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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 19:05

07 mars 2012 à 22h39

François Hollande, candidat à l'Elysée, a affirmé mercredi sur France 2 que l'objectif de Nicolas Sarkozy de diviser par deux l'immigration était un "faux objectif" et qu'il ne "serait jamais atteint".

 François Hollande a affirmé mercredi que l'objectif de Nicolas Sarkozy de diviser par deux l'immigration était un "faux objectif" et qu'il ne "serait jamais atteint".
 
Mardi soir, le chef de l'Etat a proposé de réduire à autour de 100.000 le nombre d'immigrés accueillis en France chaque année. Sur France 2, François Hollande s'est donc évertué à démonter la proposition : "Il ne sera pas possible de réduire (l'immigration) au chiffre qu'a donné Nicolas Sarkozy, ou bien il faut interdire aux Français de se marier avec des étrangers", a dit le député de Corrèze. Alors qu'on lui demandait: "Vous ne souhaitez pas réduire ce chiffre de 180.000 personnes personnes qui rentrent en France chaque année ?", M. Hollande a répondu: "Si, il y a nécessité de le réduire". "Par l'asile, parce que nous devons aller beaucoup plus vite", a-t-il enchaîné, plaidant pour que les réponses aux demandes d'asile soient "traitées dans un délai de six mois, pas davantage". En outre, "il y a nécessité de dire que les étudiants étrangers doivent venir un an, deux ans puis ensuite repartir dans leur propre pays. Donc ce qui compte, c'est la mobilité, c'est que certains viennent et d'autres repartent, c'est ça une politique de l'immigration", a-t-il fait valoir.

Accueil des étudiants étrangers
 

Auparavant, M. Hollande s'était refusé à trois reprises à dire s'il trouvait, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, qu'il y avait "trop d'étrangers" en France. "Il y a trois millions d'étrangers sur le sol français mais aussi beaucoup d'enfants qui sont Français et qui auront nécessité à être bien intégrés si nous voulons avoir un grand pays", a-t-il dit. Est-ce trop ou est-ce un atout ? "Nous devons avoir des règles", a répondu l'ex-Premier secrétaire du PS, rappelant les règles d'accueil des étudiants étrangers, les règles en matière de droit d'asile, ou encore celles en matière d'immigration des conjoints.
 
"Après, il y a l'immigration illégale, (contre) laquelle nous devons lutter, car moi je ne veux pas que viennent effectivement des étrangers qui n'ont pas leur place. Comment faire ? Comment faire ? Eh bien il y a des secteurs économiques qui appellent une main d'oeuvre étrangère, quatre secteurs essentiellement: le tourisme, le bâtiment, la confection et puis aussi l'agriculture dans certaines situations notamment saisonnières".  "Nous veillerons avec ces secteurs-là à ce que ce soit des personnes régulièrement sur le territoire et des Français qui puissent occuper ces emplois-là", a-t-il assuré. "La tentation de Nicolas Sarkozy de faire de l'immigration le sujet de l'élection présidentielle ne passera pas" dans l'opinion, a dit encore le candidat socialiste. 
 

Hollande admet "réfléchir" à qui pourrait occuper Matignon

François Hollande a admis qu'il "réfléchissait" à qui pourrait occuper Matignon s'il était élu en mai et précisé que son gouvernement comporterait "des personnes d'expériences et des personnes neuves", mercredi sur France 2. A la question avez-vous en tête les deux ou trois noms de ceux qui pourraient être vos Premiers ministres, le député de Corrèze a répondu: "Oui j'y réfléchis, mais en même temps j'ai le respect des Français, je ne suis pas dans l'idée que l'élection est faite", a-t-il dit, soulignant que "rien n'est acquis, rien n'est conquis, rien n'est établi".

   
  

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 21:07

 

Social-Eco - le 27 Février 2012

29 Février

 

 

 

À la veille de la mobilisation européenne contre l’austérité, Bernard Thibault revendique l’intervention syndicale, même en période électorale. « Être en retrait, ça serait offrir un boulevard au patronat », estime le secrétaire général de la CGT.

 

La Confédération européenne des syndicats (CES), dont la CGT est membre, appelle à une journée européenne de mobilisation le 29 février, à la veille d’un sommet européen qui imposera par traité la rigueur budgétaire. L’opposition 
en Europe est-elle en train 
de s’affirmer?

Bernard Thibault. Oui. Parce que «trop, c’est trop» ! C’est le mot d’ordre retenu pour appeler à la mobilisation. Trop d’austérité, trop de textes européens adoptés sans démocratie, ça suffit ! Ce n’est effectivement pas par hasard si cette journée de mobilisation est programmée la veille du sommet des chefs d’État à Bruxelles, où sera signé un nouveau traité européen. Aux yeux de certains, il ne paraissait pas aberrant jusqu’ici de s’en remettre aux seuls parlementaires pour élaborer les traités. Aujourd’hui, tous les syndicalistes considèrent que de tels processus sont intrinsèquement antieuropéens. Le texte entend institutionnaliser la rigueur budgétaire.

L’austérité décrétée dans chaque pays a déjà généré ces derniers mois des mouvements de protestation nationaux d’un niveau jamais atteint. Les syndicats s’opposent au traité avec d’autant plus de virulence qu’il a également pour vocation d’encadrer, de fait, toute capacité de négociation des syndicats dans chacun des pays. En effet, si un rapport de forces favorable conduisait un pays à pouvoir avancer dans le domaine social, ce texte conférerait à l’Europe le droit d’autoriser, ou non, cette avancée au regard de sa situation financière. Il s’agit finalement de généraliser en Europe le mécanisme mis en œuvre dans le dernier plan dit de sauvetage de la Grèce. Un mécanisme qui a conduit à ce que le pouvoir politique y soit transféré à des responsables non démocratiquement élus, qui, sous couvert d’un mandat européen, se comportent en gendarmes dans la conduite des affaires du pays.

 

Se mobiliser à l’échelle européenne ne dédouane-t-il pas les responsables politiques de chacun 
des pays?

Bernard Thibault. Évidemment, les mobilisations nationales doivent se poursuivre, chacun des pays étant confronté à des mesures d’austérité nationales.

"L'avenir ne peut pas s'articuler autour d'une
mise en concurrence des salariés entre eux"

Nous le sommes en France, avec le projet de TVA sociale, par exemple. Mais à travers cette convergence syndicale européenne, il s’agit de montrer que nous aspirons à une Europe sociale. L’avenir ne peut pas s’articuler autour d’une mise en concurrence des salariés entre eux. La comparaison France-Allemagne sans cesse commentée ces dernières semaines a participé de cette stratégie de division. Mais voilà que l’Insee vient enfin de confirmer ce que nous disons depuis des mois : le coût du travail, en France, n’est pas supérieur à celui pratiqué en Allemagne.

 

Pourtant, l’Assemblée nationale, mardi dernier, a adopté le mécanisme européen de stabilité, première étape de l’adoption d’une règle d’or. N’est-ce pas un peu compliqué tout cela pour les salariés?

Bernard Thibault. Tous les mécanismes mis en place actuellement sont opaques. Il y avait un million de manifestants en Espagne le 19 février. La plupart des médias n’en ont pas dit un mot, alors que la déréglementation du travail, la diminution des droits des privés d’emploi et la remise en cause des règles d’indemnisation du chômage sont les motifs de mobilisation… Les Espagnols aussi s’entendent dire qu’ils coûtent trop cher, que le Code du travail est trop rigide. Même registre en Italie. Une dizaine de sommets européens se sont tenus pour « sauver » la Grèce. Chaque fois, tout était soi-disant solutionné à grands coups de milliards sortis d’on ne sait où, et trois semaines plus tard, il fallait reconvoquer un sommet pour un nouveau plan.

 

Tous les syndicats français n’appellent pas à la grève pour participer aux manifestations. C’est un problème ou pas?

Bernard Thibault. La carte des mobilisations qui se dessine au fil des jours constituera un événement européen. Il y a déjà eu des manifestations coordonnées mais jamais avec une telle puissance. En Allemagne, par exemple, la Constitution interdit les grèves dites politiques. Un rassemblement est néanmoins prévu devant de la Banque centrale européenne à Francfort. En France, certains de nos homologues considèrent que l’action syndicale est critiquable par principe en période électorale, faisant abstraction qu’il s’agit de moments de débats publics sur les options politiques en matières économique et sociale. 
Considérer que, dans la période, les syndicats doivent se mettre en retrait, c’est ouvrir un boulevard aux organisations patronales. Laurence Parisot ne s’est pas interdit de publier un livre avec des centaines de propositions dans tous les domaines !

 

Le gouvernement français 
est loin d’être en retrait
lui-même…

Bernard Thibault. Avec les accords compétitivité-emploi à négocier entreprise par entreprise, la majorité actuelle veut rendre caduc le contrat de travail qui fixe salaire, horaires de travail et qualification. C’est un retournement du droit social. Les syndicats doivent-ils rester l’arme au pied et ne pas dénoncer ce sabotage du droit social français au motif qu’il y a des élections ? Nous ne le pensons pas, surtout lorsque le président n’hésite pas à dénoncer les syndicats qui résistent à sa politique.

 

Lejaby, Florange, Petroplus… Les salariés eux-mêmes ont compris l’intérêt d’inscrire 
leur mouvement au cœur 
des enjeux électoraux, non?

Bernard Thibault. Les salariés utilisent toutes les armes à leur disposition. Et dans certains cas, ça marche ! Des entreprises, dont la situation était bloquée depuis des mois, subitement trouvent grâce aux yeux du ministère de l’Industrie ou du président de la République. Cela permet de réaborder des sujets de fond sur les raisons qui amènent certaines entreprises à licencier. Des raisons qui conduisent parfois le pouvoir politique à nous dire qu’il ne peut rien faire. Mais, tout à coup, sous la pression des salariés et des syndicats, les choses évoluent, certains candidats se déplacent et prennent position.

"Tout à coup, sous la pression des salariés
et des syndicats, les choses évoluent."

Et je remarque une chose : dans la plupart des entreprises où les salariés organisent la résistance contre des projets de fermeture ou de réduction de voilure, la démarche est unitaire. Les différents syndicats s’efforcent de réfléchir et de porter des projets ensemble. Je l’ai vu à M-Real, à Petroplus, c’est aussi le cas dans bien d’autres endroits, et il est vraiment regrettable que cette démarche unitaire ne soit pas relayée au niveau national par les autres confédérations.

 

Au meeting que la CGT a organisé au Zénith de Paris, début février, pour la retraite à 60 ans, seuls les candidats de gauche ont été invités. Vous leur portez une attention particulière?

Bernard Thibault. Nous avons délibérément fait le choix d’inviter les partis politiques qui ont soutenu le mouvement contre la réforme de 2010, pour leur rappeler nos revendications. De fait, il s’agit des partis de gauche. Cela n’avait aucun sens pour nous d’inviter des représentants des partis de droite, qui ont fait descendre des millions de gens dans la rue pendant huit mois et ont voté cette réforme malgré le fait que 70 % de la population y était hostile. Non seulement ils n’ont pas changé d’avis mais ils proposent d’aller encore plus loin. Le Medef vient de demander un nouveau report de l’âge de départ. On peut considérer que, si demain, la droite est majoritaire dans le pays, elle s’exécutera à nouveau. Ce meeting a suscité l’espoir. Une gauche majoritaire en France dans les mois à venir, qui, dans ses premières mesures, engagerait un processus de retour à un âge légal du départ à la retraite à 
60 ans, et vers un droit au départ anticipé pour les métiers pénibles, ce serait décision forte pour l’ensemble des syndicats en Europe.

 

Avez-vous eu des retours clairs de la part des candidats?

Bernard Thibault. Un candidat comme Jean-Luc Mélenchon est en phase avec ce que nous demandons. Eva Joly s’est aussi globalement positionnée en faveur d’un retour à la retraite à 60 ans. Les candidats qualifiés de plus petits par les sondages sont aussi en phase avec notre revendication. François Hollande a annoncé une première mesure de départ à 60 ans pour ceux qui ont 41 années de cotisation et renvoie le reste à des négociations. Ce n’est pas clairement un engagement sur nos revendications, mais cela montre que si nous savons créer un rapport de forces favorable, tout est possible. L’élection ne va pas tout résoudre. Il faudra de toute façon amplifier le rapport de forces dans les prochains mois. Tout responsable politique sera sous la pression du patronat. À nous de ne pas laisser cette pression s’exercer sans jouer notre rôle. L’opposition capital-travail ne s’estompe pas au motif qu’une majorité politique est de droite ou de gauche. Les Grecs et les Espagnols peuvent en témoigner. Nous n’en sommes plus à l’époque où certains pensaient qu’il suffisait d’avoir des élus proches des syndicats pour que les revendications soient satisfaites. Il vaut mieux avoir des élus davantage à l’écoute des syndicats de salariés plutôt que des élus qui se placent à l’écoute des revendications patronales. Il faut savoir entretenir un rapport de forces favorable en toute circonstance. Il ne peut donc être l’œuvre que des salariés eux-mêmes. C’est bien là tout l’enjeu de la journée de mobilisation de ce jeudi 29 février.

 

La CGT appelle à «décider de la grève»
«Les mesures d’austérité ne sont pas la réponse à la crise, au contraire, elles produisent d’énormes dégâts sociaux.» Dans une déclaration commune, les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa indiquent qu’ils se mobiliseront partout en France, «pour que le travail et la justice sociale soient au centre des priorités politiques». La CGT appelle à «décider de la grève sur les lieux de travail et à participer aux manifestations interprofessionnelles».

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 20:51

Chatillon, du site infosyrie et proche du FN, avec Dieudonné et Faurisson @Dreuz

Politique - le 5 Mars 2012

 

 

 

Chaque fois qu’un média évoque un tant soit peu les massacres en Syrie et les crimes d’Assad, des militants viennent accuser l’auteur de n’être qu’un chien à la botte de l’Otan et de l’impérialisme américain. A l’origine, une campagne de propagande pro-Assad savamment organisée par l’extrême droite.

Des interventions mêlant aussi allègrement islamophobie -l’opposition syrienne, c’est Al-Qaida- et antisémitisme -c’est les sionistes et Israël qui manipulent l’opinion contre Assad- polluent les sites Internet. En appui, moult liens pointant vers les sites infosyrie et du réseau voltaire, entre autres. Cette offensive de propagande pro-Assad est le fruit de militants d’extrême droite français. Et on y retrouve des proches du Front National. Infosyrie est la création de Frédéric Chatillon (via son agence de communication Riwal), dont le parrain de la bambine n’est autre que Jean-Marie Le Pen. C’est aussi l’ancien président du GUD, dont l’agence de communication travaille activement pour le Front National et la campagne de Marine Le Pen en France, mais qui est aussi prestataire du gouvernement d’Assad. L’agence a notamment créé le site du ministère du Tourisme syrien.

 


Chatillon est aussi proche ami du général Moustapha Tlass, ancien ministre syrien de la Défense et actuellement grand maître des services secrets du pays. Ils se seraient rencontrés pour la première fois en 1994 à Damas, afin que le militaire partage son expérience et apporte son aide au président du GUD. La Syrie finance alors l’édition d’ouvrages révisionnistes et plusieurs campagnes d’affichage du groupuscule d’extrême droite.

 

Le site infosyrie est la porte d’entrée la plus évidente entre une certaine extrême droite et Bachar al-Assad. La proximité de Chatillon et du Front National ne doit pas masquer le fait que c’est surtout une droite négationniste et antisémite qui constitue le gros de ces militants. Des négationnistes au sens larges, qui au nom d’une paranoïa complotiste nient aussi bien la Shoah que le 11 septembre, jusqu’aux actuels tueries perpétrées en Syrie. Et c’est justement Chatillon qui a participé à mettre en relation tout ce beau monde, en organisant par exemple des visites avec Dieudonné, Faurisson ou encore Soral dans les camps du Hezbollah ou des conférences en Syrie.

 
On retrouve avec tout ce beau monde le fondateur du Réseau Voltaire, Thierry Messan, qui s’est fait un nom en soutenant que le 11 Septembre était un attentat intérieur et son vice-président Issa El-Ayoubi, cadre du Parti social nationaliste syrien. Ce groupe libano-syrien est violemment anti-communiste et à tendance nazie bien visible avec son drapeau (ci-contre) et son hymne reprenant la musique de Deutschland Uber Alles. Cette formation politique est dotée d’une milice partie prenante dans la traque des opposants syriens, jusqu’au Liban.

 

Ce sont donc ces gens qui orchestrent une campagne de propagande pro-Assad tout à fait virulente sur Internet, s’en prenant à l’intégralité des médias français, y compris l’Humanité, accusant la rédaction d’être à la solde de l’impérialisme américain, ce qui est un peu fort de café.

En photo ci-dessous : Chatillon (infosyrie), Dieudonné et au fond Meyssan (Réseau Voltaire) entourrent Tlass, responsable des services secrets d'Assad. (Photos du site néo-conservateur Dreuz).

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 20:49
Appel des 200 pour un référendum sur le nouveau Traité européen. Signez !
 

vendredi 2 mars 2012

Plusieurs traités européens ont déjà dépossédé les citoyens de la possibilité de choisir les orientations de l’Union européenne. Aujourd’hui, la Grèce mais aussi le Portugal, l’Irlande et l’Italie se voient imposer des décisions majeures dans des domaines qui ne sont de la compétence, ni de la commission, ni du conseil européens. Les dirigeants et les technocrates de l’Europe, au service de la finance, enfoncent les populations dans la récession, la régression sociale et la misère, renforçant ainsi les inégalités, les discriminations et la xénophobie.

 

Le sommet européen a adopté le 9 décembre, le projet du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination, et la gouvernance dans l’Union), dit traité Merkozy. Il cherche à donner une base légale à la répression, la régression sociale et aux dénis de démocratie, durcissant les règles qui figuraient déjà dans le Traité de Maastricht puis dans celui de Lisbonne, imposant de lourdes sanctions « immédiates » et « automatiques » aux pays contrevenants. Cet accord a vocation à engager l’ensemble des pays de l’Union et l’ensemble des décisions politiques. Les gouvernants qui entendent limiter aux parlements la ratification du traité manifestent leur mépris des exigences démocratiques.

 

Ils se font les complices de la remise en cause du principe démocratique fondamental : la souveraineté du peuple.

Nous refusons de renoncer à nos droits !!

 

Quelle que soit l’issue des échéances électorales d’avril, mai et juin , que le texte reste en l’état ou qu’il soit modifié lors d’une éventuelle renégociation, nous exigeons la tenue d’un référendum pour que le peuple décide si la France doit approuver ou refuser le nouveau Traité.

 

Nous invitons toutes et tous les citoyen(ne)s à se mobiliser dans leurs quartiers, leurs villes ou leurs villages, leurs lieux de travail, au sein de leurs partis, leurs syndicats ou de leurs associations. Organisons ensemble réunions publiques, manifestations, pétitions, occupations, et autres actions pour un vrai débat et bâtir ensemble l’Europe que nous voulons !

http://www.referendum-europe.org/

******************

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 20:46
ELECTIONS : IMPARTIAL ? VOUS AVEZ DIT IMPARTIAL ?

jeudi 1er mars 2012 par João Silveirinho

 

Nous avions indiqué, dans l’éditorial du mois dernier, que ni la Gauche Cactus ni a fortiori la Banquise ne prendraient « officiellement », si tant est qu’il y ait quoi que ce soit d’officiel chez nous, pas parti pour un candidat à l’élection présidentielle, parmi ceux de gauche bien sûr, mais que chacun pouvait y aller de son couplet pour tel ou tel. Jean-Luc Gonneau, notre estimé et bienveillant directeur de la publication (un petit coup de brosse à reluire ne saurait faire de mal), ne s’en est d’ailleurs pas privé, au sujet de Jean-Luc Mélenchon, emporté peut-être par une communauté de prénom (quoique JLG tient à faire savoir qu’il était Jean-Luc bien avant JLM). Malgré cette impeccable affichage d’impartialité (quoi, quoi, on en exclut la droite ? Bien sûr qu’on en exclut la droite, ce n’est pas de la partialité, ça, c’est du salut public), nous avons essuyé quelques remarques, jusqu’ici peu nombreuses et plutôt amicales, sur le fait que nous ne traitions pas bien, tant au niveau du volume à eux consacré qu’à celui de la bienveillance des commentaires, les autres candidats se réclamant de la gauche, et particulièrement celui qui bénéficie le plus de la faveur des sondages. Question volume, ça s’arrange ce mois-ci avec une tribune de Gérard Bélorgey consacrée à François Hollande. Question bienveillance, il est probable que le compte n’y soit pas. Alors qu’Antonio Dias et François Lucas sont, eux, louangeurs pour Mélenchon.

 

Mettons les choses au point : il est rare, dans la Banquise, que les articles publiés soient sollicités. Et ce n’est le cas que lorsque nous souhaitons un traitement d’un sujet par un expert de la question. Et encore : le plus souvent, nos amis experts précèdent notre demande. Concernant les articles d’opinion, nous publions ce qui nous vient, hors vulgarités ou lieux communs éhontés. Et il ne nous vient rien, pour le moment, qui soit vraiment enthousiaste, ou même simplement louangeur envers aussi bien François Hollande que Eva Joly, Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud. Pour ce qui concerne les trois derniers, il est possible, voire probable, que le faible impact électoral dont ils sont crédités tempère les déclarations enthousiastes. Le cas de François Hollande est différent. Les résultats d’un récent sondage sont peut-être peut-il être susceptibles, quoiqu’à prendre avec les pincettes comme il se doit avec tout sondage, d’éclairer cette retenue à l’égard du candidat socialiste. Un peu plus du tiers des sondés prêts à voter Sarkozy affirment que leur motivation première est d’éviter la victoire de François Hollande. A notre sens, nous en déduisons qu’ils veulent éviter une victoire de la gauche : cela correspond au « socle » habituel des électeurs de droite français. Ce pourcentage de rejet est encore plus important pour les sondés ayant choisi François Hollande. C’est là plus que le « socle » de la gauche. A notre sens toujours, une bonne partie du vote Hollande est avant tout, non seulement un vote contre la droite en général, mais un vote contre Sarkozy. Ce dernier a en effet réussi l’exploit de susciter des réactions de rejet étonnantes, qui parcourent même les marges de son propre camp, dépassant en détestation ce qui s’était produit pour Valéry Giscard d’Estaing. Cela, ajouté au positionnement délibérément soft du candidat Hollande explique probablement la relative atonie des enthousiasmes de la gauche envers son candidat le mieux placé. Nous sommes assez loin, pour celles et ceux qui ont connu l’élection de François Mitterrand en 1981, du véritable engouement populaire qui avait contribué à sa victoire. L’engouement populaire peut certes être trompeur, il a parfois conduit à des résultats funestes. Reste que si un peu d’enthousiasme se manifestait, il ne serait pas malvenu : ne pas confondre « normal » avec « sans relief ».


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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 20:44
TUNISIE : UNE CHRONIQUE DE YOUSSEF SEDDIK
Transmis par Tarik Ben Hiba

jeudi 1er mars 2012 par Youssef Seddik

 

Propos ouverts à « Si » Rached Ghannouchi : « Il faut l’égorger !... » La phrase, cet appel au meurtre, a fusé au milieu d’un énorme brouhaha quand j’ai quitté le Tribunal de première instance où s’est ouvert le procès de la chaîne Nessma et de son directeur. Je reconnais avoir entendu des voix plus timides : « Laissez-le passer, ne le touchez pas… ». Mais je n’ai pas fait trois pas qu’une véritable chorale a entonné mes prénom et nom sciemment déformés pour « la cause » : « Youssef Sandiq !... » Youssef Sandiq (Sandiq : littéralement zoroastrien, dénomination générique à l’âge arabe classique pour désigner tous les penseurs, hommes de lettres ou simples sujets du Califat qui ne suivent pas l’idéologie dominante de l’Islam officiel). Et c’est là où j’ai été encerclé par des jeunes qui me bombardant de questions, qui n’attendant nulle réponse, qui exprimant son étonnement de n’avoir devant lui que cette personne âgée qui n’affiche aucune espèce d’agressivité. J’ai décidé d’affronter la meute, malgré les injonctions de mon jeune accompagnateur qui me pressait de quitter le cercle et de m’éloigner.

 

Ignorant les multiples voix qui me sermonnaient, me demandaient de retourner à Dieu et de me repentir, qui me conseillaient d’aller rendre visite au Cheikh Rached Ghannouchi pour chercher auprès de lui « le chèque de la repentance » (çakkat-tawba) et j’ai empoigné de l’épaule celui qui m’a posé enfin un reproche précis et a semblé attendre une réponse : « Comment, vous n’avez pas peur de la tourmente de l’au-delà (Adhâb al-âkhirâ) en comparant l’Envoyé de Dieu à Shakespeare ? » J’ai commencé à m’expliquer avec cette patience, cette passion dont seuls les vieux enseignants connaissent encore les secrets : « Je n’ai jamais dit ça, et je ne peux l’avoir dit ! J’ai tout simplement dit que Dieu inspire à tous et à tout, ce qu’il est et ce qu’il produit ; il inspire son comportement à la fourmi, le séisme au sol, le miel à l’abeille, la parole devenant pour nous divine à ses Envoyés. Le poète génial tel que Shakespeare est parmi ces innombrables cas de l’inspiration divine généralisée qui est le monde. L’Envoyé porteur d’une parole que tel ou tel peuple considère comme divine construit une religion et accumule des adeptes et n’a plus rien à voir de ce fait avec le poète qui ne prétend à rien de semblable… ». Le jeune homme semblait s’attendrir et même s’adoucir, ma main lui serrait toujours l’épaule. Mais un autre énergumène, craignant que ce compagnon succombe à la netteté de l’exposé, intervient : « Ne l’écoute pas, ce n’est qu’une bûche de l’enfer… » Je ne renonçais pas à échanger seulement de tactique, abandonnant l’exposé théorique pour l’information que je considérais massue : « Vous n’avez pas honte de traiter ainsi un homme de l’âge de vos grands-pères qui, plus et, a traduit les Hadiths du Prophète Muhammad et le Mûatta de l’Imam Malek ? » Et c’est là que j’ai perdu définitivement, désespérément, mon jeune interlocuteur. Celui-ci, totalement récupéré par les siens m’a décidé à jeter l’éponge, à ne plus rien essayer, et à répondre enfin aux pressions de mon accompagnateur pour quitter les lieux et assurer ma sécurité. Car, à la citation de ces deux points de ma bibliographie, il m’a laissé coi en me lançant : « Comment osez-vous traduire les propos du prophète et l’Imam Malek alors que vous êtes imberbe (Halîq) ! ».

 

Voilà, « Si » Rached, la description exacte, les propos fidèlement traduits, style reportage vécu, d’une scène comme s’en reproduisent depuis des mois partout dans les quartiers et les villes de notre pays. J’ai prévenu depuis longtemps, du grave péril qu’on court en Tunisie de tels phénomènes qui sont essentiellement dus à ceux qui se croient ou se disent à tort ou à raison vos adeptes et les adeptes du mouvement que vous avez fondé. Votre silence et celui de vos collaborateurs et élites de votre mouvement ont rarement pris l’initiative de dénoncer fermement, clairement, pédagogiquement et abondamment de tels agissements, pseudo-pensées et fausses dévotions. Avant les élections du 23 octobre qui vous ont donné une part prépondérante du pouvoir, et pratiquement la totalité du pouvoir exécutif, j’avais mis vos tergiversations, vos silences sur le compte d’une tactique électorale qui ne pouvait se permettre de perdre des voix même quand elles sont « pourries ».

 

Aujourd’hui, quand vous et votre mouvement tenez la barre d’un bateau ivre, vous n’avez pas le droit de le laisser chavirer et sombrer par le fait que ces groupes qui ne connaissent de l’Islam que la vocifération et la haine. Montez sur le pont, si vous aimez la Tunisie comme vous le dites et comme je vous crois, montez de vos cales feutrées où on vous voit échanger avec les seuls Youssef Karadhaoui et grands « popes » de l’Islam dogmatique, et débarrassez-vous, débarrassez-nous de ce cancer qui risque non seulement de « métastaser » la nation, ses institutions et la paix civile mais aussi l’Islam dont vous dîtes être le rénovateur en ces temps de confusion, de violence et d’irrationalité entretenue.


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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 17:52

Déclaration du MRAP


En acceptant de répondre favorablement à la campagne « Une Peine ./ » pour
en finir avec le bannissement des étrangers ayant de fortes attaches
personnelles et familiales avec la France (protégés par l'article 8 de la
Convention Européenne des Droits de l'Homme), le ministre de l'Intérieur de
l'époque, Monsieur Nicolas Sarkozy, s'était engagé à favoriser l'adoption de
dispositions législatives protectrices de la vie privée et familiale des
étrangers présents en France : ce fut acquis dans le cadre de la loi du 24
juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration.

La loi modifiait en conséquence les articles 131-30-1 et 2 du Code pénal et
disposait que ne pouvait être prononcée une peine d'interdiction du
territoire français à l'encontre d'étrangers ayant de fortes attaches en
France (arrivés en France avant l'âge de 13 ans, ou résidant en France
depuis plus de vingt ans, ou conjoint de ressortissant français, ou père ou
mère d'enfant français) ou gravement malades.

Or, une proposition de loi de M. Jean-Paul Garraud (UMP), signée par 138 de
ses collègues, « tendant à renforcer l'effectivité de la peine
complémentaire d'interdiction du territoire français et visant à réprimer
les délinquants réitérants», a été examinée le 1er mars par l'assemblée
nationale et prévoit d'expulser de France les étrangers condamnés à au moins
cinq ans de prison. La version issue des débats du 1er mars prévoit que «
II. - La peine d'interdiction du territoire français est également encourue
de plein droit en cas de condamnation d'une personne de nationalité
étrangère pour tout crime ou délit intentionnel puni d'une peine
d'emprisonnement d'une durée égale ou supérieure à cinq ans (au lieu de
trois dans la version initiale). Elle est prononcée obligatoirement, à titre
de peine complémentaire ou de peine principale » (sa durée variant selon la
nature des délits commis). La proposition de loi devrait être définitivement
adoptée par l'assemblée le 6 mars.

Une telle proposition de loi « surfe » sur le récent rapport 2011 de l' «
Observatoire National de la Délinquance et de la Réponse Pénale » (présidé
par Alain BAUER) qui reflète exclusivement l'activité de la police et la
délinquance constatée, tandis que seuls les rapports du ministère de la
justice font état de la délinquance avérée sur le fondement des
condamnations prononcées. De plus, sur 226.775 étrangers mis en cause,
89.577 l'ont été exclusivement pour séjour irrégulier, sans commission de
délit pénal. Parmi les faits constatés de délinquance violente, le rapport
BAUER souligne une baisse du nombre de mis en cause entre 2009 et 2010, plus
importante pour les personnes de nationalité étrangère (- 3,7 %) que pour
les personnes de nationalité française (- 1,9 %) ». De quoi remettre
quelques pendules à l'heure.

Le MRAP condamne énergiquement :

- la proposition de loi GARRAUD et du groupe UMP qui s'inscrit dans le droit
fil du programme rendu public par la convention UMP de Lyon, le 15 février
2012,
- le vote final de la proposition de loi prévu le 6 mars, au dernier jour de
la législature,
ce qui constitue une instrumentalisation honteuse des étrangers présents sur
le territoire français, en pleine campagne des élections présidentielles.

Paris, le 3 mars 2012.

--
Bernadette Hétier
Co-présidente
Collège de la Présidence
MRAP-Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples
43, Bd de Magenta - 75010 Paris

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 17:39

22/02/2012 à 00h01

Dupont-Aignan : si Sarkozy passe, "cela finira dans le sang"
Pascal Riché | Redchef Rue89

Mis à jour le mercredi 22 février 2012 à 8h12
Ajout du licenciement de Dahan.
 

Nicolas Dupont-Aignan présente son programme économique à la presse, le 15 février 2012 (Witt/Sipa)

Nicolas Dupont-Aignan est beau joueur : il ne regrette pas s'être fait piéger par l'humoriste et imitateur Gérald Dahan. Dans une conversation téléphonique qu'il croyait avoir avec l'ancien footballer Eric Cantona, le candidat à la présidentielle de Debout la République a dit tout le mal qu'il pense du Président : une « catastrophe ambulante » doublée d'une « crapule » :

« Je n'ai absolument pas confiance en Sarkozy, qui est une catastrophe ambulante. C'est dramatique, dramatique, dramatique. Je ne serai pas un rabatteur de Sarkozy, jamais. Je préfère mourir que ça. »

La chaine Rire et Chanson a refusé de diffuser le canular, et s'en est justifiée ainsi dans un communiqué :

« Après écoute, il nous est apparu que ce canular, outre qu'il n'était pas drôle, ne respectait pas la ligne éditoriale de la station, et ce quels que soient les personnages politiques visés. »

Ce n'est pas la version de l'humoriste : « Le directeur [Nicolas Richaud, ndlr] ne veut rien qui puisse nuire à Nicolas Sarkozy », m'explique au téléphone Gérard Dahan, outré par une telle censure. Il a décidé dans la journée de diffuser lui même le canular.

 

Dupont Aignan piégé par Gérald Dahan

Dahan nous a adressé ce soir un bonus. Dans cet extrait qui n'a pas été retenu au montage, on entend Nicolas Dupont-Aignan faire cette prédiction :

« Si Sarkozy est réélu, cela se terminera dans le sang. »

Au faux Cantona qui lui demande de préciser ce qu'il veut dire par là, Dupont Aignan répond sur un mode un peu moins violent :

« Cela finira dans la rue. Tu vois le pays supporter encore Sarkozy cinq ans ? ».

Dupont-Aignan piégé : le passage coupé
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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 17:09
Pierre Haski | Cofondateur Rue89

Mis à jour le samedi 3 mars 2012 à 17h07
Avec la réponse de François Hollande à Dijon.
 

Ça faisait plusieurs jours qu'on n'avait entendu parler de Claude Guéant et de ses saillies sur le terrain de l'islamophobie. C'est fait : vendredi soir, le ministre de l'Intérieur a lié le vote des étrangers à la distribution de nourriture halal dans les cantines scolaires, suscitant une nouvelle levée de protestations.

Il n'y avait que 300 personnes pour l'écouter lors d'une réunion électorale à Velaine-en-Haye, près de Nancy, mais ses propos ont vite débordé ce cadre limité :

« Accepter le vote des étrangers, c'est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines, ou réglementent les piscines à l'encontre des principes de mixité.

Si on reçoit moins d'immigrés, les choses se passeront mieux. Les étrangers doivent accepter nos règles, c'est à eux de s'adapter. Chacun comprend que si on reçoit moins d'immigrés, les choses se passeront mieux. »

François Hollande lui a indirectement répondu, samedi après-midi à Dijon, en déclarant :

« les étrangers peuvent voter aux élections municipales sans qu'on ait rien à craindre ».

Dès samedi matin, sur Europe 1, Manuel Valls, le directeur de campagne de François Hollande, a qualifié ces propos de Claude Guéant de « nauséabonds [...] à l'image de la campagne de Nicolas Sarkozy ». « Il ferait mieux de s'occuper de lutter contre l'insécurité et la délinquance », a-t-il ajouté.

Meme réaction de Cécile Duflot, la dirigeante d'Europe Ecologie Les Verts, qui parle sur Twitter d'« idées dégoûtantes ».

Sur Twitter également, les commentaires ironiques vont bon train, pour faire observer que « si les Alsaciens votaient », il y aurait choucroute obligatoire dans les cantines, « si les Antillais votaient », il y aurait du rhum dans les écoles, ou que si les Bretons votaient, on aurait du chouchen et des galettes saucisse à chaque repas.

Le vote islamophobe vaut bien quelques outrances, semble-t-il. On réparera les dégâts après.

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 17:08



*COMMUNIQUE*

*Monsieur Guéant : à quand un statut spécial des musulmans ?*


Le MRAP n'a pas pour habitude de galvauder l'histoire, mais chaque
déclaration du ministre de l'intérieur semble puiser ses sources dans
les remugles du passé.

En affirmant, à propos du droit de vote des étrangers, que des «
/conseillers municipaux étrangers rendraient obligatoire la nourriture
hallal dans les repas des cantines, ou réglementeraient les piscines à
l'encontre des principes de mixité »,/ Claude Guéant vise l'ensemble des
musulmans.

Il reprend implicitement la thèse d'extrême-droite de la cinquième
colonne, musulmane en l'occurrence, qui menacerait la France.

Les musulmans utiliseraient le droit de vote pour imposer leurs normes
supposées à toute la société. Jamais, depuis la fin des années 40, un
ministre de l'intérieur n'avait ainsi stigmatisé toute une partie de la
population en fonction de son orientation religieuse.

La prochaine étape serait t-elle celle d'un statut spécial des
musulmans, les privant de leur droit de vote ?

Le MRAP considère que le ministre de l'intérieur, en service commandé au
profit d'un président aux abois électoraux , a définitivement quitté
l'espace politique de la droite républicaine pour rejoindre celui d’une
droit extrême qui se confond avec l'extrême-droite.

Les républicains de droite sont placés devant leurs responsabilités:
jusqu'où vont-ils tolérer cette course-poursuite avec l'extrême-droite ,
celle d'hier ou d'aujourd'hui ?


Paris le 4 mars 2012


--
Renée Le Mignot
Co-présidente
Collège de la Présidence
MRAP - Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd de Magenta - 75010 Paris
Tél. : 01 53 38 99 99 - Fax : 01 40 40 90 98

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