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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 17:01

Propos islamophobes de Claude Guéant : le MRAP porte plainte.

Le MRAP s'indigne des propos tenus par le Ministre de l'Intérieur Claude Guéant déclarant notamment s’agissant des musulmans en France : « Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème ». Ces propos se situent dans la ligne directe de ceux tenus par Brice Hortefeux alors qu'il était ministre de l'intérieur (« Quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup que ça pose problème ») et pour lesquels le MRAP avait obtenu sa condamnation en première instance pour injure raciale devant le Tribunal Correctionnel de Paris. A cet égard, Brice Hortefeux sera de nouveau jugé le 9 juin prochain par la Cour d’Appel de Paris.

Les ministres changent, les idéologies racistes et xénophobes se développent au plus haut niveau de l’Etat !

Ces propos démontrent une fois de plus que les garde-fous qui séparaient la droite républicaine de l'extrême droite ont sauté et que le Gouvernement français intègre désormais la parole raciste dans son discours officiel. Refusant de s'attaquer aux véritables problèmes qui préoccupent les Français : chômage, casse des services publics, de l'école, des hopitaux, l'UMP choisit la politique du bouc émissaire :
Arabes, Musulmans ou supposés tels, noirs, Roms, émigrés... sont tour à
tour livrés à la vindicte populaire. Cette politique de la haine ne peut
que conduire au pire.

Le MRAP a décidé de porter plainte contre les propos de Claude Guéant.

Paris, le 5 avril 2011.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr
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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 16:55

 Hommage à Aimé Césaire au Panthéon

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Par Claire Bommelaer
06/04/2011 | Mise à jour : 08:58
Aimé Césaire, chantre de la décolonisation, est mort en 2008.
Aimé Césaire, chantre de la décolonisation, est mort en 2008. Crédits photo : Coppee Patrice/Abaca

En présence de Nicolas Sarkozy, une fresque monumentale évoquant la vie du poète martiniquais sera installée dans la nef.

 

Il fut le «chantre de la négritude», un grand poète ainsi qu'un homme politique actif, notamment autour de la décolonisation. Mercredi soir à 17 heures, la nation rendra hommage à Aimé Césaire (1913-2008) en déposant dans la nef du Panthéon une fresque monumentale, composée de portraits évocateurs de quatre périodes de sa vie. Le poète martiniquais n'entrera pas physiquement au Panthéon, aux côtés de Voltaire, Victor Hugo ou Jean Moulin: son corps restera, conformément à la volonté de sa famille, en Martinique, sa terre natale.

L'hommage se tiendra en présence de Nicolas Sarkozy. Le président, qui a d'abord entretenu des rapports compliqués avec Césaire, avant de s'en rapprocher - au point de décider d'obsèques nationales à sa mort - prononcera un discours: de quoi célébrer l'homme, la Martinique, mais aussi «la République et sa capacité à intégrer».

En direct sur France 2

 

Outre le gouvernement et la famille, près d'un millier d'invités sont attendus. «Nous avons voulu associer beaucoup de jeunes, afin de les sensibiliser à Aimé Césaire et, à travers lui, à celui qui sut abattre les murs, briser les préjugés, et donner la force de regarder demain», explique Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l'Outre-Mer. Une centaine d'élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole, ainsi que ceux du lycée Louis-Le-Grand et de l'École normale supérieure, où étudia Césaire. La lecture d'un poème d'Aimé Césaire par une lycéenne martiniquaise est prévue ainsi que la diffusion d'un film de huit minutes sur sa vie, réalisé par la cinéaste Euzhan Palcy.

La cérémonie sera retransmise en ­direct sur France 2 et France O, ainsi que sur deux écrans géants installés à l'extérieur. Enfin, l'entrée du Panthéon sera gratuite jusqu'à ­dimanche. Cet hommage constitue aussi un moment fort de l'Année des Outre-Mer, qui se propose de «mieux faire connaître leur richesse culturelle». Jusqu'au 6 juin, le Grand Palais présente ainsi une exposition autour du «coup de foudre» entre le peintre Wifredo Lam et Césaire, et du travail de ce dernier avec Picasso.

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 16:49
 

AIMÉ CÉSAIRE

 

Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas

l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot

mais est-ce qu'on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d'une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot?

 

Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes combustions. Je dirais orage. Je
dirais fleuve. Je dirais tornade. Je dirais feuille. Je dirais arbre. Je serais mouillé de toutes les pluies,
humecté de toutes les rosées. Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l'oeil des mots
en chevaux fous en enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs. Qui ne me comprendrait pas ne comprendrait pas davantage le rugissement du tigre.
Et vous fantômes montez bleus de chimie d'une forêt de bêtes traquées de machines tordues d'un jujubier de chairs pourries d'un panier d'huîtres d'yeux d'un lacis de lanières découpées dans le beau sisal d'une peau d'homme j'aurais des mots assez vastes pour vous contenir

et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu
terre sauvage montée des resserres de la mer avec
dans la bouche une touffe de cécropies
terre dont je ne puis comparer la face houleuse qu'à
la forêt vierge et folle que je souhaiterais pouvoir en
guise de visage montrer aux yeux indéchiffreurs des
hommes

 
Il me suffirait d'une gorgée de ton lait jiculi pour qu'en toi je découvre toujours à même distance de mirage - mille fois plus natale et dorée d'un soleil que n'entame nul prisme - la terre où tout est libre et fraternel, ma terre.

Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».

Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »

Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle,car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:36
Créé le 05.04.11 à 19h02 -- Mis à jour le 05.04.11 à 19h02

INTERVIEW - Sogona Bamba, porte-parole d'Alassane Ouattara, donne à 20minutes.fr son point de vue sur le dénouement de la crise ivoirienne...

Laurent Gbagbo était ce mardi en train de négocier les termes de son départ du pouvoir en Côte d’Ivoire, après un peu plus de cinq mois d’un sanglant bras de fer avec son rival Alassane Ouattara. Sogona Bamba, porte-parole et conseillère en communication de ce dernier, donne à 20minutes.fr son point de vue sur le dénouement de cette crise.

 

Que pouvez-vous nous dire de la situation actuelle à Abidjan?
Les troupes de Laurent Gbagbo ont capitulé et  il négocie désormais les termes de son départ avec les chancelleries étrangères. Mais je pense qu’il est déjà «parti», il ne pourra jamais être président de la République ivoirienne à nouveau. C’est une page horrible de notre histoire qui est tournée.

 

Que va-t-il advenir de Laurent Gbagbo?
Qu’il aille où il veut, il peut partir, mais il sera traqué comme les nazis. Il faut qu’il réponde de ses actes. Il y a eu beaucoup trop de choses, les Ivoiriens ont trop souffert, il aurait dû se plier aux règles démocratiques.

 

Alassane Ouattara participe-t-il aux négociations de départ de Laurent Gbagbo?
Oui, il discute de sa reddition. Mais il va rapidement se mettre au travail avec tout le monde en formant un gouvernement d’union nationale. La Côte d’Ivoire appartient aussi aux partisans de Laurent Gbagbo, ce sont nos frères. Il faut que nous allions rapidement à la réconciliation et faire l’effort de leur pardonner, c’est le défi lancé à Alassane Ouattara et à tous les Ivoiriens. En revanche, ceux qui ont fait du mal répondront de leurs actes.

 

Quelles seront les premières actions d’Alassane Ouattara lorsqu’il sera au pouvoir?
Il faudra s’occuper du problème sécuritaire et de tous ceux à qui Laurent Gbagbo a donné des armes. Il faut sécuriser Abidjan, ramener les irréductibles à la raison en leur faisant déposer les armes. Puis il faudra ouvrir les banques, que la vie revienne à la normale, qu’on se remette au travail très rapidement.

 

Que pensez-vous de l’intervention militaire française en Côte d’Ivoire?
C’est une force légitime puisqu’elle a agi dans le cadre de la résolution 1975 de l’ONU, afin de protéger les civils et les ressortissants français. Nous n’avons aucun complexe par rapport à cette intervention, ce n’est ni un coup d’Etat, ni un coup de force colonial comme l’a dit le camp Gbagbo. Pour l’instant, l’Onuci doit rester en Côte d’Ivoire pour nous aider à la sécurisation.

Propos recueillis par Corentin Chauvel
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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:29
Publié le jeudi 17 mars 2011
Le 28 avril, tous dans l’action

 

- Pour vivre et travailler autrement ;

 


- Pour réparer et prévenir la pénibilité ;

 


- Pour une retraite en bonne santé.

 
Les organisations syndicales, dont la CGT, appellent les salariés du privé comme du public à faire du 28 avril, journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail commémorant les victimes des accidents du travail et des maladies professionnelles, une grande journée unitaire de mobilisation pour la prévention et la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé.

Pour une vie meilleure au travail et en retraite, il faut changer le travail.

Dans deux domaines de la santé, la France présente l’un des plus mauvais résultats des six pays européens comparables économiquement et socialement : le taux de mortalité prématurée et les inégalités de santé.

 

Ainsi des taux de mortalité différents et quelquefois importants existent entre les ouvriers et les professions libérales, entre les bassins d’emploi et entre les régions.

Ces écarts montrent l’impact des conditions de travail sur la santé. Ces conséquences ont des effets pendant la vie professionnelle mais aussi après la vie active et notamment sur la perte d’autonomie qui peut subvenir à un âge avancé.

 

La vérité sur la pénibilité et la dangerosité :

 


Les études et statistiques montrent :

 


- l’inégalité de l’espérance de vie des catégories professionnelles, et l’écart qui augmente ;

 


- une sortie anticipée du travail qui augmente : près d’un million de salarié-es, soit 15 % de la population active de 50 à 60 ans, n’a plus d’activité ;

 


- le nombre d’allocataires pour invalidité a explosé dans certains secteurs, par exemple,la construction ;

 


- les maladies professionnelles augmentent fortement, et si les accidents du travail diminuent leur gravité augmente……

 


- un ouvrier a 3 à 4 fois plus de risques d’avoir un cancer qu’une personne de profession libérale.

 


- l’épidémie de troubles-musculaux-squelettiques (TMS) frappe en majorité les femmes soumises à des taches les plus intenses.

 

La comparaison avec d’autres pays européens révèle qu’il est possible d’améliorer le système de prévention dans notre pays, la santé des salariés et par conséquent la situation financière de la Sécurité sociale. Gagner une prévention de qualité représente donc bien un enjeu pour bien vivre durant sa vie professionnelle et bien vieillir.

 

Pour une prévention efficace des risques professionnels :
Les salariés sont confrontés à différents risques professionnels produits par le travail dans les entreprises :

 


- travail de nuit ou en horaires alternants ;

 


- à la chaîne ou en cadences imposés ;

 


- au port de charges lourdes avec des contraintes posturales et articulaires ;


- à l’exposition à des températures excessives (chaud ou froid) ;


- au cumul de contraintes (intempéries, bruit, pénibilités physiques...) ;


- à l’exposition à des produits dangereux.

 

Ces situations de travail trop souvent dégradées entraînent la « double peine » pour ces salariés : plus d’années d’incapacités au sein d’une vie plus courte…

Cette violence faite aux femmes et hommes au travail est inacceptable. Certains décèderont prématurément.
Des transformations profondes du travail doivent être opérées.
Une politique de santé au travail ambitieuse et de prévention des risques doit être mise en œuvre.
La prévention y compris des risques psychosociaux doit s’accompagner de plus de démocratie dans l’entreprise. L’organisation du travail doit être repensée. Elle doit favoriser des relations de travail, de coopération plus que de compétition et de domination.

Un dispositif de réparation

Un dispositif de reconnaissance de la pénibilité doit permettre aux salarié(e)s ayant été exposé(e) à des conditions de travail de nature à entraîner une usure prématurée et irréversible de la santé, de bénéficier d’une retraite d’une durée équivalente aux autres salarié(e)s en pleine santé.

Chaque période d’exposition d’un an (selon les critères définis dans le décret) ouvre droit à une bonification de 1 mois à 3 mois (en fonction des cumuls) et d’une anticipation équivalente ne pouvant dépasser 5 ans. Le salarié peut décider de convertir ce droit en une cessation progressive d’activité équivalente.

 

La pénibilité à la SNCF
A l’issue du conflit de fin 2007 contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, le gouvernement comme la direction de la SNCF ont été contraints d’ouvrir des discussions sur le sujet de la pénibilité.

Au début des négociations à peine 20 emplois repères sont acceptés par le gouvernement et la direction SNCF avec seulement trois critères de pénibilité.
Suite à la mobilisation des cheminots, à l’appel de la seule la CGT, il ressort de la négociation de mars 2008 :


- 22 critères ;


- 58 emplois repères reconnus par décret pour prés de 40 000 cheminots ;


- mise en place d’un système de cessation progressive d’activité spécifique ;


- la majoration de la prime de travail qui compte pour la retraite ;


- la continuité des négociations dans les métiers qui répondraient aux 22 critères.

De plus, il est mis en place :


- 21 établissements tests avec un travail au sein du CHSCT pour trouver des pistes de réduction de la pénibilité.


- un observatoire national des conditions de vie et de travail avec l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT).

 

A ce jour ce sont 81 emplois repères reconnus concernant plus de 70 000 cheminots et la négociation n’est pas terminée !

Reconnaître la pénibilité : un enjeu commun pour les agents du public et les salariés du privé

La pénibilité du travail a une définition dans la Fonction publique : « Sont classés dans la catégorie active les emplois présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles. ». Le gouvernement a refusé, pendant la réforme 2010 des retraites, d’étendre aux salariés du privé la reconnaissance collective de la pénibilité, au titre de l’usure due aux métiers exercés.

 

Cette reconnaissance collective de la pénibilité entraîne la possibilité d’un départ anticipé pour les fonctionnaires qui occupent ces emplois, en général de 5 ans avant l’âge légal de départ en retraite.

 

Les fonctionnaires classés « actifs » subissent tous un ou plusieurs des 12 critères de pénibilité définis par les syndicats et le patronat en 2008.

 

Les contraintes de service public, l’obligation de continuité du service, la grande diversité des fonctions, contraignent de très nombreux agents à subir, par exemple, le travail de nuit ou alterné, le port de charges lourdes, l’exposition à des produits toxiques ou à un environnement agressif.

 

Cette reconnaissance collective de la pénibilité est très fortement menacée.

La récente réforme de leur statut imposée aux infirmières les contraint à choisir individuellement entre une modeste prise en compte de leur qualification réelle et l’abandon de la possibilité de partir en retraite anticipée. Le chantage entre l’accès au niveau cadre et la prise en compte de la pénibilité est insupportable. Les conditions pénibles de travail restent les mêmes.

 

Dans la Fonction publique, la CGT estime que le « service actif » a besoin d’être préservé dans son principe de reconnaissance collective, principe qui doit être étendu au privé. Mais il doit aussi être amélioré, rapproché des critères de pénibilité des salariés du privé.


Aujourd’hui, le classement en « service actif » n’est pas déterminé par la définition de l’exposition collective aux critères de pénibilité, mais par une décision arbitraire de l’administration.


C’est pourquoi de nombreuses fonctions pénibles n’ont pas de reconnaissance, ou qu’elles ont été enlevées à certains fonctionnaires.

 

La Fonction publique a besoin de règles plus transparentes.
Les fonctionnaires ne cherchent pas à défendre de prétendus privilèges. Au contraire, pour que la pénibilité de l’ensemble des fonctionnaires qui la subissent soit reconnue collectivement, il est nécessaire que les salariés du privé puissent la conquérir.

Les fonctionnaires et les salariés du privé mènent la même lutte pour la reconnaissance collective de la pénibilité et seront présents dans les actions du 28 avril.


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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:27
20 millions pour les chômeurs, 2 milliards pour les employeurs : la CGT ne signe pas

mardi 5 avril 2011

 

Un projet d’accord national interprofessionnel du 25 mars 2011 relatif à l’indemnisation du chômage est soumis à signature des organisations syndicales.

Ce projet d’accord, composé de cinq articles, a pour objectif d’arrêter les nouveaux paramètres d’indemnisation du chômage et de fixer le niveau des cotisations des employeurs et des salariés.

 

Dès le début de la négociation, le patronat a proposé la mise en place d’un groupe de travail paritaire « politique », pour renvoyer à plus tard les revendications portées en commun par les organisations syndicales. Le procès-verbal annexé au projet d’accord détermine les thèmes de discussion, dont la liste n’est pas limitative. Cette réflexion devrait servir de base de travail pour la négociation de la prochaine convention d’assurance chômage en 2013. Cependant, la feuille de route ne fixe aucune obligation de résultat et l’expérience montre que ce processus reste aléatoire.

 

Contenu de l’accord : deux mesures (articles 2 et 3) améliorent les droits à indemnisation des personnes en invalidité et en saisonnalité. La pension d’invalidité (2ème catégorie) pourra être cumulée avec l’allocation chômage et le coefficient réducteur appliqué pour le calcul de l’indemnisation des salariés saisonniers est supprimé. Ces deux revendications, portées par la CGT, mettent fin à une injustice qui frappait 10 000 allocataires. Le coût de ces deux mesures est évalué à environ 20 millions d’euros par an.

 

Par contre, l’article 4 acte une baisse des contributions patronales et salariales dès lors que deux conditions seront réunies. La première est d’avoir deux semestres supérieurs à 500 millions d’euros d’excédent dans le résultat d’exploitation. La seconde consiste à avoir un déficit cumulé inférieur à 5 milliards d’euros. Selon les services de l’Unedic, ces deux conditions devraient être réunies à partir de 2014 ou 2015. Cet article précise que la baisse annuelle ne peut dépasser 0,4 % des contributions, soit 2 milliards d’euros par année. C’est 100 fois plus que le coût des mesures inscrites aux articles 2 et 3 en faveur des handicapés et des saisonniers. Le Medef a obtenu que cette baisse des cotisations perdure jusqu’en 2016, c’est-à-dire qu’elle est applicable par anticipation pour la convention de 2013. Pour Parisot, tout est précaire, la vie, le travail et même l’amour … sauf la baisse des cotisations patronales ! Acter dans ces conditions la baisse des cotisations revient à admettre dès aujourd’hui qu’il faudra réduire les droits des chômeurs lors de la prochaine convention.

 

Pour la CGT, face à la violence de la crise et des centaines de milliers de personnes qui sont venues grossir les rangs de l’assurance-chômage, face au développement du sous-emploi et de la précarité grandissante, face au 1,5 million de chômeurs en longue durée (plus d’un an), il aurait été nécessaire d’améliorer les droits des chômeurs en intégrant beaucoup plus de personnes dans le régime assurantiel (un sur deux seulement est indemnisé) et en les protégeant plus longtemps. C’est ce que préconisait d’ailleurs l’OCDE dans un rapport rendu au Conseil d’orientation pour l’emploi en février 2011.

 

La nouvelle convention n’améliore pas les droits du plus grand nombre (plus de 4 millions d’inscrits à Pôle emploi). Pire, nous commençons à mesurer chaque mois les effets dévastateurs de la précédente convention (2009-2011), qui avait réduit les durées d’indemnisation pour le plus grand nombre arrivant aujourd’hui en fin de droits. D’ores et déjà, le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés par l’assurance chômage est en baisse, tandis que celui des titulaires des minima sociaux (ASS, RSA, etc.) explose !

 

La CGT a remarqué que le patronat a changé sa stratégie. Les négociations sur l’assurance chômage ne portent plus sur la durée d’une seule convention (2 ou 3 ans ) mais de deux ( 4 ou 6 ans ). Ainsi, on négocie la convention 2011 – 2013, sans être en capacité d’évaluer entièrement les conséquences de convention précédente 2009-2011. Et le même scénario se reproduira en 2013 pour négocier la convention qui s’appliquera jusqu’en 2016. Cette stratégie permet de brouiller le message en direction de l’opinion et favorise les mauvais compromis dans les négociations.

Après consultation de ses organisations, la Commission exécutive confédérale décide de ne pas signer la convention.

 

Montreuil, le 5 avril 2011

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:22

Amnesty International demande la révision du cas des "Cinq Cubains"

 

 

 

 Washington, D.C. Le 13 Octobre 2010. - Dans un rapport publié aujourd'hui, Amnesty International manifeste sa préoccupation concernant l'équité du jugement des cinq Cubains déclarés coupables en 2001 d'avoir, entre autres, agi comme agents de renseignements pour Cuba. Les cinq hommes accomplissent des condamnations qui vont de 15 ans à la perpétuité dans les prisons fédérales des Etats-Unis.  Dans une lettre envoyée le 4 Octobre à l'Attorney Général des Etats-Unis [Ministre de la Justice US] Eric Holder, Amnesty International fait part des doutes sur la clarté et l'impartialité du jugement qui n'ont pas été résolus en appel. L'organisation des Droits de l'Homme n'a pas pris position en ce qui concerne le fait de savoir si les cinq hommes sont coupables ou innocents des faits qui leur sont reprochés.  Les Cinq - Fernando González, Gerardo Hernández et Ramón Labañino étant citoyens Cubains tandis que Antonio Guerrero et René González sont de nationalité US - ont été jugés à Miami et condamnés pour différentes charges, dont celles d'agir et de conspirer pour agir comme des agents non répertoriés de la République de Cuba, de fraude et usage indu de papiers d'identité, et, pour trois d'entre eux, conspiration pour transmettre des informations sur la Défense Nationale.  Gerardo Hernández a de plus été condamné pour conspiration en vue de commettre des assassinats, accusation fondée sur sa présumée participation en 1996 à la destruction par Cuba de deux avions affrétés par une organisation hostile à Castro, "Frères à la rescousse", au cours de laquelle périrent quatre personnes. [Les pilotes des avions] 

 Le rapport d'Amnesty mentionne que la tenue du jugement à Miami, compte tenu de l'hostilité générale à l'égard du gouvernement cubain dans cette zone, des médias et autres évènements survenus avant et pendant le jugement sont des facteurs qui rendent impossible de garantir un jugement totalement impartial.  D'autres préoccupations concernent les questions sur la pertinence des preuves qui ont fait condamner Gerardo Hernández à la complicité pour assassinat, et sur les circonstances de la détention préventive des cinq hommes, durant laquelle ils avaient un accès limité à leurs avocats et aux documents, lesquelles peuvent avoir restreint leurs droits à la défense.  

 

Amnesty International a demandé au gouvernement qu'il réexamine ce cas et modère toute cette injustice, que ce soit par la grâce ou tout autre moyen approprié, au cas où de nouveaux recours demeureraient inefficaces.  Amnesty International a rappelé sa préoccupation concernant les refus répétés du gouvernement des Etats-Unis d'accorder un visa temporaire aux épouses des deux prisonniers René González et Gerardo Hernández pour qu'elles puissent leur rendre visite. L'organisation est inquiète du fait que cette interdiction, qu'elle soit indéterminée ou permanente, des visites des épouses, représente une peine supplémentaire et est contraire aux normes internationales relatives au respect de la dignité humaine des prisonniers et à l'obligation des Etats-Unis de protéger la vie familiale.  Amnesty International continue à demander au gouvernement d'accorder des visas temporaires aux épouses pour raisons humanitaires. Amnesty International, qui a obtenu le Prix Nobel de la paix, est une organisation de défense des Droits de l'Homme suivie par plus 2 800 000 de personnes, militants et volontaires dans plus de 150 pays dans le monde. L'organisation enquête et expose les abus, instruit et mobilise la population et travaille à protéger les personnes où qu'elles soient quand leur sont déniées laJustice, la Liberté, la Vérité et la Dignité. Sources : >

Original en anglais : http://www.amnestyusa.org/document.php?id=ENGUSA20101013001&lang=e  Espagnol : http://www.aporrea.org/ddhh/n167563.html > En français sur le site d’Amnesty (Un peu différent dans la forme – Précisions sur les recours en cours) : http://www.amnestyinternational.be/doc/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=16810 > Traduction : Alma http://cubasilorraine.over-blog.org/article-amnesty-international-demande-la-revision-du-cas-des-cinq-cubains-59007923.html, >

paul evrard- Infocuba + Comité Internacional por la Libertad de los Cinco Cubanos
> t +32-16-26.15.52 begin_of_the_skype_highlighting              +32-16-26.15.52      end_of_the_skype_highlighting ( casa)
> cel +32.497.694.911 begin_of_the_skype_highlighting              +32.497.694.911      end_of_the_skype_highlighting
> en cuba +53-5-340.4430 begin_of_the_skype_highlighting              +53-5-340.4430      end_of_the_skype_highlighting

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:19

31 de marzo, 2011
 
 
Comité Nacional por la Libertad de los Cinco Cubanos

IMPORTANTE: Para re-enviar este mensaje, solo use el link "forward" al fondo de esta página.


 

 
 

Jimmy Carter: "Los Cinco Cubanosdeben ser liberados"

El ex-Presidente de Estados Unidos, Jimmy Carter, es el más alto oficial, antigüo o actual, que se ha declarado públicamente en favor de la liberación de los Cinco Cubanos. 
 
Ayer terminó su viaje de tres días en La Habana, donde otorgó una entrevista a la periodista cubana, Arleen Rodríguez Derivet, y también una conferencia a la prensa cubana e internacional más temprano en el día. En las dos ocasiones, Carter tomó la oportunidad para abogar por cambios en la política estadounidense -- el fin del bloqueo, la normalización de relaciones, y la liberación de los Cinco Cubanos.

Algunos de los comentarios de Carter:

"Creo que la retención de los cinco cubanos no tiene sentido, ha habido dudas en los tribunales estadounidenses y también entre las organizaciones de derechos humanos en el mundo. Ahora, ellos han estado en prisión 12 años y yo espero que en el futuro cercano sean liberados para que regresen a sus hogares. 

 

 "Me reuní con dos de las madres de los prisioneros y tres de las esposas de los prisioneros y expresé mis sentimientos a ellas, y espero que en el futuro sean liberados, según el derecho estadounidense."

 

 "Como usted conoce, no solamente soy un antiguo presidente de Estados Unidos, sino también un Premio Nobel. 

 

 "En mis conversaciones privadas con el presidente Bush y con el presidente Obama, he hablado acerca de la liberación de estas personas. 

 

 "Reconozco las limitaciones dentro del sistema judicial de los Estados Unidos, y espero que el Presidente pueda conceder este indulto; pero esta es una decisión que solamente puede tomar el propio Presidente, o sea que no me correspondería decirle al Presidente lo que debe hacer. 

 "Pero el Presidente, tanto antes como ahora, sabe que mi opinión es que el juicio de los Cinco fue muy dudoso, que se violaron normas, y que las restricciones acerca de sus visitas fueron extremas. 

 

 "Ahora, sé que ya esos familiares han podido visitarlos, y espero que en el futuro pueda concederse este indulto y que pueda haber también un mayor acceso de sus familiares a estos prisioneros en Estados Unidos. 

 

 "Me han informado unos funcionarios, por ejemplo, que el derribo del pequeño avión en La Habana, que hizo posible la muerte de dos de los pilotos, tuvo lugar después de que el Presidente de Estados Unidos [Bill Clinton] informara a los líderes cubanos que ya no habría más vuelos. Los funcionarios cubanos me comunicaron que expresaron muy claramente al Presidente de Estados Unidos que no podía permitirse el sobrevuelo de la capital del país dejando volantes, y que tenían que proteger la soberanía de Cuba. Así que aun cuando esto es algo más serio, es un alegato más serio, en mi opinión, tengo dudas en cuanto a estas extensas condenas a las que fueron sometidas estas personas."

 

"Cuando regrese pienso conversar con el presidente Obama, aquí está mi declaración pública, la he hecho antes con otros líderes norteamericanos, y hemos hablado a favor de la liberación de los Cinco; una de las razones, ya sean culpables o no, es que ya han pasado un largo tiempo en prisión, más de 12 años; o sea, que ya han sido castigados adecuadamente, aun cuando hayan sido culpables.

Lea la entrevista completa y sobre la conferencia de prensa, haciendo clic en los links abajo.

 

 




Para contactarnos: info@freethefive.org

O llame al: 415-821-6545

Web: http://www.freethefive.org

Libertad para los Cinco Ya!
> Permiso para las visitas familiares!
> Otorguen visas a
> Adriana Pérez y Olga Salanueva!

 

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 21:03
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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 20:20
Des milliers de manifestants partout en France

lundi 4 avril 2011, par Frédéric Dayan

 

Des milliers de personnes ont participé samedi 2 avril à des rassemblements contre la politique de santé du gouvernement à l’appel de syndicats, dont la CGT, d’associations et de mouvements rejoints par des partis politiques.

 

Ils ont notamment dénoncé les restructurations hospitalières qui se traduisent par des fermetures de services, des réductions de capacité hospitalières, des suppressions d’emplois. "Ces rassemblements sont un point de départ", a dit Nadine Prigent, secrétaire générale de la fédération CGT santé et action sociale, particulièrement présente dans les différents cortèges et rassemblements à Paris comme en régions. On a manifesté à Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Niort, Nancy, Rennes, Lille... A noter que ces rassemblements coïncident avec le premier anniversaire de la mise en place des agnces régionales de santé, véritables instruments de restructuration du paysage sanitaire et sociale.

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