La casse de l’hôpital public massacre à la tronçonneuse
Le système de santé français en a pour combien de temps ?
Plus de deux cent mille signataires de la pétition pour la défense de l’hôpital public, un millier de médecins en Ilede-France dont de nombreux grands patrons qui menacent de démissionner n’ont pas donné de date. Mais leur diagnostic est sans appel. C’est la fin programmée. Programmée, car l’hôpital public ne souffre pas de gabegie et d’une
mauvaise gestion que viendrait corriger son regroupement en grands pôles hospitaliers dirigés par des gestionnaires hantés par la rentabilité financière. Ce que propose la réforme Bachelot. Non, il souffre précisément d’une politique de réduction des coûts et des effectifs, dont la logique est d’orienter vers le secteur marchand un nombre grandissant de malades.
Il faut savoir que, désormais, 60% des séjours en établissement de soins pour un motif chirurgical ont lieu dans le
Ce système de santé français a longtemps été considéré comme le meilleur au monde. Est-ce toujours le cas ? Pas sûr. On compte désormais en France, dans les hôpitaux de court séjour, un chiffre moyen de 0,58 infirmière par lit contre 0,77 en Allemagne, 1,39 en Suisse. La France est désormais au quatrième rang mondial pour le nombre de lits par milliers d’habitants derrière le Japon, l’Allemagne et la Belgique. Les 4 000 suppressions de poste annoncées dans les hôpitaux de Paris sont un massacre à la tronçonneuse, mais le processus est en oeuvre depuis longtemps.
La Sécurité sociale remboursait, en 1980, 76,5% des dépenses de santé : c’est 73,9% aujourd’hui. Les soins
rejouer à Davos son numéro de régulateur du capitalisme. Mais toute sa politique, toute la politique de la droite, vise à remettre au capital tout ce qui lui échappe encore dans la société, jusqu’au sang, comme on l’a vu avec une proposition de loi autorisant les banques privées. L’hôpital public, la santé, sont des offrandes de choix. Le veau d’or est debout comme jamais.
La France Sarko-UMP est à contre-courant. Elle tourne le dos au progrès et quand le chef de l’État vante son
Les paroles n’y suffiront pas. Le bulletin de vote peut y contribuer s’il permet d’ancrer toujours plus les régions à gauche.