem a publié un faux - dans lequel à la soviétique - je demande pardon de mon hostilité au putschiste, affiche une appréciation plus juste des choses, etc...

Je suis actuellement à chercher un démenti, des excuses et les moyens d'identifier le faussaire qui aurait paraît-il abusé de mon adresse électronique. Cridem ne me fournit pas le courriel à partir duquel il a publié le faux.

J'ai pensé que l'affaire vous intéresserait. Elle montre que tout tourne autour de cet examen de "passage" à Bruxelles qui sera - après le scrutin de Juillet 2009 - une nouvelle légitimation ; bien entendu, si aucun changement de Premier ministre, de gouvernement, etc... n'est intervenu avant, toutes les promesses de ces quarante-huit heures seront oubliées et il y aura quelque pas, faux ou pas, de l'opposition pour donner prétexte au pouvoir de la renvoyer d'où elle vient.

Mon plaidoyer pour que la Mauritanie soit expliquée et s'engage à Bruxelles selon une délégation vraiment représentative de l'ensemble de la Mauritanie, gêne. Et il a donc été tenté de me discréditer.

Pièces jointes là-dessus. Et courriel suivant vous donnant en Fw mes dernières correspondances vers Bruxelles, Paris recevant en copie (Parant à l'Elysée qui est loin d'être sur la ligne Guéant).

A votre disposition si vous voulez davantage ou plus concis.

Bertrand Fessard de Foucault
b.fdef@wanadoo.fr
Bertrand Fessard de Foucault
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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 12:53

Grève de trois jours contre les navires commerciaux d'Israël

 federation SYNDICALE MONDIALE

Athènes, le 8 juin 2010
Solidarité avec le Peuple Palestinien Grève de trois jours contre les navires commerciaux d'Israël
Camarades, syndicalistes, travailleurs et travailleuses:
Le Secrétariat de la Fédération Syndicale Mondiale a décidé aujourd'hui d'appeler à une grève de trois jours dans tous les ports du monde contre les navires commerciaux d'Israël ayant pour origine ou destination Israël.

Nous appelons tous les travailleurs navals, les dockers et tous les travailleurs et tous les syndicats dans les ports à refuser de charger ou décharger des bateaux à destination ou en provenance d'Israël.

Le Syndicat International des Transports de la FSM est en première ligne de cette grève. Cette action est une démonstration pratique de la solidarité militante avec le Peuple Palestinien. C'est une preuve de solidarité militante contre le blocus de la Bande de Gaza.

De cette façon nous exprimons notre exigence d'un état palestinien indépendant et démocratique avec Jérusalem Est comme sa capitale. En outre, nous exigeons la levée immédiate du blocus sur la Bande de Gaza.

Nous condamnons les meurtres de neuf activistes turcs et nous exprimons une fois encore nos sincères condoléances à leurs familles. La classe ouvrière mondiale observe avec inquiétude la tactique des Nations Unies et l'hypocrisie de l'Union Européenne. En
même temps, nous sommes conscients de la compétition inter-capitaliste et des dangers qu'elle crée pour la paix dans la région du Sud-est de la Méditerranée.
D'autre part, il est clair que le gouvernement israélien n'a pas pu perpétrer impunément ces crimes sans l'appui et encouragement des Etats-Unis et leurs alliés.

Camarades, dirigeants syndicaux des ports du monde, Personne ne doit rester silencieux! Personne ne doit rester neutre! Nous devons agir maintenant  parce que
nous sommes tous Palestiniens!

Décidez les dates du mois de juin pour les trois jours de grève- boycott contre la politique d'Israël.  Choisissez la meilleure forme de réaction , la meilleure forme de se solidariser avec la lutte héroïque des Palestiniens. Agissons tous maintenant.

GREVE DE 3 JOURS DANS TOUS LES PORTS
-STOP au blocus de Gaza maintenant
-Un Etat Palestinien libre, indépendant et démocratique

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 11:46

Mercredi 9 Juin 2010

 

Politique

 

La majorité s'oppose à la représentation syndicale dans les très petites entreprises

 

Le gouvernement cherche à sauver son texte sur le dialogue social, en débat mardi 8 juin au Sénat, pour préserver la négociation sur les retraites

 


 

 

Il aura suffi d'agiter le spectre des syndicats dans les très petites entreprises (TPE) pour mettre le monde patronal - et ses relais parlementaires - en ébullition. Pourtant, le projet de loi sur la démocratie sociale, examiné mardi 8 juin au Sénat, ne fait que prévoir, comme le Conseil d'Etat en avait rappelé la nécessité, la mesure de l'audience des organisations syndicales dans les entreprises de moins de onze salariés.

 

La loi du 20 août 2008 a en effet modifié les règles de représentativité des organisations syndicales et suppose que leur audience soit régulièrement mesurée. Dans ce cadre, les salariés des TPE - soit environ 20 % des salariés du privé - devaient aussi pouvoir être consultés. Le projet de loi prévoit à cette fin l'organisation d'un scrutin régional - sur sigle, c'est-à-dire que les salariés voteraient non sur des candidats mais sur des étiquettes syndicales - tous les quatre ans.

 

De plus, tenant compte de la lettre commune adressée le 20 janvier au premier ministre (par l'Union professionnelle artisanale (UPA), la CFDT, la CGT, la CFTC et la CFE-CGC), le projet de loi ouvre la possibilité d'instaurer des commissions paritaires territoriales destinées à apporter une aide au dialogue social dans les TPE. C'est cet article qui a mis le feu aux poudres. Le Medef et la CGPME, dont la représentativité dans les TPE n'est pourtant pas établie, se sont livrés dès lors à un intense lobbying auprès des parlementaires pour le faire sauter.

 

" Poujadisme honteux "

 

 " Nous avons tous reçu une lettre de la CGPME nous demandant de ne pas mettre de contraintes supplémentaires aux entreprises " , reconnaît Patrick Ollier, le président (UMP) de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. La pression patronale a porté ses fruits. Dès mardi 1er juin, le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, faisait savoir que les députés de l'UMP n'accepteraient pas cet article. Le premier ministre, François Fillon, et le ministre du travail, Eric Woerth, tentaient en vain de les infléchir.

 

Recevant des parlementaires de la majorité, M. Fillon leur a expliqué que leurs inquiétudes étaient " disproportionnées " , que le texte du gouvernement s'inscrivait dans le cadre d'un accord social et que sa remise en question risquait de fragiliser les négociations sur les retraites. Rien n'y a fait. " Pour nous, c'est un symbole " , affirme Bernard Deflesselles, vice-président du groupe UMP.

 

Au Sénat, une vingtaine d'élus UMP, dont Jean-Claude Gaudin, président du comité de la majorité, ont déposé un amendement de suppression de l'article. Le gouvernement n'ignore pas qu'un recul aurait des conséquences dommageables au moment où il engage une rude partie sur les retraites.

 

Lundi, à l'ouverture du congrès de la CFDT, François Chérèque s'est élevé contre ce " poujadisme honteux " . Il s'est indigné que celui-ci trouve " un relais dévoué chez des parlementaires " . Entre le " symbole " et le dialogue social, la majorité va devoir choisir.

 

 Patrick Roger

 

 

 

 

Tous droits réservés : Le Monde

Diff. 367 153 ex. (source OJD 2005)

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 11:43

Mercredi 9 Juin 2010

 

Social-Eco

 

"La fusion ANPE-Assedic est un vaste cafouillage"

 

Un mouvement de grève a été suivi, hier, par près d'un quart des agents de Pôle emploi. Les grévistes dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et le manque d'effectifs.


 

Avec 10,1 % de la population active au chômage, selon les derniers chiffres de l'OCDE, « on ne fait plus de la qualité mais de l'abattage », dénonce Sabine Souverville, déléguée CGT Île-de-France chez Pôle emploi. Olivier et Vanessa, conseillers à Paris, confirment : « C'est l'usine, c'est du travail à la chaîne. » épuisés, excédés, les agents de Pôle emploi manifestaient hier, place Stalingrad, contre la dégradation de leurs conditions de travail, depuis la fusion ANPE-Assedic. A l'échelon national, le mouvement de grève a été suivi par 25 % des agents, selon l'intersyndicale CGT, SNU, SUD, FO. Les grévistes réclament plus d'effectifs, plus de moyens, l'arrêt des externalisations, la titularisation de tous les conseillers en CDD.

 

L'organisation du travail est également dans leur ligne de mire. Catherine, conseillère en Seine-Saint-Denis, dénonce ainsi les problèmes dus au mariage de « deux métiers complètement différents » : la prise en charge de l'orientation et du placement des demandeurs d'un côté, leur indemnisation de l'autre. « Maintenant, on fait de tout, sans formation supplémentaire », souligne Patrick Cavanna, de la CGT Pôle emploi. Corinne, conseillère ex-ANPE également employée dans le 93, rapporte ainsi qu'elle n'a suivi, en tout et pour tout, que quatre jours de formation sur la gestion des allocations de chômage.

 

Au-delà des conditions de travail, « nous avons fait la démonstration que la fusion est un vaste cafouillage », estime, de son côté, Christine Brouh, secrétaire générale du SNU Île-de-France (majoritaire). Car la liste des dysfonctionnements à Pôle emploi déjà répertoriés est longue. « Les retards à l'indemnisation se multiplient, le suivi mensuel personnalisé (SMP) se résume en fait fréquemment à des réunions collectives, et les contacts avec les demandeurs d'emploi se passent de plus en plus par téléphone, à raison de dix à vingt minutes par cas », explique Christine Brouh. Pour Patrick Cavanna, de la CGT Pôle emploi, « le pire, c'est que nous n'arrivons plus à gérer l'adéquation entre les offres d'emploi et les demandeurs d'emploi ». « De l'aveu même de la Mairie de Paris, près de 60 % des postes transmis à Pôle emploi en Île-de-France restent vacants ! » dénonce Alain Florin, de la CGT des demandeurs d'emploi.

 

Autre sujet de mécontentement : le traitement coercitif des chômeurs. Déjà en application, le plan Rebond pousse les demandeurs d'emploi en fin de droits à accepter des formations et des contrats d'accompagnement. En cas de refus, ils risquent le retrait de leur indemnisation. « Les demandeurs d'emploi ont du mal à obtenir un rendez-vous quand ils en ont le besoin. En revanche, ils sont uniquement convoqués pour que l'on puisse contrôler leur situation », explique Sylvie Masson, délégué SUD.

 

Viviane Clermont et Mehdi Fikri


 

 

Tous droits réservés : L'Humanité

Diff. 55 629 ex. (source OJD 2005)

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 11:22

Immigration-sanspapiers-France-Roumanie-enfance Expulsion de mineurs isolés roumains: manifestation à Rennes

   RENNES, 9 juin 2010 (AFP) - Un collectif a manifesté mercredi à Rennes pour
s'opposer à l'accord franco-roumain sur la protection des mineurs isolés roumains, ratifié par le Sénat le 6 mai dernier et permettant leur rapatriement sans saisir au préalable le juge des mineurs.
   

"Toutes les lois françaises protègent les mineurs. Mais pas cet accord bilatéral", a regretté un membre du collectif de soutien aux sans-papiers, qui a requis l'anonymat, lors de ce rassemblement de quelques dizaines de personnes.
   

"C'est le procureur de la République qui prendra la décision d'expulsion de mineurs isolés vers la Roumanie, sans que le juge pour enfants ait été saisi", a-t-il déploré.
   Cet accord bilatéral, signé en 2007, remplace le précédent accord datant de 2002 qui prévoyait le passage par le juge ainsi qu'une évaluation sur le traitement des mineurs reconduits et le sort qui leur serait réservé en Roumanie.
   

Le collectif pointe aussi du doigt la "stigmatisation" des Roms et des Tsiganes roumains. "Cet accord (avec la Roumanie, ndlr) s'inscrit dans un contexte empli de fantasmes et de racisme", a déploré le collectif dans un tract diffusé lors de la manifestation.
  

 Les militants espèrent une réaction de la Cour européenne des droits de l'Homme, qui pourrait juger ce texte contraire à la protection des libertés et des droits fondamentaux.
   

Lors de la ratification de l'accord par le Sénat en mai dernier, plusieurs personnalités de l'opposition avaient exprimé leur désapprobation. Catherine Tasca (PS), vice-présidente du Sénat, avait notamment considéré que ce texte représentait "un recul pour la protection de l'enfance".
   cor-mcl/dec/ep/df

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 09:32
     

 



"Ahmadinejad a marqué une rupture lors de son interview à TF1"
Karim PAKZAD par Fabrice Aubert (TF1, 9 juin 2010)




  Karim Pakzad, spécialiste de l'Iran, explique que lors de son entretien au 20h, le président iranien, beaucoup plus modéré que d'habitude, a amorcé un virage dans ses relations avec la France. Contesté dans son pays, il est à la recherche d'un relais parmi les Occidentaux.

 L'entretien diffusé lundi au 20h de TF1 et dont TF1 News diffuse l'intégralité est l'un des rares donnés par Mahmoud Ahmadinejad à une télévision occidentale. Comment  

 

avez-vous trouvé le président iranien ?

Sur la forme, cet entretien est très intéressant et très étonnant. Il marque une rupture dans l'attitude et le style de Mahmoud Ahmadinejad. Contrairement à ses habitudes lorsqu'il s'adresse à l'Occident, il n'a fait aucune provocation, n'a lancé aucune nouvelle diatribe, notamment contre Israël. Au contraire, il était cette fois très posé, très réfléchi, adouci et modéré dans le ton. On sent qu'il avait très bien préparé cette interview qui lui permettait à la fois de s'adresser aux dirigeants français et à l'opinion publique française.

 

 Pourquoi un tel changement maintenant ?

 En interne, Mahmoud Ahmadinejad est fragilisé. Par l'opposition bien sûr avec tout ce qui se passe depuis un an. Mais aussi au sein même du camp conservateur où il a beaucoup de rivaux, notamment le président du Parlement, Ali Larijani. Le conflit est ouvert et revient très souvent sur le devant de la scène lors de telle ou telle loi ou de telle ou telle décision. Face à cette situation, Ahmadinejad est obligé de modérer son approche vis-à-vis de l'étranger pour reprendre la main à domicile. Sur le nucléaire, il a ainsi quasiment accepté les demandes des grandes puissances avec par exemple l'enrichissement de l'uranium à l'étranger.

 Cette nouvelle approche vis-à-vis de la France confirme qu'il recherche des ouvertures à l'international alors que l'Onu s'apprête à voter de nouvelles sanctions. Certes, il n'est pas si isolé que les Occidentaux le pensent. Il a ainsi beaucoup d'appuis, aussi bien en Afrique, en Amérique latine et bien sûr dans le monde arabo-musulman où il est très proche de la Turquie, pourtant membre de l'Otan. Mais il lui manque une relation apaisée, voire saine, avec l'une des grandes puissances occidentales.

 

 Pourquoi avoir choisi la France ?

 Historiquement, à l'exception de la période de la guerre contre Saddam Hussein entre 1980 et 1988, que Mahmoud Ahmadinejad s'est d'ailleurs payé le luxe de rappeler, la France a toujours eu de bonnes relations avec l'Iran. Cela remonte à Louis XIV et aux Lettres persanes de Montesquieu. L'Iran a ainsi toujours été considéré comme le pays le plus francophile du Moyen-Orient. Ensuite, politiquement, avant de revenir dans le commandement intégré de l'Otan, la France était à part des Etats-Unis et de l'Occident. Les Iraniens ont toujours regardé vers elle et l'ont toujours considérée comme une puissance politique.

Cette nouvelle attitude marque donc une prise de conscience de Mahmoud Ahmadinejad et le retour à une conception de la politique étrangère iranienne qui comptait sur la France. L'ancien président Mohammad Khatami, venu à plusieurs reprises dans l'Hexagone, s'appuyait ainsi sur Paris pour débloquer le dossier du nucléaire et les relations avec les Etats-Unis.

 

L'actualité récente peut-elle servir l'objectif de Mahmoud Ahmadinejad ?

Tout à fait. Elle est propice à de bonnes relations franco-iraniennes. Il l'a d'ailleurs utilisée pour effectuer ce virage. Tout d'abord, le dossier Clotilde Reiss est réglé. Mahmoud Ahmadinejad a d'ailleurs admis qu'il s'agissait d'une affaire politique puisque il a expliqué que sa libération était un "geste de la part de l'Iran". Cela signifie de fait que le pouvoir judiciaire n'a pas eu son mot à dire. Ensuite, la France apparaît moins hostile que les autres pays à la proposition Brésil/Turquie/Iran sur le nucléaire et l'enrichissement d'uranium iranien à l'étranger. Même si Nicolas Sarkozy ne veut pas se fâcher avec son ami Lula, qui a émis l'idée, il semble qu'il pense que cet accord pourrait contribuer à la relance du dialogue. Pour parfaire sa tentative de séduction, Mahmoud Ahmadinejad a aussi rendu hommage à la position de Paris sur l'assaut contre la flottille pour Gaza.

 

Outre l'opinion publique française, Ahmadinejad avait donc pour but, avec l'interview, d'amadouer Nicolas Sarkozy ?

Tout à fait. Mahmoud Ahmadinejad est même allé plus loin en lui conseillant de prendre son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis.

Mahmoud Ahmadinejad a également abordé le dossier israélo-palestinien lors de l'interview.

Sur ce point, il s'est adressé à l'opinion publique arabo-musulmane en mettant en cause la légitimé de la création d'Israël par la force et en la liant à la souffrance des Palestiniens. Mais, contrairement à son habitude, il n'a pas affirmé qu'il souhaitait "rayer Israël de la carte". "Je ne veux éliminer personne par la force", a-t-il dit.

Sur ce point, il a infléchi ses précédentes déclarations, en visant l'opinion publique occidentale. Pourquoi ?

 On en revient aux fondamentaux de sa rupture de style. Il a besoin d'une ouverture et d'appuis en Occident. Il sait très bien que le dossier du nucléaire ne sera pas résolu sans les grandes puissances.

 

Institut de Relations Internationales et Stratégiques
2 bis, rue Mercoeur - 75011 PARIS
Tél. : 33 (0) 1 53 27 60 60 – Fax : 33 (0) 1 53 27 60 70
contact@iris-france.org
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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 22:30

PARIS, 9 juin 2010 (AFP) - Le Conseil d'Etat a condamné l'Etat à verser 3.000 euros d'indemnités à un travailleur saisonnier marocain ayant  travaillé 24 ans dans la même ferme, et a ordonné à la préfecture des Bouches-du-Rhône de lui fournir une carte de séjour, a indiqué mercredi la Halde.
   

Cet homme, qui a travaillé dans la même exploitation agricole entre 1982 et 2005 avec des contrats Omi (Office des migrations internationales) systématiquement renouvelés, avait saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.
   

Celle-ci dénonce à travers ce cas un "usage abusif de statut de travailleur saisonnier" et précise dans son communiqué que cet homme va se voir remettre une carte de séjour temporaire "vie privée et familiale".
   

Le Conseil d'Etat justifie notamment sa décision par "l'ancienneté de la présence de l'intéressé en France dont il n'a jamais été éloigné plus de quatre mois", par le "caractère systématique de l'allongement de la durée de son séjour à huit mois" et le fait qu'il avait "ainsi fixé en France le centre de ses intérêts professionnels".
   

La Halde indique qu'elle a été également saisie par le Codetras (Collectif de défense des travailleurs étrangers dans l'agriculture) et par 18 autres saisonniers agricoles dans la même situation.
   

"Après enquête, la Halde a estimé que l'extension systématique des contrats Omi par l'administration, au delà de la durée légale de 6 mois constituait un détournement de procédure, dans l'objectif de pourvoir aux besoins permanents de travailleurs agricoles, avec une main d'oeuvre recrutée sous le statut de saisonnier".


   Initialement, les contrats Omi devaient permettre aux exploitants agricoles de faire face à des périodes d'intense activité comme la cueillette des fruits avec des saisonniers venus majoritairement du Maroc mais aussi de Tunisie ou de Pologne avant l'entrée de ce pays dans l'UE.
   

Début 2009, le collectif estimait qu'un bon millier des 4.000 ouvriers Omi employés en France n'avaient de saisonniers que le nom.


   "Certains ont travaillé chez le même exploitant pendant 30 ans, avec à chaque fois des contrats de huit mois", expliquait un membre du collectif, Denis Natanelic. Mais cette régularité ne leur a ouvert aucun des droits acquis par n'importe quel salarié, dénonce le Codetras: pas d'évolution salariale, pas d'assurance maladie, pas d'allocations chômage et pas de retraite non plus".
   fm/im/db/df


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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 22:27
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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 22:25
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