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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 19:24

 

 

Interview Oubeid Ould Imijine
au site
www.haratine.com

 

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A.H.M.E : Nos lecteurs savent très peu de choses sur vous. Vous êtes journaliste de formation et militant anti-esclavagiste engagé.
Parlez-nous de vous ?


Oubeid Ould Imijine : Je remercie d’abord votre site, et j’apprécie a sa juste valeur votre combat noble et efficace ! Moi je ne suis que l’un de ces nombreux militants de la cause hratine qui ont donné leur vie à ce combat, et cela à travers la recherche et le militantisme pour conscientiser les hratines, et les aider à se libérer du joug de l’esclavage et de ses corollaires !

Je suis diplômé de l’université de Nouakchott, promotion 2006. En suivant mes convictions, j’ai versé très tôt dans la vie associative, j’ai monté plusieurs Activités Génératrices de Revenus dans la Moughataa de Dar Naim (Nouakchott) au profit des femmes hratines particulièrement. Ces activités continuent de faire vivre plusieurs familles dans cette commune.

J’ai décidé de quitter ce domaine car j’ai découvert que la société civile en Mauritanie est basée sur la ségrégation, l’exclusion et le clientélisme.

Depuis mon très jeune âge, je me suis intéressé à la presse, j’ai travaillé pour plusieurs journaux indépendants dans la rédaction avant de commencer à écrire.

J’ai fait la connaissance du camarade Biram à travers mes écrits au journal Al-hourriya. Lui-même écrivait à Essiraje, et nos idées convergeaient, ce qui a fait que nous nous sommes découverts mutuellement autour de la problématique hratine. J’ai trouvé ses idées dans le domaine assez progressistes, vu mon appartenance antérieure à l’école du MND, j’ai appris à travers lui le militantisme historique d’Elhor.

J’ai été l’objet de toutes sortes d’exclusion et de marginalisation et, très souvent, on me reprochait d’orienter mes écrits vers la cause hratine. Quand j’ai commencé après le coup d’Etat de 2005 à travailler à Radio Mauritanie, j’ai osé animer une émission sur l’esclavage à la « chaîne de la citoyenneté » où j’ai invité Boubakar Messoud et Biram Ould Dah Ould Abeid, considérés par mes chefs comme des gens non fréquentables. J’ai subi le même sort plus tard au niveau de l’AMI car le directeur de cette institution ne supportait pas le fait que je m’affiche dans mes écrits contre l’exclusion et la marginalisation des minorités. Il a donc mis fin à mes services a l’AMI. J’ai continué mon chemin, en âme et conscience, et j’ai un projet qui me tiens à cœur c’est de créer « club des journalistes des droits humains ». Cela dit, je suis plutôt intéressé par ce domaine, j’ai créé avec des camarades le site (www.ar.initi.net) dont je suis le webmaster de la version arabe.

 

 



 
A.H.M.E : Vous êtes arabisant et investi dans le combat contre l'esclavage. Y a t-il beaucoup d'arabisants dans ce cas ?


Oubeid ould Imijine : Je suis l’une des nombreuses victimes de l’arabisation à outrance qu’avait instaurée le système Beïdane depuis la réforme de 1979, c’est-à-dire, en début du cycle de règne des militaires sans perspectives et des nationalistes arabes chauvins. Presque tous les gens de ma génération ont subi l’imposition de l’arabe comme langue de formation. Il y a effectivement beaucoup de cadres hratine formés en arabe qui s’intéresse a ce combat, de différentes manières, selon leur milieux et leur formation, malgré que certaines mentalités restent un handicap majeur pour leur majorité, telles que la tribu et la culture traditionnelle rétrograde.

 

 



 

A.H.M.E : Dans votre carrière, avez-vous subi des pressions du fait de l'Etat, la féodalité maure, etc. pour vous empêcher d'exercer votre métier d'information ?
Autrement dit, les journalistes, de manière générale, font-ils face à des entraves sur la question de l'esclavage et du racisme en Mauritanie ?


Oubeid ould Imijine : Je pense que la question de l’esclavage demeure un tabou qui fait peur à tous les journalistes. Le ministère mauritanien de la communication a refusé, au début de cette année, un agrément a un correspondant de la chaîne américaine Al hourra, du simple fait qu’il couvre souvent les activités des anti- esclavagiste. Donc, la majeure partie des journalistes de la presse arabe, ont peur de ce sujet. C’est pourquoi certains sites et journaux évitent d’en parler, surtout les points de vue du mouvement abolitionniste. Personnellement, j’ai été victime de beaucoup d’entraves, et de limogeages suite à cet embargo sur la question de l’esclavage. J’ai donc persisté dans mon combat car j’ai aussitôt découvert le vrai visage du racisme d’Etat, et l’exclusion de notre communauté, chose que j’ai essayé de combattre à ma manière.

 

 

 

A.H.M.E : Les moyens d'information publics et privés en Mauritanie accordent-ils la place méritée au fléau de l'esclavage? Et qu'en est-il aussi au niveau du monde arabe ?


Oubeid ould Imijine : Depuis le fameux 13 décembre 2010 et l’arrestation arbitraire de Biram et ses amis, le silence a été brisé autour de l’esclave lequel a cessé d’être un sujet tabou dans la presse indépendante, notamment. Grâce à la pression de plus en plus accrue des militants antiabolitionnistes, on note ces derniers temps une tentative d’ouverture, certes timide, de la part des organes officiels mais qui demeure malheureusement peu objective et orientée. Cela est tout à fait nouveau, néanmoins. Le point de vue des intellectuels hratines honnêtes reste absent et incriminée, dans une duplicité claire qui donne la parole aux anti- abolitionnistes pour diaboliser leur discours.

 

 

 

A.H.M.E : La lutte contre l'esclavage achoppe sur l'inapplication des textes juridiques par l'Etat. Que pensez-vous de cette situation ?

Oubeid ould Imijine : C’est tout à fait juste. Et c’est là où réside, pourtant, la force de ce combat que nous menons. L’Etat dispose d’un arsenal juridique qu’il se refuse d’appliquer, du fait de son penchant clairement affiché envers les esclavagistes ; ce qui dénote une discrimination grave.

 

 



 

A.H.M.E : Face à l'esclavage, quel est le rôle de l'Islam dans l'inertie de la société mauritanienne qui touche toutes les ethnies du pays ?


Oubeid ould Imijine : On ne peut rien reprocher à l’Islam, sur ce plan. C’est plutôt le non application des préceptes de l’Islam qui a donné cet état de fait. L’origine de l’esclavage, tel que pratiqué en Mauritanie, n’a rien à voir avec l’Islam. Il n’y a jamais eu de «Djihad », mais plutôt des rapts dignes de la période antéislamique. Cet esclavage là, à la mauritanienne, est dicté par les rapports de force ayant prévalus entre dominants et dominés ; ni plus ni moins. L’Etat Mauritanien est l’apanage des Maures intronisés par la colonisation. On comprend alors pourquoi il n’y a pas aujourd’hui de volonté manifeste quant à changer les choses. Ceci explique pourquoi les esclavagistes se retrouvent tout à fait sous la protection des autorités et donc totalement à l’abri des sanctions prévues par les lois en vigueur.

 

 

 

A.H.M.E : Quelle est la place qu'occupe la communauté haratine dans le domaine de l'information en Mauritanie ?
Y-a t-il des organes de presse détenus par des haratine ? A t-on une idée du nombre des journalistes haratine en Mauritanie ?


Oubeid ould Imijine : Les Hratines sont les parents pauvres de la presse. Les périodes précoloniale, coloniale et post-coloniale qui se sont caractérisées par l’imposition de l’ilotisme comme forme de discrimination à notre communauté pour ainsi favoriser l’exploitation et l’exclusion tous azimuts en sont responsables. Par ailleurs la détention des organes de presse et la pérennité de ces derniers exigent, au préalable, que l’on ait une bonne assise économique ainsi qu’une influence politique et administrative considérable au sein de l’appareil de l’Etat ce dont notre composante est dépourvue.

Le seul journal dirigé par un Haratine ayant pu s’imposer c’est L’Authentique de (Oumar Ould Abdallahi).

Quant au nombre des journalistes hratines, il est peu connu, en l’absence des statistiques viables. Néanmoins, je sais qu’il y en a un bon nombre et il ne cesse de grandir au fil des jours. (Mohamed Ould Sneiba) en est l’un des plus célèbres. Il a été lauréat, en 2001 et 2004 du Prix du Meilleur article de la presse décerné par la représentation du PNUD en Mauritanie. Malgré qu’il dispose de son propre récépissé de journal, il a longtemps fait les frais, comme beaucoup de ses congénères, de l’exploitation des organes de presse Baydhanes. Avant de travailler finalement à L’Authentique où il retrouve plus de liberté pour s’exprimer et moins de pression de la part son nouveau « patron » qui est plutôt un frère et un ami.

 

 

 

A.H.M.E : Les partis politiques tels qu’APP et les autres formations qui se veulent progressistes, jouent-ils pleinement le rôle sur la question de l'esclavage et du racisme ?


Oubeid ould Imijine : Les partis du progrès et surtout, APP porte-étendard de cette cause jouent un grand rôle dans la question de l’esclavage qui a franchi un pas important par la promulgation d’une loi de sanction et d’incrimination en 2007. Mais de grands problèmes subsistent. Ils sont dus à l’absence d’une volonté réelle de l’Etat quant à la volonté de l’appliquer. Les mesures d’accompagnements prônées pour la réinsertion des esclaves, de manière à pouvoir se libérer de la dépendance de leurs maîtres, restent lettre morte.

Ces partis doivent continuer à insister sur l’obligation du devoir qui consiste à appliquer la volonté du peuple et mettre fin à la discrimination qui vise les couches stigmatisées qui constituent la majorité de la population.

On constate, par ailleurs, bien que le principal défi après l’esclavage soit le racisme, que les politiciens et la société civile évitent toujours de l’indexer. On refuse de le nommer. Si on en parle, c’est de façon très rhétorique, par détours. C’est incorrect.

 

 

 

A.H.M.E : La société civile maure se désintéresse, à quelques rares exceptions, de l'esclavage. Il en est de même de la société civile négro-mauritanienne. Pourquoi ?


Oubeid ould Imijine : Ce que vous dites est pertinent. Je pense que la cause réside essentiellement dans leur mentalité sur laquelle pèse le poids de la culpabilisation. Aussi bien la société civile maure que négro-africaine de Mauritanie, on oublie que nos générations ne sont pas responsables du passé mais du présent. Ce qui est reprochable - et l’histoire le reprochera à tout ceux qui se murent dans le silence et le non engagement dans la lutte pour éradiquer l’esclavage en tant que valeurs idéologiques et pratiques courantes - c’est la complaisance, c’est la protection des auteurs, c’est l’absence de volonté de contribuer au changement tant attendu.

Personne n’est responsable des forfaitures des aïeux. C’est pourquoi il faut se libérer des complexes que nos gouvernants ont toujours essayé de développer en faisant de l’évocation de ce fléau un tabou.

Nous regrettons qu’il n’y ait pas de mobilisation contre les pratiques de l’esclavage, à l’instar du mouvement d’ensemble, cette agitation des intellectuels maures à chaque fois qu’il est question de la Palestine. On marche pour un oui ou un non dès que l’on parle d’Arabe, d’arabisation ou d’arabité. Jamais pour protester contre l’iniquité, les torts et les tares.

L’esclavage existe dans toutes les communautés linguistiques et culturelles. Ce n’est pas l’affaire des seuls Hratines même s’ils en souffrent plus que quiconque. C’est un frein au développement. C’est un parjure par ce temps. Le combat contre lui doit être national. Mais il importe de savoir que l’absence des maures et des négro-africains n’empêchera pas les Hratines de poursuivre leur combat.

 




 

A.H.M.E : Relativement à l'esclavage, les intellectuels mauritaniens (toutes ethnies confondues) remplissent-ils leur rôle d'alerte et de dénonciation ?


Oubeid ould Imijine : Hélas, non! Hormis l’intelligentsia hratine consciencieuse qui considère l’esclavage comme une entrave dont il faut se libérer, les intellectuels d’obédience progressiste, seule une infime minorité des autres composantes remplit son devoir. C’est vrai que grâce à la démocratisation, aux partis politiques et aux débats transversaux suscités en leur sein, les choses évoluent et les langues se libèrent des contraintes culturelles, sociales pour prendre en charge la question d’esclavage. Mais c’est souvent, malheureusement, du bout des lèvres.

Quelques soubresauts sont de temps en temps ressentis. Des initiatives par-ci, des initiatives par-là mais qui finissent souvent par céder à la pression et avorter. Elles sont circonstancielles ! Elles naissent au gré des événements. Au point que nous les considérons parfois comme suscitées par le système pour absorber la colère des Hratines. Ce genre d’intellectuels organiques, sont les ennemis de la cause et veulent noyer le poisson.

 

 

A.H.M.E : S'agissant de la liberté d'information en Mauritanie, quelle est la différence entre le régime de Ould Taya et celui de Ould Abdel Aziz ?


Oubeid ould Imijine : C’est du pareil au même. Ce sont deux faces pour la même monnaie. Il faut distinguer, à ce niveau deux domaines : la presse officielle et la presse indépendantes. Concernant la première, il est à souligner que les organes de presse dit d’Etat (radio, télévision, Horizons) demeurent depuis Taya monopolisés par le pouvoir qui en use à sa guise. Ils sont les voix de leur maître. Ils sont l’écho du pouvoir pour magnifier le chef et glorifier ses gestes. Ils ignorent, voire censurent, l’opposition et ses activités, malgré la mise sur pied de la HAPA, dont le président a fustigé cette presse il y a quelques jours. Pas de débats contradictoires. Les invités sont des laudateurs du régime. Concernant la presse indépendante, les pressions matérielles et financières y pesaient et pèsent encore. Et pour survivre dans un environnement hostile à la liberté d’expression, les presses écrite et électronique indépendantes sont obligées de faire office de lèche-botte, caresser le pouvoir dans le sens du poil, taire quelques sujets, sous prétexte qu’ils constituent des problèmes qui fâchent, accepter les tabous. Il y a lieu, cependant, de dire que malgré toutes ces insuffisances et lacunes, la presse indépendante est la seule où on peut parfois trouver un espace d’expression libre. Il y a quelques journaux et sites électroniques ayant à peu près une vraie ligne éditoriale qui en font des sources d’information plus ou moins privilégiées et crédibles.

A ziz est un mauvais élève de Taya, qui n’arrive pas à suivre les pas de son maître surtout qu’il fait, aujourd’hui, un aveu d’impuissance indiscutable.

 



A.H.M.E : Au stade actuel de la lutte qui oppose l'Etat mauritanien et la féodalité maure aux anti-esclavagistes, quels sont les facteurs de blocage ?

 

Oubeid ould Imijine : Il y a plusieurs facteurs de blocage. D’abord la volonté des féodaux et le pouvoir à faire l’amalgame et faire diversion sur les pratiques de l’esclavage qu’ils tiennent à réduire à des faits d’exploitation des mineurs ou des domestiques, ce qui est inexact. Ensuite, on a le refus récurrent de la police, sur ordre des autorités, à ne pas mener des enquêtes sur les cas révélés de pratiques d’esclavage ; puis le blocage de la loi 0048-2007 sanctionnant et criminalisant ces pratiques odieuses ; enfin le refus de l’Etat de s’occuper ou à la rigueur d’assister tous les esclaves libérés malgré l’existence d’un budget voté chaque année dans le cadre d’une prétendue « lutte contre les séquelles de l’esclavage ».

 

 

A.H.M.E. : Le débat sur l'arabité et la non-arabité des Hratine se pose. Quel est votre point de vue ?


Oubeid Ould Imijine : C’est un grand débat ! Personnellement je pense qu’il appartient aux hratines de définir leur identité. Ce sujet est utilisé par les segments et l’Etat mauritanien comme fonds de commerce. Prôner l’arabité des Hratines est considéré par le système maure comme une condition sine qua non. A défaut de cela l’intellectuel hratine est condamné à l’exclusion, à la marginalisation et à la vindicte. L’identité n’est pas aux yeux des régimes qui se sont succédé une adhésion et un choix engageant au premier chef l’intéressé lui-même.

Le seul cadre partisan de l’arabité est apte à être président du Conseil constitutionnel, ambassadeur en Suisse, directeur de l’AMI. Celui qui s’assume et ose dire autrement se trouve au ban des accusés! La vérité est que nous ne sommes ni arabes ni négro- africains. Nous sommes Haratines, c’est-à-dire, un trait d’union entre les Arabes et les Négro-africains de la Mauritanie. Il est indéniable que notre culture est quasiment arabe, du fait des facteurs sociétaux et notamment linguistiques. Mais personne ne peut récuser le substrat culturel nègre qui teinte en filigrane la personnalité haratine. Ceci est d’autant plus vrai que nous sommes incontestablement d’origine Négro-africaine.

En effet, et pour détailler mon point de vue, je dirai que je n’ai rien contre la culture arabe. J’y vois quelque peu mon image. Mais je refuse d’appartenir à une culture et une société qui stigmatisent le hartani et le marginalise, qui arabisent les Haratine contre vents et marées à des fins politiques, démagogiques et de propagande. Les Haratine sont destinés à une consommation démographique, à cause de leur poids qui en fait la plus grande composante nationale. Il ne sert qu’à justifier l’hégémonie et la part léonine des Arabo-berbère au sens étroit, c’est-à-dire le maures voire le blanc. Dans sa volonté d'arabisation, la télévision mauritanienne ne montre les Haratine que danseurs, ignorants, subalternes, Medah, éboueurs, domestiques… Ils ne sont bons que pour les stéréotypes et les clichés. Voilà tout. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas blancs. Ceci étant, ce sont des corps étrangers à l’arabité… Cependant si on creuse, on se rend compte qu’il n’y pas du tout d’arabes de souche en Mauritanie. Du moins, c’est une minorité. L’écrasante majorité est berbère. Et l’histoire le confirme, les noms des tribus et des lieux.

 

 

A.H.M.E. : Pour abolir l'esclavage en Mauritanie, l'Etat et la féodalité maure d'une part et les anti-esclavagistes d'autre part, se livrent une guerre. La guerre est faite de plusieurs batailles comme disait le général De Gaulle.

Les anti-esclavagistes ont remporté deux récentes batailles :
   1. Pour la première fois, des esclavagistes maures sont mis en prison pour        pratiques esclavagistes;
   2. Les esclavagistes maures sont présentés à la justice et jugés. Ils furent par        suite innocentés. Et ce, suite à une grève de la faim des militants        anti-esclavagistes (Mint El Mocktar, Ould Boubacar et Ould Dah Ould        Abeid).
Que vous inspire cette évolution ?


Oubeid Ould Imijine : je pense que c’est une avancée remarquable, sur ce plan. Ce que ces militants ont pu réalisés en quelque mois est énorme en comparaison avec les très lentes réalisations du combat politique. Néanmoins, il faut reconnaître que la loi criminalisant les pratiques esclavagistes, tout en étant un grand acquis à mettre à l’actif des leaders d’ELHOR, ils doivent exiger obligatoirement son application.

J’ajoute, enfin, que ce combat engagé par le mouvement abolitionniste est en train d’inaugurer de nouvelles méthodes de lutte pacifique qui donneront de grands résultats dans les tous prochains mois !

Je note au passage que le procureur de la République m'a confirmé que cette grève de la faim les a embarrassés plus que n’importe autre forme de militantisme et les a poussés à agir.

 

 

A.H.M.E. : Quelles sont vos impressions relatives aux activités de A.H.M.E. ?


Oubeid Ould Imijine : Je félicite tous les camarades membres de l’association qui ne se sont jamais lassés de consacrer leur temps et leurs efforts à ce grand et long combat dont les résultats commencent à se faire sentir. En effet, le niveau considérable de prise de conscience des cadres et intellectuels Haratines, de la jeunesse des centres urbains, tout comme celles des grandes localités rurales est significatif. Vous aussi vous y êtes pour beaucoup.

En tant que journaliste, je suis conscient de l’ampleur du travail que vous faites. Car si nos actions à l’intérieur ont pu avoir un grand écho à l’extérieur du pays, c’est grâce a vos efforts. Cela nous l’avions su avec l’arrestation arbitraire de notre camarde Biram et ses compagnons !

Je tiens, ici, à réitérer la suggestion solennellement formulée par certains cadres, concernant la nécessité de lancer une version arabe du site www.haratine.com

 

 

A.H.M.E. : Votre dernier mot aux lecteurs du site www.haratine.com ?


Oubeid ould Imijine : Il y a une classe montante de jeunes cadres haratines déterminés à aller jusqu’au bout dans sa lutte contre ce fléau qu’est l’esclavage et l’esclavagisme. Les pratiques d’esclavage existent bel et bien en Mauritanie. Elles persistent malheureusement, parce qu’il y a une volonté claire de les ignorer, tout comme une volonté de combattre ceux qui les dénoncent.

Au nom de mes camarades dans IRA, J’appelle nos frères mauritaniens de tous les bords, à plus de coopération, de sacrifice et de dépassement pour mettre un terme à ces disparités injustes et anachroniques, en vue aussi de créer une Mauritanie de justice et d’égalité ! Il faut que nous puissions, tous et ensemble, oeuvrer en faveur de l’unité nationale qui passe par le bannissement des pratiques odieuses de l’esclavage et du racisme. Que tout le monde sache que les Haratines ne portent aucune haine, mais ne tolèrent plus qu’ils soient traités comme de petites gens, sous les auspices des forces occultent parrainées par le racisme d’Etat.

 

 

 

L'équipe du site www.haratine.com vous remercie d'avoir répondu à ses questions.

 

Le 22 mai 2011

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 19:12
TECS
Collection :
Hors collection

Parution : 13/5/2011
ISBN : 978-2-914968-90-4
288 pages
14 x 20,5
20 euros


 

 

"Le tourisme, émancipation ou contrôle social"?

Rodolphe Christin et Philippe Bourdeau (dir)

Si le titre pose la question de manière aussi abrupte, c’est que nous souhaitons bousculer le consensus dont bénéficie le tourisme, non seulement parmi l’opinion publique et les professionnels du secteur, mais aussi chez ceux qui semblent a priori les mieux placés pour résister aux diverses mystifications de la communication touristique. Chercheurs, militants et esprits critiques ne sont eux-mêmes pas insensibles aux sirènes du tourisme ! Le tourisme, partie prenante de l’industrie du divertissement, ne contribue-t-il pas à nous faire accepter le monde tel qu’il va ? L’imaginaire touristique dessine un univers séduisant, à tel point qu’il généraliserait la croyance dans une utopie enfin réalisée. Les lieux sont toujours beaux et confortables, les populations accueillantes, la nature préservée, et nous mènerions là-bas, durant le temps idéalisé de nos vacances, une existence assurément plus libre et détendue. Le paysage enchanteur de la communication touristique est d’ailleurs si généralisé que certains touristes sont soucieux de sortir du cadre. Quittant les lieux communs du tourisme, pris de culpabilité ou/et saisis par le désir de distinction, les voilà qui s’en vont visiter les lieux en guerre, ou bien multiplient les séjours « humanitaires » ou « équitables » auprès des pauvres de ce monde… La bonne conscience colle aux semelles des acteurs du tourisme, toujours prêts à mêler affaires, divertissement, esprit de découverte et intentions généreuses. Il est temps de réveiller le touriste qui sommeille en nous ! En réunissant chercheurs, universitaires, intellectuels francs-tireurs et praticiens-voyageurs distanciés, l’objectif de ce livre est de pousser le tourisme dans ses retranchements en auscultant ses horizons, afin d’imaginer de nouvelles manières de découvrir le monde…

Avec les contributions de Philippe Bourdeau, Gérard Chaliand, Rodolphe Christin, Louise Constantin, Philippe Godard, Mimoun Hillali, Franck Michel, Fabien Ollier, Sylvain Pattieu, Bruno Philip.

EDN
Collection :
Savoir/agir

Parution : 7/04/2011
ISBN : 978-2-914968-89-8
136 pages
14 x 20,5
13,50 euros

L'"évidence" du discours néo-libéral
Analyse dans la presse écrite

Thierry Guilbert

« "Ce ne sont que des mots", dit l’adage populaire. Comme tout adage, celui-ci comprend une part de vérité et une part de fausseté et, comme tout énoncé à valeur générale, il sous-entend un "devoir faire". […] Or s’il faut se méfier des mots, leur dénier toute importance serait une attitude contradictoire : c’est justement parce qu’ils peuvent tromper que les mots méritent toute notre attention. » Ainsi commence cet ouvrage qui se penche sur l’évidence du discours néolibéral en traitant de l’attitude des médias écrits à l’égard de l’actualité sociale récente : la représentation des mouvements sociaux de décembre 1995, d’avril-mai 2003, de l’automne 2010 ou encore de la « crise du CPE » de 2006 et de la « crise financière » de 2008. A travers de nombreux exemples, l’auteur vise, non pas à mettre au jour un lexique propre au discours néolibéral, mais à analyser le fonctionnement à l’évidence de ce discours dans la presse et à en exposer divers procédés : l’utilisation des valeurs communes et de l’opinion publique, la « comparaison aux voisins » et la naturalisation de l’économie, la nomination des acteurs et des événements, et les procédés manipulatoires de persuasion. La question fondamentale qui est posée dans cet ouvrage concerne le rôle des médias dans la fabrication des opinions et des connaissances partagées.

Thierry Guilbert, maître de conférences en sciences du langage à l’Université de Picardie (UPJV) et chercheur au CURAPP, poursuit depuis plus de dix ans un travail sur le discours néolibéral. Il a publié en 2007 Le discours idéologique ou la force de l’évidence aux éditions L’Harmattan.

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 19:11

Elections sénatoriales du 25 septembre 2011

Par Michelle Demessine / 18 mai 2011

 

Lors de la dernière élection sénatoriale de 2001, le gouvernement avait laissé le temps nécessaire aux maires pour organiser la désignation des délégués municipaux, « les grands électeurs », chargés d’élire les sénateurs. Informés fin juin 2001 par le ministère de l’Intérieur, les maires étaient tenus d’élire le 31 aout ces délégués lors d’un conseil municipal.

 

Cette fois, le conseil des ministres de mercredi dernier a fixé un calendrier électoral qui enjoint les maires à désigner, dans la précipitation, le 17 juin prochain, des « grands électeurs » alors que l’élection des sénateurs se déroulera le 25 septembre ! Le temps pour les préfets de leur annoncer ce calendrier, ils auront un mois pour convoquer leur conseil municipal.

 

Cette décision ne respecte pas les maires dont l’agenda est déjà chargé par la réforme des intercommunalités.

 

Une fois de plus, comme avec la réforme territoriale, le gouvernement ne laisse pas le temps à la démocratie locale et communale de s’exprimer et montre peu de respect à l’égard des élus locaux.


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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 15:08

"Y’A BON BANANIA", un arrêt historique


Le MRAP et son avocat, Maître David M. Marty saluent l’arrêt courageux
de la 3ème Chambre de la Cour d’appel de Versailles, rendu le 19 mai
2011, qui opposait notre mouvement et l’association le Collectif des
Antillais, Guyanais et Réunionnais (CollectifDOM) à la société
Nutrimaine. Cette décision de justice a infirmé le jugement très
contestable du 22 janvier 2009 du Tribunal de grande instance de
Nanterre et constate les manquements et la  violation du protocole
d’accord signé le 6 janvier 2006.

La Cour d’appel en conclut « …dit que la SAS Nutrimaine devra faire
cesser conformément aux dispositions du protocole, sous quelque forme et
quelque soit le moyen, la fabrication et la commercialisation de toute
illustration sur laquelle apparaîtrait la mention ‘y a bon’ seule ainsi
que la mention ‘y’a bon’ accompagnée de la marque BANANIA et/ou un
personnage de couleur noire, à peine passé le délai d’un mois à compter
de la signification du présent arrêt, (mdlr sous-peine) d’une astreinte
de 20.000 euros par jour à compter de la notification valant mise en
demeure de toute infraction constatée. »

Le MRAP rappelle que la mention « Y’A BON BANANIA » était utilisé par la
société propriétaire de la marque depuis l’année 1914.

Le MRAP a considéré que la marque de « Y’ A BON BANANIA » participait à
la structuration des stéréotypes et des clichés qui ont prospéré dans le
contexte colonial français et qui humilient un groupe de personnes en
raison de l’origine et était, tout simplement, raciste.

Paris, le 20 mai 2011.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:51

 

Adama NGaidé
Suite aux événements survenus à l’université de Nouakchott 
 
voici ma réflexion sur cette problématique.
Une session spéciale doit être organisée et se pencher sur les acteurs, les causes des violences à l’université de Nouakchott en vue de proposer les pistes de solution pour s'en sortir.
De prime d’ abord, il y a lieu de définir exactement pourquoi ces violences.
De manière générale, on peut affirmer qu'a la base de toute cette violence vécue à l’université de Nouakchott, se trouve dans le manque de repères, la frustration, le malentendu, la mauvaise foi, l'humiliation, la suspicion, l'injustice, la manipulation, l'histoire éducatif de nos institutions etc.… C'est la crise de la société globale qui est reflétée dans tout un chacun.
La violence ne doit pas avoir lieu élu dans ce haut lieu; une violence qui perturbe le fonctionnement normal des activités académiques, ternit l'image de ces hauts lieux destinés à la formation de l'élite dont le pays a grandement besoin pour son développement intégral. Les causes pour expliquer ce phénomène regrettable sont multiples et chacun des acteurs a sa part de responsabilité. C'est pourquoi il y a lieu d'examiner ces causes…………..

Cette problématique s’inscrit dans une problématique sociale plus large qui touche aussi aux questions de mixité, d’égalité, de discrimination.
Il nous semble qu’il y a une double urgence à construire une politique d’unité et efficace.
L’urgence est d’abord égalitaire c'est-à-dire l’égalité des chances pour tous les étudiants sans discriminations raciales et linguistiques. Notre pays doit reconnaître que les étudiants sont les « caldi »fondements de la RIM future.
L’urgence est aussi économique et sociale. Les étudiants, sont confrontés à des difficultés d’insertion sociale et professionnelles importantes. Le taux de chômage des jeunes diplômés d est toujours croissant. Les jeunes mettent plusieurs années pour accéder à un emploi stable et les jeunes sortent tous les ans des études sans qualification, certains errent dans les rues de nktt, les autres partent à l’étranger. Notre pays doit mesurer avec sérieux et responsabilité les difficultés éducatives (la faille dans le système éducatif), économiques et sociales rencontrées par les jeunes étudiants.
Quelles sont les conseils à donner :
Pour les étudiants
-Disposer d'une formation de base solide

- Encourager que l'étudiant soit fier d'être modèle, élite de demain, la relève de la classe dirigeante actuelle.

- Encourager de manière réaliste l'apolitisme des milieux universitaires.

- Encourager la participation des étudiants aux journées de réflexion et journées culturelles afin de permettre aux étudiants de communier ensemble et échanger des expériences nobles.

- Refuser de se faire infiltrer, de se faire manipuler, de se faire instrumentaliser par le monde extérieur à l'Université, et ne s'en tenir qu'aux revendications qui concernent les étudiants
-
- Refuser le modèle négatif de la société

Pour le gouvernement :
-Prendre ses responsabilités d'Etat dans la résorbtion des maux du système éducatif
- Verser des bourses pour les étudiants
- Garantir le rapport formation-emploi.
- Définir une bonne politique pour le système éducatif
- S'occuper du social du personnel et des étudiants.
- Faire régner équité et justice.

- Instaurer les structures d'encadrement de la jeunesse en général et de la jeunesse estudiantine en particulier.
-
- Construire des nouvelles infrastructures

- Valoriser l'éducation civique à tous les niveaux qu'elle soit estudiantine ou non.

En conclusion, voilà mon rêve pour notre université :
Une université qui par la qualité de ses professeurs et de ses étudiants permet à la société de caresser le rêve de développement.
Une université qui par des connaissances dispensées et par des méthodes de recherche développées donne aux uns et aux autres la clé qui ouvre la porte de la liberté.

Donc, mes chers frères et sœurs, sauvons notre université en cherchant des remèdes appropriés. Et pour cela, le concours de toutes les mains expertes et secourables est vivement réclamé.

Merci, NGAIDE Adama dit A.S Foutanké Eclairé
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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:47
Contre austérité imposée par le FMI et l’UE

vendredi 20 mai 2011, par Alessandro Vitagliano

 

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi à Lisbonne et Porto, à l’appel de la principale centrale syndicale portugaise la CGTP, contre le plan d’aide de 78 milliards d’euros négocié avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), en échange d’une cure d’austérité.

 

Dans le défilé, les slogans visaient dans leur grande majorité à dénoncer les baisses de salaires, imposées aux fonctionnaires depuis janvier par le gouvernement socialiste, ainsi que les nouvelles mesures prévues par le plan d’aide, comme le gel ou la baisse des retraites, la réforme du code du travail et les privatisations.

 


Le taux de chômage au Portugal a atteint un nouveau record historique à 12,4 % de la population active au premier trimestre 2011. Le PIB portugais s’est contracté de 0,7 % au premier trimestre, après avoir reculé 0,6 % au trimestre précédent, selon des statistiques publiées la semaine dernière.

 

Intervenant à la fin du défilé à Lisbonne, le leader de la CGTP Carvalho da Silva a dénoncé le retour en arrière provoqué par le plan de sauvetage financier conclu avec l’UE et le FMI qui va engendrer récession économique, chômage, injustices, inégalités et pauvreté.

 

Le plan, entériné lundi par les ministres européens des Finances, prévoit le versement au Portugal de prêts de 78 milliards d’euros en échange d’une cure de rigueur et de réformes structurelles visant à ramener le déficit public de 9,1% du PIB l’an dernier à 3% en 2013.

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:44
Les syndicats européens contre la modération salariale

vendredi 20 mai 2011, par Alessandro Vitagliano

 

La Confédération européenne des syndicats (CES) a demandé jeudi l’abandon des politiques d’austérité appliquées en Europe dans les pays touchés par la crise de la dette, et a jugé inacceptable que la modération salariale devienne un facteur de convergence.

 

A la clôture de son 12e congrès, le CES a adopté le "Manifeste d’Athènes" dénonçant la pression à la baisse sur les salaires, les services publics, la sécurité sociale, les pensions et les conditions de travail et de vie qui affecte les pays touchés par la crise financière en Europe, à commencer par la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

 

Les syndicats se sont inquiétés des conséquences jusqu’à présent négatives du renflouement des économies en détresse organisé par l’UE et le Fonds monétaire international. L’austérité imposée a aggravé la situation des pays concernés plongés dans une période prolongée de récession.

 

Ils ont particulièrement dénoncé le pacte Euro-plus en préparation pour la zone euro et six autres pays. Cet accord aura d’importantes implications en matière de salaires.

Le congrès a aussi adopté une résolution demandant aux ministres des Finances de la zone euro d’immédiatement changer d’orientation politique envers les pays en difficulté. La CES veut que leur soient accordés des prêts à taux réduits et d’une durée plus longue, sans conditionnement à des mesures antisociales.

 

La CES réunit 82 confédérations syndicales de 36 pays et 12 fédérations européennes.

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:35

L'ISCRA-Méditerranée

vous invite à sa prochaine Univers-cité des Savoirs Impliqués

 

le mardi 7 juin à 18h30 au centre Lacordaire à Montpellier

(6, rue des Augustins)

 

Histoire ignorée, immigration fantasmée : quel rôle pour l’enseignement de l’histoire de l’immigration à l’école ?

 

La prise en compte de l’histoire de l’immigration dans l’enseignement de l’histoire à l’école est récente. Ce nouvel objet d’enseignement qui permet de penser les enjeux de définition du national de la fin du XIXème siècle à nos jours invite à réfléchir aux questions contemporaines d’intégration et de citoyenneté. De fait, l’histoire de l’immigration est au carrefour d’enjeux à la fois scolaires et sociétaux. Entre prescriptions et écriture des manuels scolaires, entre pratiques réelles et représentations des professeurs, quel état des lieux peut-on dresser du statut, de l’école primaire à la Terminale, de l’histoire migratoire en France ? Comment rendre compte de cette histoire longue, complexe et dense qui a construit la France d’aujourd’hui ?

 

Par Benoît Falaize, historien

Benoît Falaize est agrégé d’histoire. Anciennement chargé d’étude à l’Institut National de la Recherche Pédagogique (INRP), il enseigne aujourd’hui à l’université de Cergy-Pontoise/IUFM de Versailles. Ses travaux portent notamment sur l’enseignement de l’histoire de l’immigration dans les classes.

La rencontre sera animée par Olivier Noël (ISCRA, MCF Université Montpellier III, INED).

Ressources documentaires en ligne (bibliographies, articles) : www.iscra.org

Entrée gratuite. Réservation conseillée : publication@iscra.org

 

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:27

  

Communiqué de Presse

Paris, le 19 mai 2011

 

Des jeunes du Quart Monde rencontrent le Premier ministre

 

Demain, vendredi 20 mai 2011, à 11h30, Monsieur François Fillon, premier ministre,recevra une délégation du Mouvement ATD Quart Monde, dont beaucoup de jeunes qui vivent dans des conditions difficiles. Cette rencontre avait été demandée à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, après une année de rencontres entre des jeunes de France et d'Europe. Loin d'une participation-alibi des personnes très pauvres, ce travail de longue haleine a pris en compte l'avis de tous. Cette rencontre avec le premier ministre, comme celle qui avait eu lieu avec Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies, le 19 octobre 2010, a pour but, tout en rappelant la réalité de la vie des personnes
très pauvres aujourd'hui en France, de lui proposer des pistes de changement.

La discrimination s'est intensifiée mais surtout banalisée depuis une dizaine d’années. Elle bat en brèche de nombreux droits comme le droit au logement quand certains habitants refusent la construction de logements sociaux dans leur quartier ou encore le droit au travail quand on refuse d’embaucher quelqu’un à cause du lieu où il habite...

Un signal fort pour combattre cette discrimination serait la ratification des textes

internationaux permettant de prendre en compte le critère de l'origine sociale comme un critère officiel de discrimination, ainsi que l'a recommandé la Halde à plusieurs reprises.

 

  • Garantir à tous les jeunes éducation, emploi et formation

 

Comme ils le répètent inlassablement, c’est d’abord un emploi que veulent les jeunes les

plus défavorisés lorsqu’ils sortent de l’école humiliés, mal orientés et sans bagage. Ils ont besoin de soutenir leur famille, de se sentir utiles et surtout capables.

ATD Quart Monde a expérimenté une démarche qui a fait ses preuves, elle consiste à

trouver d’abord un emploi pour celui qui n’en a pas et à organiser sa formation ensuite, au sein de cet emploi. Elle implique que cette formation, conçue avec les salariés, fait partie du temps de travail ; elle est donc rémunérée à ce titre.

Rencontrer le premier ministre est une étape importante pour ces jeunes qui voudraient

voir rétablie la justice sociale pour tous. Cependant ils souhaitent qu'on n'oublie pas que

ce qui est aussi nécessaire, c'est aussi un véritable sursaut civique de toute la société

.

Ils appellent à une mobilisation citoyenne qui permettrait enfin d'obtenir l'application des droits fondamentaux pour tous.

 

POINT PRESSE

Vendredi 20/05 à 12h30

dans la cour de l'Hôtel Matignon

ou devant (57, rue de Varenne – Paris 7)

Nous tiendrons à votre disposition le mémoire

remis à Monsieur Fillon

CONTACT PRESSE

Typhaine

Cornacchiari

0142 46 01 69

 

 

Refuser les discriminations subies en raison de la pauvreté.

 

 Ces jeunes affirment des priorités

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 22:46

mardi 17 mai 2011

Plus royaliste que le roi :Sans ironie, Biram ravit la vedette aux négro mauritaniens dans leur propre"combat !
 
Ce serait marcher sur des braises ardentes et injuste de penser que les pendus d’Inal n’avaient jamais bénéficié de la grande attention d’une certaine Mauritanie antiraciste, particulièrement de la part de la communauté négromauritanienne dont ils sont tous issus, même si l’Etat a toujours piétiné pendant ces 20 dernières années à traiter de face et avec des mains fermes ce passif humanitaire, pour gérer un épineux dossier resté longtemps insoluble, constituant du coup un goulet d’étranglement à tout chantier de l’unité nationale.
 

Mais, aller jusqu’à envisager la commémoration de la disparition de ces martyrs à Inal, là où leurs âmes reposent depuis deux décennies, relève de l’inédit, qui suscite aujourd’hui auprès de la communauté négromauritanienne et de la Mauritanie décomplexée et égalitaire toute l’estime à l’endroit de Biram Ould Dah Ould Abdeid pour avoir été, sans ironie « plus royaliste que le roi ».
 
En effet, en décidant d’organiser ce recueillement grandiose, national et historique les 27 et 28 novembre prochains, l’Ira-Mauritanie montre qu’elle avance à grands pas dans son combat pour une Mauritanie juste, réconciliée avec elle et débarrassée de toutes les épines profondément plantées à ses pieds, faussant éternellement sa marche vers le bien social et économique de toutes ses composantes réunies.
Le veridique
 
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