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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 07:38
Du Bahreïn à la Libye, la contre-révolution ?

jeudi 17 mars 2011, par Alain Gresh

 

L’entrée de troupes saoudiennes et émiraties au Bahreïn, sous l’égide du Conseil de coopération du Golfe et à l’appel du roi, la proclamation de l’état d’urgence, l’arrestation de nombre d’opposants, marquent une étape dans la crise qui secoue la petite île depuis plusieurs semaines. D’autre part, l’offensive des troupes fidèles au colonel Mouammar Kadhafi se poursuit. Même si la propagande du régime ne peut être prise au pied de la lettre (plusieurs villes dont Kadhafi a annoncé la chute restent aux mains des rebelles), il est évident que le pouvoir a reconquis certaines villes. Cette double offensive marque-t-elle un tournant dans les révoltes arabes nées depuis la chute de la dictature tunisienne ?

 

Il faut rappeler les ingrédients de cette révolte arabe, similaires dans chaque pays : des pouvoirs autoritaires pour lesquels les citoyens ne sont rien que des pions ; de pseudo-réformes économiques libérales qui ont aggravé la pauvreté et les inégalités, permis la constitution d’immenses fortunes et le pillage du pays ; l’arrivée des classes d’âge les plus nombreuses à l’âge adulte, ces jeunes étant souvent mieux formés que leurs aînés mais ne trouvant pas de travail à la hauteur de leurs espérances.

 

A partir du moment où le peuple tunisien a fait la démonstration que l’on pouvait renverser un dictateur, le mouvement s’est étendu et a touché tous les pays, sans exception. Les mesures habituelles prises pour calmer la population (concessions économiques, promesses de réforme ou répression) n’en sont pas venues à bout – au contraire. D’autant que la chaîne de télévision Al-Jazira a créé une scène médiatique arabe unifiée et qu’Internet a renforcé la solidarité entre les différents groupes, notamment ceux des jeunes, qui se sont mobilisés.

 

Ce qui a disparu dans le monde arabe, c’est la peur. Et, quels que soient les aléas du mouvement – et il est évident qu’il y aura des avancées et des reculs –, ce qui s’est passé est maintenant irréversible.

 

Néanmoins, la situation de chaque pays est différente, son histoire et son système politique aussi. Il existe parfois une dimension confessionnelle (et éventuellement nationale), avec les divisions, plus ou moins instrumentalisées, entre chiites et sunnites, entre Arabes et Kurdes, etc., qui peuvent peser sur l’avenir.

 

C’est le cas notamment à Bahreïn, dont la majorité de la population est chiite, mais où la dynastie régnante sunnite s’appuie sur une fraction non négligeable de la population (30%). Le roi a réussi à faire descendre dans la rue des dizaines de milliers de ses partisans, ce que n’ont pu faire les pouvoirs tunisien et égyptien.

 

Une autre dimension tient à la relation entre Bahreïn et l’Iran. A plusieurs reprises, Téhéran a pu revendiquer ce territoire et il existe la peur dans les monarchies arabes du Golfe qu’un changement au Bahreïn se fasse au bénéfice de la République islamique. Cela explique la décision avant tout saoudienne d’envoyer des troupes dans l’émirat, ce qui n’est pas sans rappeler des exemples historiques, comme le note Olivier Da Lage sur son blog le 14 mars, sous le titre « Sous les réformes annoncées, la répression est à l’œuvre et c’est l’Arabie saoudite qui est à la manœuvre » : « Telles les armées du Pacte de Varsovie envahissant en août 1968 la Tchécoslovaquie pour mettre fin au Printemps de Prague au nom de la fraternelle solidarité du camp socialiste face aux menées contre-révolutionnaires encouragées par les impérialistes, on voit aujourd’hui les forces d’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis – à l’heure où j’écris ces lignes, il n’est pas question du Koweït ni du Qatar – traverser les 25 kilomètres de bras de mer séparant Bahreïn de la terre ferme pour mettre en œuvre la “doctrine Abdallah de souveraineté limitée” au sein des monarchies du Golfe. »

 

Cette décision a été prise par une famille royale dont les membres influents ont plus de 75 ans et qui s’inquiète aussi de l’évolution au Yémen. Elle n’arrive pas à comprendre les changements qui se produisent dans le monde arabe, y compris en Arabie. Cette invasion a nombreuses dimensions inquiétantes.

 

D’abord, l’arrivée de soldats saoudiens, pour l’essentiel sunnites, et qui professent un profond mépris pour les chiites, va aviver les divisions chiites/sunnites (une partie des sunnites bahreïnis s’étaient ralliés au mouvement demandant des réformes démocratiques), et pas seulement au Bahreïn. La province est de l’Arabie, principale zone de production pétrolière, reliée au Bahreïn par un pont, risque de connaître des troubles, d’autant que la population y est soumise à nombre de discriminations.

 

Plus largement, les clivages entre sunnites et chiites, déjà profonds au Liban et en Irak, risquent de s’approfondir et de détourner les révoltes arabes de leur but : instaurer des régimes démocratiques et représentatifs.

 

L’ampleur de la répression et l’usage de la force contre des manifestants pacifiques à Bahreïn apparaissent dans un rapport que publie Amnesty International le 17 mars, « Evidence of Bahraini Security Forces’ Brutality Revealed »). Un texte en français, plus court, a été publié le 15 mars : « Condamnation de la violente répression à Bahreïn ».

Cette répression s’est évidemment renforcée durant les dernières heures, notamment avec l’arrestation de plusieurs membres de l’opposition. La prise de contrôle d’hôpitaux par les forces de l’ordre a suscité une protestation de Navi Pillay, haut-commissaire des Nations unies pour les droits humains (« U.N. rights boss urges Bahrain to rein in forces », Reuters, 17 mars).

 

D’autre part, un certain nombre de responsables chiites (ministres, juges, etc.) ont démissionné.

Face à ces événements, il faut noter la « prudence » des médias occidentaux (mais aussi d’Al-Jazira) et de tous ceux qui appellent par ailleurs à une intervention militaire en Libye. Si l’Iran a fermement condamné et rappelé son ambassadeur à Doha, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déclaré (« Remarks to the Traveling Press », Le Caire, 16 mars) : « Ce qui se passe à Bahreïn est inquiétant et détourne malheureusement l’attention et les efforts des problèmes politiques et économiques, dont la résolution est la seule manière d’avancer pour résoudre les différences des Bahreïnis. Nous avons expliqué cela de manière claire et à plusieurs reprises. Nous avons déploré l’usage de la force. Nous avons dit non seulement aux Bahreïnis, mais aussi à nos partenaires du Golfe que la sécurité n’était pas réponse à ce qui se passait. » Malgré ces réserves, Washington n’est pas disposé à trop se fâcher avec ses alliés (Craig Whitlock, « White House appears reluctant to take hard line with Arab monarchies », The Washington Post, 17 mars 2011.)

 

En Libye, la situation n’arrête pas de se détériorer alors que, depuis la résolution prise par le Conseil de sécurité imposant un certain nombre de sanctions contre le colonel Kadhafi, le 26 février, les divisions au sein des Nations unies, de la Ligue arabe et de l’Union africaine persistent.

 

Pour comprendre la prudence de l’Afrique, il faut lire l’article publié par le New York Times du 15 mars, « Libyan Oil Buys Allies for Qaddafi ». Il démontre que le colonel, par son aide à de nombreux projets, par sa vision d’une union africaine, jouit d’un certain prestige, y compris dans les populations et que certains sont prêts à s’engager pour lui, non pas pour de l’argent, mais par conviction ! On peut certes le regretter, mais c’est ainsi...

 

En revanche, les gouvernements arabes ont suspendu la Libye de la Ligue arabe : une première. Ils ont même appelé – à l’exception de l’Algérie et de la Syrie – à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Le Conseil de sécurité discute ce 17 mars de ce projet, la France et le Royaume-Uni y étant les plus favorables.

Faut-il intervenir en Libye ? Si l’on met à part les pitreries de Bernard-Henri Lévy toujours prompt à prôner des expéditions militaires (surtout quand il se retrouve sur la tourelle d’un char israélien pour regarder l’écrasement de Gaza), la question est légitime. Les exemples récents dans l’histoire peuvent éclairer les difficultés.

Ainsi, en 1979, le Vietnam est intervenu au Cambodge pour renverser le régime des Khmers rouges. Cette action militaire n’a pas obtenu l’aval de l’ONU (qui a conservé pendant des années le siège du Cambodge aux Khmers rouges !). Elle a pourtant mis un terme au génocide perpétré par le pouvoir et on ne peut que s’en réjouir.

 

En 2003, les Etats-Unis sont intervenus en Irak contre l’un des plus brutaux dictateurs du Proche-Orient. Les raisons évoquées (armes de destruction massive) étaient fausses, mais le régime était tombé, ce qui ne pouvait que satisfaire la majorité de la population. Pourtant, huit ans plus tard, qui peut soutenir qu’une telle invasion, qui n’avait pas été acceptée par les Nations unies, a été bénéfique au peuple irakien ?

 

Il ne fait aucun doute que le régime libyen est profondément impopulaire et ne dispose d’aucune base de masse. Bien sûr, c’est une appréciation en partie subjective, mais elle résulte d’une lecture attentive de ce qui s’écrit, y compris à partir de Tripoli, et d’un suivi des transmissions par les télévisions des images du terrain.

 

Si une intervention occidentale est hors de propos et serait contre-productive, ne faudrait-il pas que la Ligue arabe, et en premier lieu l’Egypte, ouvre ses frontières à des armements qui permettraient aux rebelles de combattre ? D’autant plus que leur résistance avec des armes légères se poursuit, malgré les déclarations triomphantes du régime libyen.

Il est parallèlement nécessaire de condamner avec force l’intervention des pays du Golfe, et en premier lieu de l’Arabie saoudite, au Bahreïn : l’arrestation d’opposants, la violente répression, le déploiement de troupes étrangères, ne peuvent que compromettre toute solution politique. Et ces recours à la violence sont un encouragement aux autres dirigeants du monde arabe (Yémen notamment) à suivre ce chemin.

 

Comme exemple de double langage de la France, il faut citer les déclarations du porte-parole du Quai d’Orsay, le 17 mars (PDF) sur la Syrie et sur le Bahreïn :

Sur le premier pays, il déclare :

« La France condamne les violences contre les manifestants et les arrestations qui ont suivi cette manifestation. La France appelle les autorités syriennes à libérer toutes les personnes détenues pour avoir participé à des manifestations, ou en raison de leurs opinions ou de leurs actions en faveur de la défense des droits de l’Homme. La France appelle la Syrie à mettre en œuvre les engagements internationaux auxquels elle a souscrit en matière de droits de l’Homme notamment s’agissant de la liberté d’opinion et d’expression. La liberté d’expression et d’opinion et le droit à la liberté de réunion pacifique sont notamment consacrés par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme. »

Sur le Bahreïn :

« Nous rappelons l’importance de respecter la liberté de manifester pacifiquement et la nécessité de ne pas recourir à un usage excessif de la force. Plus que jamais, le dialogue nous parait nécessaire pour restaurer durablement la confiance et répondre aux attentes qui se sont exprimées. Nous souhaitons que ce dialogue puisse rapidement s’engager et que toutes les parties y contribuent de manière responsable et constructive. »

Aucune évocation des arrestations de responsables politiques, des morts, ni, bien sûr, de l’intervention saoudienne.

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 07:26

nous réjoindre

 

 

17

Mar

Pétition - gaz de schiste - Ardèche      
 

Nous, Pascal Terrasse, Député de l'Ardèche, Président du Conseil général, et Pierre Morel A l'Huissier, Député de la Lozère, demandons au gouvernement par l'intermédiaire de ses représentants, Madame Nathalie Kosciusko-Morizet Ministre de l'écologie et du développement durable et Monsieur Eric Besson Ministre de l'industrie et de l'Energie, l'abandon du projet d'exploitation de gaz de schiste en Ardèche, en Lozère, et en France tant que la technologie proposée pour ce faire ne sera pas une technologie durable – une technologie qui ne laisse aucune empreinte sur l'environnement – et tant que les citoyens et leurs représentants n'auront pas toutes les garanties quant à la non mise en danger de leur santé, par cette activité.

Je signe la pétition :

 

 Signer la pétition
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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 07:08

 

samedi 12 mars 2011

L’Ira appelle au soutien de la jeunesse et à la chute du régime
 
M Biram Ould Dah Ould Abeid président de l’initiative de la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira) a dénoncé le 12 mars lors d’une conférence de presse, la répression policière qui s’est abattue sur les jeunes de «la coordination du 25 février» au cours d’une manifestation organisée le 11 mars au centre ville de Nouakchott


M Ould Dah  -qui a  été recemment en prison pour son activisme en faveur des droits humains- a appelé à la chute du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui consacre, selon lui, «l’esclavage et le clanisme».
 Il a ajouté que le président Ould Abdel Aziz parle de gabegie alors qu’il l’avait pratiqué «en achetant les consciences des députés, maires et sénateurs lorsqu’il préparait son putsch en 2008».

  la source : www.journaltahalil.com
 
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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 07:03



       les principales mesures du projet de loi sur l'immigration adopté mardi en deuxième lecture par l'Assemblée nationale

   CREATION DE ZONES D'ATTENTE SPECIALES
   

    ENCADREMENT CARTE DE SEJOUR "ETRANGER MALADE"
   

   AUGMENTATION DE LA DUREE MAXIMALE DE RETENTION
 

   REFORME DU CONTENTIEUX DE L'ELOIGNEMENT DES SANS-PAPIERS
   En cas de recours contre une OQTF 

 

   ABUS DU COURT SEJOUR
   

EXPULSION EN CAS DE VOLS REPETES OU DE MENDICITE AGRESSIVE
   

   CREATION D'UNE INTERDICTION DE RETOUR
   

   PENALISATION DES MARIAGES GRIS
   

   CARTE BLEUE EUROPEENNE
   Un permis de séjour temporaire européen peut être accordé aux
travailleurs "hautement qualifiés", bac+3 ou cinq ans d'expérience professionnelle, qui
justifient d'un contrat ou d'une promesse d'embauche pour au moins un an.

   SIGNATURE D'UNE CHARTE DES CITOYENS LORS DE L'ACCES A LA NATIONALITE
   

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 21:04

 - le 9 Mars 2011

 

Hommage de Pierre Laurent à l'occasion du premier anniversaire de la mort de Jean Ferrat

 

 

Chère Colette,

 

Lorsque Jean s'est éteint, il y a tout juste un an, le 13 mars, on eut dit que chacun de nous ne serait plus que "cette heure arrêtée au cadran de la montre". Pour nous ses camarades, pour la France, Jean chantait la vie. Il était la vie, alors comment serait la vie sans Jean ?

 

Les communistes français perdaient un frère et la France, un fils, un artiste dans lequel elle se reconnaît tout entière. L'annonce de sa disparition saisit le pays à la veille du premier tour des élections régionales. Jean se rappela alors une dernière fois à nous pour nous dire l'essentiel : les mots tendres de Ma France résonnèrent aux 4 coins du pays et sur toutes les lèvres. Oui, cette France digne et généreuse existe, cette France courageuse et accueillante vit encore, notre France aimante, combative et inventive est bien debout.

 

Jean n'aura pas vu l'exceptionnel mouvement social contre la réforme des retraites dont on pouvait croire qu'il avait répondu à son appel tant les cortèges portaient sa présence, sa voix ; il n'a pas vu non plus les mouvements populaires tunisiens et égyptiens qui chassèrent leurs tyrans, ces révolutions "couleur d'orange" qu'il aurait tant goûtées, j'en suis certain. "Tu aurais pu vivre encore un peu", me suis-je dit, en venant lui rendre hommage aujourd'hui, avant que le souvenir d'une rencontre à l'humanité ne me rattrape bien vite.

 

Le grand Jean Ferrat, l'humble Jean Ferrat ne laissait personne indifférent. Depuis un an, la France, sa France, s'est chargée de combler son absence. L'hommage populaire que lui rend chaque jour le pays, jusqu'ici dans sa terre d'adoption d'Antraigues, n'a pas fini d'impressionner. L'empreinte de sa voix à nulle autre pareille est immense. Elle nous est toujours aussi précieuse.

 

Jean avait appris de sa traversée de l'existence que, quelles que soient les difficultés et les obstacles, en faisant confiance à l'espèce humaine et à sa créativité, en cultivant notre fraternité, nous pouvons avoir toute confiance en l'avenir et persévérer : " L'homme ne se laissera pas ravaler au rôle d'animal, ni ne laissera enterrer ses espoirs – nous avait-il dit un jour pour L'Humanité et d'ajouter – La transformation sociale est toujours à conquérir." En Jean, le poète et le communiste ne faisaient qu'un : chanter toutes les beautés, toutes les bontés du monde sans en masquer les horreurs ni jamais renoncer à le transformer ; aimer l'autre tel qu'il est, se nourrir de la rencontre, jouir de la vie, des bons vins ou d'un paysage majestueux comme d'une œuvre d'art, puiser dans la contemplation la vitalité et l'énergie de la révolte. Car Jean avait trop intimement connu l'effroi et payé trop cher l'éruption de la barbarie dans ce XXe siècle pourtant autant rempli de promesses que de douleurs ; Jean savait trop bien ce que sont la perte, l'absence, la peine, l'odieux ou l'irrémédiable pour ne pas se jeter à cœur et à corps perdus dans le feu de l'existence.

 

Il était et serait toujours ce gars dans Ma môme, l'enfant terré dans les wagons de Nuits et brouillard, l'amoureux éperdu d'Elsa ouvrant ainsi à Aragon de nouvelles voies dans le cœur des Français ; il était moi, il était vous, il savait chuchoter à l'oreille de chacun, le rassurer, le réchauffer, le prendre dans ses bras, le secouer aussi, si besoin.

Avec Jean, il ne s'agissait pas simplement de vivre, d'attendre satisfaction de la vie, il s'agissait encore moins de survivre mais bien d'exister, d'être –au sens plein du terme ; n'en rabattre ni sur ses joies, ni sur ses colères.

 

Lorsque Jean écrivit et chanta le Bilan, ce fut pour nous communistes un geste plus salutaire qu'aucune déclaration de personnalité politique ou philosophique. Il parla à ses frères, comme on leur parle dans ces moments où la raison doit triompher ; avions-nous tant combattu pour l'émancipation – la liberté de conscience, d'expression, d'organisation, d'action – pour nous taire quand elle était méprisée, souillée là où, plus qu'ailleurs, elle aurait dû régner ? Lui qui n'était pas membre du PCF, n'en fréquentait pas pour autant, du fait de sa notoriété, que des dirigeants et accordait toute son attention aux militants qu'il croisait et dont il a souvent avoué son admiration ; il ne se voulait ni au-dessus des uns, ni faire-valoir des autres, il était « avec », nous étions ensemble, c'est pourquoi en nous parlant avec autant de franchise que d'amour, Jean ne provoqua pas de fracture et aura sans doute fait, plus que quiconque alors, pour réveiller l'esprit critique et libérer la parole des communistes français.

 

Chère Colette, à toi, à son frère et toute sa famille, à tous ses amis ici et dans le pays, je veux redire combien chaque rencontre avec Jean fut source de bonheur et de plaisir ; j'ai connu ce bonheur, j'en suis toujours sorti plus riche et avec appétit ; ce bonheur est à présent inscrit en chacun de nous, que nous soyons membre ou non du PCF, la poésie et les mélodies de Jean nous accompagnent et nous rendent à chaque écoute, encore un peu plus humains, encore un peu plus forts, encore un peu plus heureux.

Pierre Laurent

 

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 20:20
Déclaration de la Cgt du 17 mars 2011 suite aux catastrophes

jeudi 17 mars 2011

 

Les conséquences du tremblement de terre au Japon et du tsunami qui l’a suivi sont dramatiques. La population japonaise vit une catastrophe qui a peu de précédents. Les autorités font état d’un bilan provisoire de plusieurs milliers de victimes et de disparus. Des centaines de milliers de personnes sont sans toit. Les destructions de bâtiments publics et privés, d’infrastructures sont colossales, leurs conséquences sociales, économiques, environnementales et écologiques considérables.

La catastrophe naturelle se double désormais d’une catastrophe industrielle et nucléaire majeure.

 

La CGT a témoigné de son soutien et de sa solidarité au peuple et aux travailleurs japonais, au travers d’un message aux syndicats japonais. Elle appelle ses organisations à organiser des initiatives de solidarité via l’association "l’Avenir social".

 

Si nous nous inquiétons d’une situation qui est de plus en plus critique pour toute une population du fait des probables rejets radioactifs dans l’atmosphère.

 

La CGT est d’abord préoccupée pour la santé des populations mais aussi des travailleurs des centrales concernées, ceux des services de secours et de leur capacité à assurer leur mission sur le long terme.

 

Cette catastrophe nucléaire qui provoque aussi en France et ailleurs une émotion forte, soulève de nouvelles interrogations légitimes et compréhensibles quant à la politique énergétique.

 

Les choix en la matière, qui se conçoivent sur des décennies, doivent être l’objet d’une réflexion démocratique permettant aux citoyens d’avoir tous les éléments d’information et d’appréciation pour des décisions rationnelles et réfléchies.

 


Si, dans aucun domaine de l’activité humaine on ne peut garantir un risque zéro, il est nécessaire de réduire au maximum le risque associé aux technologies. C’est un défi permanent.

 

Dans l’immédiat, la CGT demande un examen approfondi des systèmes de sécurité des centrales nucléaires françaises et des réacteurs en fonction sur les sous-marins et les porte-avions (organisation du travail compris), mené par l’autorité de sûreté nucléaire qui intègre l’expertise des agents et de leurs organisations syndicales.

 

La CGT exige par ailleurs l’application de garanties statutaires communes à tous les personnels travaillant sur les sites et réaffirme l’impérieuse nécessité d’assurer la construction et l’exploitation des centrales sous maîtrise publique. La CGT continuera d’apporter sa contribution au débat public comme elle l’a toujours fait à partir des intérêts des salariés et de sa vision d’un développement humain durable.

 

Montreuil, le 17 mars 2011

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 20:11

 

 

 Nice, le 15 mars 2011

 

DIGNE D’UN AUTRE TEMPS !

 

Déjà alerté par l’union départementale Cgt des Alpes-Maritimes Maritimes le 10 mars (courrier ci-joint) sur une situation intolérable dans notre département quant au traitement des flux migratoires actuels, la préfecture n’a semblé t elle pas comprit l’importance de notre message.

 

Ce matin sur le TER 86023 à destination de Vintimille les agents SNCF en service ont constaté des faits lamentables.

 

Au départ de la gare de Cannes les forces de police sont venues aviser la contrôleuse que 39 personnes seront reconduites à la frontière italienne encadrée de 7 agents de la police nationale et emprunteront ce TER.

 

Conformément à ses prérogatives, l’agent a demandé aux forces de l’ordre si ces dernières étaient munies de titres de transport.

Les forces de l’ordre lui ont signalé que non et refusaient que l’agent puisse en établir et ainsi faire son travail.

 

Les agents de police ont dans la foulée « vidé » l’élément de tête du TER et déplacer les "clients" en queue pour y installer les voyageurs en situation irrégulière.

Puis ils informent la contrôleuse que le train ira à son terminus Vintimille, mais qu’à partir de Menton Garavan pour une question de juridiction les forces de l’ordre descendront du train.

 

Pour justifier cela, la police nationale a avancé oralement un ordre de réquisition du train.

Or la procédure de réquisition d’un train SNCF est très stricte et nécessite la présence d’un dirigeant SNCF.

 

Ce matin, aucun ordre de réquisition écrit ne fut présenté aux agents.

Plus tard dans la matinée nous avons constaté que la direction locale de la SNCF n’était en rien prévenue.

 

Qui cautionnent ces attitudes ?

La Cgt espère sincèrement que les propos de députés UMP à fort relent racistes ("les renvoyer par bateau") ne viennent pas les encourager.

Il est temps que ces élus de la République replongent le nez dans l’histoire de la Nation française, y compris celle où les juifs, les communistes, les tziganes, les homosexuelles et tant d’autres furent déportés et exécutés.

 

La Cgt.

Contacts Presse: Michaël Albin 06 22 79 06 13

CAYOL Serge 06 11 65 28 30

 

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 20:08
17-03-2011

13:02

Le Président Aziz se rend en Libye

 

 

Le site Essirage a appris, auprès de sources généralement bien informées que le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’apprête à quitter Nouakchott jeudi soir, pour se rendre à Tripoli, capitale de la Libye, dans le cadre de la médiation mise en place par l’Union africaine.

Le Président mauritanien sera accompagné par une délégation comprenant la Ministre des affaires étrangères Naha Mint Mouknass.

L’Union africaine avait constitué un comité de cinq membres, dirigé par le Président Aziz, et qui avait pour mission de trouver une issue à la crise libyenne.

Traduction Ahmed Baba Ould Hamoud

                          

 

 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence à www.cridem.org

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 20:01
Article publié le : jeudi 17 mars 2011 - Dernière modification le : jeudi 17 mars 2011

Tripoli pavoise, à Benghazi l'inquiétude grandit
 
Par RFI

Les habitants de Benghazi redoutent de plus en plus un assaut sur la ville. Mercredi soir, Mouammar Kadhafi a annoncé « une bataille décisive » pour conquérir Misrata à 150 km à l'est de Tripoli, tandis que son fils Saïf al-Islam promettait que « tout serait terminé dans les 48 h ». Enfin, le régime libyen s'en est pris directement à Nicolas Sarkozy, en affirmant avoir financé sa campagne électorale en 2007.

Avec nos envoyés spéciaux

 

En écho aux propos de son père, qui affirmait quelques heures plus tôt, que « la Libye serait bientôt purgée des rats et des chiens égarés », Saïf al-Islam a promis dans une interview à la chaine de télévision ITN que « tout serait terminé dans les 48 h ».

 

Selon des témoins, des explosions ont été entendues encore hier mercredi toute la journée dans et autour de la ville stratégique d’Ajdabiya. L’un des médecins de l’hôpital a affirmé avoir reçu 26 morts ces deux derniers jours.

 

Guerre psychologique

Pour ajouter sans doute, à la guerre psychologique, la télévision nationale libyenne a annoncé hier soir que les chefs des deux grandes tribus de Benghazi, les Tarhuna et les
Warfallah, avaient affirmé leur allégeance au régime de Tripoli. Ces informations n'ont pas pu être confirmées, mais elles ont incontestablement un impact dans ce pays où le poids des autorités traditionnelles est encore très important.

A Benghazi, la situation était calme hier, mais tout le monde craint, évidemment, l’imminence de l’assaut final promis par Tripoli. Le Comité International de La Croix Rouge a évacué son personnel en direction de Tobrouk, la dernière grande ville avant la frontière égyptienne.

Au fil des heures, de plus en plus de voitures, chargées de bagages, ont franchi le poste frontière libyen en direction de l’Egypte. Beaucoup de femmes et d’enfants, des familles qui ont un point de chute en Egypte et qui ont les moyens de se mettre à l’abri. A l’intérieur, personne ne sait de quoi les prochaines heures seront faites.


Le clan Kadhafi annonce avoir financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007

Dans un entretien accordé à la chaîne Euronews, Saïf al-Islam Kadhafi affirme « c'est nous qui avons financé la campagne de Sarkozy, la première chose que nous demandons à ce clown c'est de rendre l'argent au peuple libyen ».

Saïf al-Islam Kadhafi prétend être en possession de documents attestant de ces transferts d'argent. Des documents qu'il menace de publier. Nicolas Sarkozy avait pourtant déroulé le tapis rouge à Paris pour le colonel Kadhafi en 2007. La visite du vieux guide, avec sa tente plantée dans le parc de l'hôtel Marigny, avait fait couler beaucoup d'encre.

Mais le clan Kadhafi en veut à Paris car le président français est le seul chef d'Etat à avoir reconnu le Conseil national de la transition (CNT), comme seul représentant légitime du peuple libyen.

Mercredi, l'Elysée a fermement démenti que le chef d'Etat français ait reçu des fonds libyens.

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 19:50

La Ligue Arabe vient de proposer officiellement au Conseil de Sécurité de l'ONU une résolution pour établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

 

Après des semaines d'impasse au niveau international, c'est maintenant l'heure de vérité. Si nous ne persuadons pas l'ONU d'agir, nous pourrions assister en Libye à l'un des plus grands bains de sang de ce nouveau siècle. 

Ville après ville, les forces de Kadhafi écrasent la rébellion. Si elles reprennent le pays, c'est un châtiment brutal qui attend les Libyens ayant osé défier le régime. Des témoignages faisant état de tortures et d'assassinats dans les régions reprises affluent déjà.

Les citoyens libyens se demandent si le monde les a abandonnés. Le mouvement Avaaz est profondément attaché à la non-violence, mais le soutien à une zone d'exclusion aérienne pour maintenir au sol les hélicoptères de combat de Kadhafi constitue un cas où une action militaire appuyée par l'ONU semble nécessaire. Les sondages auprès de nos membres montrent que 86% d'entre nous approuvent la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne. Alors que s'approche le vote décisif de l'ONU, c'est le moment ou jamais de faire résonner l'appel le plus puissant possible. 

Nous avons acclamé le moment où le peuple libyen s'est soulevé, et nous ne pouvons pas, nous ne devons pas ignorer l'appel à l'aide qu'il nous lance alors qu'il traverse l'heure la plus sombre. Même si vous en avez envoyé un précédemment, cliquez pour envoyer un message au Conseil de Sécurité de l'ONU:

http://www.avaaz.org/fr/libya_no_fly_zone_4/?vl

L'ONU est divisée, mais le rapport de force évolue rapidement: alors que la Chine, la Russie et l'Allemagne s'opposent à la zone d'exclusion aérienne, la Ligue Arabe, la Conférence Islamique, le Royaume-Uni et la France poussent en sa faveur. Les Etats-Unis et l'Inde sont hésitants. Nous n'assistons pas à un débat Est-Ouest d'un autre âge; il ne s'agit pas non plus, contrairement à ce que certains craignent, d'un complot pour s'emparer des ressources pétrolières. Le Conseil National Provisoire libyen, que la France a reconnu comme gouvernement légitime de Libye, appelle désespérément à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne et à l'aide internationale, mais chaque jour qui passe voit grandir la crainte d'un soutien arrivant trop tard.

Une zone d'exclusion aérienne n'est pas une panacée -- elle devrait être assortie de sanctions ciblées plus fortes et du gel des avoirs du régime, ainsi que du brouillage des appels à la violence diffusés sur les ondes par Kadhafi. Un plus grand nombre de pays devrait également reconnaître diplomatiquement le Conseil National Provisoire de Libye. Même tout cela pourrait ne pas suffire. Mais avec des dizaines de milliers de vies en jeu, ceux qui s'opposent à des mesures énergiques doivent maintenant se demander s'ils sont capables d'appeler à l'inaction.

Le droit international et le Conseil de Sécurité de l'ONU l'ont établi clairement: lorsque de graves crimes contre l'humanité sont commis, la communauté internationale a la responsabilité de protéger le peuple contre ces crimes, même celui-ci est agressé par son propre gouvernement. Nous ne connaissons pas encore l'étendue des crimes de Kadhafi, mais nous ne pouvons pas simplement détourner les yeux. Cliquez pour envoyer un message urgent aux délégués du Conseil de Sécurité de l'ONU:

http://www.avaaz.org/fr/libya_no_fly_zone_4/?vl

Dans le scénario le plus favorable, la réaction de Kadhafi à une résolution de l'ONU sur une zone d'exclusion aérienne consisterait à mettre fin à ses attaques aériennes. Mais s'il ne le fait pas, l'application de la zone d'exclusion aérienne impliquerait des frappes sur les combattants dont il se sert, et peut-être des frappes contre les batteries anti-aériennes de Kadhafi. En cas de zone d'exclusion aérienne, il y a un risque d'engagement militaire international plus profond en Libye.

Bien que le monde (et Avaaz) ait fortement protesté contre la guerre de George W. Bush en Irak et que nous ayons soutenu des solutions pacifiques dans de nombreux endroits, il ne s'agit pas de l'Irak. Si nous n'agissons par rapidement, la Libye pourrait plutôt ressembler au Darfour à travers des crimes massifs contre l'humanité commis contre des communautés entières. Le régime de Kadhafi a une longue histoire en terme de torture, de massacre du peuple et de soutien au terrorisme international. Le peuple de Libye est uni contre les troupes de Kadhafi, même sa propre tribu et les habitants de sa ville natale ont pris leurs distances par rapport à ses actions.

La situation en Libye, et la réponse mondiale à cette situation, sont complexes et impliquent beaucoup d'acteurs et d'agendas différents. L'avenir d'une Libye après Kadhafi reste incertain. Mais même si cette complexité doit dicter la prudence avec laquelle nous menons nos actions, elle ne peut ni ne doit nous rendre inactifs. Dans l'intérêt de dizaines de milliers de libyens, faisons le meilleur choix que nous pouvons et agissons. Maintenant.

Avec espoir,

Stephanie, Ricken, Ben, Alice, Graziela, Benjamin, Rewan, et toute l'équipe d'Avaaz

SOURCES

Les insurgés libyens se replient sur Benghazi:
http://www.liberation.fr/monde/01012325758-les-insurges-libyens-se-replient-sur-benghazi

L'Onu étudie un projet d'interdiction des vols en Libye:
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-onu-etudie-un-projet-d-interdiction-des-vols-en-libye_972664.html

Libye : des familles entières fuient vers l'Egypte:
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_libye-des-familles-entieres-fuient-vers-l-egypte?id=5782733

La France reconnaît le Conseil national de transition libyen:
http://www.france24.com/fr/20110310-france-reconnaissance-conseil-national-transition-libye-kadhafi-cnt-tripoli-ambassade-benghazi

Libye: Kadhafi veut la tête du chef des insurgés, nouveaux raids dans l'Est:
http://www.rnw.nl/afrique/bulletin/libye-violents-combats-nouveaux-appels-a-la-zone-dexclusion-aerienne-1

Benghazi, ville rebelle symbole, dans la visée des pro-Kadhafi:
http://www.lepoint.fr/monde/benghazi-ville-rebelle-symbole-dans-la-visee-des-pro-kadhafi-16-03-2011-1307188_24.php



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La Ligue Arabe vient de proposer une résolution à l'ONU pour établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, et nous avons besoin d'une mobilisation mondiale pour la faire adopter. Envoyez un message urgent au Conseil de Sécurité de l'ONU pour protéger le peuple libyen:

Envoyez un message!

 

 

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