Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 19:27
Camus, la proclamation des contraires…

samedi 9 janvier 2010 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

« Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme » (Albert Camus in L’homme révolté.


J
e n’entends guère critiquer l’œuvre de Camus dans ce bref propos, néanmoins je choisis cette phrase susmentionnée, vraiment très révélatrice de la morale sociale de Camus. De quel mépris s’agit-il dans l’énoncé de l’auteur en exergue ? Car à bien y regarder, c’est l’acceptation, que dis-je, la reddition permanente de l’État et de la société face à des groupuscules riches se servant de leur puissance industrielle, commerçante et bancaire pour soudoyer tous, altérer la politique en accaparant les partis politiques et en subvertissant le leadership politique à la source, qui entretient le fascisme, la tyrannie et la mort de la citoyenneté. C’est de là que vient le crime d’État qu’est la ploutocratie contre les peuples.


J’aime bien la littérature camusienne au plan strictement esthétique. Toutefois, le grave problème de Camus penseur, c’est justement ce genre d’envolée aphoristique mal nuancée et frisant la radicalité hiératique voire pontificale, sans conséquence en appui aux classes dominantes bourgeoises selon une morale démocratique n’allant guère au-delà de la démocratie bourgeoise essentiellement oligarchique et tellement ostraciste, tellement méprisante des majorités ! L’urbi et orbi intellectuel à la fois apophtegmatique et exclusif de Camus, traduit bien sa troublante posture d’intellectuel qui dit une chose et son contraire, sorte d’orateur athéiste de l’absurde en même temps proclamateur d’un sens artificiel par une douteuse révolte : "il faut imaginer Sisyphe heureux"...


Nihilisme à jamais inassumé et insensé ! Impossible constitution d’une vision en accord avec elle-même. Et sur le plan politique, sévissent tous les manques de la vision camusienne de l’absurde. La même dissension logique de la "métaphysique" camusienne, altère la vision politique de l’écrivain de l’Homme révolté, qui oublient que les maîtres des structures, minorité extrêmement restreinte, agissent férocement par leurs rationalités criminelles imposées comme sens du monde à l’État et à la nation, jusqu’à s’imposer oligarchie et esclavagiste dans la « démocratie » dite formelle.


Tout cela teinté d’une vision de droite qui confond cyniquement et méchamment les horreurs hitlériennes ou staliniennes avec l’idéal socialiste. Un combat déloyal et sans scrupule au marxisme au communisme et à la vraie gauche, jetée comme un enfant avec le bain qui l’aurait nettoyé, au nom des errements du stalinisme, des avatars gauchistes, les singeries pseudo socialistes dont la société capitaliste est porteuse et qu’elle finance afin de dénigrer la lutte des peuples en quête de libération vis-à-vis de l’infernale ploutocratie oligarchique !


En fait, c’est le contraire que nous devons prôner, car nul homme politique sérieux ne devrait diriger sans un mépris dans son action d’homme d’État à l’égard des catégories obscènes qui sévissent dans la cité. Le mépris des néonazis, des xénophobes, des racistes, des extrémistes de tous poils, est une nécessité politique qui doit se traduire non dans la persécution obscure, illégale et fascisante de ces catégories par le pouvoir en place mais dans l’élaboration de politiques intelligentes et éclairées qui permettent mentalement et idéologiquement à la société globale de les marginaliser à jamais. Il faut aussi une création de lois et des dispositions constitutionnelles, juridico-légales permettant à la société par ses chartes de se protéger de ces monstres !


Et dans la tératogénie sociale - la pire des monstruosités, le pouvoir de l’argent accaparé par quelques-uns contre tous ainsi asservis pour la gloire de quelques familles et individus-surhommes-structurels, ceux que j’appelle les ploutocrates - devrait être éradiqué par une justice retrouvant sa vérité et son sens.


En vérité, sans le mépris politiquement actif et avéré du mal, celui-ci sévira toujours et encore dans la cité. Il faut une politique éducationnelle, législatrice et juridico-légale sans complaisance qui arme le peuple et protège l’État et la Nation contre les abominables catégories de l’ombre qui façonnent le mal social et asservissent tous.

Chez l’homme politique au pouvoir, c’est une vertu que le mépris refusant l’encanaillement idéologique. C’est un sublime dédain que celui qui porte le politique de valeur à combattre les oligarques qui monopolisent tout en asservissant tous.


C’est donc l’absence de ce mépris qui est veulerie et qui, mine de rien, sans s’en rendre compte, est fascisante parce qu’exposant la société globale à au maintien et à l’empirement de la monstruosité des antisociaux cossus et de leur idéologie criminelle.

Vive le mépris des oligarchies et, en même temps, ce qui est son corollaire politique révolutionnaire : vive l’avènement d’une intégration de tous dans les bénéfices du Bien commun monopolisé par quelques riches monstres criminels autorisés, responsables de multiples malheurs à l’échelle nationale et planétaire, s’érigeant « légalement » en surhommes sur un monde aliéné qu’ils détruisent et qui - par l’action complice des structures politiques, didactiques et médiatiques - les flagorne et les idolâtre !

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Petit commentaire: tout comme Camus je pensais que le mépris pouvait conduir au fascisme, mais après avoir lu et relu l'article de Camille Loty Malebranche effectivement pour faire de la politique au sens noble du terme et de façon hônnette, ce qui à mon sens est tout à fait possible nous devons mépriser finalement out ce qui est méprisable, l'injustice, le racisme, les discriminations, les oligarques et tous les exploiteurs........ Tout cela ne m'empêche pas de contineur à apprécier Albert Camus(Martine Valla)

Partager cet article
Repost0
21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 19:09
Préval, reliquat politique du colonialo-esclavagisme.

mercredi 17 février 2010 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

La politique n’est en fait qu’une sorte de solipsisme public, la mise en acte du caractère des politiciens dans l’État. L’on comprend alors que l’ignominie des sous-hommes élus qui, ayant brûlé les étapes grâce aux exploits d’antichambres dont ils sont les plus ignobles acrobates dans les plus basses manières, empreigne l’espace public de reptation et de honte pour les peuples et les nations pris ainsi au piège des charognards…


À entendre les quelques mots baragouinés par Préval, cette honte de la fonction présidentielle, à l’occasion de la visite de Sarkozy, on ne peut ne pas se demander à quelle sorte de reliquat vivant et ambulant du colonialisme, nous avons affaire.

Voici la réponse de ce gnome président, je cite René Préval, tout aussi nain intellectuel que politique, sur l’opportunité d’ouvrir le débat sur le passé colonial et le remboursement de la dette de l’Indépendance de plus de 21 milliards d’euros payés injustement par Haïti à la France. :


"L’histoire c’est l’histoire. Les colonisations ont été un phénomène mondial". "Depuis l’indépendance [en 1804], nous avons surmonté politiquement et psychologiquement cette période difficile de notre histoire. Nous nous sommes battus pour cette indépendance".


Ce que le génie président d’Haïti ignore, c’est que nul autre pays au monde et dans l’histoire n’a payé une dette, d’ailleurs si lourde et si compromettante de son devenir économique, pour une indépendance acquise par les armes. Un pays qui devait se reconstruire des ravages de la guerre d’Indépendance, s’est retrouvé exproprié de toute économie par une métropole prédatrice (la France) qui n’a jamais fait face à son crime contre l’humanité admis par elle seulement en paroles.

Ainsi de la gueule d’un petit colonisé nègre devenu président, Haïti a raté cette occasion diplomatique de se relever dignement. Préval, mollusque politicien, dans sa privation d’échine condamne Haïti à rester encore très longtemps à genoux. Car il ne s’agit pas du colonialisme et de son procès dans cette occurrence, mais d’un fait spécifique et unique, un véritable cas d’espèce si on le pose sur le plan du droit international, à savoir que la puissance coloniale française - après avoir pris l’être des noirs par l’esclavage le plus cruel vu les tortures inqualifiables qui ont sévi à Saint-Domingue, nom colonial d’Haïti, dans sa haine sa rage raciste et criminelle, pour justement freiner tout développement du pays né de la guerre de sa victoire militaire sur les forces napoléoniennes, pour dénigrer tout mouvement indépendantiste et antiesclavagiste - a infligé un meurtre économique sans précédent à la jeune nation haïtienne. Et que maintenant un président aussi gourd, aussi vil soit-il, se permette de faire cette nique à logique élémentaire d’une relation franche entre les deux pays, je dis que Préval devrait être jugé pour crime de haute trahison contre tous les haïtiens.


A
vec une poignée d’écrivains courtisans de la France, de flagorneurs de Debray d’une part et de crapules politiciennes, de l’autre, qui font tout pour gommer la restitution pure et simple de la dette fictive imposée à Haïti, c’est la dignité de tout un pays qui se galvaude et s’émiette, c’est la face même de la politique qui se macule et se décompose en une sorte de sanie putride émanant d’esclaves posthistoriques, détraqués par leur esclavagisme d’esprit, leur horizontalité d’âme, leur laideur caractérielle de nègre caressant arrogamment leur plaie d’esclave. Vive la France coloniale, à bas Haïti encore une fois trahie par Préval !

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Partager cet article
Repost0
21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 18:58
Marianne, une bonne gagneuse

dimanche 21 février 2010 par Taimoin


Le gouvernement, pour faire de la pub à sa résolution de lancer un grand emprunt, annexe Marianne et la met enceinte, pour un visuel qui achètera sa présence dans la presse quotidienne nationale, régionale et gratuite, ainsi que dans les magazines d’actualité.
Une immédiate question se pose. Le gouvernement peut-il dépenser des centaines de milliers d’euros pour valoriser une de ses mesures, comme il le fait systématiquement ?..
Une deuxième peu évitable question. Faut-il dépenser autant d’argent pour une pub, alors qu’on passe tout le monde à la moulinette cruelle des restrictions, sauf, naturellement, les politiques et les patrons ?..
La réponse repose peut-être dans l’image de synthèse née au sein du service de com gouvernemental, au budget en progression exponentielle.
Un brin de sémiologie nous dira peut-être si Marianne en cloque se sent aussi mal dans sa peau que les français.


L’extrême-droite au pouvoir a pris la désagréable habitude de nous vanter très onéreusement ses mesures à venir, par voix de pub. Mesures qui vont toujours dans le même sens : drastiquement amputer nos libertés, nos acquis ou nos revenus.


Une forme de « rupture » à l’évidence inédite. Sans doute que l’électeur UMP moyen, retraité, peu qualifié, non raccordé à internet et politiquement briefé par « la ferme célébrité » s’y retrouvera. L’argent n’est pas pour lui un problème, contrairement aux étrangers, aux fonctionnaires et aux athés qu’il confond dans une même détestation.

Mais à côté des incultes politiques, génétiquement égocentriques et xénophobes, une grande majorité de la population au profil ordinaire, dont j’ai la faiblesse de faire partie continue à exister, à faire tourner ce pays et faire preuve de solidarité.


Cette majorité voit ses revenus décliner de jour en jour, par le fait de salaires gelés, de prestations sociales bloquées, de frais d’assurances toujours à la hausse, de remboursements de médicaments et autres superflus, tels que lunettes et prothèses dentaires, eux aussi diminués, quand il ne sont pas carrément supprimés...J’oubliais les prix qui explosent grâce à l’inaction résolue d’une ministre de l’Économie préférant jouer les Mme Tessier ou placer de microcosmiques pansements sur des fractures ouvertes.

Dernier avatar de cette débandade voulue par des aveugles confits dans l’argent, shootés au Pernaud et mis en ordre de pensée par Bouvard, on nous vend un emprunt avec une Marianne photochopée.

M
arianne est convoquée pour attirer le chaland sur des affiches et des images pas vraiment bon marché. 15 000 euros pour la photo, 975 000 pour l’achat des espaces publicitaires. [
1] Contexte : les SDF crèvent tranquillement dans les rues et Woerth n’a toujours pas réussi à sortir de sa profonde poche un seul ordre de garde-vue pour les milliardaires planqués dans les paradis fiscaux.


Marianne, bon an mal an, toujours égale à elle-même n’est pas assez bien pour les claciques de la pub et de la politique au taquet vers la droite. Eh bien, qu’à cela ne tienne, on va la relifter bien profond, la gamine !

Pour mobiliser et maquiller impunément l’un des signes les plus chargés d’histoire, de sang et de valeurs, le gouvernement convoque tout simplement la bonne méthode commerciale pour survivre en milieu hostile.


Vous connaissez la méthode commerciale ?..Non ?...La voici. Je la tiens d’un moyen chef de centre de traitement des eaux usées à grande échelle, il y a quelques années de ça.

Ce pauvre centre empuantissait comme pas permis la commune, qui le supportait pour la taxe professionnelle et autres douceurs sous la table du maire. Les habitants toussaient et hurlaient, pétitionnaient à qui mieux-mieux régulièrement. Ça faisait tache, quoi.

Hors, le centre en question n’eut jamais de véritable ennui, de contrôle poussé ou de transformations approfondies à réaliser. Il continue à polluer dans une sereine et constante impunité.


La méthode et la philosophie de cette indéniable réussite tiennent en une phrase que me lâcha un jour le moyen chef, en veine de confidences. « Vous savez, après quelques semaines d’agitation, de critiques et de manifs, il suffit de trois jours de pub bien ciblée et bien intensive dans la presse locale et régionale pour que tout rentre dans l’ordre et que les malveillants soient oubliés pour un bon moment ».

Voilà la méthode reprise par UMP. On casse et puis on pube. La pub c’est fait pour attirer et marquer. Pour attirer les regards et marquer les esprits, il faut y aller franco. Marianne on la fout en cloque, avec un grand sourire.

D’un point de vue sémiologique, que voyons-nous, mis à part des masses de fric foutues en l’air par des gens qui sont censés avoir le souci des finances publiques et de l’intérêt général ?


Une Marianne engrossée
.

Le français qui voit des centaines de milliards distribués à des incendiaires accessoirement banquiers, des hypers se goinfrer impunément en haussant les prix sans cesse, des traders surprimés comme avant la crise et des actionnaires gavés tandis qu’on jette les salariés dehors sans même les prévenir, qu’on expulse des familles dans la neige, tandis qu’on nomme un type grand patron d’une entreprise publique et d’une entreprise privée en même temps, pour un salaire faramineux, tandis qu’on va dépenser des dizaines de milliards sur des radars alors que ce pauvre lambda arrive à peine à mettre de l’essence dans sa voiture, le français qui voit tout ça va sans doute se dire que non seulement on le pressure par tous les bouts et toutes les malversations possibles, mais qu’en plus on se moque de lui grassement, ouvertement, en lui présentant l’image même de ce qu’on est en train de faire, là-haut : rouler Marianne dans le ruisseau comme une putain.


Une Marianne dont la vie présente et à venir est faite d’argent.

Ce gros ventre qu’elle a, il ferait une sale tronche à l’échographie. Ce sont juste des billets qui prolifèrent sous la peau de Marianne. L’argent ici , ô miracle, grossit comme les bébés. Une Marianne de chair et de sang fait, par la magie de l’ADN, lentement infuser sa chair, son sang pour les transformer en un nouvel être à venir qui n’aura strictement rien d’humain, même pas un atome d’odeur, même pas un cri. En revanche il ne nous coûtera rien en biberons. Marianne-UMP, c’est juste de l’argent, faut dire.

A l’intérieur de la République, on fait de l’argent. Voilà l’essentiel de la République, le nec plus ultra ce qu’elle est et ce qu’elle peut réaliser. Certains fous croyaient qu’elle faisait une société, un vivre-ensemble, un esprit partagé, une liberté dans la solidarité...Les politiques UMP remettent les pendules à l’heure à grand coups de photochop. Vous qui entrez ici, ce sera pour faire du pognon. Pour nous. Compris !?

D’ailleurs qui l’a dit mieux que le locataire de l’Élysée ?..Interrogé sur son avenir, il déclarait, tranquille, "J’ai d’autres choses à faire dans la vie. Après, en tout cas, je ferai de l’argent : du gros argent." [2]

Résumons l’affaire.

Un gros coup de pub qui va encore nous coûter for cher, pour vendre une mesure légitimée, normalement, par le fait d’être prise par une instance centrale de la République, en l’occurrence le gouvernement.

Une pub qui va creuser la zone des déficits créé par l’ultra-libéralisme incandescent de l’extrême-droite au pouvoir, qui lui-même prolongeait le libéralisme honteux de Chirac et Jospin.

Un symbole bafoué par des publicitaires et des politiques pour lesquels, manifestement, la République est à prendre, à piller et à transformer en bonne gagneuse. Une belle gueuse, que voilà !

[1] France Info : http://www.france-info.com/france-politique-2010-02-17-une-marianne-enceinte-pour-defendre-le-grand-emprunt-406388-9-10.html.

[2] « Abus de pouvoir », de François Bayrou

Partager cet article
Repost0
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 23:55

LE FIGARO
ECONOMIE

 

 

Vendredi 19 Février 2010

 

économie

 

Les syndicats français font des salaires une revendication prioritaire de 2010

 


2010 sera en France une année de fortes tensions sur les salaires. Tout le monde, des organisations patronales aux centrales syndicales en passant par le gouvernement, s'accorde à le dire. « Les négociations annuelles obligatoires sur les salaires risquent d'être plus tendues qu'en 2009 » , confirme Antoine Richard, spécialiste des rémunérations au sein de l'association de DRH Entreprises et Personnel. « Il y a déjà pas mal de conflits , remarque Marcel Grignard, le secrétaire général adjoint de la CFDT. Les salariés sont à cran après une année 2009 très difficile et les négociations salariales, quand elles vont au bout, débouchent au mieux sur des augmentations de l'ordre de + 1,5 % à + 2 %. » Si l'on en croit les estimations du cabinet Hewitt Associates, les salaires devraient augmenter cette année de 2,6 %. Soit l'une des plus basses progressions de la décennie passée.

Rares seront les entreprises qui proposeront, comme EDF, une progression de la masse salariale de + 4,4 % cette année. « Cette annonce a fait beaucoup de mal et suscité beaucoup d'espoir chez les salariés » , estime d'ailleurs un conseiller en rémunération. Moins généreuses, BNP Paribas a annoncé des augmentations salariales de 1 % et PSA Peugeot Citroën de 1,9 %.

 
« Le salaire est souvent le révélateur d'autres problèmes dans l'entreprise
, note Antoine Richard, qui cite en exemple le conflit en cours chez Ikea. Le corps social sort éreinté de la récession. Tous les intérimaires sont partis et les salariés en CDI ont supporté le gros de la crise. Ils peuvent réclamer un geste sur les salaires d'autant plus que les entreprises ont annoncé des budgets salariaux plus faibles que les années précédentes. »

 

 Smic à 1 600 euros brut

 

Pour Xavier Lacoste, directeur général du groupe Altedia qui conseille tout le CAC 40, deux facteurs renforcent les tensions actuelles sur les salaires : les bons résultats des banques qui recommencent à distribuer des bonus et l'incertitude sur la date et l'ampleur de la sortie de crise. « Les entreprises ne savent pas si elles vont pouvoir conclure des accords tant l'écart est grand entre ce qu'elles peuvent offrir et les revendications des syndicats » , reconnaît-il. « Toutes les annonces précipitées sur la sortie de crise donnent l'impression qu'il y a du grain à moudre et que les entreprises ne vont pas si mal que cela » , abonde Pierre Ferracci, le président du groupe Alpha.


Le débat à venir sur les retraites devrait contribuer à tendre encore les relations sociales. « Les syndicats vont essayer d'obtenir des compensations en termes de pouvoir d'achat avant que les mauvaises nouvelles ne tombent » , prévoit Pierre Ferracci, qui anticipe un « premier trimestre tendu » . Au gouvernement, on craint la rentrée de septembre. « Ce sera difficile toute l'année, du moins tant que les restructurations n'auront pas repris ou que la croissance n'aura pas redémarré » , nuance un expert. À la CGT, Bernard Thibault réclame d'ores et déjà un smic brut à 1 600 euros, soit une hausse de 20 % par rapport à aujourd'hui.

 

 

Marc Landré

Partager cet article
Repost0
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 23:21
 

Loire

Victime d'un «mariage gris», Nadia est reçue par Eric Besson

le 19.11.2009 04h00

La Ligérienne était hier parmi les invités du ministre de l'Immigration pour ce dossier des arnaques sentimentales. Depuis huit ans, elle se bat pour acquérir le statut de victime

«Je suis soulagée, enfin on est reconnu ». Nadia B. faisait partie, hier, des invités du ministère de l'Immigration, rue de Grenelle à Paris. Éric Besson a reçu les « victimes des " mariages gris " conclus en abusant de la vulnérabilité de personnes en situation de faiblesse, dans le seul but d'obtenir un titre de séjour ou un accès à la nationalité française ».

C'était en avril 2001. Nadia avait épousé à Saint-Genest-Lerpt un garçon présenté par un de ses cousins, resté en Algérie, comme un homme riche, cultivé et à l'esprit ouvert. Nadia voit « le beau parleur » deux fois en présence de ses parents. Malheureusement, elle en tombe amoureuse et le mariage est organisé très rapidement.

Trois jours après la noce, l'époux disparaît pendant plusieurs mois et Nadia comprend son erreur.

Le comportement de l'homme change, il devient violent, tente de la pousser au suicide et elle dépose plainte plusieurs fois pour menaces de mort.

La faiblesse de Nadia était son âge. « Je voyais arriver la quarantaine et je voulais avoir des enfants ».

La force de Nadia ensuite a été de croiser des hommes et des femmes ayant vécu des situations similaires.

Elle les a rencontrés sur un forum internet (1) et c'est là aussi que l'Association nationale des victimes de l'insécurité (ANVI) a lancé l'invitation pour cette rencontre ministérielle.

Nadia a aujourd'hui 49 ans et la procédure qu'elle a lancée pour annulation de son mariage est toujours en cours. Son mari aimerait bien divorcer mais elle y est totalement opposée. « Je veux qu'on lui retire ses papiers, qu'il retourne chez lui et qu'il soit puni. Je veux aussi qu'on reconnaisse que je suis une victime ».

À Paris, hier, Nadia a eu la joie de rencontrer des femmes qu'elle n'avait jamais vues mais avec qui elle échange depuis longtemps via le forum.

Plusieurs témoignages liés aux arnaques sentimentales parlent de perte de dignité, de dépression, voire de suicide. En outre, les longues procédures coûtent souvent beaucoup d'argent aux plaignants.

Nadia habite aujourd'hui chez sa mère car les 388 euros qu'elle perçoit chaque mois de l'allocation spécifique de solidarité ne lui permettent pas de vivre seule. Une raison de plus d'en vouloir à son mari : « Il m'a détruite, je n'arrive pas à m'en sortir ». La prochaine étape est le rendez-vous avec la garde des Sceaux promis par Eric Besson.
Yvette Granger
Un petit commentaire
J'ai eu l'occasion de rencontrer Nadia hier, elle est venue dans un débat concernant la laïcité comme rempart possible aux discriminations.
Nadia fustige contre "les mariages gris" que nous appelions il n'y a pas si longtemps "mariages blancs". Combien de personnes une fois mariées se rendent comptent qu'elles se sont trompées? Faut-t-il pour autant mettre le mariage gris en exergue? Et pour quoi s'appelle -t-il "mariage gris" ? A qui fait -t-on référence?
Je pense que Nadia  a vécu une histoire très douloureuses, comme beaucoup de femmes et d'hommes malheureusement, maintenant elle est instrumentalisée par un ministre sans vergogne pour démontrer que si un ou une français(e) épouse un(e) étranger(e) c'est forcément qu'il y ait "anguille sous roche". (Martine Valla)


Partager cet article
Repost0
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 16:24
Romandie News        
Côte d'Ivoire: plusieurs morts dans une manifestation contre Gbagbo

Plusieurs personnes sont décédées à Gagnoa, en Côte d'Ivoire, au cours d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants. Il s'agit des premiers heurts mortels depuis que le président Laurent Gbagbo a dissous vendredi dernier gouvernement et commission électorale.


Cette décision a éloigné la tenue d'une élection présidentielle, suscitant la colère de l'opposition. Selon des sources hospitalières d'Abidjan, des manifestants ont déposé trois corps au centre hospitalier de la ville. Les victimes ont succombé à des blessures par balles, a affirmé l'une de ces sources.


"La police et la gendarmerie ont chargé les manifestants en tirant à balles réelles", a déclaré Gildas Konan, coordinateur local du mouvement de jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, l'un des principaux partis d'opposition.

La marche avait démarré tôt vendredi pour réclamer le "rétablissement" de la Commission électorale indépendante, dissoute le 12 février en même temps que le gouvernement par le chef de l'Etat.


Gagnoa se trouve dans la moitié sud du pays restée sous le contrôle des forces loyalistes après le coup d'Etat manqué de 2002, tandis que le nord est aux mains de l'ex-rébellion des Forces nouvelles.


Depuis le début de la semaine, des manifestations d'opposition, parfois émaillées de violences, se sont déroulées dans le pays contre la double dissolution.

Le Premier ministre reconduit, le chef des FN Guillaume Soro, a désormais jusqu'à samedi pour former un nouveau gouvernement.


(ats / 19 février 2010 15:55)
Partager cet article
Repost0
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 14:59

Ceux qui luttent dérangent le Gouvernement et le patronat,

Les cheminots sont pris pour cible !

 

La Cour des Comptes dans le cadre de son rapport annuel a consacré un chapitre

intitulé « L a SNCF : Réformes sociales et rigidité de gestion ».

 

Ce texte constitue un nouveau brûlot contre le Service Public SNCF, les cheminots et leur statut. Il met aussi en lumière les véritables menaces que représente le projet de la Direction SNCF intitulé « Destination 2012 ».

 

Ce rapport, culpabilisateur à l’encontre des cheminots, préfigure de nouvelles attaques sur l’emploi, les salaires, le régime spécial de retraite, le droit de grève et les facilités de circulation.

 

Ce texte inadmissible vise à opposer les cheminots à la population dans un contexte où le Gouvernement envisage une nouvelle réforme des retraites et où les cheminots viennent de se mobiliser fortement par la grève le 03 février dernier contre la casse du Service Public SNCF.

 

 En tout état de cause, il encourage la Fédération CGT des cheminots et les cheminots à amplifier les mobilisations.

 

Le statut des cheminots : une entrave à la libéralisation !

Pour les rédacteurs du rapport, la SNCF est confrontée à des « contraintes statutaires » qui pèsent sur la « productivité » et entravent « le succès de la réforme ferroviaire visant à l’ouverture à la concurrence ».

 

La gestion du personnel, continue le rapport, est « un levier principal de transformation et d’adaptation » à la libéralisation du secteur ferroviaire.

Le message est clair, l’avenir doit être coûte que coûte à la libéralisation et à la privatisation de la SNCF, avec comme cible prioritaire les cheminots et leur statut social.

 

Quand on mesure les résultats de l’ouverture à la concurrence dans le domaine de l’eau, des télécommunications, de l’énergie,… on ne peut que condamner la volonté dogmatique de la Cour des Comptes d’orienter la SNCF vers la rentabilité financière et le business, à l’opposé de la réponse aux besoins des populations et de la Nation.

 

Cible

Le temps de travail des cheminots

 

Emprunt de démagogie et de populisme, ce rapport politique s’attaque à la mise en œuvre des 35h à la SNCF en utilisant la légende libérale et réactionnaire « du temps de travail des cheminots sensiblement inférieur à la durée théorique imposée par la loi ».

 

Les rapporteurs ont sans doute observé de très loin (voire de trop loin) les cheminots, sans prendre la peine de constater que l’entreprise SNCF fonctionnait 24h/24h, 7 jours/7, 365 jours/an par le travail de cheminots sédentaires, en travail posté, en horaires décalés, en 3x8, en déplacements loin de leur domicile, en astreinte… Pour les ADC, la Cour des Comptes omet (volontairement) de prendre en compte les temps d’attente, de manœuvre, de prise de service, de RHR… De plus, comment expliquer que les cheminots aient assuré, après la mise en œuvre des 35h, la politique de volume au Fret avec par exemple 56 milliards de tonnes par km transportées en 2000, ou encore le développement majeur (et reconnu de tous) du TE R dans les régions (plus de 55% de 1997 à 2007).

 

Cible

Les effectifs de cheminots

 

Si le rapport déplore la hausse « de plus 7 500 agents » à la SNCF suite aux 35h, il se félicite que « la SNCF ait rénové avec une tendance de diminution d’effectifs ».

Ainsi, il est souligné que la SNCF a supprimé 16 000 postes de cheminots en 5 ans, soit une baisse de 8,8%.

En lien avec la réforme du régime spécial de retraite qui conduit une partie des cheminots à prolonger leur activité, les rapporteurs encouragent la SNCF à amplifier la réduction des effectifs en limitant ses plans de recrutements.

 

La Direction en a, d’ores et déjà, pris bonne note puisqu’elle a annoncé dernièrement que les recrutements envisagés à hauteur de 1800 au budget 2010 seraient plutôt de l’ordre de 1000.

Avec 21500 emplois en moins en 7 ans, et plus de 3600 suppressions d’emplois prévues en 2010,

 

La SNCF est la plus importante contributrice au chômage de masse en France.

Cette stratégie, si les mobilisations ne l’inversent pas, entraîne et va entraîner une dégradation sans précédent de la qualité du service public et des conditions de vie et de travail des cheminots.

 

Cible

La réglementation du travail des cheminots

 

Le rapport pointe que la SNCF n’est pas parvenue « à assouplir suffisamment un cadre social strictement réglementé ».

Il poursuit sur le fait que « le modèle social de la SNCF constitue une entrave à son développement ».

De plus, les masques tombent puisque le projet « Destination 2012 » de Guillaume PEPY est identifié comme permettant « l’harmonisation du cadre social de la SNCF avec celui de son environnement qui est un cadre de droits communs ». Le rêve de PEPY : les cheminots au code du travail !

 

Si le texte avoue la mise en échec par les cheminots de la tentative de remise en cause du

RH0077 au Fret, il encourage la SNCF à abaisser les conditions sociales des cheminots SNCF pour réduire « les écarts de productivité de 30% avec les concurrents ».

 

Alors que les cheminots ont réalisé depuis des années d’importants gains de productivité et qu’aucun chiffre sérieux n’étaye cet écart de productivité avec les Entreprises Ferroviaires privées (EFP), le rapport encourage le dumping social et la dérèglementation au mépris de toute considération de sécurité ferroviaire ou de conditions de travail. Pour les rapporteurs, « l’harmonisation » c’est égale à la régression sociale.

 

Cible

La rémunération des cheminots

 

Le rapport se félicite « de la réduction des dépenses de personnel de la SNCF qui constituent 47,7% des charges courantes de l’entreprise en 2008 contre 52,4% en 2001 ».

De plus, il est souligné que « l’entreprise cherche à contenir l’évolution de sa masse salariale en maintenant l’effet des mesures générales et catégorielles en faveur de ses personnels, en deçà de l’évolution de l’indice des prix ».

 

Ainsi, alors que le rapport valide et confirme la baisse significative du pouvoir d’achat des cheminots, il encourage la SNCF à limiter encore les augmentations générales de salaires et à s’orienter vers des mesures individualisées.

 

A l’instar de l’ensemble des salariés, les cheminots sont confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat, à la précarité, aux fins de mois difficiles et demeurent légitimes à exiger de véritables et significatives augmentations de salaires.

 

Peut-être que pour les auteurs du rapport, la concurrence et la compétitivité exigeraient des cheminots de travailler gratuitement ? Et si on parlait enfin de ceux qui touchent 100 à 200 années de SMIC par mois et des retraites « chapeau » de 13 millions d’euros (PDG de VEOLI A) !

 

Cible

Le régime spécial de retraite des cheminots

 

Si le rapport se félicite « de la mise en œuvre de l’allongement de la durée de cotisation, de la décote et de l’indexation des pensions sur les prix » lors de la réforme du régime spécial, il déplore « les contreparties et les mesures d’accompagnement (salariales, fin de carrière, pénibilité) consenties ».

 

Le rapport souligne que le maintien en activité de nombre de cheminots pouvant prétendre

à la retraite « accroît les charges salariales et sociales à la SNCF ». En ce sens, il préconise « un examen approfondi des Ministères sur le taux de cotisations T2 (contribution qui finance les droits spécifiques du régime spécial) car du fait de ces droits, la SNCF souffre d’un handicap par rapport aux EFP (entreprises ferroviaires privées) ».

 

La CGT et les cheminots n’étaient pas demandeurs de la réforme du régime spécial, ils l’ont combattue et ils continuent de condamner les mesures régressives mises en œuvre.

Si ce rapport préfigure d’une nouvelle attaque sur notre régime spécial, il omet volontairement de stipuler que la cotisation T2 fait partie du salaire socialisé des cheminots et qu’il ne constitue pas une charge pour l’entreprise mais une partie de la rémunération globale de la force de travail des cheminots.

Avec ce taux de cotisation T2, les cheminots financent intégralement leurs avantages acquis.

Tout transfert à l’Etat constitue une attaque sur notre régime spécial.

 

Cible

Le droit de grève

 

Alors que la loi du 21 août 2007 dite « loi sur le service minimum » a considérablement ébranlé le droit de grève, le rapport considère qu’il faut aller plus loin car la conflictualité sociale reste très importante (sic).

 

Pour la CGT, le droit de grève est un droit constitutionnel qui est suffisamment encadré et ne saurait connaître d’autres contraintes. Les auteurs du rapport seraient plus inspirés de regarder du côté de la Direction de l’entreprise qui, adepte du passage en force, méprise le dialogue social et les instances représentatives du personnel.

 

De ce point de vue, l’exemple du Fret est éloquent. Alors que les plans successifs de l’entreprise ne se soldent que par des échecs reconnus, d’ailleurs, par la Direction, celle-ci s’est toujours refusée à étudier sérieusement les propositions de la CGT.

 

Cible

 

Les facilités de circulation des cheminots

 

A l’instar de la Direction SNCF, le rapport tente de culpabiliser les cheminots sur les facilités de circulation (FC).

Le rapport constate que les facilités de circulation « causent à la SNCF un manque à gagner significatif » (…) Elles ont un coût pour l’entreprise qui correspond au coût d’éviction des passagers payant normalement leurs billets en période de pointe ».

 

De plus, selon les auteurs, les FC « sont distribuées trop largement ». Pour autant, le rapport souligne que la tentative de la Direction SNCF d’augmenter le prix des réservations des FC en 2009 « s’est heurtée à une forte mobilisation des cheminots et des organisations syndicales » et que le projet a été retiré.

 

En effet, la mobilisation des cheminots, avec plus de 100 000 signatures sur une pétition, a freiné sérieusement les velléités de la Direction.

La Cour des Comptes serait plus inspirée de s’intéresser aux véritables privilégiés qui bénéficient de niches fiscales et autres avantages fiscaux. La CGT n’entend pas en rabattre sur son exigence de gratuité pour les cheminots actifs et retraités, ayants-droit et les personnels CE/CCE.

 

Contribuant à diviser les salariés et à stigmatiser les cheminots qui se mobilisent

depuis des mois contre les orientations du Gouvernement et de la Direction SNCF, ce rapport de la Cour des Comptes démontre l’ambition réactionnaire et libérale du pouvoir en place.

 

Après les actions de grève du 20/10/09 et du 03/02/2010, les cheminots sont

toujours fondés à exiger le maintien et le développement du Service Public SNCF, l’arrêt des suppressions d’emplois, de véritables augmentations de salaires et la gratuité dans le cadre des facilités de circulation.

 

Parce qu’ils sont légitimes, les cheminots vont continuer à se mobiliser !

Partager cet article
Repost0
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 14:14
Des dessins pour la paix, « Taches d’opinion » jette l’encre au Mémorial de Caen

Le Mémorial de Caen abrite désormais une exposition permanente de 250 dessins de presse, Taches d’opinion. Un témoignage engagé de dessinateurs du monde entier sur l’actualité, réalisé par l’association Cartooning for peace, Dessins pour la paix. Un engagement impertinent et ludique pour un parcours consacré aux conflits qui ont agité la planète.

La paix oui, l’angélisme non

KROLL (Belgique)Placées sous le signe de la paix et de la tolérance, Taches d’opinions, n’en reste pas à la colombe consensuelle. Tribune de points de vue différents, c’est avant tout un espace de débat. Une vaste cour de récréation pour manieurs de crayons déchainés. Dans ce domaine, l’autocritique n’est pas la moins virulente. Ce n’est pas le dessinateur Israélien Kichka dénonçant tour à tour les ridicules d’un Sharon et de l’OLP ou les caricatures marocaines de Mohammed VI qui diront le contraire. Chacun y prend pour son grade pour le plus grand bien de la démocratie mondiale.

PLANTU WHA'IS AN ECOSHISHTEM,MUNCH! - copieTaches d’opinions, l’exposition de Cartooning for peace au Mémorial de Caen traite tous les grands thèmes de l’actualité mondiale : conflits armés, droits de l’homme, inégalités Nord/Sud, menaces climatiques, censures/tabous/interdits. Des sujets traditionnels du dessin engagé en faveur de la paix et de la démocratie cohabitent avec une dénonciation de tous les tabous mais aussi des atteintes à la biodiversité et au climat. Une évidence pour Pierre Grimaldi, directeur du Mémorial pour qui « les guerres des vingt prochaines années seront liées à la raréfaction des ressources et en particulier à la disparition de l’eau ».


Réchauffement climatique, guerre et petites culottes…

DILEM-novembre2006Une prise de conscience cependant « sans se prendre la tête » comme le rappelle Plantu. Les dessins fétiches du célèbre éditorialiste graphique : la ribambelle de petites culottes séchant sur une corde à linge d’Ali Dilem, dessinateur algérien ou le « rôti » de colombe de la paix du Belge Kroll. De l’humour impertinent pleinement revendiqué mais sans invectives gratuites. Une dimension frondeuse et universelle qui manquait au Mémorial selon Philippe Duron, député-maire de Caen et PDG du Mémorial.

Un décalage qui a aussi une vertu pédagogique. Le Mémorial est fréquenté chaque année par des centaines de milliers de scolaires. Leur offrir une respiration à la fois humoristique et profonde sur l’actualité à la fin du parcours historique complète le message du Mémorial. Une dimension qui a attiré l’attention de la MGEN (Mutuelle générale de l’éducation nationale), marraine du Mémorial depuis sa fondation, qui a décidé de fortement soutenir l’exposition Taches d’opinion.

http://www.memorial-caen.fr/taches_opinions/

Cartooning for peace : la plume plus forte que l’épée ?

la-colombe-plantuFondée en 2006 au siège des Nations unies à New York par Plantu, dessinateur phare du journal Le Monde depuis 1972, et Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations unies, l’association Cartooning for peace est née à l’occasion des débats occasionnés par les caricatures danoises de Mahomet.

C’est d’abord un lieu de réflexion sur la liberté d’expression dans le dessin de presse. « Quand la liberté de la presse est menacée, le dessinateur de presse est en première ligne », rappelle Jean Plantureux dit Plantu, président de l’association. Se libérer des tabous oui, mais aussi responsabiliser les dessinateurs de presse aux conséquences de leurs coups de plume précise Plantu. Pour faire changer, il faut éviter de tomber dans l’excès, sinon les yeux du lecteur se ferment, ajoute t-il. Il ne s’agit pas de blesser gratuitement certaines sensibilités mais de ne pas se priver de le faire quand cela est drôle et peut faire bouger les intégrismes.

Le collectif rassemble 74 dessinateurs de presse venus des quatre coins de la planète autour de la défense de la liberté d’expression et de la tolérance. Cartooning for peace agit en organisant des expositions. A son actif, plus de trente expositions et débats sur des thèmes alliant tolérance et ton caustique. Parmi elles, l’exposition Permis de croquer qui s’est tenue à la bibliothèque historique de la ville de Paris en 2008 a été une véritable rétrospective du dessin de presse dans le monde. Le catalogue est toujours disponible auprès de la mairie de Paris.

Prochaines expositions :

Genève du 4 au 26 février « Dessins pour la paix » dans le cadre du Congrès mondial pour l’abolition de la peine de mort

Bogota (Colombie) du 8 au 28 février exposition sur la liberté d’expression au Musée d’Art moderne

http://www.cartooningforpeace.

Partager cet article
Repost0
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 14:01
Blackwater accusée d'avoir embauché une prostituée en Afghanistan

Des mercenaires de Blackwater à Bagdad, en 2005. Les plus récentes révélations sur les activités de la firme ont été faites par d'anciens employés dans le cadre d'un procès intenté contre l'entreprise en Virginie.

Nicolas Bérubé
La Presse

 Les révélations d'abus et de corruption à l'endroit de la firme de mercenaires Blackwater se multiplient cette année.

La semaine dernière, deux ex-employés de la firme ont révélé que Blackwater avait embauché une prostituée asiatique pour ses activités en Afghanistan, en plus d'envoyer des factures pour des achats d'alcool et des séjours de repos dans des spas.

Le salaire de la prostituée, versé par le gouvernement américain, était classé sous «divertissement et bien-être moral» dans les dépenses de Blackwater. Ses billets d'avion et son hébergement à Kaboul ont été payés par le Trésor public.

 

Ces révélations ont été faites par un couple qui travaillait pour Blackwater, et qui témoigne dans un procès intenté contre la firme en Virginie.

Dans les documents rendus publics, Brad et Melan Davis disent avoir été témoins d'abus et de fraudes «systématiques» contre le gouvernement.

Ancienne responsable des finances de Blackwater en Afghanistan, Mme Davis dit avoir eu à remplir de fausses factures à plusieurs reprises pour des dépenses fictives.

Une autre formule consistait à permettre aux sous-traitants de Blackwater d'exiger des paiements gonflés pour différents services, en retour de pots-de-vin.

Par exemple, Mme Davis affirme qu'un sous-traitant a surfacturé à l'entreprise des services de secours au lendemain de l'ouragan Katrina, pour ensuite acheter des grils pour les fêtes de Blackwater. Mme Davis soutient avoir été mise à la porte de Blackwater en 2007 après avoir soulevé des questions sur ces pratiques.


250 mercenaires expulsés d'Irak

La semaine dernière également, le ministre irakien de la Sécurité intérieure a annoncé l'expulsion de 250 mercenaires anciennement employés par Blackwater.

«Nous avons ordonné à 250 anciens employés de Blackwater, qui travaillent en Irak pour d'autres firmes, de quitter le pays d'ici sept jours. Nous avons confisqué leurs permis de résidence. Il s'agit d'une riposte au massacre du Nissour Square», a dit le ministre Jawad Bolani, dont les propos ont été rapportés par le réseau Al Jazeera.

L'an dernier, le New York Times avait révélé que Blackwater avait autorisé le versement secret d'un million de dollars en pots-de-vin aux officiels irakiens au lendemain de la tuerie de Nissour Square, en 2007.

Dans ce carnage, des employés de Blackwater avaient tué 17 civils irakiens non armés. Cinq mercenaires impliqués sont récemment parvenus à conclure une entente à l'amiable pour que les accusations tombent, ce qui a soulevé un vent de colère en Irak.

 

Partager cet article
Repost0
19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 13:55
Courrier international
Logo Courrier International

VU DE KABOUL
Le scepticisme de l’opinion

04.02.2010



Une conférence sans projet ni programme”

Complications

Les talibans “sont loin de constituer une entité homogène”, rappelle le quotidien pakistanais The News. Voilà qui complique la donne pour entamer un dialogue avec eux. “A qui parler ? La plupart des groupes sont perméables et leurs frontières sont floues. Ils                                 

ne s’entendent pas tous. Il n’y a pas un leader qui parle au nom de tous”, note le journal. Il ajoute qu’entre “vieux” et “jeunes” talibans, les stratégies de sortie de guerre ne sont pas forcément les mêmes.

,












 résume le quotidien afghan Hasht-e Sobh. “Tout le monde s’est déplacé jusqu’à Londres – sauf les talibans – pour discuter de la paix. Cela n’a pas de sens”, commente le journal de Kaboul, habituellement très critique envers la politique du président Hamid Karzai. Hasht-e Sobh regrette que les dirigeants ne se soient pas penchés sur les


autres sujets qui préoccupent les Afghans”
, notamment
“l’économie et la bonne gouvernance”. “Le président Karzai nous a ressorti ses discours habituels. Il aurait fallu qu’il présente une stratégie pour faire la paix avec les talibans, mais il n’a fait que les inviter, en leur proposant de l’argent. Il semblerait que Karzai ait commencé les pourparlers avec ce groupe sans avoir établi aucun programme préalable. Mais malgré cela, avec ses soutiens internationaux, notamment avec les Britanniques, il se veut optimiste.”

“Une fois de plus, le peuple afghan est exclu des questions qui le concernent le plus directement”
, affirme le quotidien Arman-e Melli, publié également en Afghanistan. “Pourquoi Karzai doit-il se rendre jusqu’à Londres pour discuter de la sécurité intérieure ? C’est ici, au sein du Parlement afghan, que ces dis­cussions devraient avoir lieu”, ajoute le quotidien.

Mosharekat-e Melli se félicite pour sa part de l’importance donnée au rôle des pays voisins. “La conférence de Londres a marqué le point de départ d’une plus grande implication des pays de la région dans la résolution de nos problèmes. Au cours des neuf dernières années, les pays occidentaux ont pris des décisions pour l’Afghanistan en matière d’économie, de politique et de sécurité sans trop se préoccuper du rôle – positif ou négatif – que pouvaient avoir nos voisins”, constate l’hebdomadaire de Kaboul. “Cette conférence illustre une prise de conscience internationale : la résolution du conflit et l’amélioration de la sécurité ne pourront se faire sans l’aide de nos voisins”, poursuit Mosharekat-e Melli, avant de regretter l’absence de l’Iran à la conférence.
Partager cet article
Repost0