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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:20

Nous réclamons un référendum sur le nouveau traité européen !

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En signant ce matin un nouveau traité d’austérité budgétaire à quelques semaines seulement des élections présidentielle et législatives, le candidat Sarkozy procède à un coup de force contre nos concitoyens.

Ce traité, qui n’a été soumis préalablement à aucune instance parlementaire, qui n’a fait l’objet d’aucune information des groupes parlementaires et des responsables de partis, qui n’a pas l’assentiment du Parlement européen, est le vrai programme de M. Sarkozy, écrit sous la dictée de la chancelière Merkel. Son crédo est : l’austérité, l’austérité, et toujours l’austérité pour les peuples pendant que les banquiers se gavent. La Banque centrale européenne a dégagé mille milliards d’euros ces derniers temps pour les banques privées pendant qu’on serre la vis aux peuples partout dans l’Union européenne. A quoi a servi cet argent ?

 

Le traité obligera à réduire les dépenses sociales et publiques bien au-delà de ce qui était inscrit dans les traités de Maastricht et de Lisbonne, tandis que les recettes des Etats sont sans cesse amoindries par les baisses d’impôts sur les plus fortunés et sur le capital, ainsi qu’avec le recul de la croissance. Les peuples, à travers leurs représentants élus, perdront leur souveraineté sur leurs propres finances publiques, au profit des technocrates non élus de la Commission européenne. Et quiconque ne se soumettra pas à ses diktats se verra traduit devant la Cour de justice européenne.

 

Ce texte est totalement irresponsable et risque de faire exploser l’Union européenne elle-même. En effet, à peine la signature des chefs d’Etat et de gouvernement sur ce texte scélérat était-elle sèche que les gouvernements espagnol et néerlandais étaient contraints d’avouer que leur pays était placé en alerte, leur déficit public s’étant brutalement aggravés malgré de drastiques plans d’austérité. Dans toute l’Union européenne  on assiste à une hausse vertigineuse du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Il faut avoir le culot mensonger d’un M. Sarkozy pour affirmer, comme il l’a fait en début d’après-midi, que « la page de la crise est tournée ». Les milieux d’affaires avec lesquels vit M. Sarkozy ne connaissent certes pas la crise, mais les seize millions de nos concitoyens qui tirent chaque fin de mois le diable par la queue la subissent et en souffrent douloureusement.

Puisque M. Sarkozy prétend être devenu organisateur en chef de référendum, nous proposons que toute la gauche se rassemble pour réclamer que le texte du nouveau traité soit mis à la disposition de chaque française et français et qu’un référendum soit organisé sur ce texte. A quelques jours de l’élection présidentielle, le candidat Sarkozy n’a aucune légitimité pour engager seul la parole de la France. Seul le peuple souverain doit pouvoir engager notre pays sur la signature de traités internationaux. Seul notre peuple peut décider, au terme d’un débat démocratique, de son avenir. Nous réclamons un référendum sur le nouveau traité européen.

Pour votre information, je mets à votre disposition le texte du nouveau traité européen signé aujourd’hui au Conseil européen, cliquez ici.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:08
Non à l'instrumentalisation du retour de la double peine à la veille  
des élections présidentielles

En acceptant de répondre favorablement à la campagne « Double Peine ./  
» pour en finir avec le bannissement des étrangers ayant de fortes  
attaches personnelles et familiales avec la France (protégés par  l'article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme), le  ministre de l'Intérieur de l'époque, Monsieur Nicolas Sarkozy, s'était  engagé à favoriser l'adoption de dispositions législatives  protectrices de la vie privée et familiale des étrangers présents en  France : ce fut acquis dans le cadre de la loi du 24 juillet 2006  
relative à l'immigration et à l'intégration.

La loi modifiait en conséquence les articles 131-30-1 et 2 du Code  
pénal et disposait que ne pouvait être prononcée une peine  d'interdiction du territoire français à l'encontre d'étrangers ayant  de fortes attaches en France (arrivés en France avant l'âge de 13 ans,  ou résidant en France depuis plus de vingt ans, ou conjoint de  ressortissant français, ou père ou mère d'enfant français) ou  
gravement malades.

Or, une proposition de loi de M. Jean-Paul Garraud (UMP), signée par  138 de ses collègues, « tendant à renforcer l'effectivité de la peine  complémentaire d'interdiction du territoire français et visant à  réprimer les délinquants réitérants», a été examinée le 1er mars par  l'assemblée nationale et prévoit d'expulser de France les étrangers  condamnés à au moins cinq ans de prison. La version issue des débats  
du 1er mars prévoit que  « II. – La peine d'interdiction du territoire  français est également encourue de plein droit en cas de condamnation  d'une personne de nationalité étrangère pour tout crime ou délit  intentionnel puni d'une peine d'emprisonnement d'une durée égale ou  supérieure à cinq ans (au lieu de trois dans la version initiale).  
Elle est prononcée obligatoirement, à titre de peine complémentaire ou  de peine principale » (sa durée variant selon la nature des délits  commis).  La proposition de loi devrait être définitivement adoptée  par l'assemblée le 6 mars.

Une telle proposition de loi « surfe » sur le récent rapport 2011 de  l'« Observatoire National de la Délinquance et de la Réponse Pénale »  (présidé par Alain BAUER) qui reflète exclusivement l'activité de la  police et la délinquance constatée, tandis que seuls les rapports du  ministère de la justice font état de la délinquance avérée sur le  
fondement des condamnations prononcées. De plus, sur 226.775 étrangers  mis en cause, 89.577 l'ont été exclusivement pour séjour irrégulier,  sans commission de délit pénal. Parmi les faits constatés de  délinquance violente, le rapport BAUER souligne une baisse du nombre  de mis en cause entre 2009 et 2010, plus importante pour les personnes  de nationalité étrangère (- 3,7 %) que pour les personnes de  nationalité française (- 1,9 %) ». De quoi remettre quelques pendules  à l'heure.

Le MRAP condamne énergiquement :
- la proposition de loi GARRAUD et du groupe UMP qui s'inscrit dans le  droit fil du programme rendu public par la convention UMP de Lyon,  le  15 février 2012
- le vote final de la proposition de loi prévu le 6 mars, au dernier  jour de la législature.

Ce qui constitue une instrumentalisation honteuse des étrangers  présents sur le territoire français en pleine campagne des élections  présidentielles.

Paris, le 3 mars 2012.
_____
Liste externe au MRAP diffusant les communiqués officiels
Pour se désinscrire :
mailto:communiques-request@lists.mrap.fr?subject=unsubscribe

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:05

Manifestation le 24 avril à Washington devant le Ministère de la Justice pour exiger la libération de Mumia Abu-Jamal

URGENCE : nous rediffusons le message ci-dessous pour connaître les organisations et les personnes qui souhaiteraient se rendre à Washington le 24 avril ... Conditions : départ de Roissy le samedi 21 avril dans la matinée - retour à Roissy le mercredi 25 dans la matinée - voyage et hôtel = 800 € ... Infos passeport : http://www.franceservice.com/immigration/visas/passeport.html
Prendre d'urgence contact avec Jacky Hortaut :
jackyfree@orange.fr

Message précédent :

Mumia Abu-Jamal aura 58 ans le 24 avril. A cette occasion un grand rassemblement aura lieu dans la capitale américaine à l'appel de nombreuses organisations et en présence de personnalités avec pour mot d'ordre "une seule justice pour Mumia, sa libération". Des délégations venant du monde entier seront également présentes. Pour la France, l'objectif est de constituer une délégation comprenant un large panel représentatif des organisations de soutien, des élus et des personnalités, notamment les villes qui ont élevé Mumia au rang de Citoyen d'Honneur.


Cette manifestation sera le premier temps fort de la mobilisation depuis la victoire que constitue la sortie de Mumia du couloir de la mort. La prochaine victoire doit être celle de sa libération comme vient de l'exiger tout récemment la ville de Paris dans un voeu adopté par son Conseil. La présence française à Washington, militante et institutionnelle, doit être à la hauteur de l'enjeu. Pour ce faire, nous invitons les organisations, les élus et les personnes qui souhaiteraient en être partie prenante à prendre contact au plus vite avec Jacky Hortaut (jackyfree@orange.fr). Précision : les frais de voyage et de séjour seront à la charge des organisations et des personnes qui se rendront à Washington.

LE COLLECTIF UNITAIRE NATIONAL DE SOUTIEN A MUMIA ABU-JAMAL,
rassemblant une centaine d'organisations et de collectivités publiques françaises.
WWW.MUMIABUJAMAL.COM




--
Liste de diffusion du Collectif unitaire national de soutien à Mumia Abu-Jamal
Gérer vos inscriptions et désinscriptions à la liste : http://secure.mrap.fr/Liste-de-diffussion-du-Collectif.html

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:01

En Autriche, Marine le Pen a récemment chaussé les escarpins pour danser
avec les vestiges du nazisme sous les lambris des palais impériaux de
Vienne.  A Paris, ce sont une quinzaine d’individus se réclamant du
Front National qui ont traqué, dans la soirée du 28 février, Arnaud
Montebourg et Audrey Pulvar dans le 16ème arrondissement.

De fait, cela peut apparaître comme une répartition des tâches entre
les « idéologues » et les « soudards » : aux uns , la haine du Palais
Hofburg ; aux autres les jets de projectiles, les « cris de  “La France
aux Français” et autres “Le Pen président” », et la longue poursuite
sous les insultes racistes, sobrement rapportées par Audrey Pulvar : «
Juden-Juden [...] négresse ».

Ces propos violemment racistes et antisémites, les déferlements racistes
qui sévissent depuis sur le web, ne sont que la traduction en actes
d’une longue histoire de discours de haine des dirigeants frontistes.

Peu importe que les agresseurs soient encartés ou non au FN : ils s'en
réclament. Marine Le Pen aura beau condamner l'agression, c'est bien le
FN d’hier à aujourd’hui, sa présidente, ses acolytes du parti
d'extrême-droite, et tous ceux qui ne cessent de reprendre ses thèses
nauséabondes qui alimentent le terreau de la haine raciste.

Le MRAP apporte toute l’expression de sa profonde solidarité à Arnaud
Montebourg et Audrey Pulvar.

Le MRAP demande que tous les moyens nécessaires soient consacrés à la
recherche et l’identification rapide des auteurs de cette ignoble
agression afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.

Paris, 1er mars 2012.

http://www.mrap.fr/contre-le-racisme-sous-toutes-ses-formes/lutte-contre-lextreme-droite/agression-raciste-contre-arnaud-montebourg-et-audrey-pulvar-la-responsabilite-du-front-national-est-entiere

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:36
 Social-Eco - le 29 Février 2012

 

Les syndicats de toute l’Europe sont dans la rue

 

 

Des manifestations et arrêts de travail contre l'austérité se déroulent ce mercredi en France, mais aussi dans toute l’Europe, à l’appel de la Confédération syndicale européenne (CES), sur le thème "trop, c'est trop !"

 

Refus de l’austérité, refus des nouveaux traités européens, cette journée marque une vraie rupture entre l’Europe sociale et l’Europe des élites politiques. En France, l’ intersyndicale (CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires) a prévu environ 160 rassemblements et manifestations interprofessionnelles.

 

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé que la journée de mobilisation européenne mercredi contre l'austérité, appelée par la Confédération européenne des syndicats (CES), "est le plus important meeting du mois de février".  "On est là contre l'austérité généralisée, pour qu'on sorte d'une approche politique qui fait payer aux salariés les conséquences d'une crise dont ils ne sont pas responsables. Il était temps de se coordonner contre ce traité". Derrière la grande banderole sur laquelle était écrite : "Partout en Europe, trop c'est trop, les alternatives existent pour l'emploi et la justice sociale", se trouvaient notamment le leader de la CGT et la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison.

 

Pour François Chérèque, "le slogan de la Confédération européenne des syndicats c'est 'trop c'est trop' : trop de plans de rigueur, trop de remise en cause des droits sociaux qui ne règleront pas le problème européen s'il n'y a pas parallèlement un investissement dans la relance économique".

 

Impossible pour l’heure d’estimer le nombre de manifestants en France, mais ils sont environ 15 000 à Paris et plusieurs milliers dans les villes de Caen, Lille ou Marseille.

L’Espagne connaît une importante journée de mobilisation. Des marches étaient prévues dans environ 40 villes du pays, visant à dénoncer la cure d'austérité imposée par le nouveau gouvernement de droite pour juguler un déficit qui a atteint 8,51% du PIB en 2011, bien au-delà des 6% prévus. Les syndicats sont rejoints par de nombreux lycéens et étudiants.

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:33

le 23 février 2012
40 % des cadres partent en vacances en hiver au moins un an sur deux contre 9 % des ouvriers.

65 % des Français ne partent jamais en vacances l’hiver (de début décembre à fin mars) selon l’enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français Un désir de renouveau des vacances d’hiver réalisée par le Credoc. A titre de comparaison, 30 % indiquent ne pas partir pendant les vacances d’été. Partir régulièrement l’hiver est une norme très peu répandue : 17 % des Français partent régulièrement, tous les ans (10 %) ou une année sur deux (7 %).

Seuls certains groupes - les cadres (40 %), les hauts [1] revenus (31 %) ou les diplômés du supérieur (33 %) - plient bagages au moins un an sur deux à cette période de l’année. Et parmi ceux qui partent, moins de la moitié vont à la montagne (voir encadré). On est bien loin du quasi-rituel décrit par les journaux télévisés au travers de leurs reportages sur les Français dévalant les pistes enneigées... Et même dans les groupes les plus favorisés, partir entre début décembre et fin mars reste minoritaire.

Cette situation résulte notamment du prix prohibitif de ce type de congés - en particulier à la montagne -, même si pour réduire les coûts, les salariés des grandes entreprises disposent parfois de soutien du comités d’entreprise, et d’autres utilisent leurs réseaux familiaux ou d’amis (voir Qui reçoit des aides financières pour ses vacances ? ). Mais voyager en hiver s’inscrit aussi dans le cadre d’une vie sociale, culturelle et sportive plus foisonnante qu’en moyenne. On part d’autant plus en hiver qu’on a, de façon générale, l’habitude d’aller au cinéma, de rencontrer fréquemment ses amis ou que l’on pratique régulièrement un sport. Réservés à des populations aisées et friandes d’activités en tout genre, les voyages hivernaux constituent donc, encore plus que les départs d’été, un signe de « distinction sociale ».

Qui part au ski ?
Les vacances d’hiver regroupent toutes sortes de congés, du Noël en famille dans la Creuse à la semaine de ski à Val d’Isère en février. Un peu moins de la moitié des partants vont skier au moins une année sur deux, soit environ 8 % de la population... Il faut dire qu’une semaine aux sports d’hiver pour une famille équivaut au minimum à trois mois de Smic...
Proportion de personnes partant en hiver* selon la catégorie sociale
Unité : %
Part en hiver au moins une fois tous les deux ans
Cadres et professions intellectuelles supérieures 40
Professions intermédiaires 29
Etudiants 21
Employés 15
Indépendants 15
Retraités 12
Au foyer 11
Ouvriers 9
Ensemble de la population 17
*Période allant de début décembre à la fin du mois de mars
Source : CREDOC, Enquête "Conditions de vie et Aspirations des Français". Année des données : 2010
Proportion de personnes partant en hiver* selon le revenu mensuel des foyers
Unité : %
  Part en hiver au moins une fois tous les deux ans
Supérieurs à 3 100 € 31
Entre 2 300 et 3 100 € 18
Entre 1 500 et 2 300 € 13
Entre 900 et 1 500 € 9
Inférieurs à 900 € 12
Ensemble de la population 17
*Période allant de début décembre à la fin du mois de mars
Source : CREDOC, Enquête "Conditions de vie et Aspirations des Français". Année des données : 2010
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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:23

http://www.temoignages.re

Les présidents des deux collectivités et le gouvernement décident de faire payer les Réunionnais à la place des pétroliers et de la grande distribution

29 février 2012

Comment appelle-t-on quelqu’un qui prend ce qui n’est pas à lui ? Dans les tribunaux, les condamnations sont tombées comme des galets à ce sujet. Mais ce que nous voyons aujourd’hui est très instructif car les faits reprochés aux condamnés par des magistrats exogènes ne sont rien à côté du pillage qui se prépare. Il a suffi d’une manifestation pour s’en rendre compte. Didier Robert et Nassimah Dindar ont-ils été élus sur un programme disant qu’ils vont donner des millions d’euros d’argent réunionnais aux pétroliers ?

Lundi, Sarkozy a annoncé sa venue au mois d’avril. Le lendemain, les présidents des deux collectivités ont confirmé que leurs institutions vont faire un effort sans précédent de subvention des prix : des millions vont être donnés aux compagnies pétrolières pour changer les chiffres sur l’étiquette du prix du gaz, et sur le cadran des pompes à essence. Cette baisse du gaz et des carburants, elle est financée par les Réunionnais via le Conseil général et la Région, c’est du jamais vu.
Et comme cela ne suffisait pas, la présidente du Conseil général a décidé de donner de l’argent à EDF et de subventionner une part conséquente dans la baisse des prix des 60 produits présentés hier. Pour les viandes, les fruits et légumes et les couches, la subvention versée par le Conseil général sera supérieure à l’effort fait par la grande distribution. C’est du jamais vu, et cela interroge sur l’objectif poursuivi.

Sarkozy arrive bientôt

Lors des mouvements sociaux de 2009, à aucun moment des collectivités n’ont financé des baisses de prix, aussi bien aux Antilles qu’à La Réunion. Les 254 produits COSPAR, la baisse du prix du gaz et des carburants ont été financés à 100% par la grande distribution et les pétroliers.
Plus récemment à Mayotte, les baisses de prix ont été payées par une ponction sur les marges des importateurs et distributeurs, et par une subvention de l’État. Autrement dit à Mayotte, les baisses n’ont rien coûté aux Mahorais.
Il en est tout autrement à La Réunion. L’arrivée prochaine de Sarkozy en campagne électorale est en train d’accélérer le gaspillage des fonds publics.

Le gaspillage continue

À son arrivée à la Région, Didier Robert a commencé à distribuer l’argent épargné par ses prédécesseurs. Au lieu de créer des richesses par l’investissement, le président de la Région a préféré donner tous les ans 9 millions d’euros aux marchands de billets d’avion, 9 millions d’euros aux vendeurs d’ordinateurs.
Il a suffi d’une manifestation de quelques jours pour débusquer un véritable pillage des fonds publics. Ce sont plus de 20 millions d’euros qui vont être pris aux collectivités pour protéger les profits des pétroliers. Hier, Didier Robert a fait voter le montant du pillage des fonds de la Région : 6,5 millions d’euros pour deux mois.

Le peuple trahi

Mis à part les pétroliers, l’autre grand monopole, c’est le secteur de la grande distribution. Protégée par la force publique de la colère des manifestants au même titre que la SRPP, la grande distribution a reçu hier le soutien de la présidente du Conseil général. Sur plus de la moitié de la liste des 60 produits, l’effort du Conseil général est au moins équivalent sinon supérieur à la grande distribution selon les données publiées par la préfecture.
Comment appelle-t-on quelqu’un qui prend quelque chose qui n’est pas à lui ? Pour le pouvoir, ce sont des pilleurs et des magistrats indexés se sont chargés d’envoyer en prison des Réunionnais accusés de ce délit.
Or, il se passe aujourd’hui la même chose avec les présidents des deux collectivités. Depuis quand une Région ou un Département ont-ils comme compétence de subventionner une baisse des prix ? En décembre, les Mahorais ont montré que c’est à l’État responsable de la crise, et aux monopoles qui en tirent profit, de payer, pas aux collectivités. Leurs élus ont été capables de résister à la pression et faire gagner leur peuple. Mais à La Réunion, la coupure entre la population et la classe politique va encore s’accentuer avec une inévitable aggravation de la crise liée à un sentiment de trahison.
Car Didier Robert et Nassimah Dindar n’ont pas été élus pour distribuer l’argent des Réunionnais aux pétroliers et à la grande distribution.

M.M. 

Deux fonctionnaires pour tout contrôler !

Dans son communiqué, le préfet annonce que l’Observatoire des prix et des revenus sera le garant de l’application des accords. Et de souligner des moyens supplémentaires « par l’affectation de deux fonctionnaires spécialistes de la concurrence et des prix. Grâce à ce renfort, l’Observatoire pourra assumer sa nouvelle mission de garant des engagements de baisse des prix de produits de première nécessité ».
Heureusement que nous pourrons compter sur la population pour assurer le contrôle car les deux pauvres fonctionnaires (exogènes ?) seront débordés par l’immensité du nombre de contrôles à effectuer.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 18:57
A propos de la Syrie
Dans une conversation téléphonique entre le président russe et le roi saoudien, ce dernier a affirmé à son interlocuteur que tout dialogue sur la Syrie était « maintenant futile » (agence de presse saoudienne, 22 février 2012). Qu’est-ce à dire ? Que la seule voie possible est celle de l’intervention militaire ? Qu’il faut armer l’opposition ? Il semble bien que c’est dans cette direction que s’oriente la réunion des amis de la Syrie qui se tient vendredi 24 février à Tunis.

Le soulèvement en Syrie, qui va bientôt entrer dans sa seconde année, pose des questions dramatiques auxquelles il n’existe pas de réponses simplistes — à moins de jouer la politique du pire. Il faut rappeler ce que le renversement de Saddam Hussein par les Etats-Unis a coûté, coûte et continuera de coûter aux Irakiens dans les prochaines décennies.

Les causes de la révolte Retour à la table des matières

La révolte en Syrie est née des trois mêmes causes qui ont provoqué, du Maroc à l’Irak, des mouvements de contestation :
— le refus d’un régime autoritaire, de l’arbitraire total de l’Etat et de ses services de répression, de la banalisation de la torture ;
— l’ampleur de la corruption – l’ouverture économique (largement encouragée par l’Occident) ayant abouti à l’accaparement des richesses nationales par une mafia autour du chef de l’Etat –, la richesse ostentatoire d’une petite caste contrastant avec une pauvreté qui accompagne le désengagement de l’Etat (voulu aussi par les conseillers occidentaux) ;
— le poids de la jeunesse. La génération la plus nombreuse de l’histoire qui arrive à l’âge adulte dans les pays arabes et qui, bien que mieux éduquée, ne dispose pas des moyens d’une insertion sociale – du travail, mais pas seulement, également l’exercice des responsabilités – à la hauteur de ses aspirations.

Ces trois facteurs ont permis une victoire rapide des mouvements en Tunisie et en Egypte, plus difficile au Yémen. Il a fallu l’intervention des forces militaires de l’OTAN, qui ont largement brisé le cadre du mandat de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, pour venir à bout du colonel Mouammar Kadhafi. A Bahreïn, le mouvement a été contenu par une intervention des chars saoudiens, mais continue à s’exprimer avec force. Ailleurs, un mélange de concessions politiques (Maroc) et de largesses financières (Algérie, Arabie saoudite) a permis — mais pour combien de temps ? — de contenir la contestation.

Qu’en est-il de la Syrie ? Le président Bachar Al-Assad, qui disposait au départ d’un certain capital de popularité, a cru que la politique régionale menée par son pays (son opposition à Israël et aux politiques des Etats-Unis) le mettrait à l’abri. Il s’est totalement trompé et, au fil des mois, il a tenté de présenter la contestation pacifique comme militarisée, manipulée de l’étranger, dont le but serait de faire disparaître un régime qui s’oppose aux ambitions israéliennes et américaines. Par son refus de s’engager dans des réformes sérieuses et un dialogue avec l’opposition, par son usage indiscriminé de la violence contre des manifestations qui, pour l’essentiel, restaient pacifiques, par un usage généralisé de la torture, il a contribué à la montée de la violence, au passage d’une partie de l’opposition à la lutte armée ; il a, d’un même mouvement, favorisé les ingérences qu’il prétendait vouloir combattre (lire « Jours de tourmente en Syrie », Le Monde diplomatique, août 2011).

Par-là même, il a aidé les desseins de ceux qui ne visent pas à la réforme (ni évidemment à l’instauration d’un régime démocratique), mais préparent une offensive contre l’Iran et espèrent faire tomber avant son principal allié arabe.

Qui peut croire une seconde, en effet, que le régime saoudien cherche à instaurer la démocratie à Damas, lui qui ne reconnaît aucune assemblée élue ? Lui dont le ministère de l’intérieur vient de déclarer que les manifestations dans l’est du pays étaient « une nouvelle forme de terrorisme » ?

Qui peut penser que les libertés sont le motif des déclarations des Etats-Unis, eux qui n’hésitaient pas à envoyer des « terroristes » arrêtés par eux se faire interroger en Syrie (pratique connue sous le nom anglais de rendition), parce que ce pays utilisait la torture ?

Qui peut croire que la démocratie est le souci de Nicolas Sarkozy, lui qui recevait Bachar Al-Assad à Paris en juillet 2008 et lui rendait visite en septembre, soutenait les dictateurs tunisien et égyptien et ne disait mot du massacre de Gaza lors de l’invasion israélienne de décembre 2008 ? Une petite anecdote significative : en ce temps-là, les journalistes du Figaro avaient reçu pour instruction de leur direction de ne plus évoquer dans leurs articles les prisonniers politiques en Syrie.

Pour tous ces pays, et pour Israël (lire ci-dessous), l’objectif est de renverser un régime allié de l’Iran, dans le cadre de la préparation d’une offensive contre ce pays.

Il est évident désormais que nombre de forces, y compris au sein du Conseil national syrien (CNS), poussent à l’intervention militaire, appuyée sur une formidable campagne médiatique.

La bataille pour la Syrie est aussi une bataille de propagande. Le régime l’a perdue depuis longtemps, tant ses affirmations sont souvent grotesques, ses mensonges patents et ses pratiques barbares. Pour autant, les informations qui déferlent 24 heures sur 24 sur toutes les chaînes de radio et de télévision, et qui n’ont souvent qu’une seule source, l’opposition à l’extérieur du pays, sont-elles vraies ? Longtemps les médias ont rejeté les informations sur la mort d’officiers et de policiers, elles sont aujourd’hui avérées ; depuis un an, régulièrement, les médias annoncent que la contestation a atteint Damas. On ne peut que regretter la mort de deux journalistes à Homs et rappeler que le régime, en interdisant la plupart du temps aux journalistes de venir ou de se déplacer, contribue à ce qu’il prétend dénoncer.

On trouvera ici un rapport qui, certes, peut être contesté sur tel ou tel de ses points, mais offre une enquête sur le terrain qui aurait mérité un peu plus d’attention : « Syrie, une libanisation fabriquée », CIRET-AVT et CF2R, 11 février 2012.

Militarisation Retour à la table des matières

A Homs, le comportement des troupes du régime est inacceptable ; elles visent à réduire, non la ville tout entière, mais les quartiers sunnites qui se sont rebellés. Car l’armée fait face à des combattants souvent dévoués et prêts à se battre jusqu’au bout, avec le soutien d’une partie de la population. Si cela explique la violence des combats, la situation ne justifie évidemment pas les exactions du régime. Il est toutefois intéressant de noter que les arguments utilisés contre le Hamas en décembre 2008-janvier 2009 (« ils prennent en otage la population en se cachant parmi elle ») ne sont pas repris dans le cas syrien ; espérons qu’ils seront aussi abandonnés lors de la prochaine attaque israélienne...

Une des dimensions les plus dangereuses de ce conflit tient aux risques de sa transformation en affrontements « confessionnels ». Il serait faux de dire que tout se réduit, en Syrie, à une appartenance religieuse ou communautaire : il existe des alaouites qui soutiennent l’opposition, et des sunnites qui préfèrent le régime aux insurgés. Mais le pouvoir, s’appuyant sur sa base alaouite, a incontestablement avivé les tensions. De son côté, l’opposition — ou certaines de ses composantes, notamment le CNS — n’est pas en reste et se montre incapable d’offrir des garanties sérieuses pour l’avenir. Personne ne semble remarquer comment les Kurdes, par exemple, qui furent parmi les premiers à manifester (notamment pour obtenir des documents d’identité) se tiennent désormais à l’écart, choqués par le refus du conseil national syrien de reconnaître leurs droits (Dogu Ergil, « Syrian Kurds », Zaman, 21 février). Pour sa part, le régime semble vouloir relancer les activités du PKK, un parti qu’il avait utilisé dans son affrontement avec la Turquie dans les années 1990 et qui reste très populaire parmi les Kurdes de Syrie.

Par ailleurs, le CNS est contesté par nombre d’opposants, qui l’accusent d’être dominé par les islamistes, avec quelques figures pro-occidentales pour parler aux médias. Ainsi, un nouveau groupe vient de se créer, le Mouvement national pour le changement (MNC), dirigé par le Dr Ommar Qurabi, ancien président de l’organisation syrienne pour la défense des droits humains (İpek Yezdani, « Syrian dissidents establish new bloc », Daily News, 21 février). Il reproche au CNS de refuser des militants alaouites ou turkmènes.

D’autres communautés, notamment les communautés chrétiennes mais aussi druze (lire Phil Sands, « Syria’s Druze community : A silent minority in no rush to take sides », The National, 22 février) hésitent, non par sympathie pour le régime, mais par crainte du chaos qui résulterait de sa chute sans négociations.

Car la militarisation du conflit est en marche, et porte avec elle les germes d’une guerre civile (peut-être la seule voie de sortie pour le régime). Un reportage du quotidien libanais Daily Star (23 février) sur l’Armée syrienne libre (ASL) confirme deux éléments que la presse occulte souvent : cette armée a des bases au Liban (et d’ailleurs aussi en Turquie) ; elle n’hésite pas aux représailles confessionnelles, en tuant des alaouites par vengeance (« FSA soldier in Lebanon discloses tactics »). De même, des combattants irakiens se sont joints aux insurgés syriens (lire Tim Arango et Duraid Adnan, « For Iraqis, Aid to Rebels in Syria Repays a Debt », The New York Times, 12 février 2012), y compris des membres d’Al-Qaida, ce qu’a confirmé le département d’Etat américain.

Nous sommes dans une impasse. L’opposition — ou plutôt les oppositions — est incapable de renverser le régime, et le régime est incapable de venir à bout de l’opposition. On peut même dire que l’avenir du régime est scellé et qu’il n’en a plus que pour quelques mois. La question est donc de savoir si le pays va s’enfoncer dans la guerre civile ou connaître une forme de transition politique qui nécessite, que l’on le veuille ou non, un dialogue.

C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre le veto des dirigeants russes et chinois à la résolution du conseil de sécurité des Nations unies du 4 février. Le texte avait été amendé pour tenir compte d’un certain nombre de leurs objections mais il continuait à demander le retrait des troupes gouvernementales des villes sans parler de l’opposition armée, et à faire référence au plan de la Ligue arabe, imposé par l’Arabie saoudite, qui impliquait la mise à l’écart de Bachar Al-Assad. Cette résolution pouvait-elle servir de couverture à une intervention militaire ? De toute évidence, c’est ce qu’ont craint Moscou et Pékin, échaudés par le précédent de la résolution 1973 sur la Libye. On peut comprendre leurs soupçons, tant les déclarations françaises et autres laissent entrevoir une action armée sous prétexte de protéger les populations.

La voie de la négociation Retour à la table des matières

Alors, faut-il ne rien faire ? Non. Mais les possibilités ne se réduisent pas à la seule option militaire. D’une part, les pressions sur la Syrie, notamment dans le domaine économique, existent (elles peuvent être renforcées à condition de cibler les dirigeants, pas la population) et amènent déjà une partie de la bourgeoisie qui soutient le régime à s’interroger. D’autre part, les premières missions de la Ligue arabe, malgré les difficultés, avaient servi à limiter la violence ; c’est l’Arabie saoudite qui a obtenu leur retrait (il faut lire le rapport qu’elles ont publié ; il n’a rien à voir avec ce qu’on en a dit dans les médias, à tel point que ce texte a été longtemps caché) ; il faudrait, au contraire, obtenir que ces missions reprennent et s’étendent. Enfin, contrairement à ce qui s’écrit, ni les Russes ni les Chinois n’ont donné un feu vert à Assad, mais tentent de faire pression sur lui. Comme le rapporte un journal libanais bien informé, les autorités syriennes se sont abstenues, sous la pression des Russes, d’utiliser l’aviation et d’autres armes de guerre à sa disposition, dans leur actuelle répression – de ce point de vue, on n’est pas dans la situation de Hama en 1982 (Al-Akhbar, 22 février 2012).

La voie de la négociation est étroite et prendra du temps. En attendant, des gens meurent… Mais une intervention militaire ferait encore plus de victimes.

De plus, mentionnons un intéressant article de Efraim Halevy, ancien directeur du Mossad et ancien conseiller national à la sécurité, paru dans le International Herald Tribune du 7 février sous le titre « Iran’s Achilles’ Heel ». Il explique, en substance, que le renversement du régime de Damas permettrait d’éviter l’alternative désastreuse : bombarder l’Iran ou intensifier les sanctions, ce qui pourrait pousser le prix du baril au-delà du supportable. En privant Téhéran de son allié syrien, en revanche, on l’affaiblirait considérablement.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 18:49
La CGT solidaire de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens

lundi 27 février 2012

 

La CGT condamne les attaques orchestrées qui ont eu lieu ces derniers jours contre des bureaux locaux et le siège national à Tunis de l’UGTT.

Une campagne hostile se développe contre celle-ci visant à la discréditer aux yeux de l’opinion publique et ceci en lien évident avec la grève générale des employés municipaux qui s’opposent à la remise en cause des accords signés entre l’UGTT et le gouvernement transitoire.

 

La liberté syndicale et le droit de grève font partie des droits fondamentaux des travailleurs reconnus internationalement.

La CGT demande instamment au gouvernement tunisien de faire respecter ces libertés et d’agir pour mettre fin à ces agressions.

 

La CGT apporte tout son soutien et sa solidarité à l’UGTT et à son appel pour que soient « entrepris les efforts nécessaires requis afin de traiter les problèmes fondamentaux de nos populations : garantir la sécurité, protéger les biens publics, traiter la situation économique difficile, assurer un emploi stable et décent à tous et faire face à toutes les formes d’emploi précaires et enfin lutter contre la flambée des prix et ce à travers un dialogue responsable et transparent entre les partenaires sociaux ».

Montreuil, le 27 février 2012

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 18:49
La CGT solidaire de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens

lundi 27 février 2012

 

La CGT condamne les attaques orchestrées qui ont eu lieu ces derniers jours contre des bureaux locaux et le siège national à Tunis de l’UGTT.

Une campagne hostile se développe contre celle-ci visant à la discréditer aux yeux de l’opinion publique et ceci en lien évident avec la grève générale des employés municipaux qui s’opposent à la remise en cause des accords signés entre l’UGTT et le gouvernement transitoire.

 

La liberté syndicale et le droit de grève font partie des droits fondamentaux des travailleurs reconnus internationalement.

La CGT demande instamment au gouvernement tunisien de faire respecter ces libertés et d’agir pour mettre fin à ces agressions.

 

La CGT apporte tout son soutien et sa solidarité à l’UGTT et à son appel pour que soient « entrepris les efforts nécessaires requis afin de traiter les problèmes fondamentaux de nos populations : garantir la sécurité, protéger les biens publics, traiter la situation économique difficile, assurer un emploi stable et décent à tous et faire face à toutes les formes d’emploi précaires et enfin lutter contre la flambée des prix et ce à travers un dialogue responsable et transparent entre les partenaires sociaux ».

Montreuil, le 27 février 2012

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