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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 21:51

  PARIS, 17 fév 2010 (AFP)
- La France et l'Italie veulent un renforcement "urgent" des frontières extérieures de l'UE afin de lutter contre les filières d'immigration clandestine, a indiqué mercredi Eric Besson au lendemain d'un entretien avec le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.
   
"Eric Besson et Franco Frattini ont décidé de coordonner leurs efforts pour parvenir au renforcement urgent des frontières extérieures de l'Union Européenne contre les filières d'immigration irrégulière", selon un communiqué du ministère de l'Immigration.
   
Paris et Rome veulent un "développement des capacités opérationnelles de (l'agence européenne de contrôle des frontières) Frontex en vue de mettre en place la police européenne aux frontières prévue par le Pacte européen sur l'immigration et l'asile" et une "généralisation des accords de coopération opérationnelle et de réadmission avec les principaux Etats tiers d'origine et de transit", ajoute le texte.
   
Les ministres de l'UE en charge de l'immigration doivent tenir le 25 février à Bruxelles une réunion extraordinaire convoquée par Eric Besson après la découverte de 123 Kurdes sur une plage corse en janvier.
   
L'Italie, soumise à une forte pression migratoire à partir de la Libye, a conclu avec ce pays un accord pour refouler les candidats à l'immigration, très critiqué par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L'organisation a dénoncé les retours forcés de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.
  
 Selon les derniers chiffres disponibles, 35.000 personnes avaient débarqué sur les côtes italiennes en 2008. 75% avaient demandé une protection internationale et elle avait été accordée à 50% des demandeurs, selon le HCR.
 
 L'Italie a demandé que ces demandes soient traitées dans un pays africain riverain de la Méditerranéenne et s'est faite l'avocate de la Libye, en quête de reconnaissance internationale.
   ao/ed/ag (MRAP)


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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 21:44

CFDA (Coordination française pour le droit d’asile)

 Calais : les mauvais traitements infligés aux migrants et les entraves à l’action humanitaire doivent cesser immédiatement

 

> Monsieur le ministre,

> La Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) tient à vous faire part de sa plus profonde indignation quant aux pratiques des autorités françaises à l’égard des migrants du Nord-Ouest de la France et de son inquiétude quant aux conséquences de celles-ci sur leur intégrité physique et mentale.

> En septembre 2008, dans son rapport « La loi des "jungles" : La situation des exilés sur le littoral de la Manche et de la Mer du Nord », la CFDA décrivait la situation précaire de ces personnes et faisait dix-neuf recommandations aux autorités françaises.

> Un an plus tard, vous avez voulu « démanteler » les « jungles » et la situation des migrants présents dans la région va en s’aggravant depuis cette opération, comme le constate lui-même le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, présent sur place pour venir en aide aux réfugiés.

> En effet, depuis de nombreuses semaines, les forces de police se rendent coupables d’atteintes sérieuses et graves à la dignité et à l’intégrité des migrants.

> Chaque jour, chaque nuit, en agissant sur ordre des autorités administratives françaises, elles empêchent les migrants, dont de nombreux mineurs, de dormir en les délogeant systématiquement des lieux où ils peuvent tenter de le faire, que ce soit des abris de fortune en pleine nature ou des tentes. Des témoignages concordants font état de pratiques consistant à déchirer les duvets des migrants, et ce alors même que le froid sévit.

> Cette pression constante, qui finit par priver ces personnes du besoin essentiel de repos et les expose sans protection à la rigueur du froid, aggrave leur situation déjà extrêmement difficile et n’a plus rien à voir avec une politique digne et respectueuse des êtres humains.

> L’action des associations est par ailleurs entravée. En effet, une partie du matériel de survie distribué aux migrants est régulièrement confisqué ou détruit par la police.

> Monsieur le ministre, vous connaissez la situation, vous avez validé les instructions données aux forces de police. Vous êtes responsable du drame humain quotidien qui en découle. Nul désormais parmi les autorités administratives ne peut l’ignorer.

> Tant que vous continuerez de ne penser qu’en termes de « flux », « d’appel d’air », « d’arrivées massives », de « clandestins » et de « réseaux », cette situation, comme d’autres potentiellement, continuera de perdurer, parce que les êtres humains, les vies humaines sont parfaitement occultés de toutes les décisions.

> L’Etat français a l’obligation de protéger les personnes présentes sur son territoire en s’abstenant de leur infliger des conditions de vie indignes et inhumaines, quel que soit leur statut. Il a l’obligation de protéger particulièrement les personnes qui fuient les persécutions et recherchent une protection. Les textes internationaux qu’elle a signés le lui imposent. Le ministre de l’Immigration en est par définition l’autorité responsable et devrait d’urgence s’en souvenir.

> Contrairement au message que votre ministère et les autorités françaises diffusent régulièrement en direction du grand public, ces personnes, hommes, femmes et de plus en plus d’enfants seuls, sont avant tout des êtres humains qu’il est impératif que les autorités traitent et respectent comme tels. Nombre d’entre eux ont fui leur pays du fait des violences et des persécutions subies. Ils sont aussi pour la plupart désireux d’entrer dans une procédure légale pour que leur statut et leur histoire soient reconnus et pour être protégés comme la loi le prévoit.

> Dans son rapport de septembre 2008, la CFDA rappelait que « le respect de la dignité de toute personne se traduit au quotidien par un ensemble de droits. Les migrants ne sont pas exclus de la protection de ces droits. Leur statut administratif ne peut et ne doit pas constituer un prétexte pour ne pas respecter leurs droits ou ne pas les protéger. Les lieux où les étrangers en situation d’errance sont amenés à vivre ne doivent en aucun cas être régis par des normes d’exception et l’absence de droits ».

> Aujourd’hui, la CFDA, particulièrement inquiète de l’évolution de la situation sur le terrain, vous demande de faire cesser ces graves atteintes aux droits des personnes migrantes et réaffirme ses revendications les plus urgentes ;

  • le respect des conditions de vie des migrants : même démunis de document d’identité ou de titre de séjour, ils ne doivent plus faire l’objet d’interpellations répétitives, de violences physiques, de mesures de harcèlement, de dégradations de leurs biens, de perturbation systématique de leur sommeil, etc..
  • en amont, il est du devoir des parquets de contrôler le comportement des forces de police. En aval, dès lors qu’existent des indices de dérives ou d’abus, il est de la mission de la hiérarchie policière et des préfets de s’assurer que des enquêtes administratives soient ouvertes et menées à bien ;
  • le respect du travail des acteurs humanitaires : l’action des associations qui viennent en aide aux exilés ne doit plus être entravée. Les obstacles administratifs, les menaces et les intimidations à l’encontre de ces associations et des citoyens qui portent assistance aux exilés doivent cesser ;
  • les mineurs étrangers isolés doivent être protégés en étant mis à l’abri et pris en charge comme le droit français et le droit international le prévoient ;
  • les plaintes des personnes concernant des violences policières doivent pouvoir être enregistrées ;
  • les migrants, quel que soit leur statut, doivent pouvoir bénéficier d’un hébergement, d’une aide alimentaire et d’un accès aux soins, dans le respect de la dignité humaine ;
  • l’Etat et les collectivités territoriales doivent mettre en place des dispositifs d’accueil suffisants avec des conditions décentes, notamment dans les villes situées sur le littoral.

Le 16 février 2010
>
>

Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site
>
cfda.rezo.net

http://www.gisti.org/spip.php?article1848

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 23:01
Les Carrefour ne sont partiellement plus approvisionnés

Rédaction en ligne

mardi 16 février 2010, 19:30

Les chauffeurs du centre de distribution Logistics Ternat sont partis en grève. Du coup, les 56 hypermarchés Carrefour ne sont plus approvisionnés en produits alimentaires « secs » (conserves, pâtes, boissons…).
 Les 56 hypermarchés Carrefour de Belgique ne sont plus approvisionnés en produits alimentaires « secs ». Les produits frais et les produits non-alimentaires ne sont pas concernés mais selon le porte-parole de Carrefour, les produits alimentaires « secs » représentent 30 % de l’assortiment des rayons. Certains produits commenceraient déjà à manquer.


L’action des chauffeurs du centre de distribution Logistics Ternat, qui approvisionne tous les hypermarchés de Carrefour en Belgique, s’inscrit dans le cadre d’un conflit social interne en cours chez Supertransport Ternat survenu à la suite du licenciement de certains dispatchers. Les travailleurs de Logistics Ternat avaient, pour leur part, débrayé hier. Ils bloqueront jusqu’à mercredi matin 09h les livraisons à 11 hypermarchés Carrefour en Belgique. Les travailleurs craignent la fermeture du centre de distribution de Ternat, ce qui causerait la suppression de 270 emplois.


Les travailleurs de Logistics Ternat sont, pour leur part, toujours en grève. Les travailleurs craignent que Carrefour ne renouvelle pas le contrat avec Kuehne + Nagel, qui arrive à terme en juin, pour le centre de distribution de Ternat, ce qui causerait la suppression de 270 emplois. « Mercredi matin, nous déciderons de la suite à donner aux actions. En raison de la grève des chauffeurs de Supertransport, les hypermarchés Carrefour ne sont plus du tout livrés », explique M. Borremans. Le syndicaliste contredit également les déclarations de Carrefour, selon lesquelles les actions de blocage en cours chez Logistics Ternat n’ont que peu d’effet sur l’offre en magasins. « Ce mardi après-midi, nous irons prendre des photos dans les magasins Carrefour pour prouver nos dires », indique Jozef Borremans. Carrefour devrait donner des précisions sur l’avenir de son centre de distribution le 24 février prochain.

« Certains produits pourraient manquer »

« La situation est délicate car certains produits pourraient manquer dans les hypermarchés », a souligné M. Vervoort. Le centre de distribution Logistics Ternat est chargé de l’assortiment des hypermarchés Carrefour en produits secs et en épicerie : les biscuits, céréales, confitures, conserves, les pâtes, le riz, par exemple.

Dans les supermarchés GB et les Carrefour Express, le problème ne se pose pas car ces produits sont livrés par d’autres dépôts, a expliqué Lars Vervoort.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 20:17






Les mains d'Elsa

Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.


Extrait du "Fou d'Elsa",
Édition Gallimard

(collection Blanche)


Petit commentaire quelque peu décalé :
Les mains en disent long,
il y a les mains des travailleurs
abimées par les intempéries parcequ'elles restent exposées
dehors par tous les temps.......
Les mains déformées par le travail à la chaine......Les mains
fines .....et les mains décharnées, parfois osseuses avec des veines formant de petits ruisseaux ....Finalement je pense
que le dicton populaire est vrai "qui voit ses veines voit ses peines".......les miennes doivent être bien enfouïes parce que même les infirmiers ne trouvent pas mes veines.....Ce n'est vraiment pas de "pot"......

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 20:06


Depuis le 17 novembre 2009 jusqu’à fin mars 2010 La Parole errante présente l’exposition : « Donner à voir - Lucien Bonnafé »

En ce moment, il y a, à la Parole errante, une exposition consacrée à Lucien Bonnafé. Il était psychiatre. Il se décrivait désaliéniste. Il a mis au centre de sa démarche d’écoute la poésie, mais pas seulement : « À la fin de sa vie, Bonnafé écrivait beaucoup. Il luttait contre la mise aux oubliettes. Il a été de certains combats contre Alexis Carrel et le sort réservé aux malades mentaux pendant la guerre.

C’est un enseignement clinique structural pour moi. Il m’a passé, à moi comme à d’autres, ce choc extraordinaire qu’a été la guerre pour sa génération. Le désaliénisme n’est pas une décoration, comme l’ont aussi écrit Foucault et les anti-psychiatres italiens. Le pouvoir, lié au savoir, le fait de considérer l’autre comme un objet, a consisté dans un moment historique précis à pouvoir traiter les gens comme on le faisait dans les camps de concentration.

Ce sont les psychiatres de cette génération, Bonnafé, Daumezon qui ont comparé l’univers psychiatrique durant la guerre à l’univers concentrationnaire. Il y en a certains qui ne s’en sont pas remis. Il y a différentes façons de ne pas s’en remettre. Certains n’ont parlé de rien et d’autres, comme Bonnafé, se sont sentis porteurs de cette histoire. Celle de la prise de conscience que, dans certaines circonstances, votre position de savoir et de pouvoir en vous autorisant à traiter les gens dans la prétention que vous connaissez leur bien, quel que soit le moment de leur vie, peut vous amener aux pires horreurs. Les pires horreurs ? 40 000 malades morts de faim et de froid. » Franck Chaumon, Psychiatre

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 19:57

Un directeur de la police bulgare arrêté sur soupçons de corruption

   SOFIA, 16 fév 2010 (AFP) -
Le chef de la direction Migration au ministère bulgare de l'Intérieur a été arrêté mardi pour avoir facilité l'entrée et le séjour illégal d'étrangers en Bulgarie, a annoncé le ministre Tsvetan Tsvetanov.
   
Stefan Hristov est soupçonné d'avoir "aidé un groupe criminel organisé qui facilitait l'entrée en Bulgarie d'étrangers avec des documents falsifiés",a-t-il déclaré.
   
Les immigrants clandestins obtenaient un permis de long séjour en Bulgarie,ce qui leur permettait ensuite d'acquérir la nationalité bulgare, selon un communiqué du ministère.
  
 Par ailleurs, le Premier ministre Boïko Borissov a annoncé le limogeage mardi lors du conseil des ministres du chef de l'agence gouvernementale chargée des réfugiés, Svetoslav Mitchev, pour détournement de fonds publics lors de la construction d'un établissement à Bania (centre).
   
Les deux adjoints de M. Mitchev ont été limogés dès lundi. Lors de sa victoire aux élections législatives en juillet dernier, le Premier ministre de centre-droit avait promis de faire de la lutte contre la corruption la priorité de son gouvernement. Sofia est étroitement surveillépar la Commission européenne sur ce dossier.
   vs/gg/lb

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 19:45

 L'humanité

 

Mardi 16 Février 2010

Social-Eco

 

Philips veut passer en force

 

Depuis hier matin, à Dreux, la direction du groupe a décidé d'interdire à 212 salariés d'accéder à leur usine. Un lock-out qui suscite l'indignation sur place. Les syndicats ont saisi la justice.


Dreux (Eure-et-Loir),

envoyé spécial.

Quand le monde part à la renverse, on en voit de toutes les couleurs. Regardez à Dreux (Eure-et-Loir), par exemple : depuis hier matin, c'est le patronat en lutte qui occupe l'usine Philips électronique grand public (EGP), avec le renfort d'une trentaine de vigiles et leurs chiens. Barricadés à l'intérieur, les dirigeants du groupe séquestrent l'outil de travail, interdisent l'accès aux locaux du comité d'entreprise ainsi qu'à la cellule de reclassement destinée aux 212 salariés qu'ils envisagent de licencier. Transformés en véritables otages de la grève patronale un lock-out, selon la terminologie usuelle , les ouvriers des ouvrières, en fait, à plus de 70 % organisent un « piquet de travail » sur le parking devant leur usine.

 

« Cette situation est invraisemblable »

 

Vendredi dernier, ils sont partis pour un week-end comme un autre ; samedi, ils ont reçu chez eux un courrier les invitant « à ne pas se présenter à leur poste de travail, étant précisé que les rémunérations seront maintenues jusqu'à la fin de la procédure de plan de sauvegarde de l'emploi » ; et lundi matin, ils sont là, toujours pas licenciés mais éberlués de ne plus pouvoir remettre les pieds dans leur boîte. « Cette situation est invraisemblable, s'insurge, devant le portail, Catherine Germain, déléguée du personnel CGT. On ne peut même pas récupérer nos affaires personnelles. Et voilà qu'ils nous enferment dehors ! Pour nous, ça n'est pas terminé, mais eux, ils essaient de faire ce qu'ils veulent sans tenir aucun compte des lois en vigueur » Une de ses collègues sort de sa poche une autre lettre reçue samedi aussi dans laquelle la direction liste, conformément à ses obligations légales, ses propositions de reclassement à l'intérieur du groupe. « Il n'y a qu'un type de poste disponible, c'est opérateur à 450 euros par mois à Szekesfehervar en Hongrie, démontre-t-elle. Il faut avoir l'esprit d'équipe, de la flexibilité, de la disponibilité et pratiquer la langue hongroise ! C'est beau, n'est-ce pas ? »


En milieu de matinée, près de 200 salariés ont participé à une assemblée générale au cours de laquelle ils ont adopté le principe d'une action en référé contre la direction de Philips : pour l'intersyndicale CGT-FO-CGC, il s'agit d'obtenir la levée du lock-out, qui constitue notamment une entrave aux libertés syndicales, mais surtout la suspension de la procédure de fermeture du site de Dreux. Depuis des mois, les représentants syndicaux tentent de replacer l'examen des comptes de leur entreprise, présentée comme perdant 1 million d'euros par mois, dans le cadre plus vaste d'une multinationale qui continue de faire des centaines de millions d'euros de bénéfices. Et, alors qu'elle a toujours évacué toutes les questions posées par les élus du comité d'entreprise et, pour certaines d'entre elles, par la direction départementale du travail et de l'emploi (DDTE), la direction de Philips prétend aujourd'hui que la consultation serait terminée, malgré le fait que le comité d'entreprise n'a pas pu dans de telles conditions émettre un avis sur le plan de fermeture.

« Estrosi, il ne faut pas qu'il nous fasse son numéro »


Un peu plus tard, dans les locaux syndicaux situés à l'extérieur de l'usine, c'est l'ébullition. Par voie de presse, Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, a fait savoir qu'il comptait recevoir les syndicats et la direction de Philips Dreux dans la semaine, mais sur place, personne n'est au courant. « On n'a eu aucun contact avec lui, ricane Manuel Georget, délégué syndical CGT. Si c'est pour qu'il nous aide comme il a aidé les copains de Molex, ça ne nous intéresse pas ! » Pour Dominique Maillot, responsable de l'union locale FO, « Estrosi, il ne faut pas qu'il nous fasse son numéro, le pépère. Les organisations syndicales l'ont averti que Philips s'apprêtait à faire des horreurs, que le groupe était en train de redéfinir les règles encadrant le licenciement, mais le ministre persiste à considérer que tout est dans les clous On va, j'espère, obtenir un cinglant démenti devant la justice ».


Selon le plan de la direction, les notifications de licenciement devraient partir d'ici à la fin du mois. Mais depuis hier, le pire n'est paradoxalement plus si sûr. La plupart des ouvriers de Philips à Dreux veulent encore y croire, en tout cas. « On n'a pas à payer un tel tribut, considère encore Manu Georget. Si on gagne en justice, on peut rouvrir la procédure. » L'audience en référé a été fixée mercredi à 14 heures au tribunal de grande instance de Chartres.

 

Thomas Lemahieu


 

 

Tous droits réservés : L'Humanité

Diff. 55 629 ex. (source OJD 2005)

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 19:32

  Mardi 16 Février 2010

Bernard Thibault : « Personne ne conteste la nécessité d’une réforme »

 


Le secrétaire général de la CGT sera aujourd'hui à Boulogne-sur-Mer. Il revient pour Nord éclair sur le sommet social auquel il participait hier et explique sa venue dans la région.

 

PROPOS RECUEILLIS PAR BÉRANGÈRE BARRET berangere.barret@nordeclair.fr

 

Quel est votre sentiment après le sommet social ?

Malheureusement sans surprise. Il n'y a aucune mesure sur un plan social ou économique à la hauteur de la situation telle que nous la décrivons, à savoir toujours aussi préoccupante. Il semble que le président de la République, lui, se satisfasse d'indicateurs ou de projections sur l'avenir un peu plus optimistes. Il n'y a donc rien qui ne soit à la hauteur de l'urgence sociale de la période.

 

Quels types d'annonces sur l'emploi ou le pouvoir d'achat auriez-vous aimé entendre ?

 Revoir, par exemple, les exonérations de cotisations sociales attribuées aux entreprises, insister sur l'urgence qu'il y a à redessiner la politique industrielle. Le pouvoir d'achat est une question qui revient sur le devant de la scène, or il n'y pas de revalorisation du smic, l'État est plutôt spectateur de ce qui se passe. Le chef de l'État nous renvoie vers une discussion avec les employeurs sur le partage de la valeur ajoutée, mais jusqu'à présent les employeurs n'ont pas voulu discuter du sujet. Donc on voit bien qu'il n'y a pas de volonté politique de proposer de nouvelles mesures. C'est ce que nous devrons prendre en compte ce soir (hier, ndlr) lors de l'intersyndicale pour aborder la journée de mobilisation du 23 mars.

 

Cette mobilisation portera-t-elle aussi sur les retraites ?

Sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat, mais nous souhaitons aussi, pour notre part, qu'elle porte sur les retraites. Il nous a été indiqué lors du sommet que le gouvernement déposera un projet de loi au mois de septembre et non plus comme ça a été envisagé en juillet. Manifestement le président de la République a compris que donner le sentiment de passer en force sur ce sujet était contre-productif. Il a également parlé d'une volonté de concertation.

 

Vous y croyez ?

 Nous allons voir. En même temps, personne n'est dupe : le Premier ministre, le président de la République ont déjà largement diffusé les orientations qu'ils souhaitaient voir précisées dans une loi. L'élément nouveau qui peut amener le gouvernement à voir différemment, c'est le degré de mobilisation des salariés.

 

Vous avez réfuté l'un des arguments gouvernementaux qui justifie selon lui une réforme des retraites, à savoir les chiffres du futur déficit du système de retraite (100 milliards d'euros en 2050). Malgré tout, ne pensez-vous pas qu'une réforme du système des retraites est indispensable

Bien sûr et personne n'en conteste la nécessité. Mais nous réfutons les chiffres avancés, parfois fantaisistes. En l'occurrence, les 100 milliards repris comme une espèce de slogan par le gouvernement ne correspondent à aucune étude sérieuse. On est en droit de se demander pourquoi avancer de tels chiffres si ce n'est pour noircir un peu plus le tableau et justifier une réforme urgente.

 

 

Selon vous, dans quel sens devrait aller la réforme des retraites ?

 Le principal défi est de réunir davantage de moyens financiers : la population à la retraite augmentant, il faut accepter cette idée que les retraites coûteront plus cher. Or, le vrai sujet pour nous est moins le décalage entre le nombre d'actifs et le nombre de retraités que le taux d'emploi dans notre pays. On peut bouger le curseur du rapport actif-retraité si on améliore la situation de l'emploi. Donc nous récusons l'argument qui consiste à dire qu'il est inéluctable qu'il faille travailler plus longtemps. Il est possible de financer des retraites plus nombreuses si on améliore la situation de l'emploi dans notre pays. D'autant plus qu'en termes de productivité du travail nous sommes le pays le plus performant au monde. C'est d'ailleurs pour commencer notre campagne d'explication sur notre diagnostic des retraites que je viens demain à Boulogne. Vous y visiterez la zone commerciale d'Auchan, où on ne compte que 6 syndiqués sur 500 salariés.

 

Comment expliquez-vous le faible taux de syndicalisation dans certains secteurs ?

Le premier motif que les salariés du privé évoquent c'est la peur des représailles. Et singulièrement dans la grande distribution, les attitudes anti-syndicales sont très nombreuses.

 

Malgré tout, dans le Nord - Pas-de-Calais, notez-vous une tradition syndicale importante ?

Ça fait partie des régions où nous sommes bien implantés, où la CGT a une réelle influence. Ça fait partie des bases importantes sur lesquelles on compte pour organiser la mobilisation aujourd'hui.

 

L'actualité sociale, c'est aussi Philips ou Total à Dunkerque...

J'ai demandé au président de la République que le gouvernement sanctionne les comportements du style Philips. Il est inacceptable qu'une entreprise comme celle-là se permette les procédés qui ont été utilisés ce week-end, à savoir annoncer à des salariés qu'ils doivent rester chez eux, sans respecter aucune procédure.

 

En même temps vous dites que c'est aussi le comportement du gouvernement qui permet ce genre d'agissements...

Oui parce que sur les sujets qui fâchent avec le patronat, le gouvernement accepte de jouer la montre et donc d'accompagner les positions patronales.

 

Chez Total, les salariés prévoient de prendre possession de l'outil de travail (lire aussi en p.6). Qu'en pensez-vous ?

 C'est un réflexe classique : des salariés, privés de leur emploi, usent des moyens d'action qui sont à leur portée pour faire entendre leur situation.

 

Concernant les régionales, beaucoup de syndicalistes se présentent sur les listes NPA...

Des syndicalistes se retrouvent sur beaucoup de listes différentes. Socialistes, Front de gauche, voire MoDem. Naturellement il appartient à ces militants d'assumer leur choix.

 

Quel sera le message de la CGT pour ce prochain scrutin ?

Nous venons de nous prononcer pour une forte participation des salariés, et pour dire en quoi les instances régionales sont des lieux de pouvoir qu'il ne faut pas négliger.

 

 

 


 

 

Tous droits réservés : Nord Eclair

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 19:19
Zeyneb D., élève de 3ème au collège Claude Bernard 
de Villefranche-sur-Saône (69400), est victime
d’une exclusion de 3 jours pour avoir osé porter en classe un tee-shirt « Palestine libre ! ».
Son professeur d’histoire avait, dans un cours précédent, fait l’éloge d’Israël,
reprenant à son compte toute la rhétorique justifiant la colonisation de la Palestine. Zeyneb a eu le courage de s’opposer à cette propagande en venant le lendemain en classe avec un tee-shirt : « Palestine libre ! ». Sommée de cacher son tee-shirt ou de quitter le cours, Zeyneb, face aux cris de
son professeur, a préféré sortir de classe. Le professeur s’en est alors pris
aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans ». La direction du collège, prenant fait et cause pour le professeur, a décidé d’exclure
pour trois jours l’élève Zeyneb... Parce que nous n’acceptons pas qu’un enseignant face la promotion d’un état colonial
et raciste, parce que nous saluons le courage de Zeyneb de s’être opposée,
avec ses propres moyens, au prosélytisme de son professeur : Nous demandons l’annulation immédiate de la sanction (prévue pour prendre effet
le 2 mars) et la pleine et entière réhabilitation de Zeyneb. Nous demandons en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l’avenir
d’un enseignement d’histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes
de la République, qui ne fasse pas l’éloge éhontée de la colonisation. Écrivez au proviseur du collège de Zeyneb : claudeb69@gmail.com <mailto:
claudeb69@gmail.com> avec copie à : ccpp69400@yahoo.fr <mailto:ccpp69400@yahoo.fr> *Communiqué de presse du Collectif caladois pour le peuple palestinien Villefranche-sur-Saône, le 15 février 2010.* Le Collectif caladois pour le peuple palestinien (CCPP) témoigne tout son soutien à Zeyneb D., élève en classe de 3ème du collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône (69400), victime d’une exclusion de 3 jours pour avoir osé porter, en classe, un tee-shirt « Palestine libre ! ». Alors que son professeur d’histoire avait, dans un cours précédent, fait l’éloge d’Israël et repris à son compte et devant les élèves toute la rhétorique justifiant la colonisation de la Palestine, Zeyneb a eu le courage de s’opposer à cette propagande indigne d’un fonctionnaire de la République en venant le lendemain en classe avec un tee-shirt : « Palestine libre ! ». Sommée de cacher son tee-shirt ou de quitter le cours, Zeyneb, choquée et humiliée par les cris de son professeur, a préféré sortir de classe. Le professeur s’en est alors pris aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans ». La direction du collège, prenant fait et cause pour le professeur, a décidé d’exclure pour trois jours l’élève Zeyneb… Si l’École de la République ne saurait encourager le prosélytisme de la part des élèves, elle peut encore moins le supporter d’un enseignant. À cet égard, la réaction de l’élève Zeyneb relève du courage et de l’exemplarité dans son refus de voir réécrire l’histoire par son professeur et de voir bafouer les droits imprescriptibles de tout un peuple. Le droit des peuples a disposer d’eux-mêmes, inscrit dans la Constitution de la République (Préambule), fait partie de l’enseignement d’éducation civique de la classe de 3ème. Le défendre est tout sauf un acte de prosélytisme. Le Collectif caladois pour le peuple palestinien demande donc l’annulation immédiate de la sanction prise contre Zeyneb D. ainsi que sa complète réhabilitation. Il demande en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l’avenir d’un enseignement d’histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes de la République, qui ne fasse pas l’éloge éhontée de la colonisation. Font également partie du Collectif caladois pour le peuple palestinien un certain nombre d’enseignants, actifs ou retraités, ainsi que des organisations syndicales (FSU), qui ont tenu à faire la déclaration suivante : « Tous, nous avons été scandalisés par le comportement et les paroles de ce « collègue » : de tels propos tendancieux, est-ce là l’enseignement ? L’humiliation et la violence traumatisante infligées à une adolescente, est-ce là la pédagogie ? Nous entendons dénoncer une faute grave : et professionnelle, et humaine – une attitude indigne d’un enseignant responsable. » Contact du collectif : ccpp69400@yahoo.fr <mailto:ccpp69400@yahoo.fr>
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 16:08

Bonjour Voici l'appel que je viens de lancer en lien avec Gérard DURAND de la FSU et d'autres membres de RESF. Je ne serai pas là mardi matin, étant en déplacement, mais nous comptons sur celles et ceux qui le peuvent  pour  une présence de solidarité, même après le travail.

 

Réseau Education Sans Frontières ( RESF73 )
C/o"Ligue de l'enseignement"
81 Ch des Ecureuils BP 403  73004 Chambéry Cédex
04 79 33 29 18 -
resf73@aol.com
http://www.educationsansfrontieres.org

 

 

Rassemblement de solidarité URGENT

mardi 16 février à 11 h devant les grilles de la Préfecture !

M N'DOUR, 40 ans,  résidant à Chambéry,  marié et père d'une fillette de trois ans scolarisée à Chambéry doit être expulsé par avion vers le Sénégal vendredi prochain ! Si nous ne faisons rien !

 

Il est arrivé en France en 2003 avec déjà une maîtrise de droit.

 

Il a validé, tout en travaillant car il n'a jamais eu de bourse ni ici ni au Sénégal, une seconde maîtrise de droit. Marié fin 2005 avec Mme Fatou N'DOUR, il est père d'une fillette née en France, qui a aujourd'hui trois ans et qui est scolarisée. 

 

Mme Fatou N'DOUR a une maîtrise en droit des affaires et un DESS en droit bancaire, deux diplômes reconnus en France.

 

Le couple a demandé à l'automne 2009 un titre de séjour «vie privée et familiale» qui a été suivi d'un refus et d'une obligation de quitter le territoire. Le tribunal administratif dans son jugement connu le 2 février 2010 n'a pas invalidé cette décision.

 

Après une interpellation en gare de Chambéry le mardi 2 février, M N'DOUR  a été retenu au Centre de rétention de Lyon St Exupéry, puis assigné à résidence et enfin invité à se rendre vendredi prochain 16 février à la Police de l'Air et des Frontières pour une reconduite au Sénégal.

 

Or, les deux parents ont la garantie d'un emploi sous réserve d'obtenir un titre de séjour. Ils ne veulent ni de l'école coranique ni d'une garderie pour leur fillette, mais ils veulent lui donner toutes les chances que permet l'école de la République. 


Les enseignants de l'université de droit témoignent en la faveur de M N'DOUR.

Les parents d’élèves s’inquiètent de la situation d’une petite fille dont le père serait éloigné et se mobilisent.

 

La maman étant dans la même situation, nous voulons éviter aussi à leur fillette de connaître le sort de tant d'enfants envoyés dans cette sorte de prison pour innocents que sont les centres de rétention.

 

 

Surtout, il ressort  des entretiens avec M N'DOUR que des éléments importants relatifs à sa situation et que dans un premier temps nous réservons à un entretien avec M Le Préfet ou son représentant, ne semblent pas avoir été pris en compte.

 

C'est pourquoi nous sollicitons une entrevue en Préfecture et vous demandons par votre présence aux grilles de la Préfecture d'appuyer notre démarche, même si vous rejoignez après votre travail ! 

 

Solidairement,
POUR RESF-SAVOIE : Michel, Coralie , Alain, Nathalie, Mireille, Jean-Gérard, Soad, Olivier, Jean- François, Gérard, Audrey, Gaël et tous les autres

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