Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 15:38
Les femmes sans papiers, souvent gardes d'enfants appréciées, mais menacées
(MAGAZINE)
   Par Franck MADOEUF


   PARIS , 8 mars 2010 (AFP)
- Les femmes immigrées travaillant clandestinement en France, qui ont rejoint le combat des hommes sans  papiers en grève pour être régularisés, occupent souvent des emplois de confiance au sein des familles, gardant enfants ou vieillards, mais vivent dans
l'insécurité.
   
"Nous possédons le code d'accès de l'immeuble, les clefs de  l'appartement et le code de la carte bleue pour les courses, une confiance s'instaure  dès la début", explique Grâce, une Ivoirienne gardant des enfants à Paris.
   
"Mais nous avons une étiquette: celle de +sans-papiers+, une épée de Damoclès pouvant nous conduire au commissariat, puis au centre de rétention, puis à l'avion", rappelle Rita. Cette jeune Congolaise précise que "certains employeurs déclarent leur employée, d'autres font souvent du chantage pour déterminer le salaire".
   
"Sans papiers, on devient rien du tout, les gens ne nous regardent pas pour ce qu'on a dans la tête, mais seulement pour le bout de papier qui nous manque", regrette Dida. Cette Algérienne qui préfère l'anonymat garde deux fillettes de 11 et 7 ans qui lui sont "très attachées", aux deux  domiciles des parents séparés.
   
"Tous deux ont rempli sans problème mon dossier Cerfa de régularisation, ils sont 100% avec moi", précise la jeune femme pour qui les moments qu'elle passe seule avec les deux enfants "sont ceux de l'innocence, ceux où (elle se) sent le mieux".
   
"Je parcours Paris du matin au soir, j'ai sept employeurs différents quiont tous rempli le Cerfa", raconte Oksana. Cette Ukrainienne de 33 ans, qui enseignait l'anglais chez elle, alterne ménage, repassage et garde d'enfants depuis 10 ans à Paris.
   
En tout, l'association Femmes égalité, qui soutient ces travailleuses au sein d'un collectif de onze syndicats et associations défendant les sans-papiers, a recueilli 200 dossiers Cerfa remplis par autant d'employeurs souhaitant régulariser leurs salariées.
   
"La circulaire de régularisation en vigueur reste floue et exclut les travailleurs au noir", regrette sa présidente, Ana Azaria.
  
 Rose, Camerounaise, a travaillé 18 mois dans une entreprise de nettoyage avant d'être forcée à démissionner quand ses patrons ont su qu'elle était sans papiers.
   
"Je cherche un autre emploi par mes proches et par mon église, mais je sors rarement de la maison à cause des contrôles", explique-t-elle. Une fois, un policier lui a demandé ses papiers et lui a rendu son passeport sans vérifier sa situation plus avant.
   
Malgré la peur, elle participe aux rassemblements car elle "espère quelque chose de positif" de la mobilisation.
   
"Le travail de ces femmes ne peut pas être délocalisé, et il correspond à un vrai besoin, elles ne volent l'emploi de personne. Leur régularisation serait la reconnaissance d'un vrai travail qui demande patience et capacité d'écoute", martèle Francine Blanche, de la CGT. Elle souligne "le grand courage de ces salariées qui ne peuvent pas se mettre en grève et qui manifestent pour le droit d'être +des travailleuses comme les autres+".
   
Ces femmes sont généralement venues d'Afrique noire, d'Europe de l'Est ou du Maghreb, laissant souvent des enfants derrière elles. Leur "sortie de l'ombre" pour rejoindre la lutte des hommes a été plus difficile.
   
"Elles sont isolées, sans collègues de travail, et leur démarche naturelle n'est pas d'aller voir un syndicat", rappelle Ana Azaria.
   
"Elle veulent cotiser, être en règle, et ce alors que la pénurie de main-d'oeuvre est de plus en plus criante dans le secteur du service à la personne où le premier employeur... est le travail non déclaré",  ajoute-t-elle.
   fm/im/bg


Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 15:27


Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 15:09

Le Journal DU DIMANCHE

Dimanche  7 Mars 2010

Société

Réforme

 

La justice descend dans la rue

 

Pour la première fois, magistrats, avocats, éducateurs et gardiens de prison vont manifester ensemble, mardi à Paris 

 

  UN « RAS-LE-BOL »général. C'est ainsi que les organisateurs expliquent la journée d'action de la justice prévue mardi, qui donnera lieu à des grèves et à une manifestation du palais de justice de Paris à la chancellerie. Un mouvement unitaire contre la « casse » de la justice, qui regroupe pour la première fois 20 organisations d'horizons divers et de sensibilités assez éloignées ( USM, SM, SAF, CNB, CGT, FO ...), pour for mer une mêlée hétéroclite d'avocats, de magistrats, de greffiers, de fonctionnaires de justice, d'éducateurs spécialisés et de gardiens de prison.

 

Pour les uns, ce sera l'occasion de protester contre le manque de moyens, qui menacerait la justice de « paupérisation ». Pour d'autres, il s'agit plutôt de défendre l'indépendance d'une institution régulièrement égratignée par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur mais aussi depuis son accession à l'Elysée. La suppression du juge d'instruction, mesure emblématique annoncée par le président de la République en janvier 2009 - et actuellement mise en musique par Michèle Alliot-Marie dans son projet de réforme de la procédure pénale - cristallise une partie des griefs : elle fait craindre une reprise en main de la magistrature et un étouffement des affaires sensibles.

 

« S'il n'est pas parfait, le juge d'instruction est tout de même indépendant et inamovible. La commission Outreau avait d'ailleurs proposé à l'unanimité de le conserver, en instaurant la collégialité », rappelle un magistrat. A la place, Michèle Alliot-Marie propose de créer un « juge de l'enquête et des libertés » qui trouve bien peu de partisans au sein du monde judiciaire. Quant au rôle qui sera donné au parquet, hiérarchiquement soumis au garde des Sceaux, il pose question.

 

  « Les malhonnêtes gens ont de beaux jours devant eux ! »

 

Autre point d'achoppement, la modification du délai de prescription de l'abus de bien social, qui, selon des spécialistes comme Eva Joly ou Renaud Van Ruymbeke, préfigure carrément la fin des dossiers économiques et financiers. « Les malhonnêtes gens ont de beaux jours devant eux ! » lance Colette Neuville, la pourtant très policée présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires ( Adam ).

 

 

En janvier, avocats et magistrats manifestaient contre « une justice aux ordres », sur les marches du Palais de justice, à Paris. Au ministère de la Justice, on s'efforce de relativiser le mouvement d'ampleur qui s'annonce. « Oui, il y a actuellement une inquiétude, on ne la sous-estime pas, mais ce n'est pas la première fois qu'on verra une manifestation, il y en a presque à chaque fois qu'un garde des Sceaux lance une réforme », déclare Guillaume Didier, le porte-parole du ministère de la Justice. Qui ajoute : « C'est un avant-projet rédigé article par article, qui est entièrement public et donnera lieu à une concertation de deux mois. Tout le monde sera consulté. Michèle Alliot-Marie l'a dit, tout est ouvert. » Le projet de réforme de la procédure pénale devrait être présenté au Parlement au début de l'été.

 

Michel Deléan

 

 

 

 

Tous droits réservés : LE JOURNAL DU DIMANCHE
Diff. 264 853 ex. (source OJD 2006)
B699331285B0BF0E35E61B80770351CA98C71473203B9ADEFD40623

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 12:37

"Les risques psychosociaux des emplois dits féminins sont souvent sous-évalués"

Les conditions de travail des femmes sont souvent involontairement sous-estimées par les entreprises. Et pourtant elles sont confrontées elles aussi à la pénibilité. Afin d'éviter leur développement, l'Anact délivre des recommandations aux entreprises. Explications de Florence Chappert de l'Anact.
A l'occasion de la journée de la femme, l'Anact (agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail) revient sur les conditions de travail des femmes dans l'entreprise. "Les enjeux de l'égalité professionnelle sont souvent analysés du point de vue des écarts de rémunération, ou de l'accès à l'emploi. Pourtant, les hommes et les femmes n'exercent pas les mêmes métiers et ne sont donc pas confrontés aux mêmes conditions de travail, ce qui engendre également une inégalité" constate Florence Chappert, chargée de mission au département compétences, travail et emploi de l'Anact (agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail).
Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 12:11
8 mars manifeste de la libération des femmes en iran

8 mars manifeste de la libération des femmes en Iran

Ce 8 mars, en mémoire de Neda, symbole de la lutte du peuple d’Iran contre la République Islamique en Iran.

L’existence même du régime islamique d’Iran est incompatible avec la liberté des femmes. La République Islamique d’Iran est un État misogyne, l’architecte de l’apartheid entre les sexes et le responsable de trois décennies des plus odieuses formes d’abus, de discriminations et de violences contre les femmes en Iran.

Une société ne peut pas être libre si les femmes ne sont pas libres. Sans le renversement du régime islamique misogyne, les femmes n’obtiendront pas leurs droits en Iran. La République Islamique doit s’en aller ! Tel est le message de Neda Agha Soltan, le symbole de la révolution en cours en Iran ; tel est le décret des courageuses femmes qui, en premières lignes des protestations populaires, ont affronté l’ensemble de l’État islamique ces sept derniers mois.

Il y a 30 ans en Iran, le 8 mars 1979, nous, femmes amoureuses de la liberté et hommes épris de liberté, nous nous sommes levé[e]s face aux réactionnaires qui venaient de prendre le pouvoir, et avons crié « non au voile obligatoire !  ». Aujourd’hui, avec derrière nous l’expérience douloureuse et sanglante de trois décennies d’apartheid entre les sexes, d’esclavage de genre et de répression continuelle des femmes, nous déclarons encore plus clairement et encore plus fort, avec la jeune et progressiste génération d’aujourd’hui, que la République Islamique doit être renversée en tant qu’État misogyne et en tant que régime d’apartheid sexiste.

Nous disons que les dirigeants de la République Islamique doivent être arrêtés et jugés pour leurs crimes systématiques contre des millions de femmes, ces crimes contre l’humanité. Voilà le décret de la révolution en Iran. Avec le renversement de la République Islamique, nous tendrons une main solidaire à des millions de femmes dans les pays soumis à l’Islam, qui sont prisonnières des États et des gangs islamistes, des adorateurs de l’honneur et des traditions chauvinistes-mâles islamiques.

Aujourd’hui, le soutien à la révolution en cours en Iran peut et doit devenir un vaste mouvement international. Le 8 mars est la journée internationale des femmes, qui cette année porte la marque de la solidarité avec les femmes et le peuple en Iran dans la lutte pour renverser le régime islamique. Nous appelons les militantes et organisations des droits des femmes à affirmer leur solidarité avec le mouvement des femmes en Iran, et à se souvenir de Neda en tant que symbole du mouvement révolutionnaire contre la République Islamique. Cette année le 8 mars est la journée de solidarité avec le mouvement du peuple d’Iran pour la liberté !

Nous publions ce Manifeste de la Libération des Femmes en Iran, et appelons toutes les militantes des droits des femmes et les forces laïques et progressistes à soutenir ce manifeste et à se joindre à la solidarité avec le peuple d’Iran dans la lutte pour le renversement du régime islamique d’apartheid sexiste :

1-Jugement des dirigeants et responsables de la République Islamique pour crimes contre l’humanité, y compris pour les trente années des plus vils abus, de discriminations et de violences contre les femmes en Iran.

2- Abolition de toutes les lois islamiques misogynes discriminatoires contre les femmes, égalité complète entre les femmes et les hommes dans tous les aspects économiques, politiques, culturels, sociaux et familiaux.

3- Séparation complète de la religion de l’État, du système éducatif et de toutes les lois.

4- Abolition de la ségrégation entre les sexes et de l’apartheid sexiste.

5-Interdiction du Sighe [« location de femmes » islamique] et de la polygamie ; droit inconditionnel à la séparation [divorce] pour les femmes et les hommes, abolition de toutes les lois qui soumettent les droits civils des femmes [comme le droit de voyager, aux relations sociales, à la participation aux activités sociales, etc.] à la permission du mari, du père ou d’un autre homme de la famille ; égalité complète entre les femmes et les hommes pour les droits et devoirs dans la garde et le soin des enfants après la séparation.

6- Abolition du voile obligatoire [hidjab] ; interdiction du hidjab pour les enfants ; liberté totale d’habillement.

7- Abolition de toutes les lois barbares comme la lapidation, la peine de mort, la rétribution [Qesas] et des autres punitions islamiques.

8-Liberté inconditionnelle d’expression, de protestation, de grève, d’assemblée, d’organisation et de formation de partis.

9- Libération immédiate de toutes et tous les prisonnier[e]s politiques et de conscience.

10-Liberté de religion et d’athéisme et liberté de critiquer la religion. Mina Ahadi - Mahin Alipour - Shahla Daneshfar - Maryam Namazie, 22 janvier 2010

Pour signer ce manifeste, écrivez à manifestzanan gmail.com ou à iransolidaritynow gmail.com

Pour tout contact en France : yadi.j100 free.fr (en farsi) - azadi79.09 googlemail.com (en français)

Pour des informations régulières sur la révolution en Iran : En français :

http://iranenlutte.wordpress.com/

En farsi :

http://rowzane.com/fa/index.php

Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 12:05
Monde

Publié le 08/03/2010 à 09:24 - Modifié le 08/03/2010 à 10:52 AFP

Iran: libération de trois journalistes et deux responsables de l'opposition

 

Les autorités iraniennes ont libéré dimanche soir trois journalistes et deux responsables politiques proches des leaders de l'opposition, a rapporté le site de l'opposition Rahesabz.net

Les autorités iraniennes ont libéré dimanche soir trois journalistes et deux responsables politiques proches des leaders de l'opposition, a rapporté le site de l'opposition Rahesabz.net.

Le leader étudiant réformateur Abdollah Momeni, emprisonné depuis huit mois, a bénéficié d'une permission de sortie de cinq jours après avoir versé une caution de huit milliards de rials (800.000 dollars).

M. Momeni avait participé à la campagne du candidat réformateur Mehdi Karoubi lors de la présidentielle du 12 juin, remportée officiellement par le président Mahmoud Ahmadinejad mais dont les résultats ont été contestés par l'opposition.

Selon son avocat, M. Momeni a été condamné à six ans de prison mais a fait appel de cette décision.

De même, Mehdi Forozandepour, ancien responsable du bureau de Mir Hossein Moussavi, autre candidat réformateur, a été libéré sous caution après avoir passé deux mois en prison.

Enfin, les autorités ont libéré trois journalistes travaillant pour des médias réformateurs, Ehsan Mehrabi, Akbar Montajabi et Vahid Pourostad, arrêtés en janvier et février, selon Rahesabz.net

Ces dernières semaines, plusieurs journalistes et personnalités de l'opposition ont été libérées sous caution, notamment celles ayant fait appel de leur condamnation en première instance.

Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées pour leur participation au mouvement de contestation contre la réélection de M. Ahmadinejad.

La plupart ont été libérées mais plusieurs centaines, notamment des dizaines de responsables réformateurs, de journalistes et de militants des droits de l'Homme, sont toujours en prison.

Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 12:02

ÉLECTION

Présidentielle au Togo : Fabre rejette la victoire de Faure Gnassingbé

 

Click here to find out more!

Le président togolais Faure Gnassingbé a été réélu à la tête de l'État lors du scrutin de jeudi, selon des résultats provisoires diffusés samedi soir. Selon les chiffres officiels, le président sortant Faure Gnassingbé a été réélu avec 60,92% des voix, contre 33,94% à Jean-Pierre Fabre.

Malgré ces résultats, Jean-Pierre Fabre, à la tête du parti de l'Union des forces de changement (UFC), a catégoriquement contesté dimanche la "prétendue victoire" du président sortant Faure Gnassingbé. "Je conteste absolument les chiffres publiés car la procédure utilisée par la Céni (Commission électorale nationale indépendante) est illégale", a déclaré Jean-Pierre Fabre à la presse, en promettant de "ne pas se laisser faire". "Je veux que les résultats véritables soient publiés, car j'ai obtenu entre 55 et 60 % des voix sur tout le territoire national", a affirmé l'opposant qui s'exprimait au siège de son parti. "Nous allons multiplier les manifestations. nous n'allons pas nous laisser faire. Je n'ai jamais eu l'idée de faire de la violence mais si on me vole je ne baisserai pas les bras", a poursuivi Jean-Pierre Fabre, devant une centaine de jeunes militants surexcités.

La contestation de ces résultats laisse craindre une flambée de violences. L'élection de Faure Gnassingbé, en 2005, avait donné lieu à des manifestations de protestation contre les fraudes présumées. Les violences avaient fait plusieurs centaines de morts.

Click here to find out more!
Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 11:47
AFP - 08/03/2010 à 10h26
Elections en Irak: le premier ministre sortant Nouri al-Maliki arrive en tête


Le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki est arrivé en tête aux élections législatives de dimanche, selon les premières estimations, mais il lui sera difficile de trouver une majorité pour se maintenir comme chef du gouvernement futur, estiment les experts.

Photographe : Ahmad al-Rubaye AFP :: Un employé de la Commission électorale indépendante, le 8 mars 2010 à Bagdad, lors des élections législatives en Irak
photo : Ahmad al-Rubaye , AFP

D'après des résultats obtenus lundi par l'AFP auprès des responsables locaux, l'Alliance de l'Etat de droit (AED) de M. Maliki arrive en tête dans les neuf provinces chiites du sud alors que le Bloc Irakien de l'ex-Premier ministre Iyad Allawi domine très largement dans les quatre provinces majoritairement sunnites (Anbar, Salahedinne, Ninive et Diyala).

Il y a 119 sièges à pourvoir dans les provinces chiites contre 70 dans les régions sunnites.

"Je pense que nous avons obtenu un tiers des votes mais il nous est impossible de former un gouvernement sans l'appui d'autres mouvements", a confié à l'AFP un conseiller du Premier ministre, Ali al-Moussawi.

La Commission électorale doit fournir des résultats partiels jeudi, les résultats complets le 18 et les résultats officiels, après examen des plaintes, fin mars.

En tout cas, la participation à ces deuxièmes élections législatives depuis la chute de Saddam Hussein a été très importante, selon les estimations obtenues par l'AFP. Des millions d'Irakiens ont bravé des obus et des bombes qui ont fait 38 morts et infligé un camouflet à Al-Qaïda qui avait menacé de mort quiconque participerait au scrutin.

La liste d'Iyad Allawi est arrivée en deuxième position dans trois gouvernorats chiites (Mouthanna, Babylone et Bassora). La coalition chiite rivale de celle de M. Maliki, l'Alliance Nationale Irakienne (ANI), qui regroupe le Conseil supérieur islamique d'Irak (CSII d'Ammar al-Hakim) et les partisans du chef radical Moqtada Sadr, arrive deuxième dans les six autres provinces chiites.

Chez les sunnites, l'AED arrive en seconde position à Diyala et est largement distancée dans les trois autres gouvernorats.

Dans la province de Kirkouk (12 sièges), que se disputent Kurdes et Arabes, l'Alliance Kurdistania, constituée des deux partis traditionnels, arrive en tête suivie du Bloc irakien, puis de l'AED. Les résultats de Bagdad (68 sièges) ne sont pas encore connus.

Kurdistania arrive également en tête dans les trois provinces kurdes où 41 sièges sont à répartir, suivie des contestataires du Goran (Changement) à Souleimaniyeh et Erbil.

Pour les experts, il serait étonnant que le Premier ministre retrouve son poste. "M. Maliki aura du mal à être le prochain Premier ministre car il lui manque une majorité suffisante et la plupart des autres partis n'en veulent pas", a commenté Hamid Fadel, professeur de sciences politiques à l'université de Bagdad.

"Ses relations avec les Kurdes ne sont pas bonnes, l'ANI l'accuse d'exercer un pouvoir personnel et les sunnites d'avoir relancé la politique de débassification qui les visent", a-t-il expliqué. Selon lui, le nouveau chef de gouvernement sera soit un autre membre de l'AED soit Iyad Allawi.

Ce sentiment est partagé par Aziz Jabbar, son collègue à l'université de Moustansariya de Bagdad. "Je ne crois pas que M. Maliki sera le nouveau Premier ministre car il n'est pas accepté par les groupes politiques importants. Il lui aurait fallu avoir une avance beaucoup plus grande", a-t-il dit.

Les régions sunnites qui avaient boycotté le scrutin en 2005 ont voté d'avantage que les provinces chiites. Ainsi 70% des électeurs se sont rendus aux urnes dans les provinces de Diyala et Salaheddine, 61% dans la province d'Al-Anbar et 67% à Ninive.

Dans les régions chiites, le pourcentage varie entre 48% à Wassit à 64% à Mouthanna et tourne ailleurs autour de 55%. Dans la province de Kirkouk, 70% des électeurs ont voté alors que dans les régions kurdes, le taux est encore plus élevé.

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 11:42
Carnage au Nigeria, peut-être des centaines de morts 

Le président intérimaire Goodluck Jonathan a placé les forces de sécurité en état d'alerte dans l'Etat du Plateau et dans les Etats voisins afin de prévenir une extension du conflit, ont annoncé dimanche soir ses services.

Le village de Dogo Nahawa a été attaqué vers 03h00 du matin par des paysans musulmans de l'ethnie Fulani qui ont tiré en l'air pour faire sortir les villageois et les massacrer à coups de machette, ont raconté des survivants.

Un correspondant de Reuters qui s'est rendu à Dogo Nahawa dans la journée a recensé une centaine de corps entassés en plein air. A Jos, le directeur d'un hôpital a présenté aux journalistes 18 autres corps ramenés du village.

Des responsables locaux ont précisé que d'autres cadavres avaient été acheminés vers un second hôpital de la capitale de l'Etat du Plateau.

Le porte-parole du gouverneur Jonah Jang, Gregory Yenlong, a évoqué un bilan de plus d'un demi-millier de morts, mais cela n'a pas été confirmé d'autres sources.

Yenlong a ajoute que l'Etat pourrait envisager d'étendre le couvre-feu nocturne en vigueur depuis les affrontements intercommunautaires qui avaient fait plus de 400 morts en janvier à Jos, ville située à la charnière entre le Nord, à majorité musulmane, et le Sud, à prédominance chrétienne.

Ces violences, qui s'ajoutent à une longue liste d'affrontements déclenchés en 2000 par les efforts d'Etats du Nord pour imposer la charia, tombent mal pour le président intérimaire Goodluck Jonathan.

A un an de l'élection présidentielle, celui-ci s'efforce en effet d'asseoir son autorité sur un pays traditionnellement instable, alors que le président en titre, Umaru Yar'Adua, est rentré d'Arabie saoudite après trois mois de soins, mais qu'il ne semble toujours pas en mesure de reprendre les commandes.

Version française Marc Delteil

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 11:37
Photographe : Philippe Huguen AFP/Archives :: L'entrée de la raffinerie des Flandres à Dunkerque, le 25 février 2010.
photo : Philippe Huguen , AFP/Archives


La CGT de Total a jugé que l'installation de ce terminal ne pouvait remplacer la raffinerie, en menaçant de "mettre la France à feu et à sang" si le groupe pétrolier se contentait de cette annonce.

Sud, majoritaire à la raffinerie des Flandres, a estimé que le terminal était "une annonce pour l'opinion publique" car "le terminal n'est pas prévu pour les salariés Total". Selon un communiqué commun de Total et EDF, l'accord conclu prévoit notamment "une prise de participation de Total au capital" de la société, filiale d'EDF qui sera chargée de la construction de ce terminal.

La décision concernant la construction effective de ce terminal méthanier, d'une capacité de regazéification comprise entre 10 et 13 milliards de mètres cubes par an, sera prise avant l'été et il pourrait être mis en service en 2014, ont précisé les deux groupes. Elle reste toutefois "conditionnée à l'obtention de toutes les autorisations administratives ainsi qu'à l'aboutissement des démarches commerciales et des appels d'offres de construction".

Ce projet "mobiliserait jusqu'à 1.200 personnes pendant la construction" et pourrait générer "au moins une cinquantaine d'emplois directs, auxquels devraient s'ajouter quelque 150 emplois indirects" en phase d'exploitation.

Cette annonce est intervenue peu avant le début lundi à 10H00 du comité central d'entreprise (CCE) lors duquel devrait être annoncée la fermeture de la raffinerie de Dunkerque, qui emploie directement 370 salariés et dont dépendent 400 à 450 salariés de sous-traitants.

Sa fermeture probable a été à l'origine fin février d'une grève nationale d'une semaine qui a fait planer la menace d'une pénurie de carburants et a poussé le gouvernement à intervenir dans le dossier.

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a averti que la raffinerie de Dunkerque devrait rouvrir s'il n'y avait pas "un vrai projet de substitution" permettant un maintien de l'emploi.

Partager cet article
Repost0