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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 22:52

Lundi 21 Juin 2010

 

Social-Eco 

 

Voix syndicales Les aveux d'Eric Woerth

 


Samedi, sur France Inter, cinq leaders syndicaux (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, Unsa) ont pointé l'injustice de la réforme présentée par le gouvernement, qui fait « abstraction de la réalité du marché du travail et de la précarisation de l'emploi », a dénoncé Bernard Thibault (CGT). La réforme ne comprend « rien sur l'emploi, central pour régler les problèmes des retraites », a ajouté François Chérèque (CFDT), tandis que Jean-Claude Mailly (FO) a souligné que « si vous exigez des salariés qu'ils restent plus longtemps, il y a un phénomène de vases communicants, cela va empêcher des jeunes de trouver du boulot ».

Le ministre du Travail a fait, hier dans le JDD, deux aveux. « Les pensions ne baisseront en aucun cas avec notre réforme ! » ce qui reste à prouver. Mais il est vrai que la baisse des pensions était le cœur des réformes précédentes (1993 et 2003) qui, en modifiant le calcul sur les vingt-cinq meilleures années et en désindexant les pensions de l'évolution des salaires, ont provoqué la chute des revenus des retraités. Or, ces réformes ne sont pas remises en question. Il s'est aussi vanté que le « déficit des retraites » sera « supprimé en 2018 », preuve d'une réforme dont l'objectif est d'abord comptable.

Nicolas Sarkozy serait prêt à des « évolutions » sur le volet de la reconnaissance de la pénibilité du travail. Mais le gouvernement a, depuis le début, toutes les cartes en main. C'était une promesse, non tenue, de 2003. Les syndicats ont mis sur la table des propositions pour une reconnaissance des postes de travail pénible. Des chercheurs ont établi des critères scientifiques d'exposition. Nicolas Sarkozy, qui a choisi l'option Medef, fait mine aujourd'hui d'infléchir sa position pour faire oublier l'essentiel : le report de l'âge légal.

Les syndicats n'en démordent pas : la réforme concoctée par le gouvernement va amener des conditions de départ en retraite parmi les plus dures d'Europe. Le fait est que la France est le pays qui va reporter le plus rapidement l'âge légal de départ : 67 ans pour le taux plein en 2018. Au Royaume-Uni, il faudra travailler jusqu'à 68 ans en 2046. La réforme française cumule un report de l'âge avec un allongement de la durée des cotisations, ce qui durcit considérablement les conditions d'accès. En Allemagne, l'âge légal pour le taux plein est à 63 ans, mais avec 35 ans de cotisation.

 

 


 

 

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 22:47

Dimanche 20 Juin 2010

 

Politique

 

Eric Besson assouplit la régularisation par le travail

 

Un accord a été conclu, vendredi 18 juin, avec la CGT pour mettre fin au conflit des travailleurs sans papiers

 


 

Après huit mois de conflit, le ministère de l'immigration et la CGT sont parvenus à un accord, vendredi 18 juin au soir, sur des critères de régularisation des travailleurs sans-papiers. La réunion qui a permis d'aboutir à une avancée certaine dans le conflit, a duré près de six heures. Dans la foulée, la CGT a évacué le bas des marches de l'Opéra Bastille, à Paris, qu'elle occupait jour et nuit avec plusieurs centaines de sans-papiers, depuis le 27 mai.

 

Depuis huit mois, quelque 6 000 immigrés en situation irrégulière, soutenus par la CGT ainsi que dix autres syndicats et associations, faisaient valoir " l'absurdité " de leur situation juridique. Soit celle de clandestins travaillant dans des emplois " déclarés " - souvent avec des faux papiers - mais dans l'impossibilité d'obtenir une régularisation à cause de la -législation en vigueur jugée trop " restrictive " .

 

L'un des points les plus importants de l'accord finalement obtenu concerne les intérimaires, qui étaient jusqu'à présent exclus des possibilités de régularisation pour motif professionnel. Il fallait en effet justifier d'au moins douze mois d'activité continue dans la même entreprise lors des douze derniers mois. Or, les agences d'intérim emploient très souvent des clandestins - à leur insu ou pas.

 

Désormais, pour les intérimaires - comme pour l'ensemble des autres salariés - il sera possible de faire-valoir des contrats de plusieurs sociétés. La période de prise en compte de l'activité salariée a aussi été considérablement -allongée. Elle passe de douze à -vingt-quatre mois. Les exigences d'emploi " à venir " sont également assouplies.

 

L'autre point important de l'accord signé vendredi concerne le secteur des services à la personne et notamment celui des employés de maison. Il vise en particulier les femmes sans-papiers. Ce secteur est très parasité par le travail au noir. Or, auparavant, la nécessité d'un contrat de travail en bonne et due forme privait de facto beaucoup de celles-ci des possibilités de régularisation.

 

Désormais, une régularisation pourra être envisagée si elles présentent une promesse d'embauche chez des particuliers pour un volume horaire de 20 heures par semaine. Elles devront compléter ces heures pour que le salaire mensuel atteigne au moins le smic. Le ministère parie sur l'encouragement actuel aux regroupements de particuliers employeurs sous forme d'association. Un système qui permet par exemple de déclarer une nounou commune.

 

Dans un autre domaine, l'un des points de contestation de la CGT durant le conflit était l'hétérogénéité d'appréciation des dossiers en préfecture. Certains obtenaient des refus de régularisation, d'autres, équivalents, étaient acceptés. Après une évaluation lancée début juin, le ministère a reconnu des dysfonctionnements.

 

Dans le cadre de l'accord signé vendredi, le ministère d'Eric Besson s'est donc engagé à instaurer un suivi de toutes les demandes qui seront déposées en préfecture. Un comité de pilotage doit être très vite mis en place avec le ministère du travail. Il se réunira au moins une fois par trimestre et s'assurera de l'homogénéité de traitement des dossiers.

 

Cet accord avec la CGT, le ministère de l'immigration le justifie par la volonté " d'amener à la régularisation des personnes qui n'osaient pas se déclarer jusqu'à présent " . D'abord, parce qu'il vise à accompagner " le marché du travail " . Ensuite, parce qu'il " fluidifie " les procédures. L'objectif au bout du compte, est de vider un peu le " stock " de clandestins présents en France, évalué entre 200 000 et 400 000 personnes.

 

Plus politiquement, avec cet accord, au ministère de l'immigration on confie s'être sorti " d'une situation très désagréable pour tout le monde " . Les piquets de grèves depuis huit mois, un peu partout en Ile-de-France, dont celui au pied des marches de l'Opéra Bastille, faisaient désordre. Il convenait aussi de se presser face au nouveau projet de loi sur l'immigration soumis au Parlement fin septembre et qui vise justement à renforcer les sanctions contre les chefs d'entreprise employant des personnes en situation irrégulière.

 

Toute la difficulté pour le ministère a donc été de trouver un compromis avec la CGT qui n'enclenche pas pour autant, à ses yeux, un phénomène " d'appel d'air " . En termes de communication, il ne parle d'ailleurs pas de " processus de régularisation " mais " d'une procédure qui peut s'achever par une régularisation " .

 

La CGT, de son côté, s'est réjouie, sans euphorie, d'un accord " positif " avec de " véritables avancées " . Le leader syndical du mouvement, Raymond Chauveau met en avant ce qui ternit, selon lui, l'exemplarité de l'accord. Notamment, la possibilité pour l'administration de tenir compte de la durée de séjour en plus des critères professionnels, et les restrictions de l'accord sur les agents de sécurité. " Le gouvernement a du mal à aller jusqu'au bout de sa logique " , a-t-il regretté.

 

Sur la place de la Bastille, vendredi soir, la nouvelle n'en a pas moins suscité de la part des travailleurs sans-papiers présents, des hourras de joie.

 

 Elise Vincent

 

Les nouveaux critères de régularisation

 

Salariés classiques Avant :

 

12 mois d'activité continue dans les 12 derniers mois et dans la même entreprise. Désormais :

 

12 mois d'activité dans les 18 derniers mois dont 6 dans les 12 derniers mois.

 

Intérimaires Avant : régularisation quasi impossible. Désormais : 12 mois d'activité dans les 24 derniers mois dont 6 dans les 12 derniers mois. L'agence d'intérim doit aussi garantir un cumul de 12 mois de travail sur les 18 mois à venir. Contrats de mission-formation acceptés.

 

Employés de maison Avant : régularisation quasi impossible.

 

Désormais : promesse d'embauche chez des particuliers pour 20 heures par semaine. S'engager à les compléter pour atteindre au moins le smic mensuel.

 

Acceptation des

 

multi-employeurs Avant : n'avoir travaillé que pour une seule entreprise. Désormais : tous les types de salariés peuvent faire valoir une activité professionnelle dans plusieurs entreprises.

 

 

 

 


 

 

Tous droits réservés : Le Monde

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 19:05

Demandeurs d’asile : entre accueil et rejet, comment se reconstruire ?

Quelle prise en charge des demandeurs d'asile sur le terrain politique, juridique et clinique ? A l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, l’Association Primo Levi revendique l'urgence et la nécessité de mettre en place des structures adaptées à ces personnes et invite au débat et à la réflexion responsables politiques, grand public et spécialistes. Rendez-vous le jeudi 24 juin au CNAM*

Programme:

9h15 -10h

:Accueil / Petit - déjeuner

10h – 10h30 : Ouverture par Jacques Lebas, président de l’Association Primo Levi. Professeur associé. Chaire Santé et développement du CNAM.
 

10h30 -12h30 : Table ronde n° 1 - Quels soins pour les victimes de la torture ?
Animée par Dominique Rousset, journaliste - France Culture
La carence de la prise en charge des victimes de la torture au sein de structures étatiques, malgré les engagements de la France, a encouragé les acteurs associatifs à s’organiser et à mettre en place des structures de soins adaptés. Quelles sont ces structures ? Quels problèmes ont-elles rencontrées à leur début ? Et aujourd’hui ? Quelles perspectives pour l’avenir ?             

 

14h -16h : Table ronde n° 2 - Comment protéger le droit d’asile en France et en Europe ?
Animée par Laetitia Van Eeckhout, journaliste – Le Monde
Alors qu’un nouveau projet en France vise à durcir les conditions d’accueil des étrangers, que les politiques partout en Europe cherchent à restreindre l’immigration, comment s’assurer que les réfugiés parviennent encore jusqu’à nous et puissent bénéficier d’une protection à laquelle ils peuvent juridiquement prétendre ? Quelle place veut-on encore donner au droit d’asile en France et en Europe?

 

16h :

Clôture par Anicet Le Pors - Ancien ministre, conseiller d’État, Président de section à la CNDA

16h45 – 18h : Projection du documentaire « Ceux de Primo Levi »
En présence d’Anne Barbé, réalisatrice – Production : Ideale Audience et CFRT
Pendant  3 ans, Anne Barbé a côtoyé l’équipe clinique de l’Association pour explorer ce qui est à l’œuvre dans ce centre de soins. Son film, en plongeant au cœur de ce centre, cherche à montrer au plus près le travail de cette équipe qui se réinvente chaque jour dans l’espoir d’aider les patients à revivre.
Projection en avant-première de la sélection en compétition au FIDMarseille 2010   

   
*CNAM – Amphitheatre C
292 rue Saint Martin – 75003 Paris
Accès : Métro l.3 « Arts et Métiers »

Déjà inscrits ? N'oubliez pas de vous présenter à l'accueil du CNAM dès 9h15 !
Pas encore inscrits ? Il reste quelques places, n'hésitez plus !! (Entrée gratuite)
Contact : Florence Faure-Geors - ffaure-geors@primolevi.org – 01 43 14 88 53

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 19:00

 

FLAM- Gouvernement mauritanien: Controverse sur la situation des ex-réfugiés mauritaniens au Sénégal


Nouakchott, Mauritanie (PANA)- Le ministre mauritanien de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ould Boilil, a déclaré lundi que 19.048 réfugiés, dont 15.000 après le 6 août 2008, avaient regagné la Mauritanie pour être répartis selon leur propre choix sur 117 zones d'hébergement.

Selon le ministre, qui répondait à la question d'un député, ces sites sont répartis sur plusieurs centaines de kilomètres dans quatre régions situées le long de la vallée du fleuve Sénégal.

Il a également indiqué que les zones d'accueil des anciens réfugiés ont été dotées de tous les services sociaux de base: eau potable, habitats, écoles, centres de Santé.

Ces populations auraient en outre bénéficié de "terrain à usage d'habitation, de pièces d'état civil, d'animaux domestiques, de terres aménagées et d'une aide leur permettant de s'adonner à l'agriculture", conformément "au contenu d'un accord tripartite signé entre les gouvernements de Mauritanie, du Sénégal et le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR)".

Selon lui, il ne resterait encore au Sénégal que 2.484 citoyens mauritaniens "désireux de regagner le pays et les mesures relatives à la préparation des conditions matérielles et morales de leur retour ont été prises"

Cependant, les Forces de libération africaine de Mauritanie (FLAM), un mouvement nationaliste noir de la diaspora, ont publié lundi une déclaration pour attirer l'attention sur la situation "dramatique" des déportés négro mauritaniens qui continueraient de croupir dans des camps de fortune au Sénégal, au Mali et en Mauritanie dans l'oubli et l'indifférence générale.

Selon ce mouvement, 5.000 réfugiés inscrits et prêts pour le rapatriement sont toujours bloqués au Sénégal depuis janvier 2010.

Contrairement aux affirmations du ministre de l'Intérieur, les FLAM estiment que d'autres réfugiés attendent au Mali la signature d'un accord tripartite entre Nouakchott, Bamako et le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) pour regagner leur pays.

Les FLAM dénoncent également les conditions de plus de 20.000 anciens réfugiés, revenus au pays qui seraient cantonnés sur des sites de fortune dans la vallée du fleuve.

Selon les FLAM, le gouvernement refuserait de leur rétrocéder leurs terres de culture, de leur octroyer des pièces d'état civil et de viabiliser leurs sites qui seraient dépourvus de tout.



Nouakchott - 21/06/2010

Le porte-parole des FLAM
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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 14:48

 

La CGT et l’Avenir Social appellent à la solidarité

dimanche 20 juin 2010, par Frédéric Dayan

Les violentes intempéries qui ont ravagé Draguignan et le Centre Var le 15 juin 2010 ont fait au moins 25 morts. Elles ont causé des dégâts matériels considérables dans les localités concernées.

L’Union départementale du Var avec L’Avenir Social lancent une chaîne de solidarité en direction des camarades, victimes de cette catastrophe. Sur ce secteur, ce sont 1 200 syndiqués recensés. Des premiers éléments dont nous disposons aujourd’hui, plusieurs de nos syndiqués sont touchés : décès, maison totalement ou partiellement détruite, voitures hors service, pertes de biens matériels, chômage partiel (un millier d’entreprises ont été diversement touchées). Un dispositif visant à recueillir le maximum d’informations, avec notamment des relais locaux, est mis en place ainsi qu’une chaine des bonnes volontés s’appuyant sur les compétences : mobilisation des camarades des services publics, des assurances, des militants à Indecosa… Dans l’immédiat, nous comptons beaucoup sur une réponse massive à l’appel à la solidarité financière que nous lançons.

Adressez vos dons par chèque à l’ordre de :

"L’Avenir social - solidarité inondations Var" 263, rue de Paris - case 419 93514 MONTREUIL CEDEX

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 14:42

Retraites :

"In" ou "off" : deux conférences de presse pour une seule réforme

vendredi 18 juin 2010, par Frédéric Dayan

 

Dans une chronique sur France Inter hier, le journaliste Philippe Lefebure révèle qu’il y a bien eu deux conférences de presse pour présenter la réforme des retraites. D’un coté le ministre du Travail rue de Grenelle, de l’autre à le ministère des Finances à Bercy pour un rendez-vous "off" sans caméras ni micros. Voici le texte de sa chronique sur France Inter le 17 juin.

"Bercy" aime la vitesse

Hier, il y a eu 2 conférences de presse pour présenter la réforme des retraites. La première, au grand jour, télévisée : c’était celle d’Eric Woerth, au ministère du Travail. Mais, à peine terminée, une autre a commencé, à l’autre bout de Paris. A Bercy, cette fois-ci. Au ministère des Finances. Là, pas de caméra, ni même de micros : c’était ce qu’on appelle un "briefing off"... une conférence de presse, à laquelle ne sont conviés que quelques journalistes, un peu flattés d’en être et qui s’engagent à ne pas citer, les personnes qui s’expriment. Des informations leur sont données, les journalistes peuvent en faire ce qu’ils veulent, mais il ne doivent pas révéler leur source. C’est ce qui donne dans les articles de presse, ou les dépêches d’agences, des formulations du genre "à Bercy, on pense que...", "dans l’entourage de Christine Lagarde, on estime que..". Je vais, donc, m’en tenir à cette règle : vous ne saurez pas qui étaient présents, à cette réunion (qui n’a d’ailleurs jamais existé)... à cette conférence de presse, qui avait pour but d’expliquer comment cette réforme des retraites va faire du bien à l’économie et aux finances françaises, et comment "Bercy" va pouvoir la "vendre" aux investisseurs qui financent notre dette et nos déficits, en achetant nos Bons du Trésor. En toile de fond, cette réforme sert, donc, aussi à défendre la note internationale de la France, aujourd’hui au plus haut niveau, le triple A. Alors, pas de surprise, "pour Bercy", c’est une bonne réforme. Parce qu’elle envoie aux marchés, les bons signaux. Des signaux clairs et immédiatement compréhensibles pour un investisseur étranger qui se dit, souvent, dérouté par notre système complexe. Ainsi, le relèvement de l’âge légal de 60 à 62 ans, c’est facile à vendre : la France rejoint la moyenne européenne. Encore plus clair : le relèvement de 65 à 67 ans de l’âge de la pension complète : là, la comparaison avec l’Allemagne devient aisée. Et même flatteuse, si on en croit "Bercy" : la France atteindra le seuil de 67 ans, soit 10 ans, avant l’Allemagne, qui le prévoit pour 2031 ! Les Fonds de pensions vont adorer. D’une façon générale, c’est le rythme de la réforme qui plait à "Bercy" : le relèvement des seuils d’âge, en France, va être 2 à 4 fois plus rapide qu’en Allemagne, donc, qu’au Royaume-Uni et qu’aux Etats-Unis. La montée en charge rapide de ses mesures, son horizon très court, (2018, mais avec un effet sur les finances publiques, affiché dès 2013) : c’est aussi ça cette réforme des retraites.

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 15:38
José Saramago

« Les gens disent de moi : il est bon mais c’est un communiste. Maintenant, ils disent, c’est un communiste, mais il est bon » disait José Saramago qui vient de nous quitter à l’âge de 87 ans.

 
Né dans une famille pauvre en 1922 à Azinhaga dans la région de Ribatejo au Portugal, petit-fils de paysans analphabètes, apprenti serrurier et autodidacte, Saramago a reçu le prix Nobel de littérature en 1998.

 

Contestataire-né, il était de tous les combats. Il a participé activement à la révolution des œillets de 1974 qui a renversé la dictature salazariste. Il criait partout son indignation et son dégoût quant au sort fait aux opprimés de notre monde.

Saramago dérangeait y compris dans son propre pays. En 1992, le gouvernement portugais l’accuse de « porter atteinte au patrimoine religieux des Portugais » et censure son roman « l’Évangile selon Jésus-Christ ». Saramago a quitté son pays pour s’exiler sur l’île de Lanzarote où il est décédé.

 

Défenseur acharné de la cause palestinienne, ses livres sont boycottés par Israël.

Saramago laisse derrière lui une œuvre composée de pièces de théâtre, de poésie, et bien sûr de romans d’une grande originalité.

 

Dans « Le Dieux manchot » ( Albin Michel, 1987) par exemple, ce sont les opprimés qui sont les héros de l’histoire.

Plus qu’un écrivain, Saramago était un militant et une conscience morale.

Mohamed Belaali

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 15:16
Appel à la manifestation du 13 Juillet 2010 18H Place de la République (angle bd Magenta)

50 ans de Françafrique, ça suffit ! Arrêtons le soutien aux dictateurs !
Soutenons les peuples africains !



Le 14 juillet à Paris, des unités militaires de 14 pays africains défileront sur les Champs - Elysées, au côté des troupes françaises. Convoqués par Nicolas Sarkozy, les chefs d'État, amis de toujours de la France et des réseaux de la Françafrique : les Gnassingbé (Togo), Bongo (Gabon), Compaoré (Burkina Faso), Déby (Tchad), Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Biya (Cameroun) seront présents dans la tribune présidentielle.

Ceux-là, ainsi que d'autres dictateurs et putschistes, responsables pour certains du massacre d’une partie de leur population et du maintien de celle-ci dans la pauvreté, viendront s'assurer du soutien politique, économique et militaire et de leur enrichissement personnel auprès de leur ancienne puissance coloniale.

La France qui, durant la colonisation, avait abondamment pillé les ressources et utilisé les peuples comme réservoir de main d’œuvre, poursuit depuis 50 ans sa politique par tous les moyens, au détriment du développement des pays concernés, ce qui amène de nombreux africains à migrer pour nourrir leurs familles.

Dans la plupart des pays concernés, les gouvernements de la France ont éliminé ou se sont rendus complices des assassinats de leaders qui ont combattu pour l’indépendance de leur pays comme Patrice Lumumba, Medhi Ben Barka, Félix Moumié, Ruben Um Nyobé, Ernest Ouandié, Thomas Sankara, Sylvanus Olympio, Farhat Hached…

Les autorités françaises ont mis en place des dictateurs, intégrés dans les réseaux de la Françafrique où ils côtoient l’Etat major de l’Armée, l’Elysée et des grandes entreprises comme Total, Bouygues, Bolloré, ou Areva. De l’Afrique de l’Ouest au Maghreb où Ben Ali et Mohamed VI prospèrent sur le dos de leurs peuples, l’héritage du colonialisme est toujours présent.

Aujourd’hui encore, la plupart des élections dans ces pays sont truquées, les opposants souvent emprisonnés, parfois torturés ou assassinés, par ceux là même qui défileront le 14 juillet , avec la complicité des autorités françaises.

A cette politique françafricaine s’ajoute une agriculture exportatrice européenne et la recolonisation des terres qui détruisent les productions locales, accélèrent le réchauffement climatique et contraignent les paysans africains à fuir les campagnes ou à migrer vers l’Europe. Cette « Europe Forteresse » qui fabrique des sans papiers, les
exploite et les expulse sous couvert d'accords de réadmission codifiés dans la Directive Européenne de la Honte, au mépris de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

CONTRE :

· Le soutien de la France aux dictateurs qui vivent impunément des rapports néocoloniaux au détriment du développement de leurs pays et du bien-être des populations ;

· La torture, les massacres, les assassinats politiques, les trafics d'armes, et l'impunité de leurs auteurs et de leurs complices ;

· La vie chère et la hausse des produits de première nécessité ;

· Le pillage du continent par les pays riches par le biais de leurs multinationales, de la Banque Mondiale et du FMI ;

· L'impunité, la criminalité financière et les paradis fiscaux et judiciaires ;

· La politique africaine de la France menée par Nicolas Sarkozy et ses prédécesseurs.

POUR :

· La démocratie et des élections libres et transparentes ;

· Le respect des droits humains ;

· L'annulation de la dette illégitime payée par les peuples africains ;

· L'accès de tous à l'alimentation, à l’eau, à la santé, à l'éducation, à l'emploi, à l'habitat, et à la justice ;

· Une vraie mobilisation contre le Sida et le paludisme ;

· La régularisation de tous les Sans Papiers : Grévistes en lutte depuis 8 mois et Marcheurs partis de Paris le 1er Mai pour aller interpeller les dictateurs africains réunis à Nice le 31 mai, tous ensemble unis et déterminés dans un combat commun ;

· La fermeture des bases militaires françaises en Afrique et l’arrêt de l’aide militaire et policière française aux dictateurs sous couvert d’Aide Publique au développement.

Nous, organisations françaises et africaines, exigeons un partenariat entre l’Europe et l’Afrique pour le développement et l'émancipation de l'Afrique hors de la tutelle du gouvernement français.

Manifestons contre la Françafrique ! Place de la République, Paris, le 13 juillet, à 18 h.

Bal anticolonial, 20h30, au Ministère de la régularisation de Tous les Sans papiers, 14 rue Baudelique, 18ème, Métro Simplon, (ligne 4).




Premiers signataires :

Union des Populations du Cameroun, CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise), CNR-MUN (Conseil National pour la Résistance - Mouvement Umnyobiste Cameroun/Allemagne), Mouvement panafricaniste de Munich ( AK Panafrikanismus München), Fédération Congolaise de la Diaspora, CAAC
Comores, Attac Gabon, FTCR (Tunisie), La Voie Démocratique ( Maroc)

Sortir du Colonialisme, Survie, AFASPA, MRAP, Droits Devant, CEDETIM, IPAM, Afriques en lutte, Respaix Conscience Musulmane (RCM), Réveil des Consciences, « 93 au cœur de la République » (Aubervilliers) L'Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie (ACTIT), Ministère de la Régularisation de Tous les Sans papiers,

CNT, Union Syndicale Solidaires,

Les Alternatifs, NPA, la FASE, PCF, Les Verts
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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 15:07
Nouvelle grève générale prévue le 29 juin en Grèce

Par Reuters, publié le 17/06/2010 à 20:22

 

Les syndicats grecs des secteurs public et privé appellent à une grève de 24 heures le 29 juin pour protester contre les projets de réforme des retraites et du travail décidés par le gouvernement en contrepartie du plan d'aide internationale de 110 milliards d'euros accordé à la Grèce.

 

 

Un station de métro d'Athènes fermée pour cause de grève. Les syndicats grecs des secteurs public et privé appellent à une grève de 24 heures le 29 juin pour protester contre les projets de réforme des retraites et du travail décidés par le gouvernement en contrepartie du plan d'aide internationale de 110 milliards d'euros accordé à la Grèce. (Reuters/Yiorgos Karahalis)

"La manifestation concerne avant tout la réforme des retraites", a déclaré jeudi à Reuters Ilias Iliopoulos, secrétaire général de l'Adedy, fédération syndicale du secteur public.

Les syndicats s'opposent également à des mesures visant à faciliter les licenciements par les grandes entreprises et à augmenter la flexibilité du marché du travail.

Harry Papachristou, Myriam Rivet pour le service français

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 13:33

 

 

 

Prochain ciné-débat d’Attac

 

urgence écologique-justice sociale:

                     le cas de l’Equateur

 

un documentaire d’Elie Sciuto, 2008, 53 minutes

 

Equateur, juin-juillet 2008.

Processus innovants: assemblée constituante, problème de la dette, démantèlement de la base militaire nord-américaine de Manta, la Banque du Sud, la Nature sujet de droit ...et aussi la difficulté à concilier sauvegarde de l’environnement et

exploitation des ressources naturelles pour l’amélioration des conditions de vie de tous.

 

Dans ce cadre, la proposition Yasuni-I.T.T. constitue une avancée importante pour la préservation du climat et de l’environnement.

 

Projection suivie d’un débat

(entrée gratuite),

                      le samedi 26 juin, 16 h

 

Débat en présence de

Janette Habel

membre du conseil scientifique d’Attac,

Matthieu LeQuang 

chercheur associé à la Flasco en Equateur

Café le “Lieu-Dit”

 

M° Ménilmontant (ligne 2)

ou Gambetta (ligne 3)

6 rue Sorbier 20e ,

 

 

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